Blue Estate – Aperçu
Attention, cet article contient des images susceptibles de heurter les plus jeunes, la ménagère de plus de 50 ans, ainsi que les écureuils. Vous êtes donc avertis !
Banzaaaaaai ! C'est un peu étrange de voir ce cri de guerre en début d'un article, et je ne vous contredirai pas sur ce point. Mais ce Banzai représente pour moi l'état d'esprit que j'ai quand je joue à Blue Estate. Mais vous allez vite comprendre.
Introduction
Blue Estate est un rail-shooter, comprenez un jeu de tir où vous ne contrôlez pas les déplacements du personnage, mais uniquement les tirs. Développé à l'origine pour profiter des fonctions gyroscopiques de la manette PS4 et des fonctions de reconnaissance de Kinect sur Xbox One, le jeu débarque désormais dans une version PC, jouable à la souris et au clavier.
Le jeu est développé par le studio HESAW, fondé à Paris en 2012, dont Blue Estate est le premier jeu.
Petite note : le jeu est adapté d'un comic du même nom, écrit par Viktor Kalvachev et Kosta Yanev, racontant les événements survenus avant le premier numéro, et édité en France par Ankama.
Blue Estate met en scène des personnages hauts en couleurs, pour ne pas dire ridicules, avec un humour potache (beaucoup), bien que certaines fois assez subtil (un peu), omniprésent. Pour tout vous dire, il est rare que je m'arrête de rire en jouant, tellement les situations comiques se suivent, et surtout ne se ressemblent pas.
Une histoire de fous
L'histoire de Blue Estate est racontée par un détective privé, Roy Devine Jr., travaillant pour le Federal Bureau of Procrastination (petite séquence culture : la procrastination est le fait de remettre au lendemain les choses que l'on doit faire).
Nous suivons donc les péripéties de Tony Luciano, fils du mafieux local, sur le point de déclencher une guerre avec le gang asiatique des Frères Sik, et Clarence, un ancien Navy Seal exclu de l'armée pour déshonneur, à la recherche d'un nouveau départ.
Un postulat de départ qui n'a l'air de rien comme ça, mais qui donne prétexte à une suite sans fin de situations et de gags tous plus loufoques les uns que les autres.
Gameplay
Le principe d'un rail shooter, finalement, ce n'est pas bien compliqué. On a juste à tirer sur les ennemis, recharger son arme, de temps en temps, on se met à couvert. Au fond, ça reste accessible à tous.
Mais Blue Estate se permet quelques petites nouveautés qui, sans révolutionner d'un coup le genre, offrent un peu plus de rythme et de profondeur à un genre qui peut vite être simpliste.
Premier exemple, l'utilisation de petites QTE (Quick Time Event) qui vous demande d'appuyer sur l'une des flèches du clavier à certains moments.
Notamment lorsque l'on joue avec Tony, dont la mèche de cheveux a une très nette tendance à lui tomber sur les yeux et à lui bloquer le champ de vision. Un petit coup sur la flèche du haut, et pfiout, la mèche remonte d'un mouvement de tête. Autre exemple flagrant, Clarence, qui lors de la première mission, a eu le malheur de marcher dans une flaque de phéromones de Chihuahua, et qui se retrouve bien souvent avec un chien minuscule tout excité aux basques.
Mais je vous laisse le plaisir de découvrir ce qu'il en fait (sachez quand même qu'aucun animal, aussi minuscule soit-t-il, n'a été blessé... enfin, en tout cas, pas bien gravement).
Lors des missions, il arrive aussi régulièrement que le rythme ralentisse, et donne lieu à des sortes de mini-jeux, comme par exemple le tir à la taupe. Oui, je reconnais, c'est pas très clair, dit comme ça. Mais vous allez vite comprendre. Vous connaissez le jeu où on a un marteau dans une main, et sur la table, des taupes sortent la tête, et il faut leur taper dessus ? Et bien, remplacez le marteau par un flingue et les taupes par des criminels... Vous avez saisi maintenant ?
Bien entendu, plusieurs armes seront débloquées au fur et à mesure de l'avancée :
- Fusil d'assaut
- Fusil à pompe
- Pistolet-mitrailleur
- et bien d 'autres
Mon avis
Autant le dire de suite, je risque d'avoir un peu de mal à être objectif sur cette partie. Je dois dire que lorsque j'ai accepté de faire cet aperçu, je n'attendais de ce jeu pas grand-chose. Et pourtant, je suis un grand fan de jeu de tir d'arcade au pistolet, tels que Virtua Cop ou Time Crisis, et c'est vrai que ce n'est pas forcément facile de reproduire ces sensations à la souris.
Et pourtant, dès le tout début, j'ai été embarqué par la narration complètement barrée, et les personnages loufoques, avec un humour omniprésent, et over-potache. Et même au bout de quelques heures de jeu, ce que je redoutais (la lassitude d'une mécanique simpliste) ne se fait toujours pas sentir, le jeu proposant à chaque fois un renouvellement des situations qui fait que je suis totalement pris dedans.
Bon allez, histoire de ne pas paraître trop enthousiaste, je pourrais peut-être souligner le côté caricature des personnages... mais honnêtement, est-ce vraiment un défaut ? Je ne suis pas sûr !