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Eriksholm: The Stolen Dream – Une pépite d’infiltration narrative

Version testée : PS5
Plates-formes disponibles : PC, Xbox Series, PS5
Genre : Infiltration / Aventure narrative
Prix conseillé : 39,99€
Date de sortie : 15 juillet 2025
Studio / Editeur : River End Games / Nordcurrent Labs
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

Eriksholm: The Stolen Dream est le premier titre du studio suédois River End Games, un studio animé par quelques vétérans ayant œuvré chez Dice, Massive ou encore Tarsier Studios. Ce jeu d’infiltration en vue isométrique (dont Sodz nous a parlé l'an dernier), porté par une direction artistique somptueuse et une narration captivante, s’impose comme une des grandes surprises de l’année, offrant une expérience d’une dizaine d’heures qui mêle tension, stratégie et émotion.


Sodzounet pointait les qualités visuelles du titre lors de sa prise en main l'an dernier à la gamescom. Je peux vous confirmer qu'Eriksholm est une oeuvre qui en met plein les yeux. Inspirée des villes scandinaves du début du XXe siècle, la ville (fictive) d’Eriksholm est un véritable personnage à part entière. Les décors sont riches en détails, passant de ruelles sombres à marchés animés, sans oublier les bâtiments industriels oppressants de l'époque ou encore des souterrains poisseux. Chaque environnement est sublimé par un Unreal Engine 5 exploité à merveille par le studio. Le titre fourmille de vie : affiches déchirées, reflets dans les flaques d’eau, foules dynamiques, gestion précise des lumières … tout contribue à une immersion totale. Les cinématiques n'ont rien à envier aux productions AAA, elles viennent renforcer cette ambiance cinématographique, avec des jeux de lumière et des animations soignées qui donnent une profondeur rare aux personnages, rappelant à bien des égards la série A Plague Tale d'Asobo.

La comparaison avec la série du studio bordelais ne s'arrête d'ailleurs pas là. Bien que la trame soit différente, on surfe sur un duo frère/soeur qui tiendra en haleine une partie de l'aventure. On y suit Hanna, une adolescente orpheline rescapée d'une épidémie qui fait des ravages : la Peste du Cœur. Cette dernière fait remonter bon nombre de maux qui secouent la ville et les politiques locales. Son frère Herman disparaît quelques temps après, ce qui pousse Hanna à partir à sa recherche, en même temps que les forces de l'ordre qui veulent mettre la main dessus. Rapidement, on sera accompagnée par Alva, une amie agile, et un autre protagoniste nous rejoindra plus tard dans l'aventure, Sebastian.

Notre héroïne plonge dans une quête qui évolue d’un drame familial très classique à une intrigue politique complexe, teintée de dilemmes moraux et sur fond de critiques sociales envers les différentes "castes". Le scénario brille par sa capacité à mêler émotion brute et suspense, avec de la marmonarration émanant de chacun des protagonistes que l'on incarne et des objets à collectionner qui étofferont également le lore. Dommage toutefois que la seconde partie d'aventure soit moins marquante, la faute à une fin qui arrive de manière trop abrupte, sans prendre le temps de tout démêler.

Cela sera en partie compensé par le fait qu'Eriksholm propose un gameplay d’infiltration aux petits oignons, reposant sur la coopération entre trois personnages aux compétences complémentaires, que ce soit en terme de déplacements ou d'attaques. Hanna peut se faufiler dans les conduits d'aération et étourdir les ennemis à l'aide de flèches somnolentes, pendant qu'Alva peut grimper aux gouttières tout en balançant des cailloux pour distraire les gardes. Sebastian quant à lui à la capacité de nager et peut se risquer à aller au corps-à-corps (uniquement de dos) pour étouffer une cible. Cette alternance dynamise les phases de jeu, obligeant le joueur à jongler entre les perspectives pour résoudre des énigmes environnementales globalement simples, et contourner les gardes (ce qui peut s'avérer parfois complexe et nécessite de bien coordonner ses mouvements !). Clairement, ce n'est pas le jeu qui va réinventer l'infiltration, mais il le fait très efficacement et ne s'empêtre pas dans des systèmes qu'on utilisera qu'une fois sans jamais y revenir.

Oubliez toutefois la liberté d'action proposée par l'Agent 47. Ici, on passe d'un couloir à un autre, avec parfois un second embranchements pour donner l'illusion du choix. C'est un jeu très linéaire, où l'on ne sort de la route que pour récupérer les collectibles ça et là dans chacun des 8 chapitres.

Sur un plan technique, j'ai noté pas moins de 5 bugs m'ayant empêché de déplacer mon personnage et forçant à reprendre au dernier checkpoint, assez embêtant, même si c'est le seul pépin que j'ai rencontré. Le jeu ne propose pas différents modes graphiques, le jeu tourne en 60 images/seconde et vient toucher la 4K. Sur le plan audio, c'est un doublage anglais qui nous est proposé… et quel doublage ! Les comédiens donnent tout et apportent un charme british indéniable à l'ensemble. La musique qui nous accompagne se veut quant à elle efficace, à défaut de proposer de morceaux vraiment marquants.

Points forts Points faibles
Visuellement très réussi Quelques bugs bloquants
Une histoire captivante... … mais trop vite expédiée
Un doublage anglais de très bonne facture
3 personnages pour 3 approches distinctes

Eriksholm: The Stolen Dream est une réussite qui s’adresse aux amateurs d’infiltration et de récits immersifs. Son univers, ses personnages attachants et son gameplay efficace en font un titre marquant, malgré les quelques écueils relevés. Une aventure à ne pas manquer pour ceux qui aiment réfléchir avant d’agir et vivre une histoire poignante. Un coup de cœur pour moi et un sérieux prétendant pour mes jeux de l'année !



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