PlayStation VR2 – On teste des jeux d’aventure
Bien qu'Onidra et moi avons passé une grande partie de notre temps sur les jeux de rythme, on a également eu droit de s'essayer à quelques aventures !
Pour des raisons assez évidentes (à savoir, éviter l'arrêt cardiaque), aucun de nous n'a eu suffisamment de courage pour s'essayer à Resident Evil Village en VR. D'ici quelques mois peut-être... quand mon cardio se sera amélioré et que j'aurai fait un marathon film d'horreur ! En attendant, on se contentera de jouer à des titres certes peu effrayant, mais très sympas au demeurant !
Moss Bundle (Book 1 & 2)
Bien que très friand des jeux de rythme, je me suis laissé aller à différentes expériences avec les différents casques en ma possession, et Moss fût mon second jeu (juste après Beat Saber) VR sur la première itération du casque de Sony. L’œuvre s'est, à juste titre, fait remarquer par son intelligence dans ses puzzles, sa gestion de la caméra maligne, son héros extrêmement mignon Quill et son acolyte, le lecteur! J'étais en revanche passé à côté de sa suite, ayant revenu mon casque entre temps, et n'ayant eu guère le temps de m'essayer à sa version Meta Quest 2. La sortie sur le PSVR2 me permet toutefois de corriger cette indigence, et grand bien m'en a pris ! Book 2 se veut être la suite directe du premier et reprend quelques minutes après la défaite du boss "final". On contrôle toujours Quill d'une main et le Lecteur de l'autre, en agitant la tête pour bouger la caméra. Cette fois-ci, on doit récupérer des reliques qui serviront à vaincre les Arcans. Plus beau, bien plus vastes et proposant de nouveaux pouvoirs à exploiter, cette suite réussit tout ce qu'elle entreprend, même si on a toujours droit à de rares approximations de gameplay à certains moments de l'aventure. Les deux titres bénéficient d'une mise à niveau sur PS5 et sont vendus en bundle à 38.99€. La principale différence qui saute au yeux est évidemment la résolution, revu considérablement à la hausse. Le jeu s'affiche à présent toute en finesse, et les couleurs sont plus resplendissantes que jamais ! Clairement la meilleure version pour découvrir ces jeux titres coup de cœur.
Jurassic World Aftermath Collection
Certes, on est sans doute loin de la peur que peut susciter un Resident Evil en réalité virtuelle, mais je vous garanti que j'ai sursauté à quelques reprises en jouant à Jurassic World Aftermath. J'y suis allé sans trop d'hésitation en me basant sur le trailer, et en partant du principe que "bwarf, c'est du Cel-Shading, pas de raison de flipper". Et il est vrai que le cel-shading écorne quelques peu l'aspect horrifique du titre. En revanche, ce qu'il perd en par le visuel, il le compense très largement par son ambiance sonore. Je ne m'en suis pas rendu compte de prime abord, la faute aux écouteurs fournis avec le PSVR2 qui ne rendent pas justice au travail du studio. En troquant avec le RIG 800 PRO HS, j'ai directement senti la différence ! Le jeu suggère énormément de choses au travers de ses bruitages. Dinosaures qui courent au-dessus, en dessous, parfois dans le conduit d'aération juste à côté de vous... vous restez en permanence sur vos gardes et un peu crispé après chaque session ! Du moins, ce fût mon cas. Très clairement, l'ambiance est une réussite, et j'en suis parfois revenu à regretter les bons vieux loups-garous du début de Village...
A en croire la page How Long to Beat, le jeu propose une aventure de 6 à 8 heures. J'en suis donc à la moitié du voyage, et j'y retournerai volontiers entre deux séances de kayak dans Kayak VR: Mirage (à découvrir dans un futur article) ! Fun fact, j'ai joué plus d'une heure en écoutant la voix de notre protagoniste qui me semblait étrangement familière... et rien d'anormal à cela, vu qu'il s'agit de Laura Bailey, la voix originale de Jaina Proudmoore dans WoW, Kait Diaz dans Gears of War ou encore Abby dans The Last of Us Part II ! Comptez 30€ pour pour ce jeu à l'ambiance renversante !
DYSCHRONIA: Chronos Alternate - Épisode 1
Sans que je ne sache trop pourquoi, j'ai directement eu une "vibe" Batman : Arkham VR en lançant Dyschronia. Sans doute parce qu'on y joue un enquêteur. Oui, je sais, c'est léger, mais les jeux d'aventure de ce style ne sont pas légions... tout du moins dans ma ludothèque ! On incarne Hal Scion, un superviseur résidant à Astrum Close, une ville qui a la particularité de disposer d'un taux de criminalité particulièrement bas... fixé à 0.001%. Tout cela est possible grâce à une technologie permettant de prédire les crimes à venir et d'arriver sur les lieux avant qu'il ne soit trop tard. Vous voyez la suite venir à des kilomètres... un crime va tout de même avoir lieu, et vous devrez enquêter sur ce dernier ! Hal est toutefois un homme pas comme les autres, puisqu'il a la capacité de voir le passé et de le remodeler à sa guise pour remettre Astrum Close sur le droit chemin.
