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To Hell With the Ugly – Le jour où je suis devenu un beau blond

Version testée : Nintendo Switch (aussi disponible sur PC, Playstation et Xbox)
Durée de vie : ~5h | Jeu terminé : Oui | Prix conseillé : 19,99€
Copie dématérialisée fournie par une agence de presse.

Plus tôt dans l'année, j'ai eu le plaisir de jouer à la version complète de How to Say Goodbye, édité par ARTE France, que j'avais pu voir lors de la gamescom 2022. J'en étais ressorti convaincu, et avec To Hell With The Ugly, je me dis que la chaîne franco-allemande a un sacré flair quand il s'agit de trouver les projets prometteurs. Outre la patte graphique qui avait immédiatement capté mon attention, je m'étais aussi pris d'affection pour son héros, un personnage aussi attachant qu'agaçant.

To Hell With The Ugly nout fait incarner Rock Bailey, un jeune blond qu'on qualifiera assez naturellement de "beau-gosse". Belle gueule, corps taillé, conscient de ce qu'il est, séducteur naturel... et passablement superficiel. Assez naturellement, on verra en engageant la conversation qu'il laisse rarement indifférent... mais Rocky a des principes. Ou tout du moins un. Il refuse de "s'offrir" avant ses 20 ans, ce qui amusera ou agacera bon nombre de personnages dans l'aventure.

Tout n'est pas rose pour autant, puisqu'au détour d'une pause clope, offerte par un inconnu à l'allure douteuse, ce dernier sera empoisonné et se réveillera dans une chambre... où il ne sera pas seul ! Fidèle à lui-même, il se refuse, s'habille et tentera de prendre la fuite, avant d'être rattrapé. S'ensuit une ellipse de quelques heures, où on se réveillera à l'arrière d'un taxi avec un magistral coquard et une farouche envie de savoir ce qui nous est arrivé !

Une enquête de quelques heures va donc débuter, où l'on se rend compte que notre protagoniste enquête sur quelque chose de bien plus vaste, et qu'il aura besoin de l'aide de ses amis et de la police pour résoudre ce puzzle bien ficelé ! En cela, le jeu prend une forme résolument classique, puisqu'on enquêtera comme sur bon nombre de jeux : en discutant avec les personnages aux alentours, en trouvant des indices dans les dialogues et autres lieux, et en faisant des liens permettant de faire avancer l'enquête. Fort heureusement, le jeu est extrêmement bien écrit. Je ne saurai comparer sa fidélité avec le roman éponyme de Boris Vian, ne l'ayant pas lu malgré le fait qu'il soit dans ma pile depuis plusieurs mois. Toujours est-il que c'est une œuvre drôle, pour ne pas dire burlesque, où j'ai souvent ri face à l'écran de ma console, et avec l'envie d'aller toujours plus loin pour en apprendre plus, pour découvrir un titre faisant une critique assez vive sur l'apparence et le paraître.

Il faut dire que Rocky est un personnage attachant, malgré sa superficialité évidente. Son entourage n'est pas en reste, avec des personnalités toutes suffisamment marquées pour que l'on se souvienne de tout le monde, et des petites critiques sociétales qui font mouche à chaque fois. Par-dessus tout cela se place dans un enrobage qui ne laissera pas indifférent. Qu'on aime ou non, force est de reconnaître que le jeu est visuellement assez unique en son genre, tout en nuance de rouge/orange et de noir, qui retranscrit à merveille l'ambiance du Los Angeles de l'époque.

Outre sa plastique, To Hell With The Ugly tente de tirer son épingle du jeu via un petit système de jeu de combat au tour par tour, avec une petite rythmique dans les coups. L'idée est bonne sur le papier, mais en pratique, c'est rapidement lassant. Les animations sont répétitives et, même si on ne peut s'empêcher de sourire en voyant Rock se soigner grâce à un coup de peigne dans les cheveux ou ses amis se battre avec des parapluies et autres joyeusetés, ça ne fait illusion qu'un temps. Qui plus est, il est difficile de se caler sur la rythmique pour faire des coups ou contre parfaits (plus de dégâts et annulation totale des dégâts), la faute à une petite latence quand on presse le bouton d'action. En abordant le négatif, je note également que ce n'est pas toujours évident de naviguer dans certains menus avec les joysticks, et qu'on perd quelque secondes à positionner le curseur sur une fichu flèche pour tourner une simple page de livre...

A côté de cela, le jeu proposera également quelques menus passages d'infiltration, qui fonctionnent étonnamment plutôt bien, avec un personnage qui se cache dans des endroits parfois invraisemblables.

Les + Les -
Une écriture réussie ! Les combats, vite redondants
Visuellement, c'est très joli Une aventure un poil trop simple et rapide
L'ambiance sonore claque bien aussi Le curseur à diriger au joystick, agaçant
Infiltration, enquête, combat... c'est varié !

To Hell With The Ugly est un petit coup de cœur de mon côté. Son atmosphère visuelle et musicale est une réussite totale, l'enquête fonctionne bien et nous tient en haleine tout du long, grâce à une écriture qui fait mouche. Tout n'est pas parfait cependant, en témoignent les combats, qui lassent vite et cassent le rythme en tentant de créer un peu de variété. Rien de trop gênant pour autant, puisqu'on reste face à une aventure qui vaut largement le détour !



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