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Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name

Version testée : PS5
Plates-formes disponibles : PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series
Genre : Action-Aventure/Combat
Prix conseillé : 49,99€
Date de sortie : 8 novembre 2023
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

Si vous suivez régulièrement nos colonnes, vous avez du apercevoir plusieurs articles parlant des différents jeux du studio Ryu Ga Gotoku, à l'origine des jeux Yakuza (renommé Like a Dragon pour l'occident) et Judgement, des licences que j'estime énormément et qui me font à chaque fois passer de merveilleux moments devant ma console.

Avec Like a Dragon Gaiden, c'était un peu inédit pour moi, puisqu'on retrouve le héros à l'origine de la série : Kazuma Kiryū. Problème, s'il en est un, à part le tout premier Yakuza qui avait bénéficié d'une traduction à l'époque, je n'avais pas fait les suivants mettant en scène ce héros, le français manquant à la liste des langues disponibles. Depuis quelques années toutefois, la licence a de nouveau droit à une traduction de qualité et a renoué avec le succès sur le Vieux Continent. Jouer avec un héros sans connaître toute l'histoire derrière ce dernier, c'est assez particulier. En revanche, ça n'a strictement rien retiré à mon plaisir de jeu !


Difficile en effet de ne pas tomber sous le charme de Kazuma Kiryū, qui ne porte toutefois plus ce nom dans cet épisode (d'où le titre). Le dragon de Dojima pue la classe et en impose dès les premières minutes de l’œuvre. Pour ceux n'ayant pas suivi les péripéties du yakuza, rassurez-vous, il est tout à fait possible de jouer à cet opus sans être trop perdu. Bien sûr, vous louperez certaines références aux gloires passées de Joryu, mais le studio s'est évertué à rendre l'aventure à peu près abordable pour n'importe quel quidam ayant décidé de prendre le train en marche, avec un rappel des épisodes précédents rondement exécutés. Difficile de les blâmer donc !

On va ainsi suivre une trame d'une douzaine d'heures répartis sur 5 chapitres (en suivant la trame principale), qui répond aux poncifs habituels de la série, avec beaucoup de dialogues, une mise en scène haute en couleurs et des rebondissements à foison, dans un quartier fictionnel d'Osaka bien connu des fans : Sotenbori. En sus de la quête principale, on pourra visiter assez librement le quartier et se friter avec la pègre locale, tout en accomplissant quelques quêtes secondaires et en récupérant des objets et autres valises posés un peu partout sur le terrain de jeu. Comme à l'accoutumée, on aura droit à quelques activités annexes plus ou moins sérieuses, qui feront rire ou vous gêneront quelque peu (oui la dame du bain, c'est à toi que je pense).

Plutôt qu'opter pour le RPG au tour par tour comme l'a fait Yakuza : Like a Dragon en 2020, Ryu Ga Gotoku Studio a préféré utiliser la formule traditionnel des jeux, le beat'em all. Comme Judgement et sa suite donc ! Même si l'approche RPG de Like a Dragon m'a plu, j'avoue avoir un faible pour le côté castagne sans retenue, surtout quand on incarne un gars avec autant de patate que Joryu. Les combats seront ainsi nombreux, avec la faculté toute particulière de notre protagoniste à rétamer les ennemis par paquet de 10 sans avoir une seule égratignure. The Man Who Erased his Name propose trois modes de difficultés. J'ai opté pour le mode standard à mon niveau, promettant un bon mix entre accessibilité et challenge. Vu ma peine à affronter certains boss, je confirme que ça remplit bien son office et j'ose à peine imaginer le dernier mode de difficulté, qui nécessite sans doute l'utilisation correcte de l'esquive et de la parade... que j'utilisais assez rarement, préférant l'utilisation des poings et pieds via les touches Carré et Triangle.

