Terra Nil – Retour aux sources
Fatigué de construire toujours des villes ? Alors pourquoi ne pas rendre à nouveau les terres verdoyantes et luxuriantes ? C'est l'experience que vous propose Terra Nil, développé par Free Lives et édité par Devolver.
Tout commence par la découverte d'un livre, un guide précisément, qui va vous apprendre à restaurer un environnement. Vous aurez alors à choisir 3 approches : paysagiste, écologiste, ingénieur environnemental. Vous pouvez voir les détails de chacune sur la capture d'écran ci-dessous. On peut constater qu'il s'agit là de régler la difficulté du jeu. J'opte pour paysagiste, histoire de débuter en douceur.
Pour rendre un paysage à nouveau verdoyant, il faut construire des machines et réfléchir un chouilla. J'imagine que dans les difficultés supérieures il faudra bien plus se creuser la tête pour gérer correctement ses ressources.
Tout commence par la construction d'une éolienne sur de la roche. Celle-ci délimitera alors une zone où elle fournira de l'électricité. Vous aurez besoin de courant pour faire fonctionner les autres machines à construire :
- l'épurateur qui permet de rendre la terre fertile,
- l'irrigateur qui, comme son nom l'indique, servira à arroser le sol fertile. Ce dernier se couvrira alors de végétation !
L'épurateur doit impérativement être mis dans la zone d'action de l'éolienne. Il n'est cependant pas nécessaire de le placer entièrement, une case de sa surface suffit. On peut donc le positionner à une extrémité pour couvrir un maximum de terrain.
L'irrigateur doit être posé sur les terres fertiles. Ici on peut modifier son orientation (en utilisant la molette de la souris) et couvrir un terrain en L ou en ligne droite. De plus le jeu indique le nombre de cases que vous allez restaurer. Pratique ! Vous verrez ainsi facilement la meilleure façon de placer l'irrigateur.
Et quand tout ce beau petit monde est en place, la nature fait son grand retour.
Vous allez par la suite débloquer d'autres machines mais je ne vais pas vous gâcher le plaisir de la découverte.
L'objectif atteint (visible dans le coin en haut à gauche de l'écran) vous avez enfin une terre fertile où la végétation fait son grand retour. Mais votre travail ne s'arrête pas là. On passe à la phase 2 : créer différentes zones. Ici on en a 3 : fynbos, zones humides et forêts.
Pour les zones humides c'est plutôt simple : il faut placer une nouvelle machine sur un irrigateur qui est près de la rivière. La zone autour se transformera automatiquement. Pour les zones fynbos, là encore rien de trop compliqué : vous avez besoin de placer une ruche sur un arbre.
Pour la forêt il faudra d'abord brûler une zone afin d'obtenir des cendres nutritives. C'est super impressionnant et j'ai bien cru que toute ma carte allait partir en fumée !
Et voilà ! j'ai complété la phase 2, on a la surface requise pour chaque zone. Il est temps de nettoyer toute trace de son passage et d'encourager la faune à venir s'installer. C'est la phase 3.
Pour retirer toutes nos installations, nous allons devoir débuter le chantier d'un aéronef. Pour le construire, nous allons recycler toutes les structures précédemment utilisées. Cette opération se déroule en plusieurs étapes :
- la pose du chantier de l'aéronef,
- le recyclage : il faut poser des silos de recyclages afin de récupérer toutes les pièces,
- l'acheminement des ressources au chantier de l'aéronef.
Cette dernière étape est la plus complexe : nos ressources doivent être acheminées via un drone de recyclage qui se déplace uniquement sur l'eau via un quai de chargement. Les silos doivent donc être à proximité des quais. J'ai dû créer de nouvelles rivières et des écluses pour tout acheminer.
Maintenant que tout notre bazar est récupéré, place à la faune ! Un tutoriel apparait pour nous expliquer comment découvrir et attirer les animaux dans ce nouveau petit paradis dont ils deviendront les gardiens.
