Gamescom 2025 – Tropico 7
Tropico 7 poursuit l'évolution de la série de gestion politique et urbaine en proposant une version enrichie de l'expérience dictatoriale.
La présentation à la gamescom met en avant une carte de taille moyenne composée de plusieurs îles.
L’une est dédiée aux zones urbaines, une autre concentre les bâtiments industriels, une troisième réunit les infrastructures énergétiques, tandis qu’une zone plus réduite se destine au tourisme, avec hôtels et aéroport. L’ensemble est modélisé en trois dimensions, offrant la possibilité de zoomer sans rupture jusque dans les rues pour observer le quotidien des habitants.
Chaque citoyen est entièrement simulé et suit une routine quotidienne. Ils se rendent au travail, empruntent les transports disponibles comme les bus, les voitures ou les stations de métro et de tram (présentées comme de simples bâtiments fournissant un service de transport), font leurs courses, consultent un médecin en cas de maladie ou profitent d’activités de loisirs. Une nouveauté de ce volet est la gestion des déchets. Les citoyens produisent des ordures, et si elles ne sont pas prises en charge par des services de nettoyage, l’environnement se dégrade, ce qui réduit l’attrait visuel des quartiers et la satisfaction des résidents.
En cliquant sur un citoyen, il est possible d’accéder à des informations détaillées sur sa famille, sa situation professionnelle, son logement, son éducation, sa richesse et son orientation politique. Le joueur peut interagir directement avec lui via la corruption, la menace ou en détruisant sa maison. Chaque citoyen exprime des besoins liés à la consommation, à la santé, à la nourriture ou au divertissement. La satisfaction de ces besoins détermine son degré d’approbation et, partant, ses intentions de vote. Les commerces de proximité, comme les supermarchés ou les petits magasins, influent sur la satisfaction alimentaire, mais la variété des produits reste déterminante. Produire les biens manquants et les distribuer aux commerces améliorent l’approvisionnement, et les mêmes principes s’appliquent à la santé, au logement et aux autres besoins.
Le système politique est structuré autour d’une carte positionnant le régime entre quatre pôles (gauche socialiste, droite conservatrice, libéralisme et autoritarisme), et la constitution peut être modifiée pour faire évoluer l’orientation du gouvernement.
Restreindre le droit de vote aux plus riches déplace l’approche vers un modèle capitaliste, tandis que d’autres décisions donnent une orientation communiste ou autoritaire. Six factions principales influencent la société, chacune appréciant certains types de bâtiments. Par exemple, les communistes favorisent les logements populaires et les aires de jeux, et rejettent les banques ou villas de luxe.
Ces factions peuvent proposer des missions ponctuelles, offrant des bonus temporaires une fois accomplies, et des porte-paroles apparaissent au conseil pour représenter ces groupes.
La propagande tient également un rôle important : les médias comme les journaux, la télévision ou la radio peuvent diffuser des contenus modifiables. Un journal peut propager des « faits alternatifs » pour affaiblir les intellectuels, une chaîne TV peut devenir religieuse pour rallier les croyants, et la radio peut jouer de la musique pour augmenter la satisfaction générale.
Le système des édits inclut désormais des « petites lois », structurées comme un arbre technologique.
Certaines lois nécessitent des points de connaissance qui s'obtiennent mensuellement et peuvent être augmentés grâce à des bâtiments tels que bibliothèques ou instituts de recherche. D’autres lois exigent des conditions spécifiques, comme atteindre un certain nombre de citoyens pour recruter des travailleurs immigrés.
Les choix législatifs modifient l’orientation politique et influencent la fidélité des factions. Les relations internationales restent essentielles : les grandes puissances proposent des contrats et missions qui, en cas de succès, renforcent leur soutien, tandis que les ignorer ou les défier peut entraîner des représailles militaires ou une invasion.
Ce septième opus offre une liberté accrue dans l’urbanisme, autorisant la création de routes courbes, de ronds-points et la gestion du trafic via des points de contrôle. Les bâtiments peuvent être placés hors d’une grille stricte, à condition de rester proches d’une route pour fonctionner.
Il est possible d’accélérer la construction avec un investissement financier, ou de laisser les ouvriers terminer le chantier. Les bâtiments ont des effets d’environnement variables. Construire une église augmente la satisfaction religieuse dans sa zone d’influence, ce qui peut plaire à certains citoyens tout en déplaisant à d’autres selon la ligne politique, comme une orientation communiste.
Les terres agricoles sont accompagnées de cartes de fertilité, indiquant les meilleurs emplacements selon la culture, et les champs peuvent être redimensionnés pour optimiser la production.
Le terraforming constitue une nouveauté majeure. Cinq niveaux d’altitude permettent de remodeler le relief, ériger des montagnes, combler la mer pour relier les îles ou aménager des baies, ce qui permet, par exemple, de dégager un espace pour un aéroport. Les raids, déjà présents dans la série, reviennent avec plus de variété. Il est désormais possible de former des espions pour introduire clandestinement des marchandises, influencer les superpuissances ou voler des monuments célèbres comme la tour Eiffel ou le Colisée, le succès dépendant du niveau d’entraînement et du nombre de recrues.
El Presidente demeure la figure centrale, personnalisable dans son genre (homme ou femme), son apparence et ses tenues fantaisistes. Le palais peut être redessiné selon les préférences du joueur. El Presidente peut se déplacer librement sur la carte, interagir avec les citoyens et participer à des parades.
Tropico 7 approfondit la gestion politique et sociale, tout en introduisant des systèmes innovants comme le terraforming et la gestion des déchets. Le joueur conserve un contrôle individuel sur les citoyens, manipule les masses via les médias, modifie la constitution pour ajuster l’orientation politique, et construit librement.
Le gameplay repose sur l’expansion urbaine libre, les interactions politiques complexes et l’adaptation du territoire. Autant dire, un mélange très prometteur ! En plus, Tropico 7 reprend le meilleur des opus 4 et 6, l'évolution technique du 4, et les graphismes du 6. Presque toutes les demandes des joueurs ont été satisfaites (gestion de la route, ronds-points...), j'ai vraiment hâte d'y jouer !
Mais il faudra patienter encore un peu. Sa sortie est prévue en 2026 sur PC, Xbox Series X|S et PlayStation 5, avec un lancement Day-One sur Game Pass. Sachez enfin que Tropico 7 intègre un mode multijoueur en coopération ou en compétition sur une carte unique, prévu pour être compatible entre consoles et PC.