Le Maître du Donjon de Naheulbeuk
Version testée : PC
Plates-formes disponibles : PC
Genre : Gestion / Stratégie
Prix conseillé : 24,99€
Date de sortie : 15 novembre 2023
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !
J'ai commencé à m'intéresser au jeu d'Artefacts Studio durant l'été, via la démo du Steam Next Fest, puis après un passage d'une heure sur le stand de Dear Villagers à la gamescom, où j'ai pu m'essayer aux différents jeux de l'éditeur. Le Maître du Donjon de Naheulbeuk m'a de suite plu grâce à sa prise en main simple, son humour efficace et son aspect gestion qui transforme le joueur que je suis en véritable stratège souhaitant optimiser le moindre cm² de terrain. Je craignais toutefois qu'on se retrouve à vite tourner en rond. Heureusement, ça n'a pas été le cas après quelques heures de jeu.
Pour qui n'est pas familier de l'univers de Naheulbeuk, je ne peux que vous inviter à aller écouter la série audio que je me suis refaite récemment et qui n'a pratiquement pas vieilli ! On y suit une troupe de personnages tentant de braver un donjon, avec ce que ça implique de monstres, de pièges et de débats cocasse sur qui aura la primeur de récupérer telle ou telle pièce d'équipement. Fin 2020, on a eu droit à un RPG assez efficace qui a convaincu la rédaction où l'on incarne le groupe de personnages devant braver le donjon.
Fin 2023, on passe de l'autre côté, avec un jeu de gestion où l'on doit rénover un donjon en jouant Reivax, un intendant aux ordres du sorcier Zangdar, afin de créer ce qui deviendra plus tard le terrifiant donjon de Naheulbeuk !
Avant de transformer ce repaire en lieu cruel où les aventuriers passeront de vie à trépas, on va devoir s'affairer à faire en sorte de créer un donjon "accueillant" pour les âmes errantes, qui génère (oui, c'est curieux) de l'argent et qui permettra d'investir dans les pièges et les gardes, entre autres choses. La première heure de jeu est ainsi assez lourdement guidée. Reivax recevra bon nombre d'instructions du sorcier maléfique et devra obéir pour ne pas le mettre en colère. De la création d'un dortoir à la rénovation de la taverne en passant par l'agrandissement de la cuisine et des toilettes, sans oublier la salle de garde..., les premiers chapitres de l'aventure ne vous laisseront que peu de marge de manœuvre, ils sont là pour vous aider à faire grimper la réputation de l'établissement, afin de débloquer de nouveaux éléments de construction et décoration et pour rameuter plus de monde. C'est d'une simplicité enfantine au début... une routine s'installe vite, entrecoupée par de nombreuses interactions entre Reivax, son boss et d'autres personnages qui se feront un plaisir de critiquer votre travail et vous renverront régulièrement à votre condition de larbin. Heureusement, on a droit à un doublage français de qualité et à une écriture faisant honneur à l’œuvre de base, qui provoqueront souvent rires et sourires et rendront l'expérience de départ bien moins ennuyante.
Côté prise en main et interface, on est face à un jeu de gestion qui se la joue bon élève. L'interface est lisible, avec chaque coin de l'écran servant un but précis : en haut à droite, les objectifs à accomplir et la réputation. En bas à droite, vos effectifs, votre argent total, vos revenus réguliers, le calendrier, les boutons pour accélérer ou réduire la vitesse de jeu et l'accès aux différents étages. Enfin, en bas à gauche, vous aurez accès aux différents menus pour créer les pièces, les meubler, garder un œil sur le registre des employés et le recrutement à la volée.
Tout est bien entendu expliqué durant le tutoriel et le déblocage progressif des différentes pièces et fonctionnalités permet de ne pas être noyé d'entrée de jeu dans tout ce que propose le titre. Tout se fait sans heurtz et on parvient à faire des pièces en quelques secondes, avec la possibilité de les dupliquer comme sur les jeux Two Point. Un système de prestige est présent aussi, indiqué par des étoiles qui vont grimper à mesure que vous remplissez la pièce. Il faut alterner entre éléments fonctionnels et décoratifs pour maximiser le résultat. Dommage toutefois que le score ne se base que sur le nombre d'éléments dans la pièce. Il suffit de caser des éléments de déco un peu n'importe où pour faire monter artificiellement le prestige d'une pièce. Comme sur Two Point, encore une fois... préparez vous à remplir vos murs de posters et autres tableaux pour débloquer le maximum d'étoiles.
L'une des spécificités du jeu, c'est de proposer plusieurs races de personnages. Ainsi, les humains peuvent côtoyer les orques, hauts-elfes ou encore gobelins, et c'est à nous de faire en sorte que tout ce beau monde parvienne à cohabiter sans bain de sang. Pour cela, on fera en sorte d'adapter la salle de bain aux différentes races, tout comme la taverne et d'autres pièces qui se débloqueront au fur et à mesure du jeu. Ainsi, si on ne propose que de la viande dans la taverne, les elfes risquent vite de se braquer. A l'inverse, si on ne propose pas de viande, on risque d'affamer certains qui n'auront pas de problème à aller bouffer les clients du donjon. Autant vous dire que la réputation risque de prendre un sale coup si ça arrive !
En sus de l'aspect gestion qui occupera une grande partie de votre temps, il faudra aussi veiller à poser des pièges et autres alarmes ça et là dans le donjon, pour empêcher les aventuriers d'aller trop loin dans la tour. On peut ainsi mettre des poulets à l'entrée qui alerteront les gardes qui iront directement affronter ces derniers. Ça, c'est pour la base, d'autres pièges seront débloqués quand vous gagnerez en réputation, de même que le nombre d'étages qui sera revu à la hausse. On devra donc s'atteler à meubler l'ensemble des étages pour faire grimper la réputation tout en réussissant à faire en sorte que tout le monde soit content pour éviter les mouvements de grève... Veillez en particulier à satisfaire le sorcier Zangdar, qui dispose d'une jauge de patience qui, si elle tombe à zéro, résulte en un game over.
Points forts
Points faibles
Le Maître du Donjon de Naheulbeuk transforme l'essai après la démo de cet été et l'essai durant la gamescom. Il s'agit d'un jeu de gestion assez complet qui vous occupera un temps et saura vous faire sourire, grâce à son écriture toujours aussi barré et son doublage français loin d'être en reste. Reste que le jeu peut s'avérer assez lassant dès lors qu'on a découvert toutes ses mécaniques et qu'on a effectué la boucle de gameplay complète plusieurs fois.
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