SWTOR – La traque des 10 : chapitre 5
Il était temps, plus de 15j après le précédent chapitre, de sortir enfin le chapitre 5. Vous pouvez lire le chapitre 1, le chapitre 2, le chapitre 3 et le chapitre 4 avant de commencer le 5. Bonne lecture !
Chapitre 5 : le Lien
La nuit est tombée sur Dantooine. L’appel qu’a reçu Lana lui indique une position proche des ruines à l’Ouest. Nous nous dirigeons furtivement en dehors du vaisseau de classe Fureur. D’un pas rapide et élancé, nous atteignons des murs en débris, vieilli par le temps. Les franchir à grands coups de sabre n’est d’aucune difficulté.
Nous pénétrons dans les vestiges Jedi, dans une immense bibliothèque." Les filles, c’est là que je vous quitte.
- Quoi ? Mais je croyais que tu partais demain !
- C’est plus compliqué que cela, maître Tifa. Et puis, qu’est-ce qu’il va se passer, hein ? Tu crains quelque chose ?
- C’est juste que… ça va faire vide, sans toi, m’avoue Lana.
- Vide ? Alors que je parle le moins ? Alors que je suis un Jedi planqué ?
- Quoi ? Mais non !
- Tu restes dans le coin ? me demande Tifa.
- Je ne sais pas. On peut rester en connexion via le communicateur, jusqu’à un certain moment – je ne sais pas quand – où je vous préviendrais de mon inaccessibilité.
- Compris." Je regarde alors Lana et Tifa partir sans moi. J’attends bien dix minutes le silence, pour me tourner vers un rayon d’holocrons.
Un coin tranquille hors de vue, et je m’installe. Commençant ma méditation, je ressens immédiatement un grand trouble. Merde, on n’est pas seuls. Des vaisseaux Jedi se sont posés pendant que nous aidions Lana à former son cristal de sabre laser. Et quelques autres d’autres factions un peu partout. Bref, ça va se castagner dans peu de temps. Dans le tas, je repère sans problème la présence d’autres adeptes de la Force, à commencer par la maître Jedi Kala Riyannu. Enfin… Vous êtes là. Et ? Oh ? Vous cherchez un vaisseau pour partir… au Lien ?! Merde. Celle-là, tu ne l’auras pas volée. Je t’aurais coûte que coûte ! Mais avant de courir, pour rattraper mon ambition, j’essaie d’isoler les informations que je perçois, et me concentre sur Lana et Tifa, pour savoir où elles sont.
Ayant parcouru un certain trajet, elles atteignent diverses salles, assez grandes, toutes dans l’obscurité. "Mais pourquoi ce truc te donnerait un signal, hein ?! Avoue que ça pue le piège !
- Mais maître ! Il ne le faisait pas avant, et on ne va pas tomber dans un piège aussi banal, quand même !
- C’est ce qu’on est en train de faire, lui rétorque Tifa.
- Pfff… admettez que c’est étrange.
- De quoi ?
- Que Kiràly m’ait donné ça.
- Par moments, il ne faut pas se poser de questions : les Jedi sont des abrutis, c’est pour ça qu’ils sont Jedi. S’ils étaient intelligents, ils seraient devenus des Sith, lui explique Tifa.
- C’est rassurant… donc on s’est fait poutrés, à trois contre un, qui plus est, est un idiot.
- Je te rappelle qu’il a fondé une organisation pour tuer d’autres Jedi, nommée les Mains de Force. Et ça… soit c’est con, soit c’est digne d’un Sith.
- Ah oui… j’avais oublié ce point-là, se rappelle Lana. Ce qui nous fait une raison de plus de croire en lui ! Et donc de suivre où ce pendentif essaye de nous menez !
- Tu sais pourtant qu’on ne peut faire confiance à personne, Lana…
- J’ai confiance en vous et en Phobias !
- Oui, mais nous sommes un cas particulier, s’explique Tifa. Rôôôh, et puis merde, on y va, à ton truc. J’m’en fiche de ce qui peut se passer.
- Vous avez changé d’avis ?
- De degré de curiosité, précise Dark Tifa.
- Bon, bah de toute façon, on s’y dirigeait." Elles ouvrent une vaste porte de sas, pour arriver dans une immense salle.
Vide de lumière, la pièce se rempli petit à petit de la lueur sortant du passage ouvert par les filles. "On est où, là ?
- Dans l’académie Jedi. Bien perdues, d’ailleurs..."lui répond Tifa. Elles avancent doucement pour atteindre l’éventuel centre de la salle. Leurs pas résonnent dans la salle, et leur solitude est troublée à un moment parfaitement inattendu. Tout est soudainement plongé dans le noir. "Merde"proteste Tifa. Mais il n’y a qu’un petit bruit de pas un peu plus loin.
Des néons entourant l’immense dôme s’illuminent, et éclairent la salle d’une faible lueur. Au sol se trace un grand disque, dans lequel les filles viennent de s’arrêter. À l’autre limite se tient une jeune femme aux cheveux roses, dans une tenue simple mais élégante."Kiràly avait raison… marmonne-t-elle.
- C’est qui celle-là ? s’interroge Lana.
- J’en sais rien, mais le piège, c’est pour tout de suite"lui chuchote Tifa en s’écartant. À peine un mètre plus loin, Tifa sens la Force qui tente de l’empêcher de partir. Depuis ma méditation, je ressens les jurons qu’elle cracherait. Mais maître Tifa se retient, avant de se retourner.
Lana, curieuse, et loin d’être impressionnée, monte le ton et clame à son interlocutrice : "T’es qui, toi ?!" La jeune femme s’avance alors. Calmement. Elle se tient bien droite, déterminée, et fixe Lana de tout son corps. Et sa parole semble emplies de vérité.
Sa voix résonne encore dans l’immense salle. Tentant de se remettre de ces émotions, Tifa lui répond tout en gueulant : "À d’autre, tu la fais, okay ? Nous, ça prend pas !
- Les deux filles sur le pendentif, marmonne Lana.
- Vous êtes la Sith Dark Tifa ? Kiràly m’avait prévenu que vous serez sans doute la plus grosse barrière à traverser.
- Oh ? Quelle magnifique métaphore pour me dire que vous tenez à vous battre contre moi ! commente-t-elle pleine d’ironie.
- Pas spécialement, mais une telle réaction ne m’étonne guère, venant de la part de la fautive, s’explique Ariana.
- Comment ça ? s’intéresse Lana, toujours dans la surprise générale.
- Tu es une Jedi, Léana ! l’informe Ariana en montant le ton. Certains d’entre eux t’ont sûrement reconnue, avant de se rendre compte que tu n’étais plus la Jedi qu’ils ont connue !
- Léana est une Sith ! Son nom est dorénavant Dark Lana, c’est clair ?! lui hurle Tifa. T’as fini d’essayer de la manipuler ?!!
- S’il y a une manipulatrice ici… c’est toi !" La dernière syllabe chante pendant bien dix secondes, avant que Lana ne réagisse : "Tifa… c’est quoi cette histoire ?
- Tu vas me faire le plaisir de tuer cette menteuse, d’accord ?
- Quoi ? Mais… ! Non… Tifa, explique-moi !
- Tu me déçois beaucoup, Lana !"En disant cela, Dark Tifa l’éloigne légèrement avec la Force, et s’avance en fixant Ariana. Des éclairs jaillissent de ses mains, et la Sith les fait passer de l’une à l’autre, en augmentant l’intensité à mesure que le ton de sa parole devient sévère : "Je pense qu’il y a une fille de trop ici. Et c’est toi ! Tu vas comprendre, fillette, ce que c’est de provoquer la colère d’une Sith !" D’un geste de la main, Tifa projette son énergie en direction de la sœur de Lana. D’un bond fulgurant, elle esquive l’assaut, avant de dégainer son sabre laser d’un ton vert jungle. "Oh ? Une Jedi, en plus ! J’adore les bonnes surprises !!!"Dark Tifa sort alors son arme, et fond sur son adversaire. Le choc semble bien violent, quand la Jedi, d’un geste de la paume, fait s’envoler en arrière la Sith, qui se rattrape sans difficulté. "Tu préfères la Force, toi aussi ? Alors mange ! " Un torrent d’éclairs décolle des bras de Tifa pour atteindre Ariana. Elle se positionne de façon à intercepter l’électricité avec son sabre, mais elle sent bien qu’elle n’y arrive pas. Finalement, elle lâche et recule de deux mètres par le choc. Tifa en profite pour asséner une nouvelle série de foudre, histoire de la laisser au sol, d’écarter le sabre et d’avoir le temps de se jeter sur elle. Son ennemie étant en mauvaise posture, Tifa bondit par la Force, sabre rouge en avant, pour empaler Ariana.
Un choc d’une intensité effroyable l’interrompt dans sa course, et la projette en arrière, contre le mur de la salle à trente mètres de distance. Lana crie de surprise, avant de remarquer l’apparition d’une autre personne :" Assure-toi que tes ennemis n’ont pas d’ange gardien avant de les tuer."Kiràly ! Mais qu’est-ce qu’il fout là ?!!! Ariana se relève avec difficulté avant de rejoindre le Jedi." Votre coup de pied est toujours aussi salvateur, maître !
- Toi, tu as croisé Luraë, pour t’être remise à m’appeler ainsi.
- Euh… Kiràly ? Mais…
- Ne t’inquiète pas, Léana, ou Lana, comme tu veux. Je ne tuerais personne ici présent.
- C’est ça, fiche-toi de notre gueule ! Tu ne veux pas tuer des Sith, mais alors, quand ce sont des Jedi, tu ne te prives pas ! lui rétorque Tifa en arrivant.
- Désolé d’avoir été si violent, mais c’était le seul moyen de vous arrêter à temps, s’excuse Kiràly. Mais je n’ai pas plus l’intention de tuer des Jedi que des Sith.
- Laisse tomber Kiràly, on a vu l’holocron sur la fondation des Mains de Force, l’averti Tifa. Ça ne prendra pas. Ariana, c’est d’ailleurs le genre de gars que vous devriez éviter, si vous tenez à la vie.
- Quoi ? Un type qui débarque depuis l’autre bout de la galaxie pour me sauver, je devrais le craindre ? Cette fois-ci, c’est toi qui veux nous faire gober n’importe quoi ! lui renvoie Ariana en souriant.
- De l’autre bout de la galaxie ? interroge Lana, entre les deux camps.
- Kiràly, t'as fait une connerie en venant ici ! Un sabre en moins, et moi, encore plus puissante qu'à l'époque. Cette fois-ci, je ne te laisserais pas la vie sauve !!!!
- Toujours la guerre... jamais vous ne vous arrêterez pour parler ? lui réponds dans un soupir Kiràly.
- Parlez de quoi ? Vous êtes des Jedi, et nous, des Sith ! La seule chose qui peut y avoir entre nous, c'est la bataille ! clame Tifa. Deux maîtres, deux apprentis, si j'ai bien compris... Lana, il est temps de leur montrer de quel bois on se chauffe ! Je me charge de Kiràly !
- D'accord ! répond Lana dans un premier temps. Mais ! Ariana ?
- Je ne suis pas venue jusqu'ici pour te perdre à nouveau, lui dit cette dernière.
- À nouveau ?
- Lana, ne les écoute pas ! Tu as bien vu les enregistrements des holocrons ! Tu sais de quelles tromperies les Jedi sont capables ! lui rappelle Dark Tifa.
- Très bonne idée, la complimente Kiràly. Je vais vous faire le plaisir de vous montrer l'holocron qui était en la possession de maître Kala Ryannu.
- Hein ? C'est une blague ?" ajoute la seigneur Sith, surprise. Sabres Blancs lui lance alors un holocron pyramidal, qu'elle attrape sans difficulté. Après un temps de réflexion, elle sort la clé du néant, et ouvre l'artefact.
Une salle d'entraînement que Tifa reconnaît immédiatement. Une statue impériale indiquant que les deux individus au centre de la pièce sont en territoire Sith. Une structure décorative que Tifa comme Lana cotoyent chaque jour : celle de l'académie de Korriban.
Au centre se tiennent deux femmes. La première a le teint pâle, les cheveux bruns, l'autre, un teint glabre, et des cheveux d'obscurité. Cette dernière, sabre rouge à la main, foudroie la Jedi à plusieurs reprises, dans un combat intense. La statue, au bout de quelques minutes d'assauts répétés, cède et s'effondre. Puis vient au tour de la Jedi de se courber devant la puissance de la Sith. Les éclairs de cette dernière sont d'une puissance indomptable, et mettent à terre la Jedi.
S'approche alors un homme calme, en tenue Sith, qui demande :" Elle est encore vivante ?
- Oui, elle est en stase." lui précise la victorieuse. Et après un sourire machiavélique, elle rajoute : "Nous allons lui effacer sa mémoire, et la prendre comme alliée..."L'homme ramasse le corps inerte de la pauvre Jedi, et l'amène hors de portée de l'enregistrement.
On change de salle, pour arriver dans une pièce de torture. Sur la table d'opération gît la Jedi. Celle qui l'a défaite prononce des paroles inintelligibles, sauf pour la locutrice, puis ajoute en basic :
Tu es une novice au service de Dark Tifa et Dark Phenhor.
Tu as une haine démesurée envers les Jedi qui ont tué ta famille.
Tu seras entraînée à l'académie Sith pour devenir une vraie Sith."
La Jedi se relève alors, et, d'un ton soumis au plus haut point, répond :
L'hologramme s'éteind alors devant les regards de Tifa et Lana, qui se sont reconnues toutes les deux. Lana, en proie au doute le plus complet, tourne lentement sa tête vers son maître : "Tifa... ?
- Kiràly, tu as osé... ! crache Tifa en direction du Jedi.
- C'est... vrai ? reprend en larmes Lana.
- Oui. Ces enregistrements doivent rester secrets, aux yeux des Sith, de craindre que la vérité face s'effondrer nombre d'entre eux, l'informe Kiràly.
- Jamais tu n'aurais rejoint le côté obscur, sans qu'on t'y force, ajoute Ariana.
- Vous allez vous taire, oui ???!!!" gueule Tifa. Mais elle a perdu toute sa crédibilité, à présent.
Fusillant du regard les deux Jedi, elle se tourne enfin vers Lana, qui, les yeux inondés, comprend la trahison. En hochant la tête, elle recule, devant le visage impuissant de son maître, pour finir par courir en direction d'une sortie. Tifa crie son nom, mais rien n'arrête la détresse de celle qui vient de perdre toutes les confiances.
D'un sursaut de survie élémentaire, je bondis au plafond, cessant ma méditation, avant de me retourner en me rattrapant, sur mes gardes. En face de moi se tient une Jedi, qui vient de rater une exécution en bonne et due forme. Une seconde plus tard, et ma tête aurait été tranchée par les deux lames roses qu'elle arbore. Je reconnais alors la maître Jedi Kala, qui m'avait projeté hors du vaisseau sur Dromund Kaas. D'une expression digne d'un génie du mal, elle m'avoue :
Je dégaine immédiatement mes deux sabres, rouge et blanc, et fait face aux deux sabres roses de Kala. "Hein ? Un sabre blanc ?! Voilà maintenant que tu fais honte aux Jedi !
- Si vous saviez... je suppose que vous m'avez reconnue, mademoiselle Kala ? lui rétorque-je.
- Tu es l'incapable qui était sur Korriban. Celui que j'ai projeté au sol... comme ceci !" et elle emploie ses vagues de Force en espérant me faire trébucher. Mais cette fois-ci, ça ne prend pas. D'un bond, je me déplace hors de portée du trait de vent qu'elle m'envoie.
"Mmmh, je vois qu'on apprend de ses erreurs, commente-t-elle d'un regard hautain.
- Ne vous inquiétez pas, ma victoire sur Ascléyos m'a beaucoup appris.
- Ta... victoire ?!
- Oui : Ascléyos est mort de ma main, lui délivre-je. Si, comme lui, vous ne pensez qu'à me prendre de haut, je vous tuerais comme lui.
- Mensonge ! Ascléyos était puissant dans la Force ! Alors que toi... tu n'est qu'une merde !! me crache-t-elle.
- Vous commencez déjà à me sous-estimer. Faut-il que je comprenne par là que vous ne tenez plus à la vie ?
- Je ne te sous-estime pas : je te considère, toi quoi comme les autres Sith, à leur juste valeur : c'est-à-dire rien du tout !"
Là, c'est trop pour moi. Je m'élance droit face à elle, sabres en croix, avant de la percuter. Mais cette fichue Jedi tient le coup. "Tu espérais vraiment me battre à ce petit jeu là ? On la fait à d'autres, mais pas à moi !
- Comme qui, par exemple ? Lévél Bebud ? Il est mort pitoyablement, lui aussi !
- Arrête avec tes mensonges, Sith ! Il était invincible !
- Lana l'a défait seule. Il était limite plus simple qu'Ascléyos à faire tomber.
- Tss... Léana était une puissante maître Jedi. Cela ne m'étonne guère. Ce qui me surprend plus, c'est toi !
- Héhé... je suis plein de surprises !"D'une acrobatie, j'esquive le coup qu'elle vient de me porter, avant de me poser à haute distance. Je regarde ensuite la salle dans laquelle je me trouve. Et surtout, les éclairages. Ils sont peu nombreux. Très peu nombreux. J'éteind alors mes sabres, et d'un geste de la main, augmente la combustion des lampes, faisant griller leur filament, et plongeant la bibliothèque dans le noir.
Kala semble fort déstabilisée, et conserve ses deux sabres allumés. 'pas maline, à ce que je vois. C'est le meilleur moyen de se faire repérer. Tant pis pour toi ! J'use de la Force pour atténuer les sons émanant de moi, ainsi qu'assombrir les environs de mon corps. Ainsi, même à proximité d'elle, je demeurerai invisible. Elle avance sans savoir où aller. Je bondis à cinq mètres d'elle environ. Sans un son, je me rapproche d'elle. Quand enfin, elle me tourne le dos, j'allume mes sabres, qui la transpercent inéluctablement. L'image se dissipe et je me retrouve seul. Un leurre ! "Raté, boulet !" me crie-t-elle en bondissant vers moi. Je me retourne, et dans mon élan, lui projette mon pied en pleine face. Ce prenant le coup sans comprendre, elle dérive sur la gauche avant de s'étaler au sol. Je m'élance pour l'empaler au sol, mais elle roule et fait tomber une poutre d'acier là où je frappe à présent. "Tsss... Ordure ! Je t'aurais ! me crie-t-elle.
- En même temps, vous l'avez cherché !" Je la vois en plein envol dans ma direction. Je réalise la différence qu'il y a eu avec Kiràly. Elle est lente. Très lente. Par rapport à lui. J'en profite pour jouer à son jeu. Je lève mon bras, et l'envoie en arrière. Et ça fonctionne. Incapable d'arrêter mon attaque de Force, elle tombe en arrière, avant de se rattraper sur un rayon de la bibliothèque.
Elle me regarde alors d'un œil empli de haine, avant de m'hurler : "Quoi qu'il arrive, tu mourras ici.
- Oh là là ! Qu'est-ce que j'ai peur !
- La bataille qui se déroule au dessus des nuages et en train de cesser, pour rejoindre le front au sol. Tu ne pourras rien face aux forces de la République !
- Des forces de la République ? Vous me faites rire ! J'ai bien vu qu'il ne restait que des vaisseaux impériaux... sauf un" lui dit-je en me rappelant de ce que j'ai vu. Le visage de mon adversaire montre bien que je l'ai eu en plein dans le mille : elle s'est fiée aux radars et à ce qu'elle voyait. Et donc, seul son vaisseau était républicain." Et bien alors ? On a perdu sa langue ? Pourtant, elle était bien pendue !
- Connard !!!!" Elle bondit sur moi sabres en avant. Je saute sur ma droite pour la laisser atterrir au sol, avant d'enchaîner avec une attaque retournée. Kala se baisse pour esquiver, roule pour s'écarter, et se relève, face à moi. Je me positionne, les sabres en ciseaux, verticaux, tout en la fixant." Vous ne me faites absolument pas peur. Et si vous m'en voulez à en mourir, je vous tuerais sans problème.
- Héhé... Dis-moi, pourquoi craindrais-je quelqu'un qui n'a même pas de nom ?
- Il vous faut un nom pour trembler d'horreur ? Et bien... je suis Phobias.
- Phobias... marmonne-t-elle, pleine de surprise. Phobias."Puis elle sourit, et je comprends sa joie : "Détruire le Lien serait si dommage, n'est-ce pas ?
- QUOI ?!!!!" J'écarte mes sabres, provoquant un frottement entre les lames d'énergie, et une trainée ardente apparaît, l'espace d'un instant. "Qu'avez-vous l'intention de faire ?
- Un Jedi connaît de multiples moyen de tuer un Sith. Rien ne m'empêche de laisser ces derniers te trahir, vu ce que tu leur as fait...
- Je vous interdis de... !
- De quoi ? me coupe-t-elle. Parce que tu crois vraiment que je vais t'obéir ?
- Si vous tenez à la vie, oui.
- Cette fois-ci, c'est toi qui me sous-estime.
- En attendant, c'est vous, qui, de crainte de perdre dans un combat contre moi, complote pour me tuer par derrière... comme le font les lâches !
- C'est ce qu'on va voir !"Elle prend position, et s'élance à vive allure vers moi.
Quelle conne, voilà ce que c'est de répondre à la provocation. Ayant remarqué aisément qu'elle était vulnérable en plein vol, je l'arrête net, d'un bras, en lui écrasant la gorge. Elle s'immobilise en plein ciel, défiant la loi de la gravité. Le choc lui fait lâcher ses sabres, qui résonnent lorsqu'il percute le métal dont est fait le sol. Elle tente comme elle peut de respirer, mais rien n'y fait. Je l'étouffe à petit feu. "Voilà ce que c'est d'affronter un Sith ! Avant de mourir, sachez une chose : il ne faut jamais estimer à tort son adversaire, de crainte que les surprises qu'il vous réservent signe votre arrêt de mort !"
