Miraculous : Rise of the Sphinx – Pas si miraculeux que ça au final !
Vrai phénomène de société chez les plus jeunes (et chez les plus âgés aussi, il faut dire), le dessin animé Miraculous: Les Aventures de Ladybug et Chat Noir se voit enfin décliné en jeu vidéo, après un premier jeu mobile pas forcément méga convaincant.
Créé par Thomas Astruc, le dessin animé met en scène les aventures de Marinette, une jeune lycéenne, qui prend les traits de la super-héroïne Ladybug grâce à son Kwami, une petite bestiole lui donnant ses supers-pouvoirs. Elle est également aidée par Chat Noir, un super-héros dont elle ne connaît pas l'identité réelle, et qui est pourtant son camarade de classe Adrien. Ils parcourent tous les deux les rues d'un Paris plutôt bien représenté et assez fidèle pour combattre le Papillon, un super-méchant qui utilise les peurs et les émotions négatives des habitants pour les transformer en super-vilains.
En ce qui concerne le dessin animé, il faut bien dire qu'il est d'une grande qualité, avec des histoires bien écrites, et plusieurs niveaux de lecture (pratique pour intéresser les parents aussi) ainsi qu'un dessin agréable à l'oeil. Ce n'est pas pour rien qu'il en est déjà à sa 5e saison.
J'ai donc eu l'occasion de tester le jeu vidéo tiré de ce dessin animé, sur la Switch... et spoiler alert : c'est beaucoup moins bon que le dessin animé !
Plutôt fidèle au dessin animé
C'est la première chose que je me suis dit. Les voix françaises sont là, le doublage est aussi bon que dans le dessin animé. Les personnages sont bien respectés et le jeu propose une histoire originale, même si les plus fans noteront tout de même quelques incohérences.
C'est malheureusement les rares points positifs que j'ai pu noter. Même si l'ambiance générale se veut assez fidèle, c'est quand même très moche. Alors que la série propose un dessin très fluide et joli, le jeu offre plutôt une bouillie de pixels mal digérée. Et c'est particulièrement flagrant dans les décors. On pourrait blâmer les qualités techniques de la Switch pour ça, mais quand on voit des jeux comme The Witcher 3 tourner sans soucis et de façon jolie sur cette même console, on est en droit de se poser quelques questions. Certes, les moyens du studio ne sont pas les mêmes, mais en 2022, proposer une qualité graphique de ce niveau, c'est inconcevable.
D'autant plus que le jeu n'est même pas fluide. Des ralentissements fréquents et une caméra ultra capricieuse sont tout autant d'épines dans le pied, encore plus dangereuses pour le fun que les ennemis que le Papillon envoie pour nous combattre.
Un gameplay aux petits oignons
Quand je parle de petits oignons, je veux surtout dire qu'il m'a fait pleurer ! Alors que le gameplay se voulait sympathique les premières minutes, il est devenu très, très rapidement, répétitif et ennuyeux. Pas d'évolution réelle, les coups donnés sont les mêmes à chaque fois. On enchaîne ainsi quelques coups et des esquives. Certes, le jeu a été pensé pour un public relativement jeune, mais quand même ! Est-on obligé de tirer vers le bas nos enfants comme ça ? Simplicité ne rime pas forcément avec manque de profondeur. D'autant plus que la difficulté n'est clairement pas présente, au même titre que la durée de vie (comptez à tout casser trois heures, voire quatre si vous vous baladez, pour en voir le bout).
Il y avait pourtant de l'idée avec un mode coopération. Mais qui se révèle être un enfer pour le second joueur, la caméra suivant uniquement le premier. Sans compter les ralentissements encore plus présents.
Conclusion
Je pense que vous l'aurez compris, que vous soyez fan de la série ou non, Miraculous: Rise of the Sphinx ne lui rend vraiment pas honneur Une réalisation datée et bâclée, un gameplay simpliste. L'avantage, c'est que le jeu est très court. La torture ne dure donc pas trop longtemps.