Je faisais le parallèle avec Batman un peu plus haut, mais Dyschronia parvient à varier davantage ses phases de gameplay que notre héros masqué. Outre les puzzles et énigmes diverses à résoudre, vous devrez aussi faire preuve de discrétion et éviter les ennemis qui ne seront pas bien fan de vous voir fouiner ! Le jeu est disponible en anglais et japonais, avec un sous-titrage dans la langue de Molière. Bien qu'appréciable, j'aurai aimé un doublage intégral, ayant toujours un peu de mal à lire les sous-titres dans un jeu VR (petit effet de flou autour des textes). La VA n'est d'ailleurs pas exempte de défauts, avec quelques personnages très clairement en sous-jeu. Qu'à cela ne tienne, ce premier épisode a su me captiver, et on peut au moins espérer l'arrivée du second épisode prochainement, vu que ce dernier est disponible sur le store Oculus ! Le prix conseillé est de 19.99€.
Song in the Smoke Rekindled
Je n'avais pas joué au jeu initial, cela a donc été une totale découverte pour moi, et c'est avec un grand plaisir que j'ai plongé dans cet étrange univers, guidée par un inquiétant corbeau à tête humaine. Jeu de survie avant tout, l'objectif principal reste de maintenir ses constantes vitales dans le vert. Ayant opté pour le mode de difficulté le plus facile, cela m'a évité de trop vite mourir de faim ou d'empoisonnement. Ou de me faire embrocher par un vilain dinosaure teigneux. Ce qui est aussi bien, car il y a aussi une importante composante d'exploration, avec dans chaque zone visitée des galets à récolter pour avancer.
L'immersion est assurée par un gameplay très léché, et un tutorial plutôt bien conçu, même s'il pourrait être un peu plus prolixe sur certaines étapes, notamment en ce qui concerne l'artisanat. Car, dans une volonté de coller à la réalité, il n'y a pas d'interface ou de carnet d'artisanat, tout se fait en tenant les éléments dans ses mains. Pour faire des flèches, il faut donc se rappeler d'utiliser le poinçon sur des cailloux, puis le couteau sur des petites baguettes, avant de combiner tout ça. Et, pour allumer un feu, il suffit de lâcher le bois dans le foyer.
Sachez que si vous avez le jeu sur PlayStation 4, vous pouvez profiter d'une mise à jour gratuite vers la version PlayStation 5. D'après le communiqué de presse, cette version voit ses graphismes améliorés, un mode de navigation "Free Jump" qui permet de se déplacer en se téléportant (ce que j'ai utilisé car cela évite l'effet de nausée), un système d'escalade grâce au suivi des yeux et un mode de difficulté "Jake Mode" conçu pour les meilleurs survivants (ça, par contre, je n'ai pas testé). Moi, je note surtout la réaction du casque à l'environnement, avec notamment un effet bien sympathique en passant la tête sous une cascade ou en bandant son arc !
Le jeu propose une durée de vie relativement importante. Je suis loin d'avoir terminé, mais les tests que j'ai pu lire parlent d'une moyenne d'une vingtaine d'heures environ. Franchement, pour le prix (29,99€ sur le PlayStation Store), ce serait dommage de se priver. Et si vous aimez les boites, Song in the Smoke Rekindled a une version physique, éditée par Perp Games, qui sort le 17 mars.
Star Wars: Tales from the Galaxy’s Edge – Enhanced
Qui n'a jamais rêvé de vivre la vie de Han Solo ? Aucun besoin d'être un Jedi pour s'amuser dans l'univers de Star Wars ! Et c'est bien la vie du commun des mortels que nous propose de vivre l'histoire principale, celle d'un réparateur de droïdes qui a l'habitude de faire quelques petits extras sur son temps libre, et notamment d'assurer le transit de marchandises à l'origine, disons, douteuse. Malheureusement, cela amène les mauvaises personnes à s'inviter sur sa station et voilà comment notre personnage se retrouve obligé de s'éjecter et qu'il atterrit en catastrophe à la surface de la planète Batuu !
Ce qui fait la grande force du jeu, c'est son univers parfaitement retranscrit dans chacun de ses détails, le joyeux bordel des rues, la cantina animée, les personnages atypiques... C'est ce que j'adore dans les films, et j'ai retrouvé tous ces éléments ici, aux premières loges. J'adore ! Il y a même des invités célèbres, comme C-3PO, R2-D2 et Yoda ! Ensuite, du côté gameplay, mes débuts ont été difficiles. Plus d'une fois, je me suis demandée ce que je devais faire. Par exemple, je n'ai pas immédiatement compris que le même outil avec lequel je déboulonnais les trappes me permettrait aussi de surcharger une serrure électronique ou de recharger la batterie des droïdes. Le combat m'a aussi un peu laissé sur ma faim, un peu brouillon, et je n'arrêtais pas de perdre mon arme. Sans parler des dialogues, impossibles à zapper, et pas forcément dignes d'un grand George Lucas.
Mais plus j'y jouais, mieux les choses allaient. Pas mal d'armes, des décors qui emmènent à vitesse lumière dans une autre galaxie, et puis cet univers. Que dire de plus ? Rajouté à ça que les trois heures du scénario principal ne sont que le début, débloquant l'accès aux DLCs. Autant de nouvelles occasions de vivre son aventure Star Wars, étendant le temps de jeu total à environ dix heures. Au final, c'est donc plus que correct, même si le jeu reste peut-être un peu cher (49,99€ en version digitale). Une version physique sera également proposée par Perp Games courant avril.