Alors que je sens la vie de Kala Riyannu s'enfuir, un bruit sourd se fait entendre au-dessus, suivi de l'explosion du plafond. Ne souhaitant pas mourir écraser, j'arrête ma mise à mort, et m'écarte en vitesse. Les poutres métalliques écrasent tout sur le passage, au point de creuser le sol, donnant accès aux trois étages inférieurs. Putain ! Mais ça vient d'où ?! Je lève la tête et aperçoit le ciel à travers le toit : un vaisseau nous bombarde, et il n'est pas seul ! La bataille est apparemment descendue jusque dans l'atmosphère.
Je prends cinq seconde pour localiser via la Force Tifa et Lana. J'élargie rapidement mon champ de repérage. Arrivé jusqu'à Khoonda, j'écoute une discussion : "Et bien... ça n'a pas l'air d'aller, ma petite !
- Vous... vous êtes la pilote ? demande Lana.
- Oui. Je peux vous emmener quelque part ?
- Amenez-moi ici, pitié ! Je ne... ne veux plus, rester...
- Ne prend pas cette tête-là, la rassure Caeli. Je t'y amènerai, là-bas."Oh ? Alors voilà la fameuse destination qui était sur le pendentif... Rassuré d'avoir compris là où irait Lana, je me lève et part à la recherche de Tifa.
Au bout de dix minutes, mon communicateur sonne. C'est Tifa :" Maître !
- On est dans la merde !
- Je suis au courant... le lieu pullule de Jedi. Je vous propose de partir d'ici au plus vite.
- Lana nous a quittés"m'informe-t-elle enfin. Mais je reste sans réponse. Finalement, je lui propose :" Elle a peut-être rejoint le Fureur. Après tout, c'est le seul moyen qu'elle a de quitter la planète, à moins qu'elle ne compte voler un autre vaisseau.
- J'espère surtout qu'elle ne va pas voler le nôtre ! me confie-t-elle.
- Raison de plus pour y aller en vitesse !"Tifa acquiesce et nous éteignons nos holotransmetteurs. Je prends alors la direction de la surface, que j'attends de bonds en bonds, à travers les trous causés par les bombardements.
Le toit des ruines n'est pas la meilleure idée, finalement. Des dizaines de vaisseau courent en raz-motte et manquent de faucher au passage. Je décide rapidement que passer par le sol est une meilleure idée. J'arrive alors dans la bibliothèque de tout à l'heure, et remarque que les étagères ont bougé. Quelqu'un est passé par ici. Ou plutôt, s'est relevé. Je vous aurais la prochaine fois, Kala Riyannu. Sur ce, je me rends à vive allure à l'extérieur des restes de l'académie Jedi, pour débarquer dans les plaines.
Mince, on est à découvert complet, ici. Les vaisseaux canardent tout ce qui bouge, et je suis bien placé pour être la prochaine cible. Je prends le temps de m'effacer à la vue des autres, pour ensuite traverser à toutes jambes les collines qui me séparent de l'emplacement du vaisseau.
Au bout de cinq minutes à peine, je l'aperçois en vol, en train de canarder les quelques chasseurs qui s'en approcheraient un peu trop. Il reste quasi-immobile à une bonne dizaine de mètre au dessus des herbes. J'essaye de me mettre en face du cockpit, et de faire signe à la pilote. J'aperçois Tifa qui fait baisser le Fureur, et ouvre la passerelle. Je bondis pour atteindre le rebord, me relève vite faite, et rejoint le sas. La porte se referme et Tifa s'envole.
J'arrive enfin dans la salle des commandes. "Te voilà ! Lana n'est pas là.
- Je m'en doutais, lui réponds-je honnêtement. Qu'est-ce qu'on fait, à présent ?
- J'en sais rien, Phobias... Mise à part sortir de ce bourbier.
- Commençons par sortir de l'atmosphère."Elle accepte ma proposition, et nous amorçons la montée.
Là-haut dans le noir, le chaos spatial règne encore. Tifa s'exclame alors : "Il faut chercher un vaisseau esseulé !
- Vous tenez à votre idée, hein ?
- Comme ça, au moins, on a quelque chose à faire, m'avoue-t-elle.
- Hé ! Y'a pas un Fureur, tout en haut, qui reste immobile ? remarque-je.
- Si... en effet. Alors ça doit être un Sith, qui a provoqué tout ceci.
- Et pas un qui est loyal à l'Empire. Sinon, il aurait juste aider ces derniers. Là, c'est juste le genre de gars qui ne pense vraiment qu'à sa poire !
- Tous les Sith ne pensent qu'à leur poire, Phobias, me rappelle Tifa.
- Quoi ? Non, pas nous, n'est-ce pas ?"Je décèle sans problème la gène de mon maître. Voyant que je l'ai mise dans l'embarras, je prends l'initiative de l'en sortir : "Vous voulez faire quoi, pour ce Sith ?
- FONCER DANS LE TAS !!!" Elle abaisse le levier, et le Fureur augmente considérablement sa vitesse. Puis, la pilote tire sans retenue contre le vaisseau immobile. Ce dernier remarque alors notre présence, et... se place face à nous ???!!!!! Il nous imite et se dirige droit vers nous, lasers sortis. À l'instant où les vaisseaux auraient dû se percuter, Tifa débraye et nous fait décaler, alors que l'autre continue tout droit, augmentant son accélération. "Mais il est malade ???!!!!
- Vous aussi, admettez-le...
- Mais moi je me suis écartée ! Lui, que dalle !!! Soit, il n'a pas peur de mourir, soit, il.... OH !
- Quoi donc ?
- Phobias ! Il faut suivre cet enfoiré ! Il doit connaître un moyen de survivre à une explosion de navette dans l'espace !
- Où est-il ?"Tifa fait un looping et cherche de vue le vaisseau pendant que je sonde le radar. "Raaaaah ! Il n'est plus là !
- Le radar a détecté une entrée dans l'hyperespace. À tous les coups, c'est lui, vu qu'on l'a délogé.
- Hé ! Regarde dehors !" J'obéi à Tifa, et m'approche de la vitre. " Nous voyons des vaisseaux impériaux, maintenant ! Et y'a même des Gormaks !!!
- Et la République n'a pas disparu pour autant... ATTENTION !!!" Tifa abaisse les commandes assez tôt pour esquiver des traits républicains, avant de me dire : "'faut se tirer d'ici !
- Vous avez une destination précise ?
- On a perdu l'autre enfoiré, donc, si on pouvait le suivre...
- On n'a hélas aucune coordonnée, l'averti-je. Il peut être parti vers n'importe où.
- Raaaah ! Malédiction ! Ce n'est vraiment pas mon jour...
- Passez-moi les commandes. Je sais où on va.
- Ah ? Euh... on va où ? me demande-t-elle en se levant.
- Là où je devais aller."
Les trajets hyperspatiaux sont d'une longueur très variables, au point que parfois, on en souffre de ne pas être arrivé. Ce problème ne se poserait pas avec un tout autre moyen de locomotion, car, dans un vaisseau, tout est inerte dans le silence de l'infini spatial. Sans Lana, on sent bien qu'il manque un petit quelque chose qui mettait de l'ambiance.
Tifa a tenté plusieurs fois de me faire cracher le morceau, mais là, je ne peux pas lui dire où on va. Et puis, de toute façon, elle trouvera bien une fois sur place.
Conclusion : ma maître boude, cloîtrée dans sa chambre, sans doute à étudier des holocrons sur la Force. Même si ce n'est pas cela -elle s'amuse à brouiller les auras, et je n'arrive pas à l'espionner par la Force- elle semble particulièrement occupée. Tout comme moi. Les repas, que nous prenons ensemble, sont silencieux à souhait, et terminent très tôt.
Au bout du cinquième jour, pour le déjeuner, j'ose enfin lui demander : "Maître, vous avez l'air inquiète.
- Phobias... j'suis pas idiote, me rétorque-t-elle mais calmement. Je me doute bien que tu as vu ce qui s'est passé entre Lana et moi. Et donc tu dois savoir dans quelle merde je suis.
- Je vous ai en effet vues avec Ariana, puis Kiràly, mais lorsque Lana s'est sauvée, j'ai été attaqué par une Jedi des Mains de Force, Kala.
- Ah ? Tu as raté le meilleur, alors... Enfin, façon Jedi de le dire, m'avoue-t-elle.
- D'ailleurs, comment ça s'est passé, avec Kiràly ?
- Oh, et bien... j'ai été amèrement surprise. Laisse-moi te raconter tout." Elle s'installe un peu mieux, écarte son couvert, et d'un ton prophétique, commence : "J'ai vu Lana partir, et j'ai voulu la poursuivre. C'est là qu'Ariana l'a appelée pour qu'elle la rejoigne, en vain. J'ai accéléré la cadence, et la voix de Kiràly m'a arrêtée net.
- Sa voix ? lui demande-je, étonné.
- Oui, il m'a juste dit "RESTE ICI TIFA". Mais c'était étrange, d'un côté, je sentais l'injonction, et de l'autre... comme si c'était la chose à faire. Son autorité m'a fait rebrousser chemin, et je me suis tourné vers lui. J'ai crié au scandale, de par sa faute, etc. Et alors il m'a parlé... mais j'y crois toujours pas !
- Comment ça ?
- Comme si on se connaissait, si on était amis, vachement simple, franc et convivial. Inutile de te dire que ça fait bizarre, venu d'un... Jedi, dit-elle en insistant haineusement sur le dernier terme. Il m'a demandé à propos de l'holocron, ce que j'avais clamé avoir vu, quoi. Je lui ai parlé de l'holocron de Malgus, et là, de suite, il m'a coupé pour me dire : "Mais, je n'ai jamais croisé Dark Malgus !"
- Quoi ?!
- Et oui, j'étais la première surprise ! J'ai donc sorti l'holocron, et il m'a demandé de l'ouvrir. On a vu Dark Malgus, et de suite, il s'est mis sur la défensive, à clamer qu'il n'a jamais touché cet holocron. J'aurais bien voulu montrer à Ariana la suite, mais elle semblait avoir plus confiance en lui qu'en moi. Tsss, j'enrage encore !
- Quoi ?
- Non seulement il veut tuer des Jedi, avec sa magouille, mais en plus, il ment et tout devant la preuve de sa connerie !
- Mais si c'était vrai ?
- Attends, c'est lui-même qui a donné les holocrons, et les Jedi sont partis ensuite ! Donc il a vu cet holocron, forcément !!! Il le sait ! me rappelle Tifa.
- Attends, avec un message pareil de Malgus, y'a pas des chances qu'il ait été examiné plus tôt, non ?
- Si, pourquoi ? me demande-t-elle dans le vide.
- Où les ont-ils trouvés ? tente-je.
- C'est vrai que ces rayons d'archives sont censés être plein de trucs insignifiants. Alors que là, direct, avec Dark Malgus...
- Donc y' en effet un problème logique, là, lui fais-je souligner.
- Moui. Mais tu sais, s'ils n'ont pas même ouvert le début, ça devient logique.
- Et que s'est-il passé, alors ?
- Il m'a souhaité bon voyage.
- C'est une blague ?
- Non non ! Il m'a vraiment dit "Bon voyage, Tifa"et il s'est retourné avec Ariana pour partir.
- Gnééé ?! Et vous avez fait quoi ?
- Tu me connais, j'supporte pas vraiment ça, moi. Donc, j'ai lancé un barrage d'éclairs, qu'il a paré avec son sabre. Mais j'ai eu le temps de surprendre Ariana, qui en est tombé sur les fesses. Calmement, Kiràly s'est retourné pour me dire : "L'heure du combat n'a pas encore sonné." Inutile de te dire que j'ai crié l'inverse, surtout qu'il avait un sabre de moins... Mais il n'a pas répondu. Il a sorti le manche d'un autre sabre, et l'a levé vers le plafond. Je l'ai regardé, intriguée. Et j'aurais pas dû.
- Pourquoi ?
- Il a dû s'amuser à manipuler la lumière, ou autre. Bref, il l'a allumé -et je confirme : son deuxième sabre est blanc- et la lumière s'est intensifié... mais un truc de dingue ! J'ai été éblouie, comme pas possible, facilement pendant dix minutes. Et bien évidemment, ils se sont barrés.
- Il a manipulé la lumière ?
- Oui, Phobias... Cela t'intrigue-t-il ? me demande-t-elle sous un tout autre ton.
- Et bien, je pensais que la Force pouvait juste...
- Olà, j't'arrête de suite, mon cher, me coupe Tifa. La Force permet de faire vraiment n'importe quoi. Avec elle, tu peux toucher à tous les éléments, pour faire infléchir le monde sous ta volonté.
- Aha. C'est ce que vous faites avec les éclairs de Force ?
- Exactement. La foudre est une chose à la puissance inimaginable, de l'énergie destructrice à l'état brute ! Une concentration de brûlures, qui généralement met fin à la vie de mes adversaires. Si je mets assez de puissance, bien sûr.
- Et on peu manipuler quelque chose de moins puissant ?
- Je suppose que oui. Tu as des idées ?
- Et bien, durant le combat contre Kala, j'ai fait frotter mes deux sabres, provoquant une petite combustion d'air. Ça s'est arrêté dans la seconde, mais je me disais...
- Tu n'vises pas haut, tu sais ? Le feu... bon, oui, dans l'absolu, c'est puissant, parce que ça brûle et tout. Mais attends, si des milliers de Sith ont appris à maîtriser la version la plus puissante de l'énergie -à savoir la foudre- pourquoi se rabattre sur du... feu ?
- Vous pensez...
- Tu.
- Tu... pourrais m'apprendre ?
- Bon, vas-y, montre moi." Nous nous levons pour aller dans la salle d'entraînement.
Une fois au milieu, je dégaine mes lames, et les frotte l'une contre l'autre. Encore une fois, des flammes légères apparaissent. "Mmmh, je vois... est-ce que tu as senti leur présence, dans la Force ?
- Euh... pour être honnête : pas vraiment.
- Et bien, réessaye et focalise-toi dessus." Je m'exécute, et la flamme se présente. Mais rien. Je recommence, mais toujours rien. "Tu étais contre Kala, c'est ça ?
- Oui.
- Une salope, non ? ajoute-t-elle.
- Un peu, sur les bords, ouais.
- Est-ce qu'il y avait un peu de... haine, Phobias ?
- De sa part, carrément !
- Et pas de la tienne ?! s'inquiète Tifa.
- Ah ? Euh, si, pourquoi ?
- Et là, non, je suppose ?
- J'ai rien à haïr dans se vaisseau." Tifa s'apprête alors à me répondre, quand elle s'arrête net. Elle change totalement de posture, et je contemple le désarroi qui la prend, quand elle s'assoit. Ah. Apparemment, le fait de ne pas être haïe lui fait..."du bien". Je m'approche d'elle, m'installe à côté d'elle. Sans rien dire, j'essaye de capter la moindre réaction. Au bout de dix minutes, elle me demande enfin : "Phobias... comment... qu'est-ce qu'on va faire, pour Lana ?
- Tu aurais préféré que personne ne voit cet enregistrement, mmh ?
- Et toi, le Jedi camouflé, t'arrives même pas à me haïr, même après ça...
- Et tu veux que je fasse quoi ? Ce ne sont plus de mes oignons. Faire en sorte qu'elle reste avec nous, c'est la limite qui me concerne.
- Et donc, t'en a plus rien à battre, maintenant..." Je garde le silence. Tifa regarde alors vers le sol. Elle murmure enfin : "Je... je n'y arrive plus, Phobias.
- Pardon ?
- Je suis faible, m'explicite-t-elle. J'ai toujours réussi à cacher mes sentiments, à être forte, mais là... impossible. Je n'en peux plus...
- Ça passera, je vous le garantie, essaye-je.
- Mais oui, bien sûr ! me dit-elle sur un ton désespéré. On n'arrivera plus à rien. Et maintenant que je suis faible, je n'ai qu'à guetter que tu me trahisses.
- Jamais je ne ferais ça. Et vous le savez, souligne-je.
- Depuis quand un Sith a-t-il besoin de faible ? demande-t-elle en songeant à elle-même.
- Sans vous, jamais je n'aurais survécu à toutes les épreuves qu'on a traversé. Oui, la confiance s'installe, et on s'entraide mutuellement. Si on s'y était mis chacun de notre côté, aurions-nous tenus aussi longtemps face à Kiràly ?
- Même à trois, main dans la main, on a eu droit à plusieurs jours d'inconscience, je te rappelle...
- Et on s'est même fait volé dans le Fureur, ajoute-je pour nous enfoncer tous. Ils sont quand même cons !
- Qui ça ?
- Bah, ceux qui nous ont pris le carburant et les sabres. D'accord, c'est utile, mais on avait aussi les holocrons, sous leur nez, et non, ils n'ont rien fait !
- C'était dans une cachette verrouillée, en même temps..."J'acquiesce, puis réalise alors un fait :" Mais non !
- Quoi ?
- Ils étaient sur le tableau de bord ! lui explicite-je.
- De ? Les holocrons ? Pas possible, même Lana ne connaît pas mon code !
- Quand était-ce la dernière fois que vous l'avez utilisée, la cachette ?" Tifa se tourne vers moi, et se rend compte alors de la chose. Prise d'une nouvelle énergie, elle se lève, et accoure dans sa chambre. Je la suis et entre dans sa cabine.
Elle lève le lit, sous lequel se cache une commode plate. Une clé lui permet d'ouvrir la boîte en forme de meuble, et alors apparaît un unique compartiment. Tifa enlève le faux fond, et nous arrivons à la porte d'un coffre-fort. Détruite. "Qui a bien pu faire ça ?
- Mise à part après le combat contre Kiràly, le vaisseau à toujours été en sécurité, m'informe Tifa.
- Quelqu'un les aurait donc volés ?
- Et rendus ! souligne-t-elle.
- Kiràly t'a bien dit que l'holocron en question était... impossible ?
- Bah... Kiràly aurait pû rencontrer Malgus et en survivre, vu son talent au combat, me fait-elle remarquer.
- Et si... l'holocron avait été bidouillé ?
- Pour nous voler l'information initiale, et nous donnez celle-là à la place ? complète Tifa.
- Exact.
- Hypothèse... forte probable, conclu-t-elle. Mais le deuxième ?
- Nan, celui-là, il est juste. Pas de modification.
- Qu'est-ce que t'en sais ?"Encore une fois, je lui démontre ma capacité à être atteint de mutisme profond.
Alors que je vais pour sortir, Tifa pique une crise : "Ça suffit les cachotteries, Phobias !
- On arrive d'ici trois jours. Tu sauras une fois-là bas.
- Pourquoi, qui y'a-t-il, là bas ?
- Quand on y sera, je prendrais l'autorité. Pour le bien de tous, il vaudra mieux qu'on reste discret, voire Jedi, point de vue respect des choses.
- Pourquoi je ferais ça ?!
- Pour Lana."
Je n'ai pas spécialement l'impression que mon ordre va beaucoup affecter Tifa, mais bon... Durant les trois jours restant de voyage, je m'entraîne à sentir les flammes éphémères que je produis par frottement de mes lames. Ça, ainsi que que de l'entraînement au sabre, évidemment. Quand je constate la difficulté que j'ai pour manipuler le feu de Force, alors qu'elle fait ce qu'elle veut avec ses éclairs... je me dis qu'elle est encore loin devant moi. Si ça se trouve, il suffit qu'elle utilise ses mêmes techniques au contact, et elle me battrait au corps à corps également.
Finalement, le vaisseau sort de l'hyperespace, et arrivons enfin à destination, perdus dans le vide intersidéral...
Perdus... pas tout à fait. Bien qu'il n'y ait ni planète, ni soleil dans les environs, il y a une masse de matière devant nous.
Une gigantesque structure de métal, dont on voit les ruines apparentes, ainsi que du rafistolage de grande envergure. Tifa reconnaît alors un croiseur de type Interdictor, vieux de trois cent ans. Mais il y a comme une différence flagrante : le bec qui forme la structure centrale du vaisseau n'est pas vide : de gigantesques panneaux ferment la mâchoire, pour former comme une bulle de vie. Celle-ci semble contenir un écosystème, car depuis le cockpit, on aperçoit un semblant de nature.
"Qu'est-ce que c'est ?
- Un miracle." Tifa commence à comprendre que le moment n'est pas aux questions, et je lui en remercie. Manettes dans les mains, je dirige le Fureur vers un hangar. La porte du sas s'ouvre, et les trains d'atterrissage font leur travail. Une petite minute d'attente, le temps que la cloison se referme, et que le vide se remplisse d'air. Nous sortons enfin, et je guide Tifa vers notre gauche. Les dédales sont tout-à-fait empruntables, mais jonchés de débris, quand ce ne sont pas des murs entiers qui sont à nu, câblages sortis et encore en train d'électrocuter toute chose trop curieuse. Nous arrivons enfin à une porte hexagonale, dont les interstices sont comblés par de la végétation. "Comment ça se fait ? me demande Tifa, qui ne s'y attendait pas.
- Regarde juste dehors." Ce faisant, j'appuie sur le bouton d'ouverture, et nous pénétrons dans la bulle.
Une plaine. Des bois. Quelques habitations au loin. Et même des silhouettes crapahutant. Si on ne fait pas attention aux paroies colorées, on pourrait croire qu'on sera à la surface d'une planète. J'avance, et, ne sachant que faire, la maître Sith me suit. Presque émerveillée, on lit dans son regard l'attitude d'une jeune fille qui découvre des merveilles. Pour une fois, j'ai véritablement l'impression d'avoir une jeune femme de dix-huit ans à mes côtés. Alors que nous nous approchons de la civilisation, elle me demande : "Quel est cet endroit ?
- Un lieu de paix, d'équilibre, de sérénité, pour les égarés.
