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Banishers : Ghosts of New Eden – Quand l’Amour entre en jeu

Version testée : PS5
Plates-formes disponibles : PC, Xbox Series et PS5
Genre : Aventure Narrative / Action
Prix conseillé : 49,99€
Date de sortie : 13 février 2024
Studio / Editeur : DON'T NOD / Focus Entertainment
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

S'il y a bien un studio que je suis assidument depuis sa création, c'est bien DON'T NOD. De Remember Me en 2013 à Jusant il y a quelques mois, j'ai joué à toutes leurs productions et je suis avec un intérêt tout particulier chacune de leurs annonces ! Il n'est donc pas vraiment surprenant que j'attende Banishers : Ghosts of New Eden depuis sa première apparition en décembre 2022 aux Game Awards.


Antea Duarte et Red Mac Raith sont deux protagonistes un peu différents du commun des mortels du 17ème siècle. Plutôt que cultiver la terre ou coloniser l'Amérique (c'est totalement réducteur, j'en conviens !), nos deux tourtereaux se consacrent à la chasse aux fantômes. Répondant à l'appel de leur ancien mentor, les voilà débarqué à New Eden, en Nouvelle-Angleterre, pour affronter un esprit redoutable, qui influe sur la région en provoquant un hiver sans fin. Bravant le froid et quelques esprits errants, notre duo découvre avec stupeur que leur ami est décédé. S'ensuit une première enquête permettant de prendre en main le jeu, découvrir ses mécaniques de combat et son système d'investigation aussi simple qu'efficace.

Sans grande surprise, Banishers : Ghosts of New Eden est une œuvre assez bavarde. Par chance, elle est aussi particulièrement bien écrite et narrée. Par le biais de ses personnages, de ses environnements, de ses objets, nos choix ou encore via ses nombreux cas de hantise, Don't Nod parvient à forger un univers riche et crédible, dans lequel on s'immerge pleinement, afin de venir en aide à nos deux personnages qui font face à une menace bien plus grande qu'attendue. Car oui, si vous avez vu ne serait-ce qu'un trailer, vous aurez vu qu'Antea apparaît sous forme de fantôme. Je vous laisse la surprise de découvrir comment c'est arrivé, mais l'objectif de l'aventure sera certes de se débarrasser des spectres hantant les lieux, mais aussi et surtout de faire en sorte que Red puisse tenir la promesse qu'il a faite à sa moitié !

Pour y parvenir, on explorera bon nombre de recoins de New Eden, allant de hameaux en hameaux pour aider la veuve et l'orphelin à chasser les fantômes qui les hantent en menant l'enquête et en permettant au spectre de disparaître, ou en éliminant les fautifs. Le choix est vôtre, comme à chaque moment charnière de l'aventure, ce qui influera sur vos capacités et sur votre capacité à honorer ou non la promesse faite à Antea. A l'exception d'un ou deux cas de hantise, chaque récit se révèle particulièrement intéressant à découvrir, montrant que le monde désolé de Banishers et la vie des colons est complexe, bien loin du manichéisme proposé dans bon nombre d'histoires. Ici, il n'y a pas de gentils ou de méchants, juste des gens tentant de survivre, vivant avec leur peine, leur colère, leur remord et tentant désespérément de vivre décemment.

L'oeuvre de DON'T NOD peut vous fiche le moral dans les chaussettes, et seul notre duo de personnages parviendra à dessiner un sourire sur notre visage, tant leur amour est fort, pur et agréable à voir. Aidé par un doublage de haute volée (la VF s'en tire avec les honneurs, mais j'ai privilégié la version anglaise pour profiter des performances et des accents des différents protagonistes), le jeu se révèle agréable à suivre de bout en bout, bien qu'il souffre de quelques errements de gameplay.

Banishers : Ghosts of New Eden s'axe sur 3 pans de jeu différents qui se répètent très régulièrement. La première partie, c'est l'exploration. On avance dans des zones semi-ouvertes, plus ou moins vastes, avec plusieurs petits chemins qui mènent souvent sur des terrains un peu plus grands qui font double emploi : zone d'enquête et/ou zone de combat. Pour résoudre des cas de hantise, on interroge souvent différents personnages qui vont nous mener jusqu'à des endroits précis où l'on investiguera sur deux plans : le plan physique et le plan astral, un peu comme l'a fait The Medium il y a quelques années. D'une simple pression sur la touche triangle, on passe de Red à Antea, donc d'un plan à l'autre, ce qui permet de révéler des éléments du décor masqué par des restes spectraux. Outre les enquêtes où l'on pistera des cibles ou révèlera les souvenirs liés à un objet, on aura aussi de nombreux combats.