Durant les combats, on charge peu à peu une barre d'énergie qui permettra au choix de lancer une attaque dévastatrice contre un ennemi, réduisant drastiquement sa barre de vie, ou alors d'activer un mode furie où nos attaques feront bien plus de dégâts durant quelques secondes, tout en réduisant les dégâts que l'on subit en cas de coups reçus. A noter qu'on peut switcher entre deux modes de combats, le mode Agent, un mode de combat mettant à l'honneur l'agilité de notre héros, avec en prime une espèce de lasso pour ramasser des objets à distance ou bloquer les ennemis. Ce mode fait furieusement penser au style de combat du détective Takayuki Yagami de Judgement. Le mode Dragon va de son côté enflammer le cœur des amoureux de Kiryu en faisant ressortir le style de combat "classique" du héros, infligeant de lourds dégâts à chaque coup, au détriment de la vitesse. A nous d'alterner entre ces différents modes pour venir à bout des ennemis comme on l'entend.

En enchaînant les missions et autres affrontements, on obtiendra des yens par milliers, permettant d'améliorer les statistiques et capacités de notre héros, le rendant encore plus puissant qu'il ne l'est déjà. Plutôt qu'opter pour un système de niveau qui aurait été assez curieux vu l'expérience accumulée par le héros au fil des années, on se contente donc de renforcer nos compétences par l'apprentissage et via quelques pièces d'équipement à porter pour accroître nos statistiques et devenir résistant à certaines altération d'état (comme le saignement ou l’étourdissement, pour ne citer qu'eux). Hors combat, l'exploration du monde ouvert n'évolue que peu, à l'exception du fameux lasso sortant de notre montre, qui nous fera lever très fréquemment les yeux au ciel pour tenter de récupérer de la nourriture ou des assiettes perchés sur des balcons ou des lampadaires (oui oui !).

En ce qui concerne la plastique du jeu, comme depuis plusieurs années, ça souffle le chaud et le froid avec les productions du studio japonais. SEGA a fait le choix de sortir le jeu sur PS4 et Xbox One, ce qui doit empêcher certaines évolutions technologiques (sans parler de la non-sortie physique du titre en Europe). On est toutefois loin d'être face à un titre vilain. Les protagonistes principaux sont souvent très bien modélisés et la ville semble ne jamais vieillir d'un épisode à l'autre, avec des rues toujours aussi belles et éclairées. Les textures accusent toutefois leur âge, et les nombreux PNJ secondaires arpentant les rues sont modélisés à la truelle et clonés à l'envie (en particulier le public regardant nos combats dans les rues d'Osaka). En ce qui concerne l'audio, c'est toujours grandiose, que ce soit la bande-son ou la qualité du doublage japonais, garantissant une immersion sans faille. Côté traduction, ça semble être tout bon et basé sur la version japonaise, les voix anglaises ne correspondant pas souvent (pour l'heure où j'ai testé) aux sous-titres français.

Points forts Points faibles
Une aventure dense et riche en rebondissements Un jeu qui souffle le chaud et le froid visuellement
Joryu, un héros extrêmement attachant Le cabaret en prise de vue réelle, c'est ... curieux !
Traduction française de qualité ! Envie de jouer aux autres épisodes traduit en français maintenant...
Deux modes de combats qui se complètent bien

Difficile d'être objectif quand on a face à soi une licence qu'on chérit beaucoup. Like a Dragon Gaiden n'est pas exempt de défauts et accuse parfois l'âge de son moteur. Difficile aussi de ne pas évoquer le décalage culturel qui peut provoquer un léger malaise quand on se retrouve face à des femmes nous draguant en prise de vue réelle. Excepté cela, c'est du pur bonheur que de parcourir Sotenbori à nouveau, aux commandes d'un héros à la classe sans pareille qui fera face à une pègre plus retorse que jamais avec des centaines de combats plus jouissifs les uns des autres. Pour les fans de Yakuza, c'est indubitablement un must-have. Pour les autres, il faudra accepter de ne pas comprendre les nombreuses références faites ça et là. Sachez toutefois qu'il s'agit pour moi d'une assez bonne porte d'entrée, l'aventure étant plus courte qu'à l'accoutumée.



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