- Voilà que tu parles comme Kiràly, à présent, note-t-elle.
- J'ai le regret de t'annoncer que ça risque d'être l'inverse.
- Hein ?" Voyant que je poursuis mon chemin, Tifa remet à plus tard ces questions, pour en entamer d'autres : "Ce lieu à un nom ?
- Le Lien.
- Quoi ? C'est ici ? C'est ça ? Le même lieu qu'a décrit Therin Kalo'ks ? demande Tifa.
- Exact.
- Tu connais cet endroit ?
- En effet. Et je pensais ne pas y revenir. Mais on n'est pas là pour ça. Laisse-moi te rappeler un truc : n'agit pas comme une Sith, ici... S'il te plaît." Son regard me fait comprendre qu'elle n'avait pas oublié, et qu'elle aimerait bien comprendre le pourquoi. Je me détourne et m'approche arrive au niveau des habitations.
Deux personnes, sous un arbre, semblent discuter. L'une d'entre elle se lève et me fait un signe de la main, avant de s'avancer. Je m'arrête et lui renvoie, à ma façon : un bref signe de main au niveau du front, deux doigts se décalant sur le côté. Tifa s'arrête de surprise, et observe la jeune femme qui vient vers nous.
" Phobias ! Je croyais que tu ne passais jamais ici ! C'est un miracle !
- Plutôt un cauchemar. Mais je vais le régler. Tu as des nouvelles des derniers arrivant ?
- Pas vraiment... Demande à Mélona, c'est elle qui s'occupe de ça, en général.
- Tu confonds avec Sahino. Mélona est aveugle, comment veux-tu qu'elle se charge de la paperasse ?
- Ah ? C'est Sahino qui voit, ok, je retiens ! "Elle aperçoit Tifa et ajoute : "Oh, bonjour, excusez-moi. Je suis Clasona, et vous ?
- Euh...
- Tifa. Tifa Aora, la coupe-je. Pas la peine de clamer de partout ma présence, je ne fais que passer.
- Oh… dommage. Préviens-moi avant de partir, alors !
- Si je le pourrais... merci, et... je dois y aller, donc : à plus !
- Oui. Et merci encore ! "Tifa et moi nous écartons, tandis que Clasona nous regarde partir. Enfin hors de portée, mon maître commente : "J'ai l'impression de l'avoir déjà vue.
- Vous l'avez déjà vue.
- Tu peux éclairer ma lanterne ? me demande-t-elle.
- Clasona Bright, ancienne serveuse du Climp'star.
- Ok."Je reprends la marche, quand soudain Tifa réalise : "Hé !! Mais tu ne l'as pas tuée !!!
- Tu n'as pas vu son fantôme ? ironise-je.
- Mais Lana avait vu dans les toilettes son... jus de myrtille, clame-t-elle en reprenant l'expression.
- C'en était.
- Pardon ?
- J'ai en effet couvert les murs de jus de myrtille, avant de lui ouvrir une issue de secours, pour la sortir de la prostitution forcée qu'elle subissait de la part du colonel Toniu Tarka."En apprenant la nouvelle, Tifa s'arrête sur le champ, yeux écarquillés. Elle cligne deux, trois fois, avant de me rattraper et de continuer les questions, au milieu des bâtisses en communion avec la nature : "Tu l'as... sauvée ? Alors que tout ce qu'on voulait, c'était trouver une piste ?
- Je ne pouvais laisser la situation ainsi, lui explique-je. J'avais remarqué son manque de fougue pour la tentative de viol –eque je n'ai pas faite – et, après avoir eu mes réponses, j'ai étendu ma curiosité. Toniu Tarka se permettait trop de choses, et elle ne pouvait partir, car cela ruinerait le bar : le colonel étant le meilleur client, si y'a plus sa prostituée favorite... Bref, maintenant, elle est ici, et cherche à se refaire.
- Attends attends ! Tu l'as sortie de cette situation, gratuitement, comme ça, sans rien demander ?! Mais d'où tu sors Phobias ?" Je la regarde, puis reprend mon chemin vers le bâtiment central.
Au fur et à mesure que je progresse vers le temple, des gens sortent et nous guettent avec joie. Tifa, se sentant gênée au milieu des regards, s'approche de moi tout en les fixant, et remarquent alors, comme une surprise, mêlée à un remerciement, de la reconnaissance, et autres sentiments qu'on ne croise jamais chez les Sith. Elle me demande alors : "Y'en a beaucoup que t'as sauvés, comme Clasona ?
- Si seulement tu savais... "Je laisse Tifa dans ce silence, qui comprend alors la notion qui se cachent derrière tous ses yeux.
Tifa accoure à mes côtés, sans savoir trop quoi faire, alors que je pénètre dans le bâtiment central. J'évite les grands couloirs, histoire de passer inaperçu. Nous montons un étage, et je tombe sur quelqu'un qui me fait un signe de main. Je lui demande où est Sahino, et l'homme me répond qu'il l'a aperçue dans la salle administrative. Je m'y rends en passant par des passages discrets -à la surprise de Tifa- et pénètre enfin dans la pièce.
Un hologramme sphérique en son centre, des rayons d'archives, et des bureaux informatiques. Sur l'un d'entre eux se trouve une jeune femme de dix-huit ans : Sahino. Elle se lève en m'apercevant, avant de nous rejoindre : "Phobias ! Tu t'es finalement décidé à venir !
- Mais... j'ai comme l'impression de vous avoir déjà vue, non ? lui lance Tifa.
- En effet, elle part souvent sur Korriban, lui réponds-je. Sahino, j'ai des choses à faire, et on organisera quelque chose que celle-ci finie.
- Ah. Je vois. Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Le vaisseau de Caeli est-il arrivé ? Il a dû nous précéder de quelques heures à peine.
- Oui, elle vient d'arriver. Elle m'a dit qu'elle t'avait raté, mais finalement...
- Elle a une cargaison, la coupe-je. Je sais : je suis là pour ça. Où est-elle ?
- Caeli lui a conseillé d'aller dans les bois tribord, histoire de tomber sur Luraë, me précise-t-elle.
- Merci... Qui ça ???!!!
- Luraë. Ah, mais oui ! C'est vrai, tu ne l'as jamais vu, puisque tu n'es jamais revenu...
- C'est pas celle dont tu m'avais parlé, Phobias ? m'interroge Tifa.
- Si. Mais je n'avais aucun moyen de confirmer quoi que ce soit. Tifa, on y va, lui dis-je en partant à vive allure.
- Elle a un belvédère dans la clairière ! Tu ne peux pas la rater, même si tu ne voies pas le chemin ! "nous crie Sahino alors que nous sortons de la salle.
J'empresse le pas, et m'approche d'une fenêtre. Je l'ouvre. Personne. Tifa me regarde en tentant de comprendre. Je bondis jusqu'en bas, et poursuis mon chemin. Mon maître lance un petit cri de frustration, avant de me rejoindre. Ayant évité les foules, je m'écarte, et rejoins les bois tribord. "Ces arbres semblent si... comme s'ils avaient toujours été là.
- Or ce n'est pas le cas. Le Lien n'a que cinq ans, l'avertis-je.
- Oh, et des arbres ont été importés sur la carcasse ? J'en conclu que la Force est présente en ce lieu, pour avoir fait autant d'effet.
- Sûrement, affirme-je.
- Par contre, Phobias, il y a un truc qui cloche : les croiseurs Interdictors n'ont pas de structure interne, comme cet îlot forestier.
- Des débris de métal gigantesques, mis bout à bout, jusqu'à ce que cela maintiennent les panneaux hermétiques, lui explique-je.
- Ce sont des panneaux solaires de croiseurs ?! s'étonne Tifa.
- Oui, dont on a enlevé tout ce qui était désormais inutile. Bref, des vitres de cent cinquante mètres de haut pour les plus grandes.
- Punaise... Ils s'y sont mis à combien, pour créer une zone hermétique pareil sur une structure aussi vieille ??!
- Un."
Alors que la végétation a complètement pris ses droits, un chemin s'ouvre curieusement à nous, comme si une lumière faisait écarter les plantes, et nous guidait, toujours plus profond. L'inquiétude pourrait se faire sentir, mais il n'en est rien. En me repérant par rapport au plafond, je constate qu'on nous emmène vers la pointe du vaisseau, dans la forêt dense. D'ici, j'aperçois une petite habitation parmi les arbres, au loin. C'est sûrement là-bas qu'elle se cache.
Touchant bientôt au but, Tifa se lâche et me demande : "Si nous sommes au Lien, toutes les personnes qu'on a croisées -ou presque- sont des personnes à instabilité mentales, comme le disait Therin Kalo'ks, l'agent impérial.
- Je n'aime pas du tout cette appellation. Mais d'une certaine façon, oui.
- Tu sais les agents, mise à part les données chiffrables, ils sont incapables de comprendre... Hé !
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Il avait dit, dans l'enregistrement, que le Lien avait été fondé il y a trois ans, non ?
- Il l'a peut-être dit, mais il s'est planté, l'informe-je.
- Tu confirmes que c'était il y a non pas trois, mais cinq années ?
- En effet. Par contre, qu'il y ait des Jedi, et qu'ils pensent que ce sont eux les maîtres du Lien, il est possible que cela soit le cas deux ans plus tard.
- Ton savoir si précis à ce sujet m'inquiète, Phobias.
- Y'a pas de quoi".
Le croiseur s'étant rapproché d'une étoile entretemps, une lumière nous ébloui à travers les branches et les colonnes du belvédère. J’entraperçois une silhouette, qui se dissimule derrière les murs. Tifa et moi avançons, pour pénétrer dans la structure. De chaises de bois, quelques meubles aménagés, des plantes grimpantes ont envahi la salle. Tout un tas de petits objets jonchent l'endroit, prouvant qu'un y vit. Se mêle à ça un sentiment de bien être, faisant entrer en confiance ceux qui y passe. Le belvédère est une véritable habitation : il se décompose en petites chapelles autour, qui l'agrandissent, en créant ainsi d'autres salles.
J'entends alors des pas s'approchant, et une jeune femme... Ooooooh... ! J'en reste sans voix. Une jeune fille, fraîche, à la peau pure, le visage orné de tâches de rousseurs, et aux formes à rendre vertes Tifa et Lana réunies. Ses yeux noisette sont emplis de tendresse, avec une lueur d'intelligence presque surhumaine. Elle s'avance d'une démarche naturelle, avant de s'incliner pour se présenter : "Bonjour, Phobias. Et bienvenue à vous aussi, bien que j'ignore votre nom. Je suis Luraë Kivansag, mais inutile d'utiliser mon nom de famille."Tifa s'avance alors, et lui balance, yeux dans les yeux : "Je suis Dark Tifa, et voici mon apprenti. Mais apparemment, vous le connaissez déjà.
- Oh, ce n'est pas la peine de me vouvoyer, reprend la beauté. Enfin, s'il a une exigence, je le ferais en retour.
- Euh...
- La voix, après le combat... c'était vous ? lui demande-je.
- Tutoies-moi, veux-tu ? Et oui, en effet.
- Ah, c'est comme ça que vous vous êtes rencontrés, je vois, réalise Tifa. Bon, maintenant, Phobias, tu pourrais m'expliquer pourquoi on est venus ici, hein ? Et vous ! Enfin, toi, qui es-tu ?
- Je suis arrivée ici il y a trois ans, pour faire partir les quelques Jedi qui s'étaient octroyé la place. J'ai attendu le fondateur, mais mise à part Sahino et Mélona, je n'ai vu personne dans le" domaine administratif ".
- Donc, comme les autres Jedi, tu t'es octroyé leur place, ma p'tite ? conclu Tifa.
- Non, j'ai suivi les idées de l'origine, et comme je comptais le voir, j'ai préféré attendre ici, en faisant ce qu'il y avait à faire.
- Un autre Jedi, je suppose ? Raah, ce sont tous les mêmes, ceux-là, toujours à s'occuper des faibles, crache Tifa.
- La guerre entre l'Empire et la République prend des envergures qu'elle ne devrait jamais toucher, complète Luraë.
- J'te demande pardon ? tente de comprendre la Sith.
- Aujourd'hui, les seuls qui soient vraiment en désaccord, se sont les hautes sphères du pouvoir, lui explique la jeune femme du Lien. Les peuples, eux, subissent, et quand ils partent au front, ils se battent sans savoir pourquoi.
- Côté républicain, je suis d'accord. Mais les guerriers impériaux ont tous un but dans cette bataille ! conteste l'impériale.
- Ah oui ? Tu as souffert par les Mains de Force, au point de devoir tous les tuer ? lui rétorque Luraë.
- Que... non, mais...
- Ils ont pris des objets, et donc tout ce que tu veux, c'est les tuer ? Bravo le châtiment, complimente ironiquement la jeune femme aux yeux noisette.
- Y'a pas d'justice, dans ce monde ! lui rappelle la jeune femme aux yeux bleus.
- Elle n'a pas tort, ajoute-je.
- Hélas, vous avez raison, concède Luraë. La justice actuelle dans votre monde, comme dans le mien, ne mérite pas d'être appelée ainsi. C'est pourquoi c'est à nous de la faire.
- Arf ! Ahahahaha ! Arrête, on dirait une Jedi ! se moque Tifa. Comme si ça servirait à grand-chose !
- Quelle serait la juste solution, pour Lana, à ton avis ?" Sur ces paroles de Luraë, mon maître se tait, se redresse, et fixe Luraë : "Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
- Que dire à une Sith qu'elle fut une Jedi puissante, et que son maître actuelle -et amie en même temps- l'a en fait manipulée pour la réduire à cet état ?
- Tu.... !!!!
- Tifa, calmos !
- Toi, Phobias, tu la fermes ! Y'en a marre, de tout ça, ces cachotteries, ces" je commande à mon maître Sith ", et cetera ! m'engueule Tifa. Maintenant, tu la boucles... et toi !"crie-t-elle en prenant par le col Luraë. S'apercevant qu'elle n'en a pas, elle place sa main à même sa douce peau, et continue : "Tu vas me dire où tu veux en venir !
- Je suis dans la même merde que toi, lui répond-elle calmement. Mais si tu revoies Lana, que va-t-il se passer ? Tu espères vraiment qu'elle va se jeter dans tes bras ?
- Tifa, s'il te plaît, c'est maintenant qu'il faut agir à la Jedi. Sinon, autant ne pas venir, lui rappelle-je.
- C'est un comble ! Voici maintenant que les Jedi sont partis du Lien, pour le bien de tous. Et tu veux qu'on prenne leur place ou quoi ?
- Les Jedi n'ont jamais quitté cet endroit, ajoute Luraë.
- Voilà venu le temps des mensonges ! Les Jedi sont venus faire leur conneries ici ou pas, finalement ?! tente de comprendre Tifa.
- Les Jedi sans sagesse, je les ai virés, annonce la menacé.
- Donc, y'en a plus, à présent !
- Il n'en reste qu'une poignée. Et l'une d'entre elles éveille des doutes depuis qu'elle est là."Surprise, Tifa enlève sa main de la gorge de Luraë – qui n'a pas souffert – et me sourit : "C'est l'heure de se faire plaisir !
- Tu tuerais celle qui te permettra de regagner la confiance de Lana ?"ajoutons en même temps Luraë et moi. Tifa reste ébahie, devant le fait, puis écarquille et cligne des yeux. Enfin, elle ajoute : "Pardon ?
- Lana est ici, elle a été emmenée par Caeli Amentia, une contrebandière à cargaison particulière. Elle a emmené plus de dix milles individus sur le Lien, dont Lana. Les coordonnées annoncées par le pendentif, son celles du Lien. Elle est ici, et si j'ai bien compris Luraë, elle doit être en ce moment même en train de se chercher, pour répondre à toute la confusion dans sa tête."Tifa prend le temps d'ingérer la masse d'information, avant de me demander : "Mais comment tu sais tout ça ?
- Je suis déjà venu ici, lui répète-je.
- Bien qu'il ne soit jamais revenu, tout le monde, sur le Lien, le connaît, au moins de nom, explique Luraë.
- Ah... c'est bien le seul endroit où tu as de la reconnaissance ! me balance Tifa sur un ton plus joyeux.
- Tifa, je peux te prouver la présence de Léana, ou Lana, à condition que tu ne troubles les choses en rien, lui propose Luraë.
- Je ne suis pas idiote, je la vois mal supporter ma présence en ce moment, comprend la jeune femme aux cheveux noirs.
- Suivez-moi."annonce Luraë. Nous sortons de la demeure de Luraë, pour marcher dans la forêt, et trouver Lana.
Quelques minutes à peine suffisent pour atteindre un autre endroit : le bout de la bulle, qui laisse ainsi un vaste paysage spatial. Sur la pointe de terre, assise, les jambes pendantes, nous reconnaissons aisément Lana, la tête penchée. Luraë se retourne et nous chuchote :" Je vais la voir. Restez hors de portée, tant qu'elle ne s'est pas réconciliée avec elle-même... et avec toi."Nous acquiesçons, et Luraë reprend :" Phobias, tu devrais aller voir maître Jul'an. Il est dans la coupole."J'incline la tête pour affirmer, et la jeune femme s'en va rejoindre la pauvre sur le bout du Lien.
Je fais signe à Tifa de venir, et nous sortons de l'épaisse végétation.
En avançant tout droit, on rejoint relativement vite le belvédère, et évite de passer sur tout le côté tribord forestier du destroyer. Arrivés à découvert, je me tourne vers Tifa :" Tu sais quoi faire ?
- Tu voulais me montrer où était Lana, c'est cela ? propose-t-elle.
- Je pensais te laisser seule, ici. Si tu as bien une chose à faire, c'est te trouver une raison.
- Je te demande pardon ?
- Ta récupération de Lana doit être légitime, pour qu'elle soit véritable, explicite-je.
- Tu oses me parler de légitimité ! Mais... non, ça ne doit pas être ainsi ! C'est... évident, c'est... c'est...
- Ta souffrance était justifiée, c'est pourquoi je sais, que tout s'arrangera..." Je la laisse seule à méditer, partant en direction du dôme central.
Cette fois-ci, je ne fais pas de détour, et passe par les voies centrales. Je me fais reconnaître par certains, qui me tiennent tous un discours similaire. Alors, c'est toi ?!, Vous êtes notre sauveur !, Vous avez accompli tant de choses. Si seulement le grand monde savait. Mais mes réponses sont toujours les mêmes : on ne peut pas. Face à cette dernière question, je reste intransigeant, et laisse derrière moi les quelques individus qui espéraient faire passer le Lien à un rang supérieur. Vingt milliers d'individus concernés, c'est déjà suffisant.
Je progresse pour trouver ce Jedi dans la coupole, et la foule me quitte seulement une fois que je monte les escaliers.
Au sommet du dôme transparent se trouve un Jedi immobile, concentré, au centre de la pièce la plus haute du la structure. Je m'approche quand le Jedi m'appelle :" Vous êtes Phobias, n'est-ce pas ?
- Je suppose qu'on vous a déjà beaucoup parlé de moi, donc on ne va pas s'attarder dessus. Qui êtes-vous ?
- Maître Jul'an, éminent protecteur des lieux sacrés. La Force m'a fait venir, et j'ai vite compris que le Lien n'est hélas, pas totalement hermétique, me raconte-t-il.
- Quoi ? Comment ça ?!
- Ne vous inquiétez pas. Les fuites sont faibles. J'ai créé des barrières, qui réduisent considérablement le problème. Tant que j'y veille, à savoir au moins huit heures par jour, l'oxygène de la végétation suffira à remplacer celui qui fuit.
- Puissiez-vous avoir raison. Je pense qu'il va falloir faire quelque chose, si on veut que le Lien..." Ce que je vois à travers les vitres coupe mon élan. Jul'an ouvre alors les yeux, et regarde dans la même direction que moi.
Dehors, non pas derrière la coupole, mais également au-delà de la bulle du Lien, dans l'espace, un monstre de métal vient d'apparaître devant nous." C'est un destroyer Interdictor ! me préviens le Jedi.
- Mais comment as-t-il pu nous tomber dessus ?!!!
- Je n'en sais rien... mais... par la Force ! Je sens qu'il est venu, pour nous détruire... "
Alors que le Lien dérivait dans l'espace, cela faisait bien dix minutes qu'en face de nous attendait le croiseur, à bâbord. Le temps de s'alerter et de prévenir sa présence, le vaisseau agit d'une manière bien surprenante.
Les parties supérieurs et inférieures du vaisseau, formant un bec, commencent à s'ouvrir, telle une mâchoire. C'est alors qu'il se passe quelque chose que je n'aurais jamais cru possible : de la foudre stellaire. Des éclairs insonores franchissent le vide entre les deux mandibules, dans une lumière pourpre. Ils s'intensifient, et leur nombre augmente à une vitesse inquiétante. Cette électricité se déploie sur la longueur de la gueule, leur fréquence croît, et on entendrait presque le son s'intensifier. Finalement, toute l'énergie accumulée se ressert vers l'arrière, puis s'élance d'un seul coup droit sur le Lien, dans un vacarme ahurissant. Telle une lame, la foudre stellaire vient de couper en deux le Lien, et la bulle avec.
"MEEEEEERDE !!!!" Me voilà à quelques mètres de la fissure, et le vaisseau commence à se disloquer, aspiré par le vide spatial. Maître Jul'an m'a rejoint, et s'est assis sec, en position de concentration." Qu'est-ce que vous faites ?
- J'essaie de retenir le Lien en un seul morceau, mais je ne tiendrais pas longtemps ! Vous pouvez encore fuir ! m'ordonne-t-il.
- Ça... jamais !" Je m'écarte, et me dirige vers la proue de notre Interdictor modifié, à une allure jamais atteinte.
Les personnes que je croise sont dans la panique totale, et je ne peux me contenter que de "Rejoignez la partie originel du vaisseau, fermez les sas et attendez ! "quand ce n'est pas" Réfugiez-vous à l'intérieur de la structure mère !".
