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The DioField Chronicle – Un J-RPG qui manque d’ambition

The DioField Chronicle fait partie de cette catégorie de jeu que j'accepte un peu les yeux fermés, sans m'être vraiment informé sur le produit, et en espérant ensuite ne pas trop regretter ma décision. J'ai donc commencé à me renseigner pendant le téléchargement du titre (~22Go à récupérer) et j'ai commencé à suer à grosse goutte en voyant qu'il s'agissait d'un jeu tactique. Pas que je n'aime pas ça, non, mais parce que ça annonce souvent une épopée de 40-50 heures, et que le tour par tour n'est pas ce qui m'extasie le plus. Heureusement pour moi, j'ai semble-t-il pioché l'un des seuls RPG japonais tactique de l'année qui tente une approche en temps réel, et ça ne m'a pas laissé indifférent !

Développé et édité par Square Enix, ce jeu annoncé lors d'un State of Play plus tôt dans l'année se démarque donc par son système de combat qui fait la part belle au "direct". On débute l'aventure par une mission qui introduit une petite troupe de mercenaires, dirigé par un certain Andrias Rhondarson, un assassin au nom certes classe mais qui ne sonnait pas très nippon, un peu comme tout le reste du casting : Fredret, Waltaquin ou encore Iscarion qui seront des prénoms que l'on croisera durant toute notre aventure, si tant est qu'on souhaite intégrer ces derniers à notre troupe. Alors que l'on attaque des soldats sur la route pour engranger quelques piécettes, on tombe sur une jeune femme dans son carrosse se faisant attaquer par une bande de malotrus. Heureusement pour elle, on fait partie de cette espèce rarissime de mercenaire disposant d'un brin d'éthique, et on sauvera cette dernière au travers d'un tutoriel introduisant les bases du gameplay.

Bien que s'inscrivant comme un RPG tactique, la prise en main de ce DioField Chronicle m'a davantage fait penser à celle d'un XCOM. On aura la possibilité de sélectionner une unité via une simple pression, plusieurs en faisant apparaître un cercle qui s'étend modulo notre temps d'appui sur la touche, ou de sélectionner l'ensemble de la troupe via une pression sur L2. Les actions se feront ensuite de plusieurs manières, on pourra ainsi baliser un chemin en mettant différents passages jusqu'au terminus, ou effectuer nos actions une par une en sélectionnant un emplacement/un objectif ou un ennemi pour aller jusqu'à l'endroit pointé. Si l'on choisit d'attaquer un ennemi, on verra nos troupes l'attaquer par le flanc choisi. A noter que l'on pourra user de certains stratagèmes. Andrias, notre assassin, sera ainsi plus efficace de dos ou sur des cibles esseulées ou à distance, qui disposent de moins de point de vie. Chaque protagoniste dispose également d'un panel de compétences et d'aptitudes à utiliser à bon escient pour venir à bout de certains ennemis ou objectifs efficacement ! Car oui, l'efficacité prévaut dans ce jeu tactique. A chaque nouvelle mission acceptée, on aura différentes conditions à remplir pour en venir à bout avec quelques bonus. Ainsi, si vous parvenez à terminer une mission dans le délai imparti, vous aurez souvent un bonus sympathique à la clé. En complétant les objectifs secondaires, vos personnages progresseront plus rapidement et obtiendront parfois de l'équipement intéressant pour booster les caractéristiques de vos personnages.

Comme tout jeu du genre qui se respecte, on a droit aux archétypes classiques : le guerrier qui encaisse bien, l'assassin qui meurt vite mais peut faire des dégâts colossaux sur les cibles esseulées, l'archer qui peut balancer des volées de flèches et faire très mal aux ennemis en groupe, ou encore les mages et autres soigneurs qui deviendront vite des personnages essentiels au fur et à mesure de votre ascension dans les chapitres. On pourra également faire appel à des invocations après avoir fait suffisamment d'actions marquantes pour faire des dégâts phénoménaux aux ennemis un peu trop coriaces.

Très clairement, les combats de The DioField Chronicle sont sa grande force ! Il faudra venir à bout d'un tutoriel un peu long mais qui a le mérite d'être très complet, pour entrer ensuite dans le vif du sujet : en finir avec cette guerre et reprendre le contrôle de l'île de DioField. C'est cousu de fil blanc tout du long, et même si la quête aurait pu être entraînante (et elle l'est d'une certaine façon car on s'amuse à enchaîner les missions tant le gameplay fonctionne bien), elle devient vite un peu redondante dans son approche. L’œuvre multiplie en effet les petites missions de 4 à 10 minutes, ce qui nous fait faire un nombre incalculable de retours au Quartier Général. Il s'agit d'une petite zone en accès libre où l'on trouvera différents personnages qui nous permettront de blablater, acheter via le magasin local, ou encore améliorer nos compétences via un arbre de compétences tenu par un scientifique pratiquant la "magie moderne". C'est également par ce biais que l'on pourra accomplir une pelletée de quêtes secondaires, certaines étant plus intéressantes que d'autres. On conseillera toutefois de ne pas trop passer outre, sinon votre niveau risque vite d'être en retard par rapport à la trame principale qui, elle, se fait toujours au même endroit : face à une carte stratégique de l'île où les personnages de haut-rang discutent entre eux quelques minutes, avec une mise en scène un peu mollassonne, avant de nous envoyer au front.

On appréciera tout de même les doublages anglais et japonais proposés par la firme nippone, qui sont tous deux de haute volée, et la bande-son n'est pas en reste, les musiques resteront en tête de long moments, et insufflent un souffle bienvenu à notre Quête. Artistiquement, si j'ai trouvé chaque illustration MA-GNI-FI-QUE, je ne peux pas en dire autant de la modélisation 3D qui ne met clairement pas à l'honneur les capacités de la PS5. Les avatars 3D ressemblent tous à des modèles un peu sommaires qui ruinent tout le charisme transmis par les dessins 2D. On disposera toute de même de trois modes graphiques, un activant la Full HD (1080P), et deux autres proposant la 4K, en résolution variable avec la promesse d'un 60FPS d'un côté, en fixe en 30images/seconde de l'autre.

The DioField Chronicle n'est sans doute pas le J-RPG de l'année, la faute à une histoire un peu trop molle qui ne parvient pas à captiver sur la durée, et sans doute aussi pas aidé par une période particulièrement prolifique et qualitative pour les RPG Tactique. Pour autant, son système de combat pourra assurément convaincre quelques récalcitrants en vous tenant en haleine une grosse  vingtaine d'heures sans trop de mal !

https://diofieldchronicle.square-enix-games.com/fr/



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