Stranded: Alien Dawn – Passionnant & reposant
J'ai mis en pause ma partie pour me forcer à en faire l'aperçu. En effet, je joue à Stranded: Alien Dawn depuis deux jours avant sa sortie. Cela va désormais faire deux semaines (il est sorti le 12 octobre), et il serait temps ! À ma décharge, il faut dire qu'un jeu ne m'avait pas autant enthousiasmée depuis longtemps...
L'objectif est simple : faire survivre un groupe de quatre personnes échouées à la surface d'une planète alien avec l'espoir fou de, peut-être un jour, réussir à faire décoller un vaisseau spatial pour repartir vers la civilisation. Un tutoriel couvre parfaitement les bases à connaître mais, pour une fois, je ne vais pas le détailler, car je suis allée bien au-delà. J'avoue également que les conseils donnés se sont désormais fondus avec mes propres découvertes et il me serait donc difficile de me limiter aux seules informations du tutoriel.
Suivant la difficulté choisie (j'avais opté pour le mode facile), nos survivants débutent avec plus ou moins de rations d'urgence (nourriture), d'armes, de kits de premiers secours, et de rebus métalliques. Ce sont ces éléments sauvés du crash qui servent les premiers jours à manger, se soigner et se défendre. Les rebus sont les briques des premières constructions, qui se focalisent à ce niveau sur la survie brute, c'est à dire un toit pour se protéger des intempéries, un lit pour dormir et un feu pour cuisiner.
Très vite, il est indispensable de réfléchir au stockage des ressources car si les objets sont laissés dehors, ils s'abiment, jusqu'à devenir inutilisables. Il faut au minimum les stocker sous un toit pour stopper la dégradation. Ou en tout cas la limiter car la plupart de la nourriture demande à être réfrigérée, voire congelée pour être conservée sans limite. En attendant de développer la technologie permettant de créer des réfrigérateurs et des congélateurs, on accède relativement vite à des séchoirs qui se placent en extérieur, et qui permettent de tanner la viande par la suite. C'est également là que se transforment les peaux en cuir, utilisées pour la confection des habits et de certains meubles.
La quasi majorité des ressources se trouve dans la nature mais cela oblige les survivants à faire de longs trajets. Sans oublier les dangers potentiels liés à la faune locale. Du coup, au moins pour les plantes, il est préférable de les étudier, puis de les cultiver dans des champs. Les survivants devront quand même sortir pour chasser des animaux (et encore ils attaquent suffisamment souvent pour venir jusqu'au camp), récupérer des ressources dans les débris de vaisseaux spatiaux qui tombent régulièrement et miner (pierre et métal). Le métal devient notamment indispensable en milieu de jeu pour fabriquer de nombreux objets électroniques. Ainsi que les sources d'énergie, panneaux solaires et éoliennes. Il ne faut pas non plus tarder à transformer le silicone, pour créer des cellules de puissance, des cœurs CPU et des pièces électroniques. Car le stock initial, récupéré sur les épaves, s'épuise très vite au fur et à mesure des différentes maintenances.
Les survivants ne s'ennuient jamais. Mais il n'est la plupart du temps pas possible d'en prendre le contrôle direct. Une fois les tâches mises en attente dans les différentes machines, ou les nouveaux éléments placés dans le monde, les survivants vont par eux-mêmes décider de se mettre au travail en suivant une grille d'activité, où sont définies leurs priorités. Ainsi qu'un planning, qui détermine les moments de travail, de relaxation et de sommeil. Si ces grilles sont mal gérées, il est possible qu'une tâche ne soit jamais exécutée, entraînant des retards qui peuvent vite devenir problématiques. Par exemple, si personne ne répare les sources d'énergie, c'est rapidement tout le réseau électrique qui tombe. Donc plus de défenses, de chauffage/climatisation ou de lumière. Ou, plus gênant, une impossibilité de créer des pièces de rechange via le banc de soudure.
Il faut aussi toujours assurer le bonheur des survivants. Cela débute par s'assurer que la nourriture soit variée, car ces messieurs-dames aiment la diversité. Ils râlent s'ils sont dérangés durant leur sommeil, ce qui amène à devoir leur construire des chambres séparées. Le mauvais temps de l'hiver amène à devoir créer une maison assez vaste pour qu'ils puissent travailler au chaud, sans être gênés par les intempéries. En été, ils ne seront pas contre des climatiseurs. Plus de stock amène à devoir installer un véritable entrepôt abrité. Mais également toujours plus d'électricité pour tous les appareils. Quelques éléments pour les divertir, un punching-ball, des instruments de musique, un fauteuil (que j'ai installé au coin du feu).
Le combat est présent, mais pas omniprésent. Parfois, des vagues de bestioles attaquent. Globalement, je ne sais pas si c'est dû au fait que je joue en mode facile, ou si je suis juste bien préparée, mais je n'ai pas ressenti beaucoup de difficulté à gérer ces vagues. J'ai deux armes automatiques qui accueillent les ennemis, avec des pistolets lasers pour chacun. Ils subissent parfois quelques blessures mineures, rien que je ne puisse soigner avec l'énorme stock de bandages, de baumes et d'antibiotiques que j'ai pu extraire de plantes locales.
Un élément dont je n'ai parlé qu'en toile de fond concerne les recherches, à effectuer sur un établi spécial. C'est là que se débloquent tous les nouveaux équipements selon cinq axes : ressources, puissance, défense, construction et progrès. Mais aussi des recherches plus liées à l'objectif de redécoller de la planète. Qui est lié à des explorations faisables grâce à un ballon dirigeable. Lors de ces courts trajets hors du camp, le survivant devient non contrôlable, pendant tout le temps de son exploration. À la clé, des ressources, mais aussi des découvertes cruciales pour retrouver la civilisation.
Avec un rythme que certains pourront trouver lent, Stranded: Alien Dawn a un côté que je trouve reposant. J'aime voir mes petits gens s'agiter dans tous les sens, partager leurs envies et leurs aspirations, discuter entre eux et, peu à peu, fonder leur civilisation. Il y a toujours des choses à faire car rien n'est jamais acquis à cause de la perte de durabilité et des événements aléatoires liés à la météo, aux attaques d'animaux et aux différentes découvertes. En ce moment, par exemple, j'ai arrêté depuis quelques semaines toutes mes recherches afin de refaire des vêtements pour l'équipe. L'un d'eux se plaignait à l'idée d'aller pieds nus ! Heureusement, c'est l'été, mais quand même ! Maintenant, mon prochain objectif est de fabriquer à nouveau urgemment des armes, les actuelles allant bientôt être inutilisables. Entre temps, j'ai eu pas mal de soucis sur mon réseau électrique car je n'avais pas assez de pièces pour réparer mes panneaux solaires qui sont tombés en panne en série. J'ai rajouté une troisième batterie pour aider à stabiliser tout ça, ce qui semble fonctionner, en tout cas pour le moment car je vais devoir redimensionner l'ensemble pour revoir ma stratégie de défense.
Une belle rejouabilité est offerte grâce à la grande quantité de survivants pouvant être choisis pour vivre l'aventure. Il en existe pour le moment 17. Il semblerait que d'autres soient aussi déblocables, même si j'ignore encore comment. Si vous aimez le genre, foncez. Depuis Satisfactory, je n'avais pas été aussi enthousiasmée par un jeu à ce point...