Je trouve Tifa dans la plaine, qui tente de comprendre ce qui se passe : "On n'était pas censés être au milieu de nulle part ?!!
- À la base, si. Le seul moyen qu'un vaisseau trouve le Lien, c'est qu'il sait où il est. Quelqu'un a donc prévenu ce vaisseau.
- Attends, ne me dis pas que tu me soupçonnes !
- Je ne l'ai pas dit, la rassure-je.
- Et à moins qu'il ou elle ne soit suicidaire, il ou elle n'est pas à bord, complète Luraë en arrivant. Comment va Jul'an ?
- Il tente d'isoler le Lien de l'espace, par la Force, leur explique-je. Mais il n'y arrivera pas, selon lui.
- Hélas, il est efficace sur le long terme, pas sur tout d'un coup. Allons le voir !"nous ordonne Luraë en partant vers sa direction. Nous la suivons, mais, inquiet, je lui rappelle : "Il faut évacuer la bulle, au moins !
- Si t'y tiens. Mais vu le nombre de vaisseaux qui passent dans le coin, ils mourront quand même, me résume Luraë.
- Si je peux prouver que je n'y suis pour rien, je peux vous aider quant à la nature de l'attaque, annonce Tifa.
- Personne ne te prend pour une ennemie, Tifa, ajoute Luraë. Mais dis-nous ce que tu sais.
- Je suis presque persuadée qu'il s'agit d'une attaque de Force d'un Sith. Et il doit pouvoir piloter un vaisseau comme pouvait le faire Dark Nihilus.
- Je vois le topo, acquiesce Luraë. Phobias ? Va chercher Caeli, elle t'emmènera à bord de cet Interdictor, et occupe-toi de lui.
- Je n'avais pas attendu que tu me le dises, mais j'y cours."Je bondis sur un bâtiment touché par la foudre, et m'élance vers les hangars du Lien.
Luraë et Tifa s'arrêtent au centre de la bulle, là où l'énergie a frappé, et aperçoivent maître Jul'an. "C'est donc un des Jedi d'ici, hein ?
- Mais il n'arrivera pas à tenir assez longtemps, précise Luraë, qui commence à tracer un cercle avec son pied, écartant les débris.
- Quoi ? Mais à quoi il sert alors ?! Fichus Jedi, incapables jusqu'au bout ! crache Tifa.
- Va lui donner un coup de main. "Tifa s'arrête deux secondes, avant de se retourner vers elle, toujours concentrée sur ses gestes. "Mais ça va pas ? On ne met jamais un Jedi et un Sith ensembles ! Tu tiens vraiment à le tuer ?" Mais la beauté intersidérale ne répond pas. Voyant qu'elle n'aura mot de sa part, la Sith s'approche de Jul'an.
Assis en tailleur, il transpire à flots, et on sent qu'il épuise une énergie considérable. Alors qu'elle allait lui dire quelque chose, le maître Jedi tombe en arrière dans un souffle. "Mince ! Hé, qu'est-ce qu'il se passe ?! s'inquiète Tifa en accourant à lui, avant de s'accroupir.
- Je ne... peux plus... "Tifa lève la tête, et contemple la destruction qui l'entoure. La faille dans les vitres de la bulle s'écarte, et le vide se fait dans le Lien. C'est la fin ! Dans quelques instants, nous serons aspirés dans le vide. On sent d'ores et déjà cette force qui va bientôt nous mener dans le néant...
Derrière elle jaillit une lumière incomparable. Une vague de Force naît du centre de la bulle, et rejoint les parois détruites du vaisseau. Une lueur blanche recouvre les interstices, et tous ressentent la puissance qui en émane. Cette flamme d'espoir bloque alors l'espace, et empêche le cœur de la bulle d'être aspiré vers l'infini. Voyant ce miracle, tous comprennent la puissance inextinguible mise en œuvre en ce moment.
Tifa se retourne, et aperçoit l'origine de ceci : une Jedi immaculée, dans un état de transe lumineuse, lévitant à un mètre de la surface, nous protège à présent. "Luraë ???!!!!! "La Sith se relève, en prenant conscience de cette identité, et dégaine son sabre laser. "Voilà qui explique tout... tu n'es qu'une Jedi, toi aussi !
- Et tu comptes faire quoi, une fois l'avoir tuée ? Prendre sa place pour que personne à bord ne meure ? "ajoute Jul'an au sol. D'un air dépité, la Sith admet que sa vie est entre ses mains, et qu'hélas, elle est bien incapable de faire de même, pour l'instant. Rangeant son arme, Dark Tifa ajoute : "Et vous ? Si elle peut faire votre travail, à quoi vous servez ?
- Je vais m'empresser de préparer une continuation de transe, c'est-à-dire que je maintiendrais son pouvoir en place. Ceci dit, il semble si puissant que ça risque d'être plus dur que prévu, avoue le maître Jedi.
- Vous pensez qu'elle tiendra combien de temps ?
- Aussi longtemps qu'il le faudra. Hélas, cela peut finir par une union irréversible avec la Force. Ainsi, le Lien sera protégé, mais nous perdrons Luraë... "Il commence alors à trifouiller dans les décombres du dôme central, dans l'espoir de trouver ses artefacts de Force qui lui permettront de soutenir la puissance nécessaire.
De mon côté, j'atteins la paroi de la bulle menant à la structure du vaisseau. Derrière-moi crie Caeli :" Hé !!! Comment t'es arrivé ici, Phobias ?!
- Caeli, on prendra un autre moment pour les retrouvailles, tu veux ? Tu peux m'emmener dans l'autre croiseur ?
- Ça devrait être faisable, mais qu'est-ce que je fais des personnes du Lien ? Luraë étant en transe, ils me cherchent tous pour savoir quoi faire ! m'averti-t-elle.
- Dépose-moi juste, alors, et retournes-y illico. Je me débrouillais une fois là-bas. Au pire, je t'appellerai pour venir me chercher.
- Ça roule. "Nous courons à travers les corridors jusqu'à atteindre le hangar où repose L'hôtel aux milles étoiles.
Caeli se jette sur les commandes, et démarre immédiatement les moteurs. La passerelle à peine fermée, nous sortons dans l'espace, et Caeli exécute un looping pour arriver en face de l'autre Interdictor. Des élans d'électricité s'en échappent de manière chaotique, et semble perturber toute approche. Caeli me prévient que ça va chauffer, mais j'ai confiance, et observe calmement le trajet. "Je te dépose où ? se renseigne Caeli.
- Bonne question. Si tu étais la seule pilote, tu serais où ?
- Dans le cockpit, ça me paraît évident.
- Ça marche." La pilote s'oriente donc en face de la passerelle. Elle tire les manettes et annonce : "Prends çaaaaa !!!!" Une flopée de torpilles sortent de leur tube pour venir s'exploser contre les vitres de la passerelle. Alors que le feu est encore présent, Caeli fonce droit dans le croiseur, traversant l'enfer qu'elle vient de créer, et profitant de la combustion pour s'enfoncer à l'intérieur même du bâtiment. Deux, non trois murs plus loin, l'Hôtel aux milles étoiles recouvert de débris, s'arrête. J'emprunte la passerelle, et descend dans le croiseur sorti de nulle part. La cloison n'ayant rien d'hermétique, je cours vers la première porte-sas que je vois, la traverse et la referme. Caeli rallume ses moteurs, et part d'un coup. L'apercevant à travers la vitre, elle me fait un signe de main, puis rentre au Lien.
Bon, où te caches-tu, fichu assassin ? Je m'installe et plonge dans une méditation pour le rechercher. Histoire de faire vite, je me focalise sur les fortes aura, éventuellement accompagnées d'un air menaçant. QUOI ?! J'en trouve une très vite, mais sur le Lien !
L'alerte m'a été donnée par Tifa : j'ai ressenti en même temps qu'elle cette fichue sensation. Tifa entends juste derrière elle une voix qu'elle n'a qu'à peine reconnue – mais moi, clairement plus – à travers ces mots : "Enfin ! J'ai trouvé un moyen de détourner Kiràly de Luraë, et en prime, je vais venger la mort d'Ascélyos, en tuant deux Sith !"Tifa se relève et aperçoit lorsqu'elle se retourne, la maître Jedi Kala, à côté celle qui maintient tout le monde en vie. Un sabre dirigé vers le cou de cette dernière, l'autre prêt à parer n'importe quel assaut, Kala tisse un sourire jouissif sur son visage, et ajoute :
Se redressant, Tifa prend un air calme, s'avance, et ajoute : "Tu comptes tuer une Jedi ?
- Et tous les Sith qui se trouvent ici ! lui crie Kala.
- Mais sache que tu n'es pas la seule à vouloir tuer cette fille, tu sais ?
- Pardon ?
- Si toi aussi, tu as remarqué cette... incohérence, cette supériorité mal placée, chez les Jedi, sache que nous, ne l'avons remarqués depuis des lustres, lui fait remarquer Tifa.
- Tu es... une Sith ?
- Tout de suite, les grandes considérations ! Regarde un peu les faits, avant, et tu te rendras compte de cette vérité qu'on t'a cachée ! ajoute Tifa.
- Je ne vais quand même pas...
- Les Sith sont bien plus tolérants que les Jedi t'ont fait croire. Regarde-moi !
- Vous êtes donc une Sith, je vous rappelle que je me dois de vous tuer !
- Oh, là là, j'ai peur ! Si tu épouses notre cause, je n'aurais aucune raison de te tuer, postule la Sith. Mais dis-moi... si tu tiens tant à prouver ta puissance envers Kiràly... je suppose que tu serais prête à devenir plus puissante que jamais ?
- Évidemment ! répond-elle au quart de tour, avant de prendre un temps de réflexion. Attends... comment...
- Phobias Orrodia. Celui qui t'a dérouillé, tu vois ? Bah, c'est mon petit apprenti, et t'as vu son niveau ? Alors imagine-moi, son maître !
- Il... IL !
- Tu as quelque chose contre Phobias ? Et bien, c'est le moment d'embrasser le côté obscur, en le tuant, et prenant sa place."propose Tifa. La maître Jedi Kala ne sait quoi répondre. Presque abattue par ce qu'elle vient d'entendre, elle baisse ses lames, et les éteint, la mine sérieuse.
Au bout de quelques secondes, et se redresse, fière, et regarde Tifa : "Vous en tuez, des Jedi ?
- Nous tuons tous les abrutis qui peuplent la galaxie.
- Alors laisse-moi te prouver ma volonté ! Avant de buter Phobias... j'vais m'occuper de celle-là !!"Kala rallume ses sabres et dans une tornade humaine, attaque Luraë à sa gauche.
Pas le temps de finir. Des éclairs pourpres l'envoie trois mètres plus loin. "Oups ! Désolée ! Mais je voulais en profiter pour te rappeler le concept de trahison !"ajoute Tifa, souriante. Kala se relève, la hargne dans son visage, et, les yeux injectés de haine, lui hurle : "Pétasse !!!
- Mais ce fut un plaisir !" Et Tifa s'élance en direction de son adversaire, sabre en avant.
Kala n'a aucune difficulté à parer l'assaut – vu la distance à parcourir – mais elle réalise trop tard que le contact des sabres lasers permet à son adversaire de l'électrocuter directement. Lâchant ses armes, Kala voltige en arrière pour se mettre hors d'atteinte, et enchaîne avec une vague de Force. Tifa saute vers sa droite pour esquiver, et la nargue d'un signe de tête. La Jedi fait léviter ses sabres jusqu'à ses mains, avant de courir vers son ennemie. Tifa recule tout en lui faisant face, avant d'esquisser un magnifique sourire de satisfaction. Kala s'arrête alors, et entend un son de Force, juste derrière. Une bulle protectrice de Force vient de se former autour de Luraë, apparemment construite par Jul'an. "Et voilà, maintenant, tu ne peux plus nous menacer !
- CONNASSE !!!!" La Sith se contente de tirer la langue, accompagnée d'un doigt d'honneur, en guise de réponse.
La Jedi aux sabres roses s'élance brutalement vers Tifa, et s'écarte à temps, avant de lui renvoyer une bonne dose d'éclairs. La Jedi s'affale au sol, se relève d'un bond, et scrute la zone dans l'espoir de trouver Tifa. Elle l'aperçoit en train de s'enfoncer dans les forêts tribord. "C'est ça, enfuie-toi ! Espèce de lâche !" La sentinelle des Mains de Force la poursuit à son tour.
L'ayant perdue de vue, Kala s'arrête, contemple cette nouvelle zone de combat. Elle lève son bras, et fait glisser sa manche pour laisser apercevoir un large bracelet orné. Des runes tournent, et finalement indiquent une direction – qu'hélas, depuis ma méditation de combat, je suis incapable de lire ! – que la Jedi interprète aisément. Un sourire en coin, le regard tueur, et elle s'avance dans une direction au hasard, presque. Puis je la vois disparaître. Merde ! Elle sait comment se substituer à la vue ! Je trace mentalement la direction qu'elle a emprunter, et trouve, vingt mètres plus loin, mon maître. Elle cherche à son tour son adversaire... en vain, puisqu'elle demeure invisible ! Je reste alors sans pouvoir rien faire, à stresser, contemplant la future attaque de Kala.
Au bout de dix minutes, la Jedi sort des ombres et brandis ses lames en direction de la Sith, telle une faucheuse des ténèbres. N'ayant eu que le temps de dégainer, Tifa pare à peine le coup, et se retrouve face contre terre. Kala se plance juste au dessus, aligne ses lames au niveau du cou de son ennemie, et lui crache dessus, avant d'ajouter : "Voilà où le côté obscur t'amène, être inférieure. Et je vais te pourfendre !" Je m'aperçois d'une faiblesse monstrueuse dans sa défense, et le crie de toutes mes forces. Je réalise alors que mes paroles sont entendues. Mais oui ! La méditation de combat ! Tifa m'ayant apparemment entendu, elle change d'attitude, et envoie son pied dans l'entrejambe de son adversaire. Bon, certes, c'est aussi une femme, mais cela n'est pas indolore pour autant, et a l'avantage de surprendre. À l’abri des lames l'espace d'un instant, Tifa en profite pour se glisser hors de la portée de Kala. D'un éclair, elle retire à son antagoniste l'élan de contre-attaque, et en profite pour se remettre en position de combat, sabre en main. Je vois alors Kala se dissimuler à nouveau. Mince ! Et maintenant ? Tifa se déplace constamment pour ne pas avoir d'angle mort, mais je sens bien que cela ne suffira pas. Fouillant à mon tour la zone, je remarque des traces de pas s'incrustant toutes seules sur le sol. Hé... J'essaye alors pour de bon. Tifa, à trois heure ! Elle se tourne, et esquive à temps l'assaut de Kala, qui sort du néant. Je conseille alors Tifa sur la posture à prendre, et où diriger son coup. Mon maître s'exécute et parvient à mettre en déroute sa cible. Ça marche ! Je continue mes conseils en temps réel, et permet ainsi à Tifa à se débrouiller sans peine contre une experte au corps à corps. Gauche, bas, haut, droite. Ses attaques sont de plus en plus puissantes, et Kala commence à sentir que la situation ne tourne plus à son avantage. Attention, la cuisse ! et Tifa esquive. Elle t'attaque la tête. Et s'ensuit une parade élégante. Là, utilise la Force. Et pour le coup, la Sith se lâche !!! Une tempête de foudre se déverse sur la Jedi, qui comprend enfin qu'elle ne peut gagner.
Cette dernière s'enfonce alors, dans une dernière parole : Si je ne peux te tuer physiquement... je le ferais mentalement !
- Ah ouais ? Et tu peux me dire comment tu comptes faire ? se renseigne la Sith.
- Je sais toujours là où il faut être..." Et dans ces derniers mots, elle s'extirpe hors de notre vision.
Tifa, je la cherche, dès que je l'ai trouvée, je te préviens. Ne pouvant me répondre, elle acquiesce dans l'espoir que je le vois. Je parcours alors les bois, de vue.
Je ne rappelais pas qu'ils étaient aussi grands. Et repérer un détail minuscule est une vraie plaie... Je parcours des distances, sans savoir si Kala est potentiellement en-dessous de mon regard, ou si je m'attarde trop de temps sur une zone vide.
Je passe d'un bosquet à un autre. Un bruit me fait aller ailleurs. Raté, ce sont des oiseaux. Plus haut, une branche craque. Toujours personne. Mince, c'est pas vrai !!! Impossible. Rien. Niet. Que dalle. Nada.
Voyons, essayons de se mettre dans la peau d'un Jedi. Si j'étais Kiràly, et que... non. Kiràly n'est pas un tueur. Enfin, il peut tuer en masse sans problème, mais là... Noooon, il ne tenterait pas d'anéantir Tifa, c'est pas possible. Et puis, il l'aurait fait au contact. Il faut que je me mette à la place de Kala qui... hé ?! Mais... maintenant que j'y pense : Kala, tout comme Ascléyos, se comportent de façon légèrement... décalée, par rapport à l'habitude. Enfin, aux Jedi, tels qu'on les a vus. Bon, Bébud, c'était un cas particulier, ça s'est fini en quatrième vitesse. Mouais... avec du recul, Lana est encore bien loin devant moi, peut-être. Elle a battu Bébud bien plus vite que je n'ai fait contre Ascléyos – et encore, j'ai été aidé – tandis que... Lana ? 'faut pas que j'oublie qu'elle est sur le Lien ! Où est-elle précisément, d'ailleurs ?
Je scrute la forêt en pointant sur la proue, et je trouve la Sith perdue, assise, recroquevillée sur elle-même, sans savoir quoi faire ni penser. Lana ? ... "Va-t-en !"pleure-t-elle. Bonne nouvelle, elle m'entend. Mauvaises nouvelles : elle ne m'a pas reconnu, et ne va toujours pas mieux. Je ferme alors mes pensées, pour me concentrer, et, toujours les yeux fermés, je rouvre dans cette zone-ci. J'essaie de ressentir la moindre parcelle de... oui... les flammes des quelques rares combustion... les flux de vie... le métal qui résonne... la terre qui me parle... je vois. J'essaye alors de me refocaliser sur Lana, et je vois littéralement qu'en elle bout le doute, l'inquiétude, la peur... tout.
Et à côté d'elle se trouve une autre personne. Je retire ce second état pour voir de qui il s'agit. MERDE !!! C'est KALA ! Lana ! Écoute-moi ! Kala est juste à côté de toi !"
Je te jure que tu dois me faire confiance, Lana !! Ta vie en dépend !!
Mais je suis là, en train de te parler ! Lana !"
"Lana, cesse de te convaincre de cela ! Derrière-toi, elle est là !!!
Lana, bouge ! Tire-toi d'ici ! Ne reste pas là !!!
Une collision monumentale. Le son caractéristique du membre qui heurte avec une violence inouïe, sa pauvre cible, qui ne s’y attendait pas. L'onde résonne dans le vide, durant plusieurs secondes, montrant l'intensité du choc, suivi de l'écrasement au sol. L'adepte de la Force vient d'en prendre un sacré coup, le plus puissant qu'elle n'aurait jamais cru, disposant d'une force puisée dans les émotions de son assaillant. Les yeux ouverts, il faut bien deux minutes à Kala pour ce rendre compte de ce qui vient de se passer :
Kiràly vient de l'abattre trois mètres plus loin.
Lana, qui n'a donc rien senti, ouvre les yeux, et découvre à sa droite le Jedi aux sabres blancs, et à sa gauche, la Jedi Kala qui vient de se prendre un coup de pied salvateur en pleine face. Mais la Sith reste sans voix, sans comprendre. La Jedi relève à peine la tête, et bafouille : "M... m... mais... mais !
- Cette personne ne doit pas mourir. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que cela reste vrai." lui répond Kiràly. La sauvée se retourne, les yeux éblouis d'étoiles, en direction du Jedi. Ce dernier s'avance pour se mettre en travers du chemin de Kala, si elle désire toujours de mettre fin aux jours de Lana. "Relève-toi, et va-t-en d'ici.
- Mais... enfin ! Maître Kiràly ! C'est une Sith !
- Ce que je vois ici, c'est une jeune femme magnifique, en proie aux doutes, qui ne peut se battre. Et tu oserais la tuer de sang froid ? reprend Kardfehér.
- Je... je préfère cela, plutôt que de la voir me tuer de sang froid quand viendrait mon tour, ou celui d'un autre !
- Ça s'appelle la vengeance prématurée, ma chère, commente l'immense Jedi.
- Mais enfin ! On ne peut se permettre d'être loyal envers ceux qui nous tuerons dès que nous aurions le dos tourné ! proteste Kala.
- C'est en faisant découvrir la bonne voie aux autres que tu t'en feras de alliés, réplique Kiràly. Prends exemple sur Luraë, Kala.
- Que ?!!!!!" La battue, surprise, grince des dents, fronce des sourcils, et fixe le sol. La Jedi crache alors ce fichu nom, avec une haine indicible : "Luraë... Luraë... Lu Ra Ë "Finalement, elle semble enfin comprendre, et se redresse, face à l'autre Jedi. "Il n'y en a que pour elle, hein ?
- Kala, la jalousie est un mauvais défaut, cite Kiràly.
- Avoue qu'elle te plaît plus que moi !
- Objectivement, je me vois mal supporter une femme qui me gueulerait dessus comme ceci, se défent-il.
- Foutage de gueule !!! Tu n'as jamais voulu reconnaître ma supériorité, grâce à mon artefact, par rapport à cette... pute.
- Kala, j'espère que je n'aurais pas à me répéter.
- Et bien vas-y, répète-toi !" La Jedi dégaine alors ses sabres rosés, et se place en position de combat. "Si seule la mort peut t'ouvrir les yeux, je le ferai ! Maintenant, j'ai compris pourquoi le conseil subsidiaire m'a nommé dans cette basse organisation que sont les Mains de Force !