Nous allons devoir construire un ultime édifice (qui devra lui aussi être démonté une fois l'objectif atteint) : un observatoire zoologique.
En ouvrant le panneau de balayage en haut à gauche de l'écran, on a accès à un nouveau menu où des espèces inconnues sont listées. En lisant leur description, on en tire des indices. Il suffit alors de cliquer sur l'icone de balayage et de sélectionner une zone sur la carte pour chercher l'espèce. Le résultat nous indiquera si c'est le bon endroit. Le cas échant nous disposerons de nouvelles indications pour mieux cibler notre zone de recherche.
C'est ainsi que j'ai réussi à trouver une des espèces :
Cette ultime phase complétée, la zone est terminée. Nous avons la possibilité de passer à la suite ou de rester un peu pour admirer le travail. En cliquant sur « apprécier » on survole alors la zone, découvrant la faune et la flore. Bon, j'ai fait le strict minimum sur cet essai et il reste des zones stériles, mais on peut, par la suite, revenir et continuer à améliorer l'espace et chercher toutes les espèces.
Direction la seconde zone dite tropicale, nommé « Île désolée ». Après mon passage on va devoir lui trouver un nom un peu plus sympa !
Cette fois, nous devons donc établir un nouvel écosystème où nous nous concentrerons sur la vie marine. Cette zone contient donc beaucoup d'eau et on va disposer de nouveaux outils en plus de ceux que l'on connait déjà. On va pouvoir par exemple créer des bancs de sable, des roches immergées. Pratique pour placer éoliennes et épurateurs au large.
La phase 1 propose d'entrée de jeu des objectifs optionnels visibles en haut à droite. Ils consistent à faire pousser des plantes bien spécifiques et à faire venir certaines espèces. Il faut bien entendu réunir quelques conditions et c'est le climat cette fois qu'il va falloir manipuler. Nous allons pouvoir nous en occuper dès le début en augmentant petit à petit la température de la zone ainsi que son taux d'humidité.
Pour influencer sur le climat nous disposons de différentes options comme l'ensemenceur de nuages (pour augmenter l'humidité) et le brûleur (pour augmenter la température). Pour ce dernier, il sera plus efficace si vous faites brûler une forêt plutôt que de la végétation de base. On peut donc imaginer dépolluer une zone, la végétaliser, y faire pousser une forêt tropicale et la brûler. Puis, refaire pousser de la végétation en plaçant un irrigateur sur la zone incendiée.
Autre nouveauté bien utile dans cette carte : le nœud de monorail. Il m'a fallu un petit moment pour comprendre comment ça fonctionne. D'abord il a besoin d'être placé sur une roche. En cliquant dessus, une zone en surbrillance apparait : dans ce périmètre nous pouvons déplacer n'importe quelle structure. Pratique pour irriguer le petit carré dans un coin oublié sans avoir à tout reconstruire plus loin !
Mieux : si nous plaçons judicieusement nos nœuds et qu'ils sont tous à portée les uns des autres (et pas de façon anarchique comme je l'ai fait au début...), nous aurons un réseau bien plus vaste à exploiter.
Cela enrichit considérablement l'expérience du jeu et j'ai l'impression de ne pas être au bout de mes surprises. La documentation accompagnant la clé qu'on a reçue estimait un temps de jeu entre 6-8 heures. Personnellement, je crois que je vais doubler ça sans problème, car je prends beaucoup de temps pour placer mes outils, admirer le résultat, améliorer le tout.
Terra Nil est ultra relaxant en mode paysagiste. La musique reste discrète mais contribue à cette ambiance apaisante. Si les graphismes demeurent simples, il n'en sont pas moins très jolis. En zoomant, on se rend compte des petits détails au sein de la végétation, de la beauté de la faune qui colonise la région.
Assurément, Terra Nil se place comme le titre incontournable du moment. On ne peut que vous le conseiller vivement. Son gameplay novateur et tout le charme qui s'en dégage ne pourront pas vous laisser insensible.