Après un Vampyr qui pêchait pour moi de ce côté-là, je trouve que le studio a su proposer un système efficace ici, nous faisant alterner entre corps-à-corps et distance, ainsi qu'en permettant aux deux personnages de se battre de consort. Attaquer avec Red permet de charger la jauge d'esprit, ce qui permet à Antea de prendre le relais et d'attaquer à son tour dans le monde spectral. En fonction des ennemis qu'on affronte, on devra privilégier un type d'attaque précis, pour exploiter les faiblesses. On dispose d'attaques légère, d'attaques lourdes et d'un système de parade. Quelques capacités viennent se greffer à l'ensemble, comme la capacité de Red à tirer au fusil, ou encore la possibilité de "charger" une cible avec Antea. Des petits combos sont également disponibles, pour maximiser les dégâts de nos héros. A noter qu'on dispose d'un arbre de talents qui permet d'axer un type de gameplay spécifique, avec des points à dépenser que l'on a en prenant des niveaux.

En sus de cet arbre de talents, on peut également s'équiper de certains objets qu'on améliorera dans nos camps en échange de composants glanés ça et là en explorant les différentes zones et en vainquant certains ennemis et autres boss. J'ai plutôt apprécié les combats dans l'ensemble, même si j'ai eu à plusieurs reprises quelques soucis de lisibilité quand les ennemis sont plusieurs à attaquer simultanément. La jauge d'alerte est efficace mais on se retrouve avec un résultat assez brouillon au final. Ces quelques pépins, couplé à une technique défaillante, rendent quelques moments de l'aventure assez frustrant dans le feu de l'action.

Car oui, avec Banishers, le studio passe une petite étape en terme de réalisation. C'est très joli, bien que pas assez varié en terme d'environnement à mon goût et les personnages disposent tous d'un physique unique, permettant de les repérer et les reconnaître d'un simple coup d'oeil. Comme souvent avec cette génération de consoles, deux modes graphiques sont proposés. Un mode performance qui délivre un 60 images par seconde plutôt solide mais qui rogne pas mal sur les détails graphiques. Résolution plus basse, effet d'ombres et de lumières réduits et détails sacrifiés sont nécessaires pour maintenir le framerate à niveau. En mode qualité, c'est bien plus joli, mais la fluidité en pâtit fortement, avec des baisses régulières.

A l'heure où j'écris (samedi 10/02), deux patchs sont parus et semblent avoir amélioré un peu la situation, mais pour une expérience optimale, mon choix se porte sur le mode performance. A noter une petit curiosité qui surgit peu importe le mode graphique qu'on choisit : du popping et des textures qui débarquent soudainement dès qu'on s'approchent assez près. Un meuble grossier de loin va soudainement s'affiner et tracer des contours plus agréables dès qu'on sera à deux pas. Rien de gênant dans l'expérience, mais ça arrive assez régulièrement dans l'aventure, ce qui peut surprendre, surtout au début !

Points forts Points faibles
Une histoire globale touchante Structure du jeu un peu daté
Pleins de petits récits marquants Synchronisation labiale très perfectible
Des combats plus réussis que sur Vampyr... … mais toujours un peu brouillon
Un jeu pas manichéen pour un sou Des chutes de framerate régulières en mode qualité
L'ambiance globale

Banishers : Ghosts of New Eden fut un véritable plaisir à parcourir. Son ambiance, son histoire, ses personnages... tout est superbement travaillé et permet de passer un moment mémorable en Nouvelle-Angleterre. Red et Antea sont un duo extrêmement attachant, que j'ai pris plaisir à suivre tout du long de l'aventure. Leur amour fait chaud au coeur et apporte un peu de beauté dans un monde hostile, où l'on passera notre temps à chasser le mal pour offrir un semblant de repos aux esprits et autres humains encore vivants... ou pas, tout dépendra de votre moral, après tout !



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