- Pour y mourir."L'information passe telle une lueur entre les deux individus. C'était dit. Ils étaient clairs là-dessus. "Ouais. Venant de toi, ouais. On a tous toujours voulu te tuer, Kiràly. Et je vais m'octroyer... ce privilège !!!!" Mais le grand Jedi réagi au quart de tour : il sort un seul sabre de sa ceinture, et le lève vers le ciel. Kala, qui s'apprêtait à lui foncer dessus, s'arrête et couvre ses yeux, pour esquiver le fameux flash intense.
Sauf qu'un éclair mauve survient amocher la Jedi, qui ne s'y attendait pas non plus. Touchant quelques composants électroniques sur la structure interne du Lien, une petite explosion en suit, suivie de fumée, permettant la fuite des deux autres individus. Le dernier fuyard prend Lana dans ses bras, et la transporte ailleurs. Cette dernière, déjà en partie perdue, ne sait pas du tout comment réagir. Son porteur la pose juste un peu plus loin, à l'audition d'un bond. Le temps que Kala sorte de la fumée depuis les airs, et ne tombe sur eux, le sauveur allume son sabre, pour parer l'assaut. Mission réussie : la charge de la Jedi est stoppée par une lueur rouge. Le sort d'illusion se dissipe, laissant voir à présent Tifa, qui d'une main, produit un nouveau barrage de tonnerre, renvoyant Kala de là d'où elle vient.
Lana relève la tête pour fixer son maître. Hélas, cette vision lui rappelle également des tonnes de souvenirs. Mais l'apprentie n'a pas le temps de dire un mot :
"Je sais que Luraë aurait préféré te laisser réfléchir seule... mais je préfère que tu me haïsses en étant encore en vie !"
Dark Tifa ne s'attarde pas sur son apprentie, se relève et se positionne face à Kala. Cette dernière croise les sabres et ajoute : "Je me disais bien que Kiràly était plus puissant que ça !
- Arrête, t'y a cru sur toute la ligne. C'est trop facile de dire ça a posteriori !"lui fait remarquer la Sith. La Jedi ne répond pas à cette vérité : elle charge, sabres en avant, vers Tifa. Je guide cette dernière, pour envoyer un bon coup de jus durant ce court laps de vulnérabilité. Prise au piège encore une fois, la Jedi s'affaisse par terre après le choc. Tifa s'avance légèrement : "J'ai résisté à Kiràly, et prouver que je peux le mettre en déroute, ment Tifa. Et tu oses imaginer pouvoir me battre ?
- Je sais toujours là où il faut être. Ainsi, j'ai toujours la victoire dans mes mains !
- Mais oui, bien sûr... c'était déjà une mauvaise idée de venir sur le Lien... et pas que pour toi d'ailleurs...
- Tu peux clamer ce que tu veux, Sith ! C'est dans TON vaisseau que je suis arrivée ici ! Et grâce à ce bracelet. Alors ne néglige pas une telle puissance !
- Quoi ? Comment...
- Par les pièces vides, en esquivant à chaque fois de te rencontrer, toi ou l'autre con.
- C'est toi qui a modifié les holocrons ?!!! lui crie Tifa.
- Hein ? Quels holocrons ?"La Sith reste suspicieuse. Mais apparemment, elle n'y est pour rien. Et honnêtement, elle n'était pas sur Taris, alors... Finalement, la Sith reprend sur un autre sujet : "Et à présent, ton bracelet ne te dit pas d'aller en enfer ?"Kala reste silencieuse, emmerdée par cette remarque. Elle regarde vite fait son bracelet, et semble en mauvaise posture. "Oho ? Un objet serait plus intelligent que toi, à présent ? Tu frises le ridicule, chère Jedi !
- Je te tuerais, par n'importe quel moyen !!"Et là, la Jedi accompli quelque chose d'illogique à première vue : elle marche vers Tifa, sabres allumés. Mais oui ! Si elle bondit vers Tifa, elle se prendra des éclairs, et elle vient enfin de le comprendre ! Ma maître comprenant la chose également, elle décide de jouer un tour elle aussi : elle modifie son apparence pour prendre les traits... de Kala ! La véritable s'arrête d'un coup, et demande : "Tu espères vraiment confondre l'originale ?
- Ouais." Un seul sabre à la main, elle court en direction de la vraie Kala. Cette dernière pare l'assaut, et enchaîne par un coup de pied retourné. La métamorphosée se baisse, laissant son assaillante lui passer dessus, dos à dos, pour tenter un croc-en-jambe. La Jedi chute, mais se rattrape, bras dirigés vers l'herbe. Faisant un mouvement de pompe, elle se relève d'un bond et, bascule en arrière pour attraper dans son propre dos Dark Tifa. Cette dernière, sous forme de Kala, tente de se repositionner pour cette lutte, mais hélas, la Jedi semble plus douée sur ce plan. Sa souplesse lui permet de placer ces membres à des endroits où, d'un regard extérieur, on n'aurait cru qu'ils puissent s'y trouver. La maître aux sabres roses les lâche alors pour frapper de ses mains et ses pieds, libérant le sabre rouge de Tifa de l'emprise des mains de la Sith. Les trois manches roulent dans l'herbe importée, et les deux combattantes enchaînent à présent des coups bas, prises et esquives, au corps à corps, littéralement. Mais personne n'est dupe sur ce point : la guerrière est bien plus douée que l'inquisitrice. Tifa se prend alors plusieurs coups sans pouvoir y répondre correctement. Le dernier les fait chuter toute les deux, les emmêlant l'une dans l'autre. Par miracle, elles tiennent debout, et Kala s'aperçoit d'une magnifique posture, pour elle. Elle basse sa garde le temps d'envoyer sa jambe en pleine tête de son adversaire. Pour ce premier choc, la Jedi perd alors tout contrôle sur la situation. En effet, son membre vient de la frapper. Ou plutôt, celui de Tifa, elle-même sous l'apparence de la Jedi. Profitant de ce court instant de confusion, la Sith se libère de l'étreinte de la combattante.
"Ça fait bizarre, hein ? commente-t-elle en reprenant son apparence normale. Qui croyait ne jamais se faire duper par un truc pareil ?
- Je vais te découper !!" Kala tend alors ses bras en direction de ses sabres, pour tirer profit de cet avantage tant que son adversaire n'en a point. Mais ni son sabre de droite, ni celui de gauche, n'arrivent à destination. En fait, aucun ne part, même. Les deux femmes se regardent, avant de se tourner vers la position de leurs sabres. Lana s'y trouve à présent, confiance, debout, les trois sabres dans ses bras. "Donne-moi ça, tu veux !"lui ordonne la Jedi, accompagnée d'une vague de Force. Cependant, avant qu'elle n'atteigne sa cible, elle est interceptée par une seconde manipulation de la Force, de la part de Tifa. "Tu ne lui feras rien.
- Léana, ne remarques-tu point que tu aides celle qui t'a asservie !!!" tente alors la Jedi. Déstabilisée, Lana lâche les trois sabres, qui n'ont pas même le temps d'heurter le sol : les deux combattantes les récupèrent par la Force immédiatement.
Curieusement, la Jedi ne lance pas d'assaut immédiatement. Elle prend une posture que je n'ai jamais vu auparavant : le corps presque de profil, un sabre vers son adversaire, et l'autre, dans la direction opposée, en formant un arc de cercle si on trace une ligne en suivant les sabres et les bras. Tifa hausse un sourcil, puis les épaules. En balance son célèbre barrage de Force. La foudre ploie vers la cible, qui reste sans flancher, à la vue de cette énergie. L'éclair touche alors le sabre, et semble aspiré par ce dernier. L'électricité parcours visuellement la lame, puis le manche, et enfin atteint le bras. Au même moment, la Jedi, affirme son geste ondulatoire, pour accompagner le flux : la foudre passe d'une épaule à l'autre, puis son autre bras, et enfin son arme. Dans ce dernier geste, elle l'abat en direction de Tifa, lui renvoyant ainsi son attaque signée.
Les traits mauves retournent à son lanceur, prêts à l'anéantir. Magnifique tactique que voilà, utilisée au moment parfaitement opportun, garantissant ainsi la réussite de la manœuvre, bien qu'expérimentale. Mais Tifa écarte alors ses doigts, pour récupérer sa propre puissance, et réduire à néant les efforts de Kala.
"Euh... t'espérais quoi ? Je suis une grande Sith, maîtresse du côté obscur. Alors c'est pas un petit truc comme ça qui va m'arrêter." Le dégoût se lit sans peine sur le visage de Kala, qui maintenant reste ici sans savoir quoi faire. Cela dit, après un moment de réflexion, ce n'est plus ce sentiment, mais la haine, à présent que l'on peut lire dans ses yeux. "Je vais tuer tous ces mécréants du Lien... à commencer par toi !
- Je t'avoue qu'une organisation pareille est ce que je pourrais appeler moi-même une passerelle à la trahison. Mais je ne le ferai pas : j'ai une amie à y retrouver, concède Tifa.
- Tu ne retrouveras personne !" La Jedi rebrousse alors sa manche, et arrache son bracelet orné. Elle le jette au sol pour ensuite l'empaler avec ses deux lames roses. Une onde noire en sort, et projette au sol les deux Sith, alors que Kala reste inerte. Du cristal qui compose son cœur, un mince filet obscur flotte s'échappe, et monte vers sa libératrice. D'une inspiration, cette substance entre en communion avec Kala, et une modification subite s'en suit. Son regard change, et une flamme de fureur l'illumine. De même, des traits runiques se tissent sous sa peau. La Kala que nous avons connue semble s'être effacée face à cette nouvelle identité. "MEURS ! "D'un bond d'une vitesse surhumaine, elle heurte Tifa, sabres contre sabre, et l'expédie au sol, sa tête prenant un sale coup contre un rocher. Alors que l'assaillante se prépare pour achever sa cible au sol, un éclair de Force envoie valdinguer les sabres de chacune dans les airs. Mais la folle n'en tient rigueur, elle s'attaque alors à son ennemie à coup de griffes, lacérant le visage de l'inquisitrice. Cette dernière comment à perler du sang, mais projette une nouvelle série d'énergie. Manquant sa cible qui vient de bondir ailleurs, elle a au moins réussi à sortir de cette mauvaise posture. Tifa se relève et aperçoit au sol les traînées d'herbes noires. Les mouvements de Kala donne la mort aux végétaux. Un bref instant lui suffit pour la retrouver, pendue à une branche, alors que les feuilles se décomposent à sa présence. Un trait d'énergie mauve la fait décamper d'ici, à une vitesse inatteignable et elle s'arrête contre un rocher, qui explose au contact de cette force.
"C'est quoi cette connerie ? s'interroge Tifa à voix haute.
- C'est la puissance que seule la lumière peut me donner, Sith ! explique Kala.
- Quoi ?! Impossible ! Vous qui prônez toujours...
- Trêve de bavardages !"Kala charge d'un envol l'inquisitrice, et l'écrase au sol. N'ayant plus d'arme, elle s'en prend à elle à coup d'ongles -voire griffes à présent- pour lui arracher la peau. Ayant une personne assise sur elle, et malheureusement les mains coincées en-dessous, tente de se débattre de cette folle, dont le visage se rempli du sang de la Sith. La cruelle se lève les lèvres d'une envie de meurtre, d'assouvir ses pulsions, en riant et écorchant sa victime : "Regarde-moi ! À présent, qui fait la maline ?!
Pleure ton désespoir de ne pouvoir voir la lumière, être inférieur !
Je suis la véritable victoire de cette guerre !
Tu entends ?
Moi seule !
Alors qu'elle allait planter ses dix doigts dans la poitrine de la Sith, une lame rouge la transperce au niveau de la colonne vertébrale, et ressort entre ses attributs. Arrêtée dans son mouvement, Kala perd toute sa fougue, et s'écroule sur sa gauche, la lame terminant de la couper. Derrière elle se tient Lana, qui, dans un élan de reconnaissance, un début de larmes perlantes, avoue :
Maintenant que la menace vient d'être découpée par le sabre de Lana, je décide de laisser les filles dans leurs réconciliations émotives. Bref, je dirige ma méditation dans le destroyer Interdictor venu de nulle part.
À peine ai-je commencé que j'entends des pas non loin de moi. Je sors de mon état pour écouter par mes propres moyens. En effet, il n'est pas loin. Je me lève et m'approche silencieusement de la porte à ma droite. Oui, vers là-bas. Je l'ouvre et arrive face à l'ascenseur du vaisseau. Mais il a été détruit, et seul un cylindre vide, descendant, s'offre à moi. Bon... et bien, je suppose que je n'ai guère le choix. Je taille une paroi à l'aide d'un des mes outils de découpe universelle, pour en laisser sortir une bonne quantité de câbles. J'en sors un qui pourra sans doute se défaire. Je le laisse défiler pour avoir une bonne distance de marge, et me prépare à descendre en rappel. Je n'aime pas du tout, le rappel. Donc je m'élance d'un coup histoire que ça passe vite. Mauvaise idée. La vitesse que je prends ne me rassure pas du tout !!! J'allume mon sabre rouge pour le planter dans la paroi et freiner ma descente vertigineuse. Aha... inutile, mec... le sabre traverse l'acier comme s'il n'existait pas. Je cherche alors du regard un endroit où sauter. La porte de l'étage d'en bas est derrière moi, mais arrive bientôt. J'attends un peu... La vitesse s'accroît... Preeeesque... Maintenant !!! Je bondis en arrière, effectuant un salto, pour me rattraper dans cet étage inférieur.
Ou plutôt, sur quelqu'un de l'étage inférieur. La puissance de la chute nous renverse tous les deux, et me fait rouler quelques mètres plus loin. "Aïeeeeeuuuuuh !!" se plaint une voix féminine. Hein ? Je me relève d'un bond, et vois alors Ariana. Celle-ci se tourne vers moi, et ajoute :" Aha... finalement, ça tombe bien, je te cherchais...
- Moi aussi."Je dégaine mes lames, et bondis sur celle qui a amené cette terreur sur le Lien. Elle allume son sabre juste à temps pour parer l'assaut, mais elle remarque : "Comment ça, toi aussi ?! Tu ne savais même pas que j'étais là !
- Rectification : que c'était toi ! Je me doutais bien que quelqu'un pilotait ce vaisseau, quand même ! Sinon, je ne serais pas venu ! Mais jamais je ne me serais douté que ce soit toi !" Je la pousse en dépliant mes bras, et me repositionne. Elle s'est laissée faire et reste inerte à présent. "Mais je suis ici pour tuer celui qui manipulait ce vaisseau !
- Ah ?! Toi aussi ?! Hum... en même temps, vu le tir qu'il a fait, cela serait étrange, de la part d'un Jedi, avoue-je.
- Or... le Sith ici, c'est toi ! conclu-t-elle en pointant son arme vers moi.
- Quoi ?! Mais je ne sais pas piloter un vaisseau par la Force ! Ni faire des éclairs, d'ailleurs !
- C'est cela, oui..."Ne me croyant pas, elle projette une onde de Force qui m'expédie loin d'elle. Je me relève, et bondis de toutes mes forces pour arriver au corps à corps. Trop lent. Rebelote, et me voilà au bord du tunnel de l'ascenseur. Raaah, c'est pas vrai !" Dis-moi n'importe quoi, mais je te prouverais que ce n'est pas moi !
- Tu feras en sorte d'être incapable de faire ce que tu as fait. Laisse tomber, affirme Ariana.
- Et si ce n'était vraiment pas moi, comment voudrais-tu que je te le prouve ?
- C'est bon, tu as utilisé du subjonctif... car c'est toi !" Elle attrape par la Force un tube métallique qui jonche le sol, avant de me l'envoyer. Je le découpe en quatre à son arrivée, et j'en profite pour avancer du maximum que je puisse. Elle récupère d'autres pièces métalliques du vaisseau en ruine, et me les projette une à une, pendant que je fais mon possible pour avancer en les esquivant, quand je ne les tranche pas. Mais même ainsi, ma progression demeure lente.
Encore un générateur. Je place mes lames en ciseau vertical, et le divise en deux à son approche. Le frottement des lames crée quelques flammes, qui embrasent le contenu, dans une explosion. Sur le ventre, emporté par le souffle, je me glisse jusqu'au bord du sol, les pieds et le bas du corps dans le vide. Mais je l'ai senti, à présent. Cela devient évident, pour moi... Ariana, qui était déjà plus loin, s'est à peine courbée. Elle s'avance à présent, en position de force." Alors, ça fait quoi d'être dans la merde, à présent ?
- Tu ne m'auras pas ainsi !" Usant de la Force, je bondis en avant, mes armes en ciseaux fermé à l'horizontal. Mais je ne lui laisse pas le temps de me pousser à nouveau : j'ouvre mes lames pour créer une onde enflammée, et cette fois-ci, je la contrôle, pour qu'elle atteigne ma cible, qui, prise au dépourvue, ne peu s'en défendre. Fort heureusement pour elle – et ses adorateurs – sa peau n'est pas brûlée : mes flammes sont encore faibles. J'atterri droit sur le métal, tandis qu'elle se relève de cette botte secrète. Je me prépare à en faire une nouvelle, mais pose une question avant d'attaquer :" Je sais que tu es la sœur de Lana, ou Léana, plutôt.
- Et moi j'en ai rien à cirer, de qui t'es !" Elle reproduit une intense vague de Force. À mon tour, j'exécute mon feu de Force, et les deux masses d'énergie se rapprochent... et s'ignorent ! Constatant cela au dernier instant, je me déplace in extremis pour esquiver, et Ariana semble avoir tout autant de mal à le faire. Les vagues passées, j'enchaîne plusieurs de ces ondes brûlantes, en traquant Ariana. Elle court, saute, roule, change de direction, alors que des lames de feu tentent de l'attraper. J'avance à mon tour dans la salle d'à côté.
Planquée derrière une table d'infirmerie, je fais tout sauter par le feu, la mettant ainsi au sol. "Écoute, je ne souhaite pas te tuer...
- Et tu crois que je vais te croire ? Crétin !! me coupe-t-elle.
- C'est Caeli qui m'a mené ici, d'accord ?! Caeli, Amentia, tu connais ? lui demande-je.
- Elle fait à peu près n'importe quoi pour de l'argent. Et tu maîtrises la Force, ce pu être un jeu d'enfant de faire ployer sa volonté !
- Quoi ? C'est de la diffamation ! Caeli est bien plus intelligente que ça ! Elle ne se laisse pas duper par le premier Jedi ou Sith qui passe !
- Ben, voyons !" Elle se repositionne, et commence à concentrer une forte énergie dans ses mains. "Juste avant de crever, j'aurais une petite curiosité : quel es ton nom ? Histoire de l'écrire sur ta tombe, à côté de "a su piloter un croiseur désuet rien que par la Force."
- Je n'ai jamais piloter ce vaisseau ! Par contre, je m'appelle Phobias, Ariana."Cette dernière nouvelle l'arrête net. "Phobias ?
- Oui.
- Orrodia ?
- Y'en a pas trente-six." Il lui faut ensuite un temps avant de s'en remettre. Elle éteint son sabre et reprend : "Merde, alors...
- Tu vois, quand je te disais que je n'y étais pour rien dans cette histoire, lui fais-je remarquer.
- Mais t'aurais pu m'le dire tout'd'suite, idiot !" me dit-elle en relâchant son attaque de Force sur moi. "Voilà, ça t'apprendra !" Je me relève de cette chute, qui s'est accompagnée de quelques débris. "Hé ben... t'aimes pas avoir tord...
- Continue comme ça, et je te ferai regretter d'être un Sith ! me crie-t-elle en rangeant son arme.
- Tu n'en penses pas un mot, ai-je remarqué. Comment es-tu arrivée ici ? reprends-je en mettant mes sabres à ma ceinture.
- On est arrivés par le défenseur. Mais impossible de trouver le pilote de l'Interdictor.
- " On " ? ajoute-je.
- Oui, maître Kiràly est ici aussi. On s'est séparé pour les recherches. "Ah. Kiràly Kardféher est sur le vaisseau. Bon... euh... "Mais vous êtes là depuis combien de temps ?
- On a pénétré le hangar juste avant qu'il ne parte en hyperespace. Et toi ?
- Depuis qu'il a attaqué le Lien. C'est-à-dire quelques minutes. Je suis venu pour arrêter celui qui menace tout ça.
- Logique... je dois continuer les recherches, toi... pars où tu veux.
- Cela ne sera pas nécessaire."Une voix fort reconnaissable débarque d'une pièce adjacente. L'immense Jedi rentre, et nous voit tous les deux ici. À ma vue, il incline la tête :" Phobias Orrodia.
- Euh... dois-je comprendre que la fuite est mon seul espoir ?
- Non. Il faut rentrer.
- Vous avez tué le Sith responsable de tout ça ?
- Non, Ariana. Il s'est enfui, nous informe Kiràly.
- Vous l'avez reconnu, maître ?
- Il me semblait qu'il n'appréciait pas ce titre, non ? commente-je.
- Comment tu sais ça, toi ?! se retourne Ariana.
- C'était lui." Ces paroles de Kardféher semblent emplie d'importance. Mais personnellement, cela ne m'aide absolument pas. Ariana remarque mon embêtement, et me chuchote : "Un gars vachement puissant, et c'est pas la première fois que Kiràly le voit.
- D'accord... En fait, vous m'annoncez que je suis venu sur le vaisseau pour rien ?
- Non, il va falloir se défendre, à présent, infirme Kiràly.
- Il veut nous tuer ?! s'étonne Ariana.
- Non. Rien à voir. Une image vaudra mieux que n'importe quelle parole. Suivez-moi." Le Jedi s'en va alors. Ariana me fait signe de la suivre, et elle s'empresse de rejoindre Kiràly. Je m'avance à sa hauteur, et nous avançons dans les couloirs de l'Interdictor.
