Kingdom Eighties – Un condensé de nostalgie qui immerge
Version testée : PC et Nintendo Switch
Plates-formes disponibles : PC, Xbox One et Series, PlayStation 4 et 5, Nintendo Switch, iOS et Android
Genre : Gestion, Survie
Prix conseillé : 11,99€
Date de sortie : 26/06/2023 sur PC. 16 octobre sur consoles et mobiles.
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !
Je connaissais Kingdom de nom uniquement, grâce aux nombreuses louanges réalisés sur certains podcasts qui accompagnent mes trajets de trains et autres séances de sport. En revanche, à chaque fois que je regardais une vidéo ou quelques images, je n'arrivais pas à me projeter, la faute à un univers ne me parlant pas plus que ça, sans doute. Kingdom Eighties reprend le même style graphique, mais troque l'univers médiéval pour les années 80, en nous mettant aux commandes d'un jeune moniteur qui va devoir défendre son fief face à l'invasion des Rapaces (et on ne parle pas des oiseaux).
Dès l'introduction, on prend une jolie vague de nostalgie dans la tronche, et on voit directement où le jeu va nous emmener en terme d'atmosphère : Les Goonies et Stranger Things en tête. Ça tombe bien, c'est deux œuvres qui ne me laissent pas insensible, donc ça sera plus simple pour l'immersion ! On est guidé par une présence spectrale qui nous apprend les bases du titres. Les déplacements, les ordres, les recrutements, attributions de postes et constructions ! La prise en main est d'une simplicité enfantine, et il ne vous faudra guère plus de quelques minutes pour comprendre ce que le jeu attend de vous.
L'objectif de la première zone est de récupérer une barque, permettant de rejoindre la ville et de quitter le camp de vacances où on se trouve actuellement. On est le moniteur responsable du camp et on doit veiller à la sécurité du camp. On va donc commencer à se déplacer à l'aide de notre vélo (dont on pourra changer la skin en trouvant d'autres deux roues) pour glaner des pièces, la monnaie du jeu qu'on vous demandera pour chacune de vos actions. Vous voulez recruter un gamin ? Balancez-lui une pièce. Vous voulez former un archer ? Très bien, il vous en coûtera 2 pièces d'or, et 3 pour un constructeur. En plus de renforcer la base centrale moyennant finance, il faudra étendre notre territoire tout en assurant sa défense via la formation d'unités et la construction de barrières de différents niveaux. Le rythme du jeu est globalement assez lent, alors que paradoxalement, je n'ai pas du tout vu le temps passé. J'étais totalement absorbé. Petite traversée du terrain pour ponctionner l'argent générés par mes camarades, construction de défenses et autres bâtiments, formation d'unités... tout se fait avec une relative aisance, et on est régulièrement accompagné d'un petit son et d'un chiffre qui apparaît en haut de l'écran, indiquant que notre base a pris un niveau, le tout bercé par l'atmosphère mi-menaçante mi-nostalgique et par le son des synthés de la bande originale.
On ne sera pas seul bien longtemps durant notre périple, puisqu'on rencontrera quelques personnages qui feront le chemin avec nous et permettront d'élargir notre panel d'actions. Champion, c'est le sportif, il peut transporter des charges lourdes et est en mesure de créer une barrière de protection pour protéger des attaques ennemis. Bricoleuse de son côté va ... bricoler des trucs, et foncer à l'aide de son vélo pour défoncer 2-3 ennemis avant de revenir vers nous. Mage lui, c'est l'intellectuel/mécanicien du groupe, qui pourra créer des antennes et autres engins de "guerre" qui iront balancer des lasers sur les ennemis. Votre personnage lui, sera bon uniquement en gestion. N'espérez pas partir à l'assaut. Un petit coup, et la petite couronne sur votre tête tombera. Un second, et vous n'êtes plus. Le jeu est assez punitif sur ce point, et compte vraiment sur le fait que vous sachiez gérer vos troupes.
Les troupes justement ne se contrôlent pas directement. Archers et constructeurs vaqueront à leur occupation dans le camp, et viendront vous épauler dans des situations précises. Si vous marquez un arbre pour abatage, une unité viendra effectuer la besogne quelques secondes plus tard. Pour les archers eux, ils "chassent" naturellement, mais pourront se regrouper derrière Champion lors des phases offensives pour attaquer l’ennemi et réduire les bâtisses adverses à néant. En sus des offensives, vous devrez aussi défendre votre camp quand la nuit tombera, en ayant des archers postés et des postes de défenses suffisamment solide. Si un poste est détruit, votre influence se réduit sur la carte, et il faudra aller tout reconstruire.
Les autres zones fonctionnent un peu sur le même principe, à ceci près qu'elles sont plus vastes. L'exercice est donc le même, vous répéterez à chaque fois les mêmes actions, mais dans des lieux différents. A titre personnel, ça ne m'a pas posé le moindre problème, vu qu'il y a un peu de variété sur la manière de gérer ses différents camps et qu'on ne peut pas simplement singer la réussite d'avant. Chaque nouvelle zone permet également de débloquer des petites cinématiques qui font avancer un peu le schéma narratif du titre, pas franchement poussé, mais qui parvient à capter l'attention sur la durée !
Mise à jour du 30 octobre 2023
Après avoir revu le jeu tourner sur Nintendo Switch cet été durant la gamescom 2023, j'ai eu l'occasion de recevoir une clef sur ce même support il y a deux semaines environ. L'occasion pour moi d'effectuer une nouvelle run pour voir si tout fonctionnait bien sur cette console. En un mot comme en cent, oui, tout tourne parfaitement sur Switch. C'est même comme prévu le support parfait pour profiter de l'aventure, vu qu'on peut enchaîner les micro-sessions sans mal. En dehors d'une résolution revu (forcément) à la baisse, le jeu reste très agréable à l’œil et garde cette patte artistique ô combien unique à la série, même si j'aurai apprécié ne pas avoir ces baisses de fluidité qui viennent (rarement) perturber notre aventure.
N'ayant pas encore terminé l'aventure sur cette plateforme, j'ai relancé rapidement la version PC pour découvrir la mise à jour "Cassettes de survie", qui ajoute un mode de jeu une fois l'aventure principale terminé, où l'on doit affronter des vagues d'ennemis de plus en plus coriaces, en bâtissant des défenses toujours plus solides pour espérer résister à l'envahisseur. Le mode est efficace, et mettra vos nerfs à l'épreuve pour espérer débloquer la plus haute récompense...
Kingdom Eighties semble être une porte d'entrée parfaite pour découvrir la licence ! L'univers, le style de jeu, la lenteur relative du titre... tout est parfaitement calibré pour qu'on ne voit pas le temps passé et qu'on se retrouve à boucler le titre en disant "quoi, déjà ?" alors que 6 heures viennent de s'écouler. Eighties n'est pas long, c'est un fait, mais son prix est suffisamment doux pour qu'on lui pardonne cela. Maintenant, pardonnez-moi, j'ai Kingdom Two Crowns à acheter sur l'eShop, pour sombrer quelques dizaines d'heures supplémentaires...