Kona II: Brume
Version testée : PS5
Plates-formes disponibles : PC, Switch, Xbox One, Xbox Series, PS4, PS5
Genre : Aventure narrative
Prix conseillé : 29,99€
Date de sortie : 18 octobre 2023
Clé fournie par Plaion, merci à eux !
En 2017 sortait Kona, une aventure narrative où l'on incarnait un détective devant enquêter à la demande d'un homme d'affaire sur une série d'actes de vandalisme dans sa propriété privée. Carl Faubert, le protagoniste que l'on incarne est en charge de l'affaire et se rend dans un village éloigné de tout, avec en prime un blizzard qui s'abat sur la zone et l'empêche de mener sereinement son enquête. Au fur et à mesure de sa progression, plusieurs phénomènes étranges vont se produire et Carl va aller de surprise en surprise durant ses investigations... sans forcément en voir le bout, puisque Kona II, dont on va parler aujourd'hui, reprend là où le premier épisode s'est arrêté.
Malgré l'année qui s'est écoulée, je n'ai pas trouvé le temps de retourner terminer Kona après ma prise en main du deuxième volet à la gamescom l'an dernier. Pour autant, même si vous n'avez pas suivi les péripéties de Carl, vous ne serez pas totalement largué. Certes, on loupera certaines références au jeu passé via les (nombreuses) interventions du narrateur, mais on pourra tout de même suivre le fil narratif sans mal. Après un départ haletant, on sort de l'eau du lac frigorifié et blessé. Notre premier objectif sera de trouver un abri pour reprendre des forces. Par chance, une petite cabane se trouve non loin du rivage et on pourra trouver de quoi se soigner et se réchauffer.
Dans Brume, le studio Parabole réitère avec les quelques notions de survie introduit dans le premier jeu, à savoir la gestion de la chaleur et de la santé. Sur le mode de difficulté intermédiaire dans lequel j'ai parcouru l'aventure, ça n'a pas été un grand problème. La chaleur baisse très lentement et les points où l'on peut se réchauffer sont assez nombreux. Concernant la santé, elle baisse assez lentement et les trousses de soin ne manqueront que rarement dans votre inventaire. Même son de cloche pour les piles qui sont en nombre suffisant pour éviter d'être à court. En bref, ce n'est pas son aspect survie, ni ses combats - heureusement rare - qui démarque Kona II de la masse.
L'intérêt de l’œuvre se trouve en effet dans son univers, son histoire et sa narration. Car comme le premier volet, Kona II est narré par un local du Québec, Guy Nadon. Retrouver la voix du narrateur a été un vrai plaisir, je l'avoue, car c'est clairement l'une des grandes forces du jeu. Ce dernier commente les progrès et pensées de notre protagoniste et lit volontiers les quelques documents que l'on trouvera un peu partout dans l'aventure. C'est un parti pris qu'on voit assez rarement dans le média et qui fonctionne extrêmement bien, rendant l'intrigue encore plus captivante et l'exploration gratifiante.
Cette suite s'enfonce encore un peu plus dans l'étrange, en continuant d'utiliser à bon escient le folklore québécois et en s'appuyant sur un groupe local pour composer sa bande originale, en résulte des mélodies acoustiques qui font mouche et contribue toujours plus à nous immerger dans le grand froid canadien. Outre la jauge de chaleur qui descend, c'est également via son visuel que Kona nous immerge. La demeure de l'industriel est opulente, labyrinthique tout en étant rustique, en total contraste avec les autres habitats qu'on trouvera, simples et beaucoup plus froids... comme l'extérieur qu'on sera amené à braver, avec les quelques tempêtes et loups qui répondront présents. Dommage toutefois que l'aspect assez soigné du visuel soit entaché par de nombreux ralentissements sur PS5. Pas de crash à signaler, mais j'aurai aimé que l'ensemble soit aussi fluide que le début de lu jeu.
Points forts
Points faibles
Kona II : Brume est une œuvre passionnée, avec une équipe investie qui a à cœur de partager son amour du Québec. Cela se ressent dès les premiers instants, grâce au comédien Guy Nadon qui nous narre à la perfection l'enquête étrange de Carl Faubert. En résulte un walking-simulator efficace, qui réussit sans trop de mal (si on retire le côté survie et les combats mollassons) à rejoindre des ténors du genre comme The Vanishing of Ethan Carter.
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