Désirant meubler le silence, Ariana me dit : "Merci encore, pour le Lien. Pour Lana, du coup.
- Je ne pouvais laisser les choses ainsi, Ariana... Mais comment êtes-vous arrivés au Lien, d'ailleurs ?
- Ah, ça. C'est le système de balise, Luraë m'a donné son pendentif où étaient reliées les coordonnées. Mais sans son aide, jamais nous n'aurions pu le trouver.
- Eux non plus."Les paroles de Kiràly nous figent. Face à la vitre, nous contemplons ce que nous avons ignoré jusque-là : l'espace.
Voici à présent qu'il se rempli de la flotte chaotique qui flottait autour de Dantooine. Les chasseurs quittent l'espace subliminique, et s'enfonce très près des deux Interdictors. Nous réalisons alors le double cauchemar. Non seulement le Lien va être découvert par cette flotte. Mais en plus, les coordonnées qu'ils ont reçu pour venir sont légèrement décalées : nous observons à présent des dizaines et des dizaines de vaisseaux s'enfoncer les uns dans les autres, à la sortie de l'hyperespace, et le Lien comme cet Interdictor, ne sont pas épargnés par ces multiples empalements.
Il faut faire quelque chose, et vite ! Mais Kiràly me prend de vitesse : "Il faut faire évacuer le Lien.
- Évacuer ? Non ! Cela reviendrait à l'abandonner...
- Pas dans ce sens-là, me corrige-t-il.
- Comment ça, alors ? l'interroge Ariana.
- Il faut le faire évacuer d'ici.
- Ah. Euh, mais à quoi ça sert, à présent : ils pourront toujours revenir... déprime Ariana.
- Non : il dispose d'un brouilleur des radars militaires classiques et avancés. Seuls des prototypes utilisant un système ancestral de repérage pourront le voir. Et comme je viens de l'expliquer, c'est quasiment obsolète, la rassure-je.
- On n'a pas..." Mais Kiràly s'arrête alors. Nous sentons à peine plus tard que nous sommes en effet menacés. D'un bond, nous nous écartons, et un chasseur républicain quitte l'hyperespace pour venir s'encastrer dans le mur. Heureusement pour nous, le laps de temps ici fut très court : Ariana ferme aussitôt une porte-barrière pour nous isoler du crash." Merci, Ariana.
- J'y pense ! Je dois faire quelque chose pour le Lien ! réalise-je soudain.
- Bah, mise à part y aller...
- Non Ariana : je connais la technique de la méditation de combat. Je peux tenter de limiter les dégâts en cours, alors ! l'informe-je.
- Fais-le immédiatement, je dois faire autre chose, nous averti Kardfehér.
- Quoi donc ? lui demande la Jedi.
- Il est encore dans ce vaisseau, explique alors Sabres Blancs. File jusqu'au défenseur : il ne faudrait pas qu'il nous le vole. Je vais tenter de l'intercepter.
- D'accord..."Kiràly les Sabres Blancs s'envole hors de notre champ de vision à une vitesse incroyable. Ariana se tourne vers moi, en train de m'asseoir : "Hééé ! Mais qu'est-ce que tu fais ?!
- Je vais guider ceux qui ont besoin d'aide."J'entre alors dans ma stase de méditation. Ariana tente de communiquer avec mon corps. Laisse tomber, j'entends rien. "Quoi ?! "Mon corps ne perçoit plus, tout dépend de là où je localise ma vision. File, maintenant. "Hum... d'accord. »Je la vois courir en direction des hangars de proue, c'est-à-dire presque à l'opposé d'ici.
Je me concentre à présent sur ce qui suit : les vaisseaux sortant de l'espace subliminique. Un véritable chaos à essayer de ressentir qui va arriver où et à quel instant précis. En fait, je n'y arrive absolument pas. Soit, je communique avec du vide. Soit, avec des gens déjà enfoncés dans le décor.
Je me résous à viser ailleurs : le Lien. Des chasseurs personnels ont apparemment déjà percés la coque de la bulle. Je cherche alors à suivre quelqu'un en particulier. Et je trouve Caeli. À l'intérieur de la structure de base, elle rassemble et rassure la foule. Tu m'entends ?" Hum ? Oulà..."Caeli, c'est Phobias ! Je te parle par la pensée." Quoi ?! "Parle à voix haute, je t'entends, et je peux te répondre ainsi." Avoue que ça fait bizarre. Laisse-moi le temps de m'écarter."Ça marche. Comment vont les deux Sith ? Caeli attends d'être seule pour me répondre :" Deux Sith ? "Oui, Lana, que tu as amenée ici, et son maître, que j'ai amenée ici." Ah bah... aucune idée. S'ils n'en veulent pas trop aux Jedi d'ici, elles sont probablement avec Luraë et Jul'han."Très bien. Des vaisseaux débarquent, je suppose que tu es au courant ? "Carrément. Je pensais utiliser les tourelles du destroyer pour abattre certains vaisseau."Euh... je ne suis pas sûre qu'elles sont toutes en l'état..." Pas grave, plus il y en aura, mieux ça sera ! "Ok, je te laisse. Bonne chance. "Que la Force soit avec toi !" Hum... Merci... Je me dirige vers le centre de la bulle, vers les adeptes de la Force.
Je vois alors Luraë qui s'est évanouie, étale sur une couverture. Lana à ses côtés, et Jul'an assis à la place de Luraë. Lana ? Lana, tu m'entends ? "Hein, Phobias ?"Oui, j'ai appris à communiquer comme ceci, via la méditation de combat. "Tu es toujours dans l'autre vaisseau Interdictor ?"Oui. Comment va Luraë ? "Et bien... je ne suis pas médecin... Tifa non plus d'ailleurs, mais elle s'est soudainement arrêtée, et est tombée. Je ne sais pas quoi faire, maintenant. Mais elle respire encore."Prend bien soin d'elle, quitte à y perdre quelque chose. Elle pourra toujours te le rendre, si elle est en vie. "Hein ? Je ne suis pas sûre..."Et Jul'an ? "Le Jedi ? Il s'est mis dans cet état, et parle peu, de manière brève. Mais je pense qu'il fait quelque chose, car je vois bien les trous béants dans les vitres."Il faut qu'il tienne, le temps qu'on s'en aille. Caeli tente de mettre la foule aux armes, histoire d'avoir un moment de répit. Il faudra ensuite faire partir le Lien. Je viendrais pour les réparations. "Tifa est partie te chercher à l'instant. Je crois qu'elle va prendre une des navettes de secours du vaisseau, pour te rejoindre." Ah ? Bon, ben, si elle veut... "Phobias."Oui ? "Je m'inquiète pour la foudre, là-haut. C'est pas celle de Tifa... et elle bloque entièrement le Lien."Quelle... ? Oui ! Merde. En effet. Celui qui les produit est extrêmement intelligent : tu ne me l'aurais pas dit, jamais je ne les aurais aperçus. "Mais ils sont énormes ! Comment tu peux les rater ?!"Je ne vois pas à proprement parler, je ressens les chose. Il a masqué tout ceci. Voilà pourquoi j'avais l'impression qu'il n'avait fait qu'une seule attaque : c'était faux, il maintenait le Lien à cette position et... OH ! "Qu'est-ce qu'il y a ?"À tous les coups, c'est lui qui a appelé les flottes pour détruire le Lien ! Lana, tu tiens le coup, même si un croiseur s'enfonce dans le lien. Kiràly et moi, on va s'occuper du problème. "Kiràly ?!" Cette fois-ci, je ne prends pas le temps de lui répondre : je mets fin à ma méditation de combat, me lève et cours dans les pas de Kiràly Kardféher.
Une fois ce lui anéanti, on fera partir le Lien, et ça ira. Mais d'ici-là, on peut se faire embrocher à tout moment !
L'ennui, c'est que je n'ai aucune idée de l'endroit où il se trouve... J'avance alors au hasard des corridors, sans jamais tomber sur une forme de vie.
J'arrive dans une vaste salle, la réserve de soldats apparemment, vu les prisons qui sont à côté. Soudain, la Force m'interpelle, et je me lance face contre terre. Un chasseur entier débarquant dans l'espace réel se plante au beau milieu de la salle, et m'aurait fauché intégralement si je ne m'étais pas plaqué au sol. L'avant du vaisseau s'écrase contre le mur d'en face, et une série d'explosion survient. Je me relève, bondis, et quitte la pièce aussi vite que possible. Je m'écarte, hors de portée de la déflagration, et grâce à ma pseudo-maîtrise des flammes, j'écarte celles qui auraient voulu m'atteindre. Le brasier prenant fin, je jette un œil sur les restes de la salle. Tout est carbonisé. Bon bah... on va voir ailleurs, alors. Je m'empresse de changer de direction, et retour sur mes pas -car j'étais arrivé à un cul de sac-.
Au cours de mes recherches, j'entends d'autres éléments spatiaux pénétrer violement dans l'Interdictor. Aïe aïe aïe... j'ai aucune envie de rester dans le coin, moi... Alors que j'arrive dans le tube de l'ascenseur, j'entends d'autre pas résonnant. Ça vient d'en bas. "Héééééééhoooooo !"C'est la voix de Tifa. "Tifa ! C'est moi, Phobias !
- T'es où ?! me répond-elle en s'approchant apparemment du cylindre creux. Ah, t'es là, en haut ?
- Tu peux m'expliquer ce que tu fous ici ?!
- Caeli étant en train de canarder un maximum de vaisseau depuis les tourelles du Lien, je me suis dit que tu pouvais difficilement l'attendre. Non ?
- Lana m'a dit que tu étais venue par une navette, elle est où ?
- Au même étage que moi ! Descend !
- Je dois trouver le Sith qui a provoqué tout ça ! conteste-je. Il paraît que l'on voit des éclairs autour du Lien, depuis la bulle.
- Carrément ! Tu ne les as pas vus ? m'interroge Tifa.
- C'est bien ce qui m'a surpris ! Lana a dû me prévenir, sinon, je ne les aurais pas ressenties !
- T'es vraiment un myope ! J'ai pris des explosifs pour faire sauter le destroyeur, m'averti-t-elle.
- Quoi ???!!! Mais ça ne va pas !!!
- Tu veux faire quoi ? Traquer un planqué, sans doute capable de se mettre invisible, alors que Lana risque d'y rester sur l'autre vaisseau ?!
- Euh... c'est moi où tu te mets à vouloir sauver le Lien ? m'inquiète-je.
- Caeli m'a forcé à les prendre... alors tant qu'à faire.
- Ça devient logique ! Bon, je saute !" Voyons... trente mètres environ. Je pense que ça va le faire. Je prends un grand élan dans le couloir, sprinte comme un taré, et l'élance dans le tube, vers la paroi d'en face. Le temps de l'atteindre, je perds facilement une dizaine de mètres de hauteur. Je me retourne, pieds vers le mur, et arrive sur ce dernier. Ne pouvant m'accrocher, je me repousse, tel un ressors, dans la direction opposée, mais légèrement vers le bas. Tête la première, je file droit vers l'étage inférieur, quand j'aperçois directement Tifa. Prise de surprise, me voyant fondre sur elle, elle lève son bras, et émet une série foudroyante. Sa force coupe net mon élan, et je chute sur le mètre restant, de manière verticale. Un peu plus tôt, et je serais dans le vide. Mais outch quand même ! Une fois au sol, Tifa s'approche et me crie : "Mais ça va pas ?!! J'ai cru qu'était le Sith du vaisseau !
- Ça me rappelle autre chose... me plains-je en me relevant.
- N'empêche que t'as l'air un poil plus résistant, depuis peu.
- Obligé, sinon votre entraînement m'aurait tué, lui renvoie-je. Oulà, votre visage, ça ira ?
- M'en parle pas. Dès notre retour sur Korriban, je fais en sorte de récupérer ce que cette... tarée, m'a arraché violemment.
- 'Pas eu le temps de passer dans la cuve de kolto ?
- J'aurais bien essayé, ne serait-ce qu'en partie. Mais nos réserves sont vides. Il faudra en remettre une fois à la maison.
- J'y penserais...
- Bon. Suis-moi, j'ai posé des charges sur tout le côté tribord du croiseur. Il faut finir le bâbord."J'acquiesce, et nous trottons jusqu'au côté ouest du vaisseau.
Placer des charges ne nous prend que peu de temps, tandis que nous esquivons les quelques empalements soudains qui semblent ne jamais cesser. Ou presque, au bout d'une dizaine de minute, un croiseur entier empale le bec supérieur de l'Interdictor dans lequel nous nous trouvons. "Eh ben ! Heureusement qu'on est en bas !"commente Tifa. Le temps de fixer l'espace, nous remarquons alors que ce choc a mis fin aux éclairs autour du Lien. "Ah ?! Il aurait été touché ?
- Il faut en profiter, lui rappelle-je. Posons les dernières charges, et faisons tout sauter en partant.
- C'est bien d'accord. La navette n'est plus très loin. Et on n'a plus que deux bombes. C'est quand même con, de la part d'un Sith, de tomber dans son propre piège, transpercé par ce qu'il a lui-même amené !
- À moins que Kiràly ne lui ait réglé son compte...
- Quoi ?! Kiràly Kardfehér est ici ?!!! s'étonne Tifa.
- Je l'ai croisé, oui, affirme-je.
- Et t'as tenté de le tuer, au moins ?!
- Euh... ! Je me battais contre Ariana, avant qu'on comprenne qu'on cherchait tous les deux une autre personne -à savoir celui qui a amené ce vaisseau- quand Kiràly a débarqué.
- Tu ne l'as pas tuée ?!
- Mais enfin, c'est la sœur de Lana ! Et je pense que même vous, vous savez que je crèverai contre Kiràly !
- Aha... tu t'es donc enfui, comme un lâche...
- Non, on a discuté... On a remarqué la flotte en plein débarquement, depuis une vitre du croiseur. Kiràly est parti re-traquer le Sith, Ariana a filée droit vers leur vaisseau, au cas où le Sith tenterait de leur voler. Et moi... bah voilà, méditation pour voir comment ça se passe, et je cherchais le Sith quand je t'ai entendue.
- J'en reviens pas ! T'as pactisé avec des Jedi ! s'écrie mon maître.
- Mais quand allez-vous comprendre ce fait ?! Kiràly n'est pas un ennemi ! lui dis-je.
- Je te rappelle qu'il fait partie des dix Jedi de Mains de Force, que nous nous devons de tuer !
- Pour quoi ? Prendre son holocron qu'il a volé sur Dromund Kaas ? 'déjà fait !
- Mais même, c'est un Jedi, il doit mourir !
- Et Luraë, alors, vous ne l'avez pas tuée ! lui fais-je remarquer.
- Oui, mais sans elle, j'allais perdre Lana. Mais quand le moment viendra, je ne la raterai pas !
- Et bien pareil. Sans Kiràly, j'aurais perdu le Lien. Donc, on ne tue aucun Jedi à présent, puisque vous vous êtes occupée de Kala.
- Quoi ? Mais attends, Phobias, on récupère Lana, et on se casse, après ! m'averti-t-elle.
- Non : on retire les charges que vous avez potentiellement posée à bord du Lien, avant cela." La Sith s'arrête – car nous étions en train de nous diriger vers une autre position pour placer une bombe – et je peux lire dans son visage que j'ai touché au but. " Lana est très importante à vos yeux. J'ai donc agi en conséquence pour que vous la récupériez. Faites de même pour moi.
- Tu peux m'expliquer quel est ton lien avec le Lien ? rétorque mon maître.
- J'en suis le fondateur."
Ma réponse consterne Dark Tifa. Elle se place en posture de combat, et allume son sabre laser : "Traître !
- Comment ça ? Je ne vous ai pas trahie !!!
- Déjà, tu t'es remis à me vouvoyer, prouvant ainsi ta prise de distance. Et ensuite, c'est de la trahison face à l'Empire !
- C'est faux !! Le Lien fonctionne dans les deux sens ! Il y a aussi des républicains qui ont par la suite rejoint l'Empire !
- Je n'en crois pas un mot. Impossible, avec une Jedi à la tête ! me crache Tifa.
- Les véritables têtes sont mes sœurs et moi ! Luraë a apporté sa sagesse et son savoir, pour accompagner les perdus. Sahino et Mélona en sont strictement incapables, et personne n'aurait suivi des conseils de ma bouche.
- Mouais... on est d'accord sur ça, concède Tifa.
- Pourquoi croyez-vous que je vous ai dit d'agir en Jedi ici ? Je ne tiens pas à ce que ce j'ai bâti il y a cinq ans soit détruit.
- C'est donc toi qui a assemblé ce vaisseau ? m'interroge Tifa sur un ton plus curieux.
- La carcasse, je me suis contentée de l'hermétiser. Par contre, pour la bulle, oui, c'est moi. J'ai ainsi beaucoup développé ma maîtrise de la Force dès mes douze ans.
- Tu n'en as que dix-sept ? Moui... logique. Et ça explique ton niveau par rapport aux autres académiciens, remarque Tifa.
- S'il vous plaît. Ou plutôt, s'il te plaît : range-moi cette arme. Je ne souhaite pas me battre contre toi."Tifa me fixe alors, yeux dans les yeux. Dix secondes. Vingt secondes. Trente secondes. Je sens alors son malaise, dû à mes yeux. Elle tourne la tête vers le sol, et éteint son sabre laser. "Sur le total, je devrais pouvoir réussir un équilibre faisant que mon sentiment soit bon envers toi. Mais sache que ce que tu as fait est quand même...
- C'était ça ou la mort. Le premier client du Lien, c'est moi."Elle redresse la tête, acquiesce en silence, et nous reprenons la marche vers un dernier point.
Nous posons cette dernière charge, et filons aux hangars, où se trouve la navette empruntée par mon maître pour venir ici. Elle ouvre la porte-sas, et nous voyons donc en face de nous le hangar quatorze, dévasté par des incrustations de chasseurs. "Merde ! La navette !!!
- Oh non... c'est pas vrai..." ajoute-je. Le seul moyen de revenir est à présent en flammes, devant nous. Je lève les yeux vers l'espace, par delà le hangar, et parmi la bataille spatiale, j'aperçois un défenseur qui sort d'un hangar voisin." Kiràly et Ariana viennent de partir dans leur vaisseau, annonce-je.
- Tu me portes vraiment la poisse, Phobias...
- Dans un croiseur comme celui-là, il doit bien y avoir des navettes de secours, des capsules de sauvetage ?! tente-je.
- Oui, Phobias... me répond Tifa, désespérée.
- Et bien, ne fais pas cette tête, on va en utiliser une ! lui dis-je.
- Je les ai toutes détruites, Phobias... je voulais empêcher celui qui a amené l'Interdictor de s'enfuir... "C'est pas vrai !!!!! Nous sommes maudits !! Forcément, il a fallu qu'un brin d'intelligence se retourne contre nous !!! Je souffle un grand coup. Puis inspire très bruyamment. J'allume mes sabres, et dans un cri de rage, je découpe dans le mur d'à côté. Ça ne sert à rien, Phobias...
- Je préfère me défouler sur ça que sur toi...
- Ouais, t'as bien raison." Elle se lève et approche du mur : "À mon tour." Elle est le frappe de toute sa Force, pour se défouler également. La portion métallique vole en éclats, et laisse un passage vers le hangar treize. Il semble aussi légèrement encombré par les éléments spatiaux qui pleuvent depuis quelques temps. Mais au centre se tient un vaisseau de classe Fureur, intact. Nous clignons des yeux. Plusieurs fois. C'est pas vrai ?!! "Phobias, on ne tente la chance qu'une seule fois !
- Je te suis ! "Nous courons alors vers cet espoir tombé du ciel, ou presque. La passerelle est ouverte. Nous y pénétrons. Pas d'alarme, de piège, rien. Tifa fond sur les commandes pendant que je traverse les salles vite fait. Vides. Enfin, normales, quoi. Personne à bord. Je reviens dans le cockpit et annonce : "Ça doit être le vaisseau du Sith. Mais il n'est pas dedans !
- Ouais, il est en bon état et tout. Bon, bah, on ne va pas se priver !" Tifa allume les moteurs, rabat la passerelle, et fait décoller l'engin.
Nous quittons l'Interdictor, et je vois de mes propres yeux la foudre qui encercle le Lien, ainsi que celle qui parcours le bec de cet Interdictor. Enfin, la partie inférieure – depuis laquelle nous fuyons – car la supérieure s'est faite embrochée par un cuirassé républicain. Le chaos des combats est de l'autre côté, et nous restons hors de portée. Tifa me passe le détonateur, pendant qu'elle s'approche du Lien. Je prends cinq secondes de méditation, pour chercher les commandes du Lien. Oui, le bouclier est toujours actif.
"C'est pour les explosions ou les étoiles filantes, qu'on doit faire un vœu ?
- Les étoiles filantes, Phobias. Mais on peut se le permettre, pour aujourd'hui.
- Alors choisi bien !"Je déclenche les explosifs. Une série de détonations fait péter les flancs de l'Interdictor, qui vole en éclats petit à petit. Ceux qui atteignent le Lien sont arrêtés par le bouclier, et Tifa esquive ceux qui s'approcheraient un peu trop de nous. Histoire de meubler le silence – et de montrer qu'elle est capable de piloter et faire autre chose en même temps – Tifa me demande : "Qu'est-ce qu'on en fera de ce vaisseau ?
- Et bien... l'Empire ne devrait pas le récupérer, non ?
- Tout de suite, l'autre... je pensais que tu avais eu la même idée que moi, à ce sujet, me rétorque-t-elle en abaissant le manche.
- C'est-à-dire ?
- Renomme ce vaisseau, et fais-en ainsi le tien, officiellement. Je pense que tu le mérites bien.
- Ah bah euh...
- Tu ne vas pas me dire que tu veux rater l'occas' ? souligne-t-elle.
