FOAMSTARS – Les soirées mousses de l’Enfer
Version testée : PS5
Plates-formes disponibles : PS4, PS5
Genre : Shooter
Prix conseillé : 29,99€ (inclus dans l'abonnement PlayStation Plus)
Date de sortie : 06 février 2024
Studio / Editeur : Toylogic / Square Enix
Passe de saison donnée par l'éditeur, ainsi que deux packs de skins.
Il y a quelques semaines, nous avions eu une présentation plutôt enthousiasmante de FOAMSTARS, la nouvelle licence de Square Enix, qui entend proposer un shooter fun et sans violence aux joueurs PlayStation. Le titre a rejoint la nouvelle salve de jeux PlayStation Plus en ce mois de février, l'occasion pour moi d'aller balancer de la mousse à quelques joueurs en ligne. Je pensais m'éclater comme un petit fou, mais j'ai malheureusement déchanté assez rapidement, en constatant que le fun a vite cédé sa place à la frustration, pour une raison assez bête : on y voit rien.
Au premier lancement, Toylogic m'a pris par la main pour m'expliquer les bases, dans un tutoriel de quelques minutes à peine. Un tutoriel bien fichu dans l'ensemble, qui nous apprend les bases de déplacement, de tir, de la physique de la mousse et des différentes compétences de notre personnage.
La visée se fait à l'aide du stick droit, le tir via une pression de la gâchette R2, les compétences sur les deux boutons de tranche et la capacité ultime via une pression de la touche Triangle. En présence de mousse alliée (qui se dépose au sol à chacun de nos tirs), on peut sortir notre planche de surf pour glisser sur la mousse et se déplacer plus vite. Cette même planche servira à expulser du terrain les ennemis qu'on aura au préalable enmoussé.
Me voilà fin prêt pour le terrain ! Je lance le premier des trois modes de jeu en joueur contre joueur "Smash the Star", un mode où l'on s'affronte en 4 contre 4 dans une arène. Le but étant d'éliminer sept adversaires pour faire apparaître la Star, qu'on doit ensuite éliminer pour remporter la partie. Les matches de FOAMSTARS sont courts, très courts. Chaque équipe apparaît à une extrémité de terrain et va commencer à balancer de la mousse un peu partout pour avantager son environnement. Chaque personnage dispose d'une arme particulière qui gère la mousse différemment, avec une capacité offensive et défensive en général, visant à recouvrir rapidement les cibles et/ou le terrain. Quand la mousse s'accumule à un endroit, la topographie évolue avec des dénivellements qui vont progressivement se créer. La carte évolue en permanence et il faut s'adapter tout le temps pour ne pas se retrouver gêné dans nos déplacements (en marchant dans la mousse adverse, on est ralenti, pareil quand on surfe).
Si l'idée de base est géniale et rappellera Splatoon, on ne peut pas dire que manette en main, tout soit aussi cool. Très rapidement, la lisibilité de l'ensemble est entravée par toute cette mousse colorée. La mousse vole de partout, on prend des coups dont on ne parvient pas à voir la provenance et on se retrouve souvent un peu paumé à ne plus savoir quoi faire ou où aller, avec des alliés qui errent comme nous, ne sachant pas quoi faire et n'aidant que rarement les joueurs entravés (la phase où l'on est à terre mais pas encore éliminé) à se relever.
Ce souci de lisibilité est également présent sur le mode de jeu "Rubber Duck Party", où l'équipe doit prendre le contrôle d'un canard en plastique pour le faire arriver jusqu'au camp adverse. Pendant qu'un joueur trône sur la tête du canard et tente de danser pour booster la vitesse du canard (cette phrase n'a aucun sens et pourtant, je n'invente rien), les autres tentent de défendre en éliminant les cibles approchant. La mousse vole très vite et vient encore une fois gêner la lisibilité de l'ensemble, ce qui donne souvent des parties où l'équipe ayant pris possession du canard gagne en à peine 2 minutes si elle est un tant soit peu organisée, sans possibilité de lutter.
Le dernier mode de jeu est sans doute le plus stratégique et lisible du lot. Happy Bath Survival, de son petit nom, fait s'affronter deux joueurs contre deux adversaires dans une arène, avec les autres qui gravitent autour de l'arène en tentant de poser un maximum de mousse pour entraver les déplacements adverses tout en permettant à nos alliés de se déplacer correctement. Les positions évoluent modulo les manches. Les premiers qui remportent deux manches gagnent la partie.
C'est à titre personnel le mode que j'ai trouvé le plus gratifiant, même si j'aurai apprécié qu'il ne soit pas dans la rotation de modes mise en place. Enfin, on a aussi la possibilité de jouer en PVE.
Deux possibilités ici : soit on joue seul, dans un simili mode Aventure qui nous permet de prendre en main chacun des héros dans des missions où l'on affronte des vagues de monstres, ou avec d'autres joueurs. C'est la même chose dans les deux cas, on affronte des vagues. Ca a toutefois le mérite d'être plus corsé en coopération. Dommage toutefois que ce soit aussi peu original. C'est très vite répétitif et ça offre assez peu de rejouabilité une fois qu'on a fait les 3 missions de chaque personnage en solo.
Jeu-service oblige, FOAMSTARS nous fait gagner un peu d'expérience à chaque partie, et propose de nombreuses récompenses pour nous garder sur la durée. Nouvelle apparence de personnage, skin d'armes, de planches de surf… la sélection est riche et devrait ravir les collectionneurs. Un passe saisonnier d'une durée d'un mois est également proposées, à un prix relativement bas (5,99€). La progression est fluide et ne demandera pas un investissement trop conséquent. La boutique de jeu propose quant à elle de très jolis skins, mais est tout bonnement hors de prix. Les packs d'apparence de personnage sont facturés 49,99€, ce qui nous semble bien élevé pour simplement modifier l'apparence d'un perso !
Sur un plan technique, en dehors de quelques recherches de partie un peu longuette et de deux déconnexions (sur une trentaine de parties), rien à signaler. Le shooter de Toylogic tourne comme un charme et exploite décemment la Dualsense de la PS5.
Points forts
Points faibles
Après un premier aperçu enthousiasmant, la prise en main de Foamstars a été une déception de mon côté. L'idée de base me séduit et je pense toujours que le potentiel est là, mais en l'état, le titre souffre d'un contenu dont on fait vite le tour et se révèle très vite brouillon dès quelques minute de jeu. Je suis assez curieux de voir le suivi sur le moyen/long-terme, Toylogic ayant selon moi toutes les cartes en main pour transformer l'essai.
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