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GYLT – Une exclu Stadia accessible à tous !

Version testée : PS5 (également disponible sur Xbox Series et PC). Genre : Action, Aventure, Horreur (léger). Temps de jeu : ~7 heures
Prix conseillé : 19,99€. 

S'il y a bien un titre qui a failli me faire craquer pour Google Stadia à l'époque où le service existait encore, c'était GYLT. Appréciant beaucoup les œuvres de Tequila Works, ça m'avait crevé le cœur de devoir faire l'impasse, ne souhaitant pas spécialement filer de la thune à Google pour un projet qui ne me plaisait pas spécialement. La suite, vous la connaissez, Google étant Google, il a fichu un énième service à la poubelle après quelques années d'exploitation, faute de rentabilité, et le pauvre GYLT était alors voué à demeurer un souvenir pour les quelques joueurs ayant fait l'aventure à temps. Sauf que le studio ne l'a pas entendu de cette oreille et était bien décidé a donné une seconde vie à son œuvre. PC, Playstation 5 et Xbox Series accueillent donc, en 2023, un titre fort plaisant, dont je vais à présent vous parler.

Nous sommes au commande Sally, une collégienne qui traverse une période assez dure dans sa vie, puisque sa cousine Emily a disparu, et qu'elle tente désespérément de la retrouver, tandis que les adultes autour d'elles se font peu à peu une raison et retournent à leurs occupations. Notre héroïne garde espoir, même si ses traits paraissent fatiguées, et continuent inlassablement de plaquer des avis de recherches, dans l'espoir de la retrouver.

En plus de cette épreuve difficile, Sally se fait harceler par ses camarades de classe, qui vont la prendre en chasse à vélo, et provoquer une sortie de route. L'aventure débute ici, pendant que l'on reprend connaissance, qu'on constate que notre vélo est fichu, et qu'on devra continuer à pied.

On voit dès les premiers instants qu'on est face à un jeu d'aventure dans sa forme la plus traditionnelle. Sally est une collégienne courageuse, mais assez frêle, qui n'a pas grand-chose pour se défendre, et qui privilégiera la discrétion à la baston. On progresse un peu de nuit dans des environnements ma foi plutôt joli, même si la pénombre rend le tout assez lugubre, jusqu'à arriver à un funiculaire qui va nous ramener à la ville...

Le problème, c'est que la ville est méconnaissable, des fissures au sol de partout, plus aucune âme qui vive, des portions totalement détruites, Sally est seule et avance prudemment jusqu'à apercevoir la silhouette de sa cousine au travers de la vitre de l'école. Ni une ni deux, on fonce, et c'est là que les ennuis commencent réellement.

Des monstres étranges arpentent les couloirs de l'école, et on a aucun moyen de défense au début de l'aventure. On observe rapidement un pattern de déplacement du fameux monstre, et on passera au moment où il a le dos tourné pour ne pas se faire repérer. Et on répétera cela de nombreuses fois, du moins durant la première heure de jeu, avant de débloquer notre première "arme" : une lampe torche. Dès lors, sauf pour les boss, on aura plusieurs approches possibles : esquiver gentiment les ennemis, fuir à vue, ou dégainer notre lampe torche en poussant le curseur de luminosité à fond sur les zones sensibles du monstre pour le détruire. La dernière proposition, que j'ai préféré, c'était de marcher discrètement derrière eux et d'aller glisser la lampe torche au niveau du popotin pour les détruire de l'intérieur. Efficacité garantie.

Bien que la lampe torche s'avère extrêmement utile, elle ruine selon moi un point essentiel du titre : on incarne plus forcément une jeune adolescente frêle, mais une potentielle machine de guerre qui ne manquera jamais de munitions. Par munition, j'entends des piles, pas des balles de Carabine M4. Piles et inhalateur (pour restaurer la santé) sont présents en grand nombre sur la carte, ce qui rend de facto le gens extrêmement simple et ruine le léger aspect survie qui aurait pu se dégager du titre. Conjugué à un bestiaire assez peu variée, GYLT peine à se renouveler sur la durée, pas aidé par des puzzles fort convenus... même s'il a d'autres cordes à son arc pour nous garder captif.

Bien que sorti fin 2019, le titre n'a pas pris une ride graphiquement. C'est très joli, la direction artistique est au niveau de ce qu'on attend d'une œuvre Tequila Works, et ça tourne rudement bien ! La narration se fait de différentes manières : via les cinématiques et pensées de Sally, via l'environnement, et avec pas mal de notes, photos et autres joyeusetés à récupérer. C'est d'ailleurs par le biais de ces notes qu'on apprend le pourquoi de ce qui arrive à la ville, et que le harcèlement a une place centrale dans l'histoire. Un propos assez rare dans le média, qu'on apprécie de voir traiter ici, même si ça aurait gagné à l'être davantage, et surtout traité de manière un peu plus fine. Les multiples inscriptions sur les tableaux, ça marque la première fois, puis après, ça devient malheureusement une récurrence de décor.

Les + Les -
Enfin disponible (presque) partout ! Peu de variété dans les monstres
Toujours très joli malgré son âge L’extincteur, une arme qui arrive trop tardivement
Un jeu qui aborde le harcèlement Une narration un peu trop sommaire

GYLT est un jeu loin d'être parfait, c'est un fait, la faute à son manque de renouvellement, ses puzzles convenus et un panel de monstres pas franchement variés. Pour autant, j'ai passé un bon moment en sa compagnie, grâce à une durée de vie plutôt bien dosé qui permet d'éviter que l'effet de lassitude ne soit trop prégnant, et aussi et surtout grâce à son héroïne qu'on a envie d'aider de tout notre cœur.



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