- Ça marche." Nous contemplons les explosions de l'Interdictor survenu de nulle part, quand la foudre immobilisante s'estompe. Tifa nous conduit jusqu'au hangar à côté de celui de son propre Fureur, et y atterri.
Je grimpe illico dans la cabine de commande du Lien, Tifa me suivant de près.
Une fois arrivés dans la salle, devant la vitre, face à un tableau de bord, nous reconnaissons deux Jedi : Ariana et Kiràly. Cette dernière m'interpelle : "Salut Phobias ! On vient d'arriver, et Kiràly essaye de faire partir le Lien, mais...
- Il y a un système de sécurité, la coupe-je. Laissez-moi faire, leur fais-je en m'approchant.
- Je t'en prie." me répond Kiràly. Tifa est restée à cinq mètres de nous. Pendant que je tape les codes sur la console, elle fixe Kardfehér, qui lui renvoie une fois senti épié." Pas de combat ici, leur dis-je.
- Toutes mes salutations, mademoiselle Tifa, ajoute Kiràly en s'inclinant.
- Je suppose que personne n'ignore les rapports Empire-République en ce moment. Vous comprendrez donc tous mon sentiment à l'égard de cette situation.
- La seule que tu peux tuer ici, c'est Ariana, à moins que tu ne t'en prennes à ton propre apprenti.
- Hein, quoi ? Vous pensez qu'elle peut me battre ?! s'étonne Ariana.
- Elle est bien plus puissante que tu ne le crois. Mais ma présence ici suffit pour faire entendre raison.
- Et nous n'avons aucune raison de nous battre, souligne-je.
- Outre les formalités habituelles de la guerre, ajoute Tifa. Si déclencher un combat serait suicidaire pour moi, rien ne vous empêche de le faire, Jedi !
- Moi, si : vous m'avez volé ma sœur ! ajoute Ariana.
- Laisse ta sœur être ce qu'elle désire être, l'informe-je.
- Et bah justement ! Je te rappelle que Dark Tifa l'a manipulée, et lui a effacé la mémoire pour qu'elle te rejoigne, toi et les... enfin, les Sith, quoi, se corrige Ariana.
- Laisse le destin agir comme il le faut. Les liens légitimes reviendront d'eux-même, lui conseille Sabres Blancs.
- Sur ce point-là, je n'ai pas à me plaindre, ajoute Tifa.
- Mais... c'est ma sœur, quand même !!
- Tu n'as rien compris aux liens de parenté, soupire le Jedi.
- Vous lui réexpliquerez plus tard, l'averti-je. Qu'y a-t-il d'écrit sur la console toute à droite ?
- Euh... des jauges de carburant, et autres... me décrit Tifa après s'être approchée. Tout a l'air en ordre.
- Accrochez-vous alors, interprète Kiràly.
- J'allais le dire, complète-je.
- Fuyons d'ici !!" termine Ariana. Je déclenche les moteurs hyperdrives, et indique une toute autre direction. Juste à l'autre bout du système solaire, histoire de faire une courte pause.
Après être ressortis de l'espace subliminique, et de la structure originale du Lien, nous rejoignons les foules du Lien, pour rassurer tout le monde. Mes sœurs commencent à rassembler le monde, à rassurer, et autres, tandis que les adeptes de la Force rejoignent le centre.
Bien que Tifa se montre distante et nous suive, je sens qu'elle ne supporte que peu cette situation, et qu'en même temps, c'est le meilleur rapport qu'elle n'ait entretenu avec des Jedi, à ma connaissance. Lana non comprise. J'aperçois au loin Jul'an, assis, et quelques mètres plus loin, Lana, veillant sur Luraë. Celle-ci nous voit arriver, et nous hèle au loin : "Youhou !!
- C'est nous !" lui réponds-je. Mais elle vient d'apercevoir les deux Jedi qui nous suivent. Ariana se tourne vers moi et se renseigne : "C'est... ma sœur ?
- Va la voir"lui disons Kiràly et moi. Surpris de cette coordination, nous nous regardons un instant, avant de reprendre la marche. Ariana augmente le rythme pour rejoindre sa sœur. Une fois à côté, elle s'agenouille et lui dit : "Tu... Enfin, je... raaah ! Je ne sais pas comment le dire...
- Alors dis-le simplement ! balance Caeli en arrivant par l'autre côté.
- Je...
- Ne t'inquiète pas, Ariana, la rassure Lana. J'ai trouvé ma réponse...
- Comment va Luraë ? s'inquiète Kiràly en arrivant.
- Euh... et ben, elle est... bafouille celle qui s'est occupée d'elle.
- Elle va bien, complète maître Jul'han. J'ai pris le relais à temps. Mais je ne tiendrais pas éternellement.
- Tant que tu restes assez avant qu'on se casse, lui renvoie Tifa en haussant un sourcil.
- On s'occupera des réparations entretemps, informe-je tout le monde. Il faut se passer des barrières de Force.
- Et comment tu comptes faire, gros malin ?! me rappelle Caeli.
- C'est exact : il n'y a pas d'ouvrier, ici, ajoute Ariana.
- Ni de chantier naval dans les environs, enfin, je crois, complète Lana.
- Pas besoin ! Loin de là, si j'en crois tes dires, proteste Tifa.
- Oui, je vais m'occuper moi-même des réparations." Ma proposition en fait rire plus d'une, mais Kiràly reprend, sérieusement : "La Force permet de nombreuse chose. Si je peux donner un coup de main, n'hésite pas.
- Si j'ai quelque chose à dire là-dedans, c'est que j'aurais besoin d'un soutien pour me sustenter. Avec ça, je tiendrais bien une semaine, mais pas plus, préviens Jul'an.
- Ça sera amplement suffisant, l'averti-je. Bon, euh, je change de sujet, mais... mais est-ce que parmi vous, il y aurait quelqu'un qui pourrait soigner des blessures ? C'est pas vraiment pour moi, c'est surtout pour celle qui s'est bien battue, et mérite son lifting.
- Quoi ? Ah bah, euh, oui, bon...
- Ne t'inquiète pas, Tifa, reprend Kiràly. Luraë va s'occuper de toi, ainsi que de tous ceux qui en ont besoin.
- Mais elle ne s'est pas réveillée, depuis qu'elle est entrée en transe, s'inquiète Lana.
- C'est une Ysanna, elle est originaire d'Ossus. Elle est une descendante des Jedi de la Grande Guerre des Sith , explique Kiràly. Son peuple possède une maîtrise de la Force instinctive, et si elle la ressens, son corps se réveillera, alerté par l'utilisation de la Force."Il souffle légèrement avec la Force, guidant cette onde avec sa main. Luraë semble bouger légèrement, et finalement, reprend conscience." Tout va bien ?
- Je croyais qu'un conseil d'incapables d'avait interdit de me voir ? lui rétorque-t-elle en souriant.
- Et bien qu'ils grognent, s'ils le veulent..."Luraë se lève à l'aide de l'immense Jedi, et nous voit tous rassemblés." Pas la peine de faire cette tête, je vais bien !
- Tu m'as fait peur quand tu as arrêtée ta transe, tu n'imagines même pas ! concède Lana.
- Oooh si, j'imagine, corrige-t-elle en regardant celui qui la soutien. Bon, laissez-moi deux secondes..."Elle exécute quelques mouvements avec ses mains, et des lueurs de Force apparaissent autour d'elle. Ces traits de lumière filent autour de sa peau, et à son contact, rend à son corps, sa vitalité d'origine. En un instant, Luraë vient de récupérer toute sa forme. Elle se tient droite, puis se tourne vers Tifa :" Bonjour à tous ! Ça va beaucoup mieux. Et toi, viens !"Tifa avance d'un pas peu rassuré, et Luraë tend ses bras à la hauteur de son visage. D'autres lueurs naissent depuis ses paumes, pour effacer les cicatrices du visage de Tifa. Cette fois-ci encore, Luraë soigne avec une habilité remarquable." Y'en a-t-il d'autres ? Phobias ?
- Nan, moi, je m'en suis juste pris plein la gueule, mais ça va...
- C'est ça, t'as qu'à dire que je suis une piètre adversaire ! réplique Ariana.
- Vous vous êtes battus ? s'étonne Lana.
- Certaines personnes sont encore pleines de surprises, et je te déconseille de les tenter, lui dit Kiràly.
- Ou : comment te dire gentiment que t'es plus faible que lui ! lance Caeli.
- Quand même, y'a du détournement de propos, là ! remarque Jul'an en riant.
- T'inquiète pas, on se vengera, moi aussi, j'essaie de devenir plus forte que lui ! ajoute Lana.
- Bon, vous savez quoi. L'autre hystérique des Mains de Force est morte. J'ai eu ma dose, je vais me reposer, conclu Tifa en partant.
- Il était temps, complète Kiràly.
- Hein ? Mais tu voulais vraiment sa mort ?! ajoute Lana.
- Kala n'est plus une Jedi depuis quelques temps, le défend Luraë.
- Euh, c'est moi, ou je suis le seul qui avait compris ses paroles comme" il était temps d'aller se reposer "? fais-je remarquer.
- Non, moi je pensais qu'il ne supportait plus Tifa !" ironise Ariana dans un éclat de rire. Et en effet, le rire est contagieux. Sabres Blancs commente alors : "Je suis effroyablement humilié...
- Mais non... au pire, c'est pas grave, les faits restent là, le rassure Luraë.
- Bon, c'est pas tout, mais j'ai cru entendre qu'il fallait réparer quelques trucs, non ? reprends Caeli.
- Merci ! Exact, j'y vais sur-le-champ ! me rappelle-je.
- Je te suis, ajoute Kiràly.
- Ceux qui ne sont pas au top, venez me voir, histoire que je soigne tout le monde. Toi y compris, Phobias.
- Bon, euh, j'averti tout le monde avec Caeli et... Kiràly ? hésite-je.
- Ne te force pas à chercher une marque de respect, je n'en ai pas besoin, me dit-il en s'apercevant de ma gêne.
- Bien, je vais au belvédère, m'averti-t-elle avant de s'y rendre.
- Bon, ben... je ne vais pas changer de plan, je sens, annonce Lana.
- Ouais, super ! J'ai une petite minette pour s'occuper de moi ! plaisante Jul'an
- Et on a des choses à se dire, complète Ariana.
- Merci, les filles, ajoute-je avant de le tourner vers le Jedi. Jul'an... sans vous, jamais le Lien n'aurait tenu.
- Ne me remercie pas, Phobias. Allez, file. T'as une semaine, sinon, je te botte le cul avant que l'espace ne le fasse !
- Ça marche !" Sur ce, commence alors les réparations du Lien.
À peine avons commencé à rassembler du monde, que Caeli me demande d'aller me faire soigner. Enfin, mes blessures quoi. Kiràly sachant exactement lesquelles elles sont, je n'ai pu caché que les quelques chutes n'ont pas entretenu ma forme... La pilote me prévient qu'elle commence à préparer des plans de réparations, histoire de voir et tout, comment organiser tout cela. Rassuré que les choses sont en bonnes mains, je me dirige alors vers le belvédère de Luraë.
J'évite les passages de personnes, pour m'y rendre, et atteins la structure dans la forêt en une petite quinzaine de minutes. Je prends alors le temps de bien contempler l'architecture pour laquelle je n'y suis pour rien. Des courbes naturelles, très reposantes, et unies avec la flore qui l'entoure. Alors que je me perds dans mes songes en visitant l'habitation, une voix fort familière à présent m'interpelle :" Je savais que tu reviendrais.
- C'est Caeli qui y tenait, informe-je Luraë.
- Oui, elle tient plus à toi qu'on pourrait y croire. Sans sous-entendu, bien sûr !
- Oui, elle est trop libre pour s'attacher... surtout à un gars comme moi, avoue-je.
- Allons... Viens là, assis toi, me demande-t-elle en désignant le rebord de pierre où elle s'est déjà assise.
- D'accord."Je m'assois calmement, et je sens ma timidité reprendre le dessus durant ce petit moment." Détends-toi, Phobias."J'essaie de souffler un peu, mais elle comme moi remarquons que cela ne change pas grand-chose. Alors qu'elle cherche par la Force mes quelques endroits blessés, elle demande : "C'est parce que je suis une Jedi ?
- Hein ? Euh... non... Ça doit être... enfin, non, mieux vaut que je me taise.
- Je comprends, me rassure Luraë. Finalement, j'en sais peu sur toi.
- Ah ? Je pensais que j'étais devenu célèbre, quand je suis arrivé au Lien.
- Ah, ça. Oui, bon, on connaît. Mais connaître une personne, pour avoir parlé avec elle, et tout... c'est différent.
- Je suis bien d'accord...
- Alors, Phobias. Il paraît que Kiràly t'a donné un de ses sabres ?
- Oui, alors que j'ai perdu, il aurait pu m'achever – et notre but était de le tuer à l'époque – mais il m'a donné sa surpuissante arme. Et aujourd'hui encore, je l'en remercie.
- Il faut que tu considères entièrement qu'il t'appartienne, d'accord ? ajoute-t-elle.
- Je pense que j'aurais du mal à m'y faire. Mais je n'aime pas parler de moi. Vous, qu'est-ce que...
- Tu peux me tutoyer, de même que Kiràly, Phobias.
- Oui, excuse-moi, Luraë. Bref... et toi ?
- Moi ? Je passais mon temps sur les champs de bataille, à soigner les blessés. Bref, c'était ça, ou les couloirs administratifs avant les combats, où j'ai lu des rapports flous. M'y intéressant, j'ai fini par trouver le Lien. J'ai rencontré tes sœurs, et balancé dehors des Jedi qui avaient pour but d'en faire un bastion de la République. Tes sœurs m'ont appelée à l'aide, et après avoir lu la stèle, où tu y as gravé les idées qui t'ont fait construire le Lien, je me suis dit que je ne pouvais laisser ça ainsi.
- J'aurais dû rester pour m'en occuper...
- Ce n'est pas grave, Phobias. On ne peut retourner en arrière. Bref, j'ai virer les Jedi vite fait, sauf un : Jul'an. Il semblait plus ouvert, et plus têtu, aussi. Alors je lui ai fait lire la tablette. Il a accroché immédiatement, et m'a dit qu'il devra rester, à cause des fuites. Caeli, qui m'avait amené la première fois, a continué les aller-retours.
- Oui, c'est elle qui a découvert le vaisseau, et qui m'a permis de survivre pendra la construction de la bulle.
- Voilà. J'ai continué l'aménagement, pour que ça donne ce que c'est à présent. Bon, là ça va mieux ?" Je tourne les épaules, et bouge légèrement." Ah oui, tout est parti. Merci beaucoup, Luraë.
- Mais de rien... Je sens que tu souhaites me dire quelque chose, non ?
- Euh... oui. Comment as-tu réussi à me parler, quand j'ai failli mourir ?
- Tu n'allais pas mourir, Phobias. Kiràly t'a amoché, mais il ne tue jamais ceux dont il ressent un... petit plus.
- Ah ? Comment ça ? lui demande-je, surpris.
- Oh, je pense que tu trouveras la réponse par toi-même. Mais si tu parles de la faculté de Kiràly... dis-toi qu'il est vachement balèze sur pas mal de point.
- Il est carrément inhumain, même !
- C'est un nagai, donc, oui, par définition, il n'est pas humain, m'informe-t-elle.
- Ah ? Je ne savais pas. Ça explique son teint pâle et ses yeux pers.
- Il reste très grand, même pour un nagai, quand même !
- L'inverse m'aurait surpris ! En effet !"Nous sourions cinq secondes, puis le calme revient. Je me lève doucement. Luraë ajoute :" Quelque chose te tracasse, Phobias.
- Ça a toujours été le cas.
- Oui, mais là, c'est plus puissant. Et c'est en lien avec ce lieu.
- Bon... comment dire... votre intervention, sur Taris...
- Oui ?
- Et ici...
- Si c'est juste pour me dire merci, tu sais, ce n'est rien.
- Non, ce n'est pas ça ! Enfin, si, bien sûr ! Je ne te remercierai jamais assez... mais en fait... je cherche quelqu'un, quoi.
- C'est joliment exprimé... Tu veux garder quelque chose ?
- C'est cela : je ne peux rester ici, bien que je l'aurais voulu. Et je ne veux pas... te perdre. De vue, me rattrape-je. Enfin, tu comprends...
- Oui, Phobias, ne t'inquiète pas.
- Pourquoi suis-je au sein de l'Empire ?
- Un hasard, devrais-je dire... Ta naissance a eu lieu dans un vaisseau en provenance de Tython, pour ton information."Je reste silencieux un moment, puis reprend :" Ça ne change pas grand-chose. Ça, c'est une histoire entre Jil'Géa Orrodia et Kaoc Orrodia. Pas moi.
- Ta mère avait un autre nom de famille, tu sais ?
- Tu l'as connue ?
- Elle ? Non. Mais son nom, oui : Draay.
- Elle ne l'a jamais dit...
- Fais des recherches dessus, tu comprendras. Mais le fait reste le même.
- Oui. Je suis obligé de servir l'Empire, à présent. Et toi, tu as la chance de te battre pour la République.
- Je vais t'avouer une chose. Tu sais pourquoi aussi bien Kiràly que moi sommes dans cette situation, à savoir aider des Sith, directement ou indirectement ?
- Tu parles de moi ?
- Oui. Cela paraît étrange, non ?
- Et je n'en ai pas la réponse. Cependant, je ne vais pas m'en plaindre.
- Nous ne nous battons pas pour la République.
- Pardon ?!
- Nous nous battons pour un idéal. Pour un avenir. Il y a des choses dans l'Empire, comme dans la République, qu'il faut détruire, car elles rongent les âmes. Le Mal n'a pas de camp, Phobias. Ton combat au cœur de l'Empire est difficile, mais évident, aux yeux des sages, des vrais. Le nôtre, s'il peut sembler plus simple, est cependant bien plus dur à trouver. Qu'importe que l'Empire ou la République gagne. Ce que nous voulons, tous les trois -peut-être inconsciemment pour toi- c'est que le vainqueur apporte la paix, et le Bien pour son peuple.
- Oui... mais...
- L'Empire ne le ferait pas ? Sans doute... il y aura plus de choses à bouger. Mais ça sera sûrement plus simple que dans la République. C'est pourquoi des gens comme toi, Lana et Tifa, devez vivre, au sein de l'Empire. S'il gagne, vous serez la lueur d'un avenir radieux.
- Mais si nous gagnons, qu'adviendra-t-il de vous ? Et de toi ?
- C'est le gagnant qui choisi. Et je te fais confiance."Je baisse complètement les épaules. La confiance, hein ? Raaah... même moi, parfois, je pense que je ne peux qu'échouer. Et là, c'est une Jedi qui me dit d'aller droit devant." J'ai vu un enregistrement, de toi et Kiràly. Vous parliez de morts, au sein des Mains de Force, pour que certains autres rejoignent la lumière. Vous avez une idée précise, non ?
- Je m'excuse Phobias... mais jamais je n'ai dit cela. Encore moins à Kiràly.
- Hein ?
- Mais oui, il ne supporterai pas l'idée de devoir tuer pour que d'autres le suivent. C'est pour ça qu'il ne désire aucun apprenti : il a déjà trop tué. Et il n'y a pas d'enregistreur sur Tython – ou très peu, que nous esquivons aisément – ni là où je tente de discuter seule à seul avec lui. Alors je t'avoue que cela me semble... étrange.
- Je comprends..."Tifa, tu vois ? C'est un enregistrement truqué. Je m'apprête à sortir, quand finalement, je me retourne et rejoins la Jedi, qui me sourit :" Ose dire ce que tu as à dire.
- Je n'ose pas employer les mots. Je suis nul, en mots. Je dis toujours les trucs importants de travers.
- Si tu le dis. Mais je n'en pas eu la preuve. Passe par une autre voie, si tu veux.
- Très bien... Mince.
- Qu'y a-t-il ?
- Je viens de penser à un truc : les Jedi sont interdits d'aimer, non ?
- Moui... plus ou moins. C'est pourquoi je m'appelle Luraë Kivansag.
- Ah. Non, excuse-moi, je ne vois pas le lien, là...
- Le conseil des Jedi a refusé mon union avec Kiràly, et d'ailleurs, ils nous envoient dans des mission bien à l'écart, avec d'autres personnes, dans l'espoir qu'elles nous fassent oublier l'un l'autre.
- Ki... Kiràly ?!
- Oui. Je suis, officieusement, la femme de Kiràly Kardfehér.
- Hein ? Mais tu... Il est carrément plus vieux !
- Il n'a que trente-quatre ans, tu sais. Et j'en ai trentre-trois."Gloups. C'est pas vrai ??!!! Trente-trois ?!!!! Mais on aura dit qu'elle aurait mon âge !!" Tu pensais que j'avais dix-sept ans, Phobias ?
- Hé ! C'est pas drôle, quand vous lisez mes pensées !
- Oh, s'il te plaît, ne te mets pas à me vouvoyer à cause de ça ! Mais oui, en effet, je fais jeune."Je reste là, dégoûté, à ne savoir quoi faire. Elle se lève et s'approche de moi, avant de me prendre calmement la main." Ma fille est un petit peu plus jeune que toi.
- Vous avez une fille ? Elle doit être... magnifique. Et douée dans la Force !
- Hélas... non. Elle ne sera jamais Jedi, elle n'a rien eu de tout ça.
- Ça a dû vous faire bizarre, non ?
- Pas vraiment. Ça nous conforte dans l'idée que nous devons agir pour elle, et pas l'inverse.
- Ton positivisme est admirable.
- Obligée, si tu avais vécu ce que j'ai vécu."Le silence meuble alors la pièce, et je baisse le regard sans pouvoir rien faire." Phobias. Tu restes une personne que j'apprécie beaucoup, quand j'en apprends sur toi. Comme je l'ai dit, on peut toujours continuer. Kiràly sait très bien que je ne le tromperai jamais, donc tu n'as pas à t'en faire, si tu as peur qu'il le prenne mal.
