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Alone in the Dark – Une ambiance réussie pour un jeu structurellement daté

Version testée : PS5
Plates-formes disponibles : PC, Xbox Series, PS5
Genre : Survival Horror
Prix conseillé : 59,99€
Date de sortie : 20 mars 2024
Studio / Editeur : THQ Nordic
Clé et captures d'écran fournie par l'éditeur, merci à eux !

J'ai lu ces derniers jours bon nombre de critiques sur Alone in the Dark, avec quelques papiers parlant du souvenir mémorable qu'avait laissé le jeu de Frédérick Raynal dans la mémoire des joueurs et de son influence sur le genre du survival-horror tout entier. Si je ne doute pas de l'influence du titre sur des productions actuelles, je ne saurai vous parler d'un quelconque souvenir, n'étant même pas né quand le jeu originel est sorti. A titre personnel, j'ai découvert la licence avec l'épisode sorti en 2008, qui a marqué ma mémoire également, mais pas pour de bonnes raisons. Illumination en 2015 n'a pas vraiment non plus brillé. Mais paraît-il que la troisième, c'est souvent la bonne. J'ai donc laissé sa chance à ce nouvel épisode, avec un plaisir que je qualifierai gentiment de modéré.


Si vous avez suivi un minimum la communication autour du titre, un élément ne vous aura sans doute pas échappé : deux stars du petit (et grand, dans une moindre mesure) écran sont au cœur du jeu et de sa communication. En effet, David Harbour et Jodie Comer sont les stars de ce nouvel épisode, et sont une des forces du jeu. Bien que pas toujours aidés par un moteur de jeu qui accuse doucement son âge, les deux acteurs parviennent à être convaincants et se révèlent assez attachants. Notons par ailleurs que malgré une préférence personnelle pour la version anglaise, la version française s'en tire avec les honneurs !

Dans cette nouvelle itération de la licence, qui se veut être un retour aux sources, on se rend au manoir Derceto en compagnie d'Emily Hartwood et d'Edward Carnby. Emily a engagé le détective Carnby après la réception d'une lettre de son oncle, qui semble avoir depuis disparu. Arrivé sur les lieux, on est invité à choisir le protagoniste que l'on veut incarner. J'ai pour ma part opté pour le détective, en oubliant l'idée de faire une seconde run après avoir compris que les changements étaient minimes (quelques cinématiques qui changent et des rapports avec les PNJ qui varient légèrement). S'ensuit une première exploration qui permet de prendre le jeu en main et d'instaurer une ambiance légèrement glauque qui nous suivra tout au long du titre.

La recette du survival-horror est ici exécutée efficacement, on a l'exploration qui permet de récolter tout un tas de consommables, d'objets pour la résolution de puzzles et bien entendu, les sempiternels notes et autres objets de collection pour densifier l'univers du jeu. A cela s'ajoute des phases d'actions qui permettront de garder les joueurs que nous sommes alertes aux dangers environnants. S'il est aisé de se perdre dans le manoir Derceto, les autres lieux que l'on explorera seront eux bien plus traditionnels… pour ne pas dire datés, dans leur structure. On a deux-trois axes à parcourir tout au plus, puis on se retrouve bloqué par des murs ou par un brouillard dans lequel notre héros refuse de s'aventurer. Soit. Les phases de shoot ne sont malheureusement guère plus réussies. C'est assez mou du genou et les animations de notre détective privé sont assez rigides. On devra donc se rabattre sur l'élément réussi du jeu : l'exploration de son grand manoir et ses puzzles qui ont su me tenir un peu en haleine.

Ce n'est pas sur le plan technique que le jeu tirera son épingle du jeu non plus. Alone in the Dark n'est pas un jeu laid, comme j'ai pu le lire ça et là. Il souffre toutefois de son budget modeste et de l'utilisation d'un moteur daté, sentiment renforcé par le nombre de productions grandissant qui ont opté pour l'UE5. Il n'empêche que, malgré des retards sur le chargement de textures, le titre parvient à proposer de jolis environnements avec une belle gestion de la lumière et par l'inspiration des artistes qui tentent quelques choix audacieux et très "lovecraftiens". J'ai pour ma part opté pour le mode Performance, la faute à un mode Qualité qui m'a semblé un peu trop fluctuant à mon goût.

Points forts Points faibles
Une ambiance travaillée Une structure assez datée
Un scénario qui se laisse suivre Un moteur vieillissant
Performance des acteurs convaincantes Les combats ratés

Comparé aux itérations précédentes, cet épisode d'Alone in the Dark est bon. Le manoir Derceto est une réussite, avec une exploration qui prend du temps et qui parvient à maintenir un état de tension quasi permanent. Dommage que le reste ne suit pas. Ses combats sont loupés, sa structure a plusieurs années de retard et visuellement, c'est inspiré mais daté. Bien que reporté à de multiples reprises, le studio aurait eu tout intérêt à continuer le développement quelques mois supplémentaires pour peaufiner le tout et livrer une œuvre mieux "finie".



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