Everdream Valley – La campagne, c’est chiant
Surtout, ne vous sentez pas insulté par ce titre si vous habitez à la campagne. C'est mon cas aussi et j'en suis très heureux. C'est vrai, à la campagne, c'est calme, il y a plein de verdure et on entend au loin les animaux. Bon, certes, de temps en temps, on peut être un peu dérangé par certaines odeurs... encore que celles de la pollution ne sont pas forcément meilleures.
Non, non, vraiment, j'adore ma petite campagne... Pour autant, est-ce qu'il y a matière à en faire un jeu ? Un jeu intéressant, je veux dire. C'est une question vaste. Il faut reconnaître que les Farming Simulator ont rencontré un joli succès. On peut également mentionner Stardew Valley qui a été grandement apprécié, ainsi que la série des Harvest Moon. Bon, bon, il y a donc de quoi créer un jeu cool sur la vie à la campagne, à priori.
J'étais pourtant dans de bonnes dispositions quand j'ai ajouté Everdream Valley à ma bibliothèque. J'ai récemment joué à Disney Dreamlight Valley que j'ai particulièrement apprécié. J'ai également passé beaucoup de temps à jouer à My Time at Portia et My Time at Sandrock. J'apprécie vraiment cet aspect bucolique de construction et de simulation de vie, c'est rafraîchissant et agréable.
Everdream Valley nous place dans la peau d'un jeune garçon ou d'une jeune fille, qui va passer ses vacances dans la ferme de ses grands-parents. Pas forcément très ravi de laisser ses parents, notre personnage va finalement prendre plaisir à découvrir le monde de la ferme et ses animaux.
Mes premières heures ont été plutôt sympa. J'ai commencé mon périple en réparant quelques bâtiments, comme le poulailler, l'établi, la cuisine. Et j'ai aussi pu commencer à dresser quelques animaux. Les amoureux des chats seront heureux, car on commence direct la partie avec un gros chat orange dans la ferme, qu'on peut bien sûr caresser, mais on peut aussi jouer avec, en l'emmenant dans une zone spéciale pour lui faire faire un parcours chronométré, en tenant un jouet à la main. On peut également obtenir par la suite un chien qui peut être dressé et gagner des niveaux.
Plusieurs minis-jeux, comme le parcours du chat, sont disponibles. Comme par exemple la scie, où il faut découper du bois. Ou encore la traite des vaches. Des minis-jeux assez basiques toutefois, qui ne donneront pas beaucoup de challenge.
La partie la plus intéressante du jeu est pour moi la construction, où l'on peut personnaliser à loisir la ferme des grands-parents. On peut déplacer quasiment tout ce qu'on veut (les seules exceptions sont la maison et la grange). On peut en plus de ça obtenir des recettes de nourriture, des vêtements et des éléments de construction en explorant et en remplissant des missions.
Ce qui est toutefois mis le plus en avant par le studio est la possibilité d'incarner l'un des animaux de la ferme pendant la nuit, tandis que notre personnage fait des rêves magiques. Une idée potentiellement intéressante il est vrai. Mais en pratique, on se retrouve surtout la nuit à faire des mini-jeux avec peu d'intérêt.
Everdream Valley regorge quand même d'activités diverses : récolte, pêche, apiculture, chasse aux papillons, ou tout simplement s'occuper de ses animaux. On peut lui reconnaître au moins ça, le jeu est généreux en terme de contenu.
Toutefois, il faut garder en tête que, contrairement à ce que l'on pourrait penser, Everdream Valley n'est pas en accès anticipé. Et ça, pour être tout à fait franc, je trouve ça un peu étonnant quand je vois l'état global du titre. Le jeu ne manque pas de bonnes idées et il est plutôt agréable à l’œil. Mais on se retrouve en face d'un jeu un peu fourre-tout, qui pioche des idées un peu partout, mais n'arrive pas à les concrétiser correctement.
En soi, le jeu n'est pas mauvais. Mais il ne parvient pas à maintenir l'intérêt sur la durée comparé à d'autres jeux qui ont réussi à marquer ce genre de simulation de vie. À moins d'être un véritable passionné de ce type de jeux et de ne plus en avoir d'autres à votre disposition, il existe peut-être d'autres alternatives qui sont plus abouties.
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