- Euh... je ne suis pas sûr d'avoir compris la fin de la phrase.
- Dis-toi que tu dois trouver une fille meilleure que moi. En attendant, je peux te servir de meilleure amie, et de confidente, si besoin.
- Meilleure que toi ?! Mais...
- Oh, arrête de me flatter"ajoute-t-elle en riant. Mais je suis bien plus sur un élan de déprime qu'autre chose. Elle se rapproche de moi, se met en face, et prend mon visage attristé dans ses mains." Je n'aime pas voir les larmes perler. Et encore moins quand j'en suis responsable.
- J'en suis incapable, ne t'inquiète pas...
- Je ne te dirais pas de me faire un sourire : cela soulignerait que je ne te comprendrais pas, au fond. Par contre, ce que je sais, c'est qu'il y en a qui n'attendent que toi, sur les parois de la bulle."J'acquiesce. Relève ma tête, et tente de partir. Mais je sens bien que c'est dur. Luraë l'a bien senti, alors elle se rapproche, et me serre quelques secondes." Un peu de courage."Je reste sans pouvoir rien faire. Elle s'arrête et reprend :" Allez, vole, à présent."Je hoche la tête, et me rend à l'extérieur d'une énergie nouvelle.
retrouve Kiràly et Caeli dehors. Cela fait bizarre, de travailler avec des Républicains, pour quelque chose... d'anti-faction, en quelque sorte. Quelques volontaires nous aident, mais je me retrouve à faire la plupart du travail. La première opération fut une grande surprise : un respirateur sur le visage, les sabres dégainés, je provoque des flammes, qui me permettent de souder les plaques de vitre entre elle. Kiràly use de la Force pour les lisser, tandis que je tiens son deuxième sabre blanc avec son premier – qui est mien à présent – pour faciliter les étincelles. Une maîtrise partielle d'un feu temporaire. Ou comment voir Caeli, bouche bée comme jamais. Mais ses talents nous restent utiles en de multiples faits. Elle dirige très bien les quelques hommes et femmes qui se chargent des réparations, et ses connaissances de l'espace, de la physique, et autre, nous guide dans l'ouvrage.
Nous avançons à une vitesse remarquable. En deux jours seulement, nous avons fini de réparer le Lien, y compris les imperfections à régler depuis sa première fondation. Je me souviendrais toujours de la réplique de Jul'an quand on lui a annoncé qu'il pouvait cesser de protéger le lien :" Quoi, déjà ?! Ah bah non ! J'ai à peine profité d'avoir deux magnifiques jeunes femmes à mon service ! Alors zut, hein, tu me fais une brèche, et on ne la répare que dans un mois ! "Ce fut le rire le plus contagieux que j'ai connu.
Tifa reste en général distante, silencieuse, mais ne nous entrave point. Elle prend part aux rires, et autres, mais je sens bien que son devoir de Sith la tiraille. Et je n'y crois toujours pas que j'ai réussi à la convaincre de jouer la Jedi tant qu'on était sur le Lien. Ariana et sa sœur ont passé un temps fou ensemble à rattraper le temps qu'elles ont perdu. Je ne dirais pas à cause de Tifa, car Lana s'est complètement réconciliée avec les faits. Enfin, en apparence. Après, je ne suis pas dans sa tête. Ce dont je suis sûr, c'est que c'est officiellement Lana, et Léana pour les intimes. Il paraît que j'en fais partie...
Kiràly, lui, reste particulièrement calme, comme à son habitude. Je l'ai perdu de vue plusieurs fois, d'ailleurs. Pour ma part, impossible de passer inaperçu, tout le Lien m'a remercié maintes fois, a voulu en apprendre plus, etc. Bref, une heure de gloire. Et comme celle de mon rêve, je n'ai pas spécialement été à l'aise. Mais ça ne s'est pas trop mal passé, finalement.
Après la fête du troisième jour, nous avons changé les coordonnées de destination du Lien. Il ne parcourt plus le même circuit, et ainsi, on ne retombera pas dessus. Enfin, c'est ce que tous, espère. Kiràly m'a avoué discrètement qu'il était encore en vie. Mais comme il a Sabres Blancs aux trousses, il est dorénavant trop occupé pour revenir. Hélas, ma remarque n'a pas réussi à décrocher un sourire de la part de Kardfehér.
Ce dernier doit être particulièrement timide, d'ailleurs. Ou alors très respectueux envers moi : je ne l'ai jamais vu faire quoi que ce soit digne d'un couple avec Luraë. Outre une gentillesse profonde, mais on peut le faire sans être amoureux, au fond. Je ne sais pas s'il le fait exprès pour moi, mais je le remercie quand même : ça ne me brise pas complètement, ainsi.
C'est finalement le jour du départ, le quatrième depuis les aventures affiliées, et nombreux sont ceux qui quittent le Lien. Les trois Sith que nous sommes, d'abord – notamment Tifa, qui semble attendre ce moment depuis un bon bout de temps – mais également Jul'an. Enfin, il repassera, selon ses dires : il aime trop le Lien. Et au cas où il faille faire quoi que ce soit. Kiràly a non pas une, mais des tonnes de missions à accomplir, et donc ses vacances sont finies. Ariana moins, mais elle doit partir également. Si j'ai bien compris entretemps, elle doit laisser Kiràly seul. C'est pourquoi elle repart avec Caeli. Luraë reste au Lien. Son défenseur y prend la poussière, mais on ne peut pas vraiment se permettre de la perdre. Elle veut assurer que le havre de paix en reste un. Mes sœurs Sahino et Mélona restent un peu, elles partiront probablement plus tard, et reprendront l'entreprise comme à l'habitude. Et moi... bah...
Tout bien réfléchi, c'est peut-être pour moi, que la séparation est dure." T'as qu'à te dire que les Ysannas sont incompatibles avec les humains, seulement avec des proches-humains ! Voilà pourquoi elle est avec un Nagai."m'a lancé Caeli. Mais apparemment, cette phrase l'a faite passée pour une idiote aux yeux de Luraë et Kiràly. Sans doute sous-entendaient-ils qu'elle devait se mettre avec moi, étant elle-même une superbe humaine – quoique… légèrement cyber – aux cheveux blonds. Mais bon, du haut de ses vingt-huit ans, et de sa liberté excessive , ni elle ni moi pensons que cela soit vraiment possible.
Luraë m'a donné cependant un petit objet : un pendentif en cristal. Sans doute un cristal de sabre laser, mais à ne pas utiliser comme tel : il contient quelques données, qui risquent de m'être utile, dans les heures ardues. Je l'ai remerciée comme j'ai pu -c'est-à-dire pas grand-chose, hélas- et Kiràly m'a promis de faire le relais, si et quand cela est nécessaire. Fort de cette compensation, je pars le cœur pas trop lourd, à bord du Fureur de Tifa.
Parce que oui, mon état mental ne me permet pas vraiment de piloter. Léana est donc ravie de pouvoir s'essayer aux commandes. Enfin, il paraît que mon Fureur semble carrément lugubre. Je sais ce que j'aurais à faire une fois rentré, donc.
Durant le trajet hyperstatial, je discute donc avec la seule autre personne à bord : Tifa." Contente de rentrer ?
- T'imagines pas à quel point !
- J'avais légèrement senti que tu n'y étais pas à l'aise, lui avoue-je.
- Ouais... Luraë aussi, apparemment, complète-t-elle.
- En même temps... qu'est-ce qu'on peut lui cacher ?
- Je ne répondrais pas à cette question.
- Okay, très bien, ça va. Et puis mince... en fait, je n'aurais pas dû évoquer le sujet."Tifa reste concentrée, donc je tente de meubler pour changer de sujet :" Je dois t'avouer que je m'inquiétais, quant à ton attitude.
- Je te demande pardon ?!!
- Non, ne le prends pas comme ça ! C'est que je t'avais dit d'agir plus en Jedi, sur le Lien, et honnêtement, je n'aurais pas cru que tu l'aurais fait...
- Quand même ! Bon, soyons honnêtes jusqu'au bout : c'était dur.
- J'en suis désolé...
- Ne t'inquiète pas. Je vais à présent agir comme une Sith, me prévient Tifa.
- Très bien. Je ne suis que ton apprenti, après tout."Mon maître reste toujours dans sa concentration, fixant les étoiles défilantes. Ma curiosité m'amène finalement à demander :" Et tu comptes faire quoi, une fois rentrés ?
- Mon devoir de Sith."
La salle du trône de The Dead Light. Sur Korriban. Au sommet d'une sombre tour. Une vaste pièce, vide, avec un siège surmonté au fond, en face de la seule issue apparente. Plusieurs imposantes marchent mène jusqu'au maître de la guilde, Dark Jossaac. L'évènement a attiré la foule, et d'autres membres de The Dead Light nous ont suivis dans la chambre, provoquant une gêne amplement visible, mêlée à de la surprise, de la part de la tête de la guilde.
Menoté, sans arme, jeté sur les marches aux pieds de Jossaac, je me retrouve ployé de force, au sol. Derrière moi ce tient ma geôlière, Dark Tifa : "Seigneur Jossaac, je vous amène ici présent un traître à l'Empire !!"
L'étonnement atteint la foule qui s'écarte, tout en restant hors de portée. L'appelé se lève, et d'un ton condescendant, réponds :" Que signifie cette mascarade ?! Dark Tifa, si vous avez quelque chose à me faire parvenir, faite-la passer par mon officier Dark Phenhor !
- Je crois que sa présence souligne l'importance des faits, non ? remarque Dark Ryukai, qui s'est adossé discrètement à une colonne, non loin de la scène.
- TA GUUUUEEEEEUUUUUUULLE !!!!!!" lui hurle seigneur Jossaac. Après un temps de silence, il reprend : "Il n'y a que moi qui suis autorisé à parler, ici, à moins que je ne vous donne la parole.
- Si je puis me permettre, Dark Jossaac, intervient alors son second, une accusation de trahison est d'une ampleur suffisante pour que vous soyez directement convoqué.
- Oui, Phenhor. Et puisque nous y sommes, allons-y. Qu'a fait ce foutu Phobias ?
- Et bien, de nombreuses choses, répond Tifa. Tout d'abord, il est le fondateur d'un vaisseau, et surtout de l'organisation nommée le Lien, à vocation particulière. Je l'expliquerais en détail dans mon rapport, mais sachez qu'à sa tête se trouve une Jedi, nommé Luraë Kivansag. La vocation du Lien est de remettre les gens sur leur droit chemin, globalement.
- Cela commence mal, en effet... En gros, il a permis la création d'autres traîtres ? constate Jossaac.
- Pas vraiment. Par la suite, il est tombé nez à nez avec les Jedi Ariana Ject et Kiràly Kardfehér, avec lesquels il a pactisé une trêve.
- Quoi ???!!! s'étonne le maître de The Dead Light.
- Mais comprenez-moi ! Nous avions un but commun, et tenter de les vaincre m'aurait mené droit à la mort ! m'explique-je.
- Je vais te faire regretter d'avoir écarter ce choix, me répond-il.
- Ce n'est pas fini, seigneur Jossaac...
- C'est Dark !! corrige-t-il Tifa violement.
- Oui. Mais il y a d'autres actes, qu'il ne faut pas négliger, de sa part, reprend-elle.
- Comment ça ?
- Et bien, Dark Jossaac, vous vous en doutez que s'il n'y avait eu que ceci, je n'aurais pas besoin de vous pour le juger, l'informe Tifa.
- Le juger ? Bah tiens... enfin bon, continue, ordonne Jossaac.
- À côté de cela, alors que nous allions perdre la Sith Dark Lana, il a fait en sorte qu'elle ne nous trahisse pas, et rejoigne donc pour de bon l'Empire. Ensuite, outre son ardeur au combat -notamment contre Ascléyos- qui pourra être prometteuse, il a déjà sauvé plusieurs Sith des griffes de la mort, empêchant ainsi l'Empire de perdre des membres influents. Je rappelle au passage qu'il fait partie de la famille Orrodia, ce qui est un élément exploitable, pour notre guilde. Et enfin, fait très important : il a acquis un savoir Jedi, et peut l'utiliser contre la République, de manière très efficace. Cette technique, c'est la méditation de combat, capacité fétiche de Bastila Shan. Je l'ai moi-même vu à l'œuvre, et les résultats sont très probants, à savoir qu'on pourra aligner des victoires bien plus facilement, à présent."Tifa s'arrête alors de parler. La tête baissée, j'attends que la salle se prononce. Des murmures glissent d'une bouche à l'autre parmi la foule. Phenhor semble se rapprocher de son unique supérieur, quand se dernier se lève :" Rien à foutre.
- Quoi ? s'étonne Dark Phenhor.
- De quoi ? demande Tifa.
- À moins que ça ne soit le résultat global... ? propose Phenhor.
- Non non : de ces derniers faits, précise Jossaac. Il est temps, bande d'incapables, que vous compreniez que je suis le seul apte à décider là-dedans. Et moi seul voit correctement ce qu'il faudrait faire, dans cette situation.
- Euh... très bien, et que proposez-vous, Dark Jossaac ?" s'inquiète Tifa. Mais il ne lui répond pas. Le Sith descend quelques marches, pour arriver juste au-dessus de moi. Son sabre s'allume, me faisant ainsi relever la tête." Seule la mort peut régler un tel acte. J'avais pourtant spécifié que je serais intransigeant sur ce point ! "La sentence maintenant officielle, tous se regardent les uns les autres, sans trop savoir quoi faire." Quoi, Ryukai ?! T'as quelque chose à dire ?!!
- Je vous demande pardon, seigneur Jossaac ? lui rétorque-t-il.
- Je t'ai vu hocher la tête et baisser du regard !! lui rappelle l'unique chef.
- Mais enfin, prends sa défense Tifa, en quoi c'est...
- Toi, la poufiasse qui ne sait pas manier deux sabres : LA FERME !!!" crache le Sith devant moi. Une fois le silence fait, il lève alors son arme solennellement, prêt pour l'exécution. Et exécute son geste.
Mais je suis encore conscient. Le bruit fort reconnaissable de la chair tranchée se fait ouïr. N'ayant rien subi, je relève la tête. La tête de Jossaac exprime la surprise et le dégoût. Vouté au-dessus de moi, il s'écarte finalement, et s'écroule au sol, laissant place alors à Dark Phenhor juste derrière lui. "Il n'en sera pas ainsi.
- Phenhor ! Comment peux-tu oser ??!!!! l'interroge Jossaac en se relevant péniblement.
- Cela faisait trop de temps que tu maniais le pouvoir de manière tyrannique, et ce, envers tes alliés, s'explique seigneur Phenhor.
- On ne peut faire confiance à personne ! crache le blessé. Mais alors toi... tu oses me défier !!
- Hélas, Jossaac, je pense que je ne suis pas le seul à penser que tu es dorénavant allé... beaucoup trop loin". Le Sith n'en croyant pas ses yeux, il recule maladroitement, et s'appuie finalement sur un poteau de la salle. Il aperçoit Ryukai à sa droite, et lui dit :" Non mais regarde-ça ! Tu vas laisser Phenhor prendre ma place, alors qu'il ne t'a jamais montré de respect ?
- Ne crois pas si bien dire... " Ryukai allume alors ses lames rouges, provoquant la fuite de Jossaac, qui tombe sur le dos, un peu plus loin. Le regard hautain, Dark Ryukai lui fait comprendre la rancœur que Jossaac a cultivé par les rapports qu'il a tissé dans la guilde. L'affaibli se déplace en arrière, pour distancer le Sith, quand il est arrêté par les pieds de la foule. Levant la tête, il aperçoit alors Namorodo. Mettant sa main sur son sabre, Jossaac sent alors le bout d'un blaster sur sa tempe, accompagné d'un tut-tut-tut de désapprobation. Le Sith s'échappe par une petite vague de Force, et se retrouve assagi, au centre de la foule, Tifa en face de lui. Cette dernière fait vibrer la foudre entre ses doigts, la mine inquisitrice. Comprenant que son heure n'est plus, il se lève et tente de partir. Un double sabre s'envole et vient lui couper un bras, avant de revenir dans les mains de Khanthesis. Criant de douleur, Jossaac se retourne, les yeux injectés de sang. Mais tous dégainent leurs armes respectives, pour lui faire comprendre leur sentiment. Le Sith s'enfuit alors en boitant, accusant des chocs des quelques armes qui l'atteignent, avant de tomber par la fenêtre d'en face. Un moment de calme se fait alors sentir dans la salle du trône, et Léana ose un "Il ne reviendra pas ?
- Il a ses chances de survie, lui explique Dark Valérius. Mais non, je ne pense pas qu'on le reverra quand même." Tous pivotent leur regard vers le géocentre de la pièce.
Dark Phenhor recule, monte les marches, et s'assoit sur le trône, à la place de Jossaac." Bien, à présent, j'annonce officiellement, la dissolution de la guilde de The Dead Light."Il laisse un temps, pour que le calme revienne, tout en donnant de l'intensité à ses paroles.
"Je fonde à présent ma propre guilde, que je nomme le Kheir des Sombres Iskhys, c'est-à-dire nous !" ajoute-il. Toujours pour conserver cet élan solennel, il prend bien le temps entre chacune de ses propositions. "Rayons ce passé, pour maintenant avancer !! Non plus derrière cet abruti de Jossaac, mais derrière moi !" Quelques bavards échangent un ou deux mots. Prenant une grosse inspiration, le nouveau maître de la guilde proclame sa sentence, résonnant dans toute la pièce, et sans qu'aucun mouvement ne se fasse sentir dans l'immédiat, par ces mots :"
- C'est déjà fait." réponds-je alors. Phenhor baisse alors la tête pour me regarder, déjà à genoux depuis le début. Il écarquille un sourire, et finalement éclate de rire. Et ce franc rire contamine toute la salle, sous la remarque ainsi faite.
Après facilement cinq minutes de joie commune, le Sith assis reprend : "Et bien, cela faisait longtemps ! Ah ah ah ah ah !!! Et j'espérais honnêtement, qu'aucun d'entre vous ne m'obéisse sur ce coup. Car oui, je prends les rennes, mais je ne veux pas être le seul." Cette nouvelle en étonne plus d'un, éveillant la curiosité des autres.
"Dark Ryukai, par la sagesse de ton silence, tu es devenu une marque irremplaçable de la guilde. Toi qui a rendu ce lieu vivable, et rendu propre à notre organisation, je te demanderai de siéger avec moi, pour rebâtir un lieu de respect et d'entraide pour chaque membre !" Le cité s'avance alors, fait une révérence de politesse, puis rejoint la droite de Phenhor, debout.
"Dark Tifa, tes exploits sont multiples, et je ne citerai que les assassinats dont tu as fait preuve. De même, tu es de loin la plus puissante, dans les recherches sur la Force, parmi nous tous. Tu te dois de me rejoindre dans la haute sphère." Tifa, fortement intéressée, hausse un sourcil, et se décide de monter le rejoindre après avoir hoché la tête.
Le Sith trappu sort de la foule, machinalement, et se place juste à côté de moi." Et moi ? demande Dark Khanthesis.
- Et bien, quoi ? lui renvoie Dark Phenhor.
- J'estime devoir mériter une place aussi élevée que la vôtre, car j'ai suis ton maître, Phenhor ! lui rappelle le trappu.
- Oui... tu étais mon maître, mais cela n'est plus le cas, précise le Sith sur le trône. Je n'ai plus le destin au-dessus de moi, comme quand je fus votre apprenti. Le temps a changé, et plus personne ne peut se revendiquer être mon maître, à l'heure où je vous parle !
- Si l'on écarte l'Empereur lui-même, Dark Malgus et autres... souligne discrètement Tifa.
- Oui, j'admets qu'en tant qu'alliés, nous nous devons de les obéir, reconnaît Dark Phenhor. Et c'est justement sur ce point qu'il faut éclaircir, Seigneur Khanthesis. Êtes-vous avec moi, ou contre moi ?" Khanthesis grince alors des dents. Il se prépare à dégainer son double sabre, mais tous le fixe, d'un air de désapprobation. "Les raisons ne sont pas suffisantes pour se battre, traître en puissance, commente Phenhor. Mais, comme vous faisiez partie de The Dead Light, vous avez le droit de rejoindre Jossaac.
- Plutôt crever !!! revendique le Sith.
- J'aime vous l'entendre dire. Donc, comme tous les autres, vous êtes accueillis au sein du KSI, si tel est votre choix. Et comme chaque membres du KSI, vous aurez droit à la parole, être écouté, et pris en compte, avec sagesse." Dark Khanthesis, reprend une posture normale, et incline la tête, avant de rejoindre la foule dans un grand pas de côté, d'un air peu satisfait...
"Bien que le cercle noir ne comporte que trois membres à cet instant, il pourra s'agrandir en fonction des actes de chacun. Et pour commencer, je pense que nous avons une curiosité de la vie sur laquelle il faut se pencher." Phenhor incline alors la tête dans ma direction." La méditation de combat ? C'est un pouvoir formidable, et il serait dommage qu'il passe aux républicains, ou alors qu'il périsse dans les griffes de la mort.
- Aurais-je droit à un sursis ? demande-je sans y croire.
- Oh oui. Et un sacré. J'aimerais beaucoup te prendre sous mon aile, temporairement, pour voir cette capacité en action. Bien sûr, cela se ferait avec l'accord de Tifa, dit-il en se tournant vers elle.
- Je viendrais donc, histoire de ne pas rater un entraînement avec mes apprentis !
- Pas de soucis. Au fait, Ryukai ! Si tu en veux choisir un, n'hésite pas !" lui fais parvenir Phenhor. Mais le Sith ne répond que par un hochement de tête, signifiant qu'il est bien, seul.
Tout étant à présent réglé, Dark Phenhor reprend alors :
Juste comme ça, mais vous devriez aller voir la page Facebook de SWTOR-GUIDE...