Gamescom 2025 – World of Tanks: HEAT
Annoncé à l'occasion de cette gamescom 2025, Wargaming revient aux tanks avec HEAT où conducteurs et machines se combinent dans un hero shooter free-to-play pensé comme une réinterprétation moderne et nerveuse du combat de chars.
Je vous livre pour bien débuter la bande-annonce de lancement dévoilée lors de l’Opening Night Live :
Contrairement au titre original, HEAT n’est pas contraint par une reconstitution fidèle de la Seconde Guerre mondiale. Le jeu se situe dans une réalité alternative post-1945, permettant aux développeurs de mélanger prototypes réels et imagination, avec ce qu’ils appellent une règle du 70/30 : 70 % de réalisme inspiré de chars existants, 30 % de liberté créative pour introduire des capacités héroïques et des mécaniques inédites.
La grande nouveauté réside dans le système d’agents, véritables héros qui incarnent les joueurs sur le champ de bataille. Chaque agent possède un char signature et une capacité ultime à charger en combat, rappelant les codes des hero shooters classiques. Ces pouvoirs s’ajoutent aux compétences propres du véhicule, formant un duo tank-personnage qui définit le style de jeu.
Trois classes structurent l’équilibre des affrontements :
- Assaut : rapides, offensifs, capables de frapper fort et de surprendre.
- Défenseurs : chars lourds, orientés protection et endurance.
- Tireurs d’élite (Marksmen) : spécialisés dans le combat à distance.
À la gamescom, plusieurs agents ont été présentés. Chopper est un défenseur « tanky », conçu pour encaisser. Hound arrive équipé d’un char réaliste mais doté d’aptitudes de mobilité. Enfin, Ember, autre défenseur, mise sur la résilience.
Le gameplay repose sur la combinaison de ces profils. Les joueurs peuvent plus tard associer un agent à d’autres chars débloqués, modifiant radicalement leurs capacités et ouvrant la porte au theorycrafting.
Si l’ADN de World of Tanks reste présent dans la physique des blindages et des pénétrations, HEAT privilégie un rythme beaucoup plus soutenu.
Les affrontements se déroulent en 10v10 (parfois 5v5 selon les modes). Les joueurs disposent de possibilités de réapparaître. On ne retourne plus instantanément au garage après une destruction, ce qui rend l’expérience plus accessible, d'autant que les capacités spéciales (ultimes, compétences de tank) permettent de renverser le cours d’un duel ou de faire la différence même en solo.
Wargaming a choisi de puiser dans les modes classiques du FPS pour adapter le combat de chars :
- Conquête et Domination, avec contrôle de zones.
- Élimination confirmée (Kill Confirmed), centrée sur les éliminations et les ramassages.
- Plant & Defuse, directement inspiré de Counter-Strike, transposé à l’échelle des blindés.
Le studio veut que ces formats soient immédiatement familiers aux joueurs de shooters, mais adaptés aux particularités du combat motorisé. À noter que la possibilité d’ajouter un mode classé ou même des compétitions eSport n'est pas écartée, si la communauté répond présent.



La personnalisation constitue un pilier de HEAT.
Chaque char se modifie via un système de modules : blindages supplémentaires, systèmes d’armement avancés, améliorations visuelles, gadgets cosmétiques. Le tout est limité par un système de coût, obligeant à choisir entre puissance, mobilité ou défense.
Le jeu encourage la créativité, jusque dans les détails plus légers, des éléments humoristiques s'accrochent sur son véhicule dont un bocal à poisson rouge (avec l'espoir que les associations de protection des animaux ne s'offusquent pas !).
Même si les chars arborent des pouvoirs spéciaux et des ultimes, les développeurs insistent sur leur volonté de rester ancrés dans une cohérence militaire. Il n'y aura pas de tanks magiques, ou de science-fiction trop visible. « Nous voulons que les joueurs sentent toujours le poids et la puissance d’un blindé. », me dit-on.
Ainsi, les mécaniques de pénétration d’armure, les modules internes (moteur, munitions, chenilles) et les points faibles sont repris de World of Tanks. La précision des tirs, les zones critiques et les dégâts localisés ajoutent une couche tactique qui encourage la connaissance des véhicules.


World of Tanks: HEAT est développé sur un nouveau moteur propriétaire, évolution de celui de World of Tanks, qui d'ailleurs n'a pas encore de nom (si vous avez des idées).
Le jeu sera disponible simultanément sur toutes les plateformes, avec progression et cross-play unifiés. Il s’agit d’une première pour Wargaming, qui revendique cette sortie comme son lancement le plus ambitieux.
Le modèle économique a été clarifié d’emblée, ce sera un free-to-play, mais sans contenu de gameplay bloqué derrière un paiement. Les nouveaux agents ou chars seront accessibles gratuitement, avec une monétisation centrée sur les cosmétiques, les battle pass et les boosters de progression.



Clamoune a pu y jouer face à des tanks gérés par l'IA.
Son retour est très positif, la prise en main est immédiate pour un joueur ayant l'habitude de World of Tanks, et le ressenti est bon, même si la lourdeur des blindés limite le côté « nerveux » revendiqué.
Ces monstres de métal ne réagissent pas à la seconde, de la place est nécessaire pour faire la moindre manœuvre, et les affrontements se révèlent souvent assez frontaux, boite de métal, contre boite de métal.
La bonne utilisation de ses capacités spéciales donne l'occasion de vraiment changer la donne. Sans oublier la possibilité de revenir au combat, bien moins punitif que de devoir prendre un autre tank. On s'implique plus dans le combat en sachant que la mort n'est pas la fin.
À voir ensuite face à de véritables opposants. En attendant, vous pouvez retrouver plus de détails sur le jeu sur Steam, PlayStation Store et Xbox Store.
