Publicité

DREDGE – La pêche de la terreur

DREDGE est un jeu mêlant deux genres qui ne se rencontrent habituellement pas : l'horreur et la pêche. Avant son lancement, prévu le 30 mars, j'ai pu accéder à une version qui contient environ 50% du jeu. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que je découvre cet univers. En effet, à la gamescom, les développeurs m'avaient présenté leur titre lors d'une petite session privée (vous pouvez retrouver mon article ici). Nous sommes même cités dans le trailer accolade :

L'histoire nous emmène sur les côtes d'un village, après un malencontreux naufrage. Notre personnage, marin pourtant averti, n'a pas réussi à éviter les écueils et son navire est désormais au fond de l'eau, irrécupérable. Mais ce n'est qu'à peine un contretemps. En effet, le maire nous propose de nous prêter un vieux rafiot. Il confirme même son offre de nous embaucher comme pêcheur.

Le début est très axé sur la composante pêche. Ramener du poisson est le principal moyen d'obtenir de l'argent, en revendant tout au poissonnier. Ce qui est pratique même si je commence à me demander ce qu'il peut bien faire des monceaux de poiscailles que je lui refourgue. Il n'y a pas forcément à aller très loin, même si certains bancs sont pour le moment bloqués, requérant un équipement spécial. Pêcher déclenche un QTE, un mini-jeu d'adresse, où il faut cliquer au bon moment. Si c'est une réussite, la prise est représentée sous une forme géométrique. Pour les premiers poissons, c'est du très simple, comme un carré de 2x2, un rectangle de 2x1 et 3x1 ou un angle. Par la suite, ça devient très alambiqué, à tel point que parfois, un seul poisson occupe presque tout l'inventaire ! L'objectif reste autant que possible d'essayer d'optimiser l'espace au mieux. Une véritable partie de Tetris !

Une fois le maire remboursé pour son "cadeau", l'argent sert à acheter divers objets pour améliorer le bateau : ses moteurs (vitesse), sa lumière (indispensable la nuit) et son matériel de pêche. Dans ce dernier cas, la canne à pêche de base, utilisable uniquement sur la côte, se révèle bien trop limitée. D'autres modèles hybrides ont l'avantage de combiner les possibilités, comme draguer les tas de déchets ou atteindre les hautes eaux des océans. Ensuite, tout est question de compromis car chaque emplacement occupé par un équipement amène à une place de moins pour du poisson.

Les équipements ne sont pas directement accessibles auprès des vendeurs. Il faut auparavant les débloquer via un arbre de recherche, grâce à des pièces qui se trouvent en accomplissant des quêtes, en fouillant les épaves, ou parfois en draguant les tas de déchets. C'est également là que se trouvent les différentes ressources (bois, métal, tissu...) pour améliorer le bateau et augmenter l'espace général, ainsi que les espaces pouvant être alloués aux moteurs, à la lumière et au matériel de pêche.

Mais, en parallèle à cette innocente activité, des événements louches se trament. Tous les habitants semblent terrifiés. Ensuite, le nombre d'épaves est alarmant. Sans compter, les nuits... Un soir, où je me suis attardée dehors, j'ai été la cible d'un navire fantôme qui, sorti de nulle part, a infligé de lourds dégâts à ma coque. Cela oblige à toujours bien faire attention au temps qui s'écoule et à optimiser sa journée afin d'être toujours de retour au port à 17h00, juste avant que l'obscurité ne recouvre tout. Enfin, quand il ne faut pas pêcher une espèce nocturne. Ou quand une quête ne nous oblige pas à enquêter la nuit.

Le fil rouge consiste à retrouver des artéfacts, à rapporter à un collectionneur un peu louche. Il ne donne pas beaucoup d'information sur leur localisation, offrant donc une part belle à l'exploration. De toute façon, il y a toujours des choses à découvrir au-delà des bancs de poissons. Comme par exemple ces petites énigmes données par des statues étranges, qui offrent de l'équipement spécial en leur ramenant les bons poissons. Sans oublier toutes ces épaves à piller. Et cette mystérieuse présence obscure qui pèse sur le monde.

Ensuite, DREDGE a les défauts de ses qualités. Le gameplay tourne essentiellement autour de la pêche et, forcément, il y a une certaine redondance qui s'installe après avoir rapporté plusieurs centaines de poissons. Pourtant, le studio a fait son possible pour éviter l'ennui. Par exemple, les mini-jeux évoluent en fonction des espèces, avec plusieurs variantes. Il y a un grand nombre de poissons à trouver, avec pour chacun des modèles uniques, le tout étant référencé dans un cahier, histoire de contenter les collectionneurs. Sans oublier bien sûr toutes ces quêtes, qui demandent des objectifs spécifiques. J'ai par exemple été amenée à escorter une architecte vers l'île où elle désirait s'installer (même si au final elle devient à son tour une forme géométrique à caser dans la cale du navire).

Mais les journées ultra-courtes obligent à faire énormément d'allers-retours, avec toujours constamment le stress de la nuit qui arrive. Il n'est pas possible de faire grand chose à chaque sortie. Et c'est très frustrant, quand on aime explorer comme moi, de devoir faire demi-tour car l'horloge tourne. Sans compter que j'ai souvent tendance à me disperser. Je pars quelque part, pour aller ailleurs et, si en chemin je croise quelque chose de rigolo, je change tous mes plans. Du coup, j'ai pour le moment joué trois heures et, même si mon navire s'est bien amélioré, j'ai un peu l'impression de ne pas avoir accompli grand chose. Ce qui ne m'empêche pas d'y revenir et d'y prendre plaisir.

Si vous aimez les jeux tranquilles avec une bonne dose de mystère, alors jetez l'ancre. Vous êtes à bon port !



Découvrez nos derniers aperçus :




Jeux du moment

>> Liste complète <<