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[REDACTED] – Hades avec des flingues

Version testée : PS5
Plates-formes disponibles : PC, PS5 et Xbox Series
Genre : Roguelike
Prix conseillé : 24,99€
Date de sortie : 28/10/2024
Studio / Editeur : Striking Distance Studios / Krafton
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

Fin 2022, le studio Striking Distance, sous la houlette de Glen Schofield, sortait The Callisto Protocol, un chouette survival horror considéré comme le successeur spirituel de la géniale série Dead Space. Pas dénué de défaut (j'ai encore des frissons en repensant au système de combat...), le jeu s'illustrait néanmoins par sa plastique superbe, son ambiance travaillée et son univers intriguant (qui paradoxalement ne racontait pas grand-chose). Avec [REDACTED], le studio s'éloigne du héros du jeu de base mais en reprend son univers carcéral. Pour le reste, il va s'inspirer allégrement d'un autre jeu ayant marqué les esprits : Hades.


Oui, vous avez bien lu, Hades, l'excellent titre de Supergiant Games qui a fasciné la critique et le public ! Intrigué par le croisement, je me suis essayé au jeu et après quelques heures, j'en sors globalement conquis, les équipes ayant réalisé un très beau travail mixant inspiration, hommage et adaptation.

En terme de gameplay et de déroulé, n'ayons pas peur des mots, on est face à une quasi copie d'Hades. Certes, c'est bien un rogue-lite, mais l'évolution du personnage et le fonctionnement de chaque run sont tellement similaires qu'on peut davantage parler d'Hades-like que de rogue-lite. Et croyez moi, ce n'est pas une critique, loin de là ! Après un rapide tutoriel qui nous apprend les mécaniques de base du jeu (déplacement, tirs, capacités, esquives...), on est balancé dans un petit hub dans lequel on reviendra entre chaque run, pour améliorer les caractéristiques de son personnage, personnaliser son apparence, s'entraîner avec différentes armes, puis repartir zigouiller des monstres à la pelle. On est toujours dans Black Iron, à ceci près qu'on incarne un garde (protagoniste aisément remplaçable) plutôt que Jacob Lee, héros incarcéré du premier jeu.

Fait étonnant, on comprend assez vite, de par la vue et la mise en scène, que le garde que l'on incarne est filmé par des caméras qui suivent sa progression au travers du pénitencier… mais pour quelle raison ? Le mystère est entier et, au niveau de progression où j'en suis, je n'en sais toujours pas beaucoup plus. On a le contexte de base vis des custscenes style "comics" et un narrateur qui raconte deux trois trucs mais on ne peut pas vraiment parler de scénario étonnant et passionnant.

Là où le jeu surprend davantage, c'est sur son visuel. On est ici à des lieux de l'hyper-réalisme d'un The Callisto Protocol. L'univers est bien plus coloré et cartoon, rappelant un peu Hi-Fi Rush, en plus gore nonobstant. J'ai trouvé que ça fonctionnait bien et que ça permettait pas mal de petites folies, surtout au niveau du bestiaire. On retrouve les créatures de base propres à l'univers repris, mais rapidement, à mesure qu'on traverse les salles, on découvre de nouveaux monstres qui donneront du fils à retordre. Heureusement que ces derniers amènent un peu de variété à l'ensemble et demandent pas mal de concentration pour en venir à bout, car on se lassera assez vite du sempiternel enchaînement de salles se ressemblant presque toutes.

En sus de son bestiaire varié, [REDACTED] propose aussi des variétés dans la manière de jouer son personnage. Les armes sont diverses et vous en trouverez forcément une qui s'adaptera à votre style de jeu, les approches sont multiples, que l'on préfère frapper à distance ou mettre des tatanes au corps-à-corps... et on prendra son pied à interagir avec les éléments du décor pour tuer les nombreux opposants présents dans chaque pièce, qui seront plus ou moins coriaces selon qu'un rival vous aura mis ou non des bâtons dans les roues.

Les rivaux, c'est une mécanique qui permet au jeu de ne pas être une copie quasi carbone de son modèle. Vous vous en doutez, vous n'êtes pas tout seul dans Black Iron, et tout le monde cherche à se sauver de cet enfer infernal. Assez régulièrement dans le titre, vous aurez des QTE à accomplir et des décisions à prendre pour infliger des malus à vos rivaux… et eux feront de même avec vous, ce qui compliquera votre run. Je pense notamment à la première fois où mon héros à commencer à dépérir à cause d'un gaz balancé dans la pièce où j'étais. Bien qu'intéressante, la mécanique m'a rapidement agacé, vu qu'elle semble être là uniquement dans le but de ralentir notre progression et rallonger un peu le temps passé dans Black Iron. C'est en tout cas ce qui m'a fait arrêter après une trentaine de runs. J'y reviendrai assurément, mais j'ai besoin d'un peu de temps encore !

Points forts Points faibles
Un Hades dans un monde SF... Après quelques runs, l'impression de toujours traverser les mêmes salles...
Un bestiaire varié Une OST vite écoutée, vite oubliée
Les rivaux... … sur le papier en tout cas
La direction artistique qui fonctionne bien
Différentes approches possibles

Striking Distrance livre un très chouette roguelite avec [REDACTED]. C'est pêchu, varié, complet et les runs s'enchaînent aisément. Si vous cherchiez un simili-Hades dans un univers SF, il est devant vous. Et son prix doux a tout pour vous convaincre !



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