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Steelrising – La résistance des automates

Je parlais déjà de Steelrising suite à un test réalisé à la gamescom, publié début septembre. Je reviens aujourd'hui vous parler du même titre après avoir eu l'occasion de jouer sur la version finale. À noter que je n'ai pas encore terminé le jeu. Loin de là je pense. J'en suis à deux soirées de jeu, soit peut-être cinq ou six heures, et j'ai pas mal erré/exploré. Donc il se peut que mon aperçu ne couvre pas certains éléments qui ne se débloquent que tardivement.

Cette fois, j'ai pris le temps d'écouter la cinématique d'introduction. À la veille de la Révolution Française, Marie-Antoinette et Gabrielle de Polignac sont inquiètes. Bien qu'éloignées de Paris, elles voient la cité brûler par les fenêtres de leur château de Saint-Cloud. Une prison dorée dont elles ne peuvent sortir. La Reine est surtout tourmentée par l'absence de ses enfants, dont le dauphin. Elle craint pour leur vie en cette période de trouble. Gabrielle propose alors une solution qui ressemble à une dernière chance : envoyer le dernier serviteur qui leur est resté fidèle à la rencontre du créateur des automates, Eugène de Vaucanson, dans l'espoir qu'il possède une solution pour stopper la catastrophe. En vérifiant l'orthographe du nom, j'ai eu la surprise de découvrir qu'un inventeur et mécanicien français nommé ainsi a bien existé, et qu'il était justement connu pour ses automates bluffants de réalisme (même s'il est mort un peu avant dans notre trame temporelle, en 1782).

C'est donc ainsi qu'est introduite la création du personnage d'Aegis, notre personnage. Une automate, comme les méchants. Sept teintes pour le corps. Huit coiffes. Sept visages. Les possibilités sont nombreuses pour créer un avatar qui plaise. J'ai opté pour une peau cuivrée, avec une natte sur le côté (à la Katniss) et une tête de poupée au teint très clair, mis en valeur par un maquillage rouge foncé au niveau des yeux et des lèvres. N'est-elle pas charmante, ma petite danseuse ?

Car oui, j'ai repris la même spécialisation que celle qui m'avait attirée sur le salon. Même si, concrètement, cela n'a pas un grand impact au-delà du début, car la progression est libre. Sans compter que toutes les armes et accessoires sont utilisables. Voici néanmoins un récapitulatif des options possibles :

  • La garde du corps peut compter sur sa robustesse pour encaisser les coups tout en infligeant à ses ennemis de lourds dégâts physiques (Robustesse +3 / Ingénierie +2). Elle débute avec une masse des écritures (arme lourde) et une grenade pétrifiante.
  • Grâce à sa puissance, la soldate est capable de manier des armes lourdes afin d'effectuer de puissantes attaques physiques (Puissance +3 / Vigueur +2). Elle débute avec une hallebarde de Gribeauval (arme lourde) et une grenade explosive.
  • Très endurante, la danseuse enchaîne les attaques rapides pour immobiliser ses ennemis et leur infliger des coups critiques (Agilité +3 / Vigueur +2). Elle débute avec un flabellum Égide (arme rapide) et une grenade incendiaire.
  • L'alchimiste privilégie les armes élémentaires capables de déclencher des afflictions persistantes pour enflammer, geler ou foudroyer ses ennemis (Élémentaire +3 / Ingénierie +2). Elle débute avec des baguettes Coeur de verre (arme rapide) et une fiole de résistance alchimique.

L'aventure commence dans les jardins du palais, à combattre des automates qui patrouillent entre les bosquets du jardin. Immédiatement, la difficulté de ces premiers ennemis met dans l'ambiance. Et ce n'est que le début... Il ne faut pas s'endormir sur son clavier pour jouer à Steelrising ! L'objectif est clair, typique du genre des souls like : éviter au maximum les dégâts. Aegis est fort heureusement très mobile, capable de sauter et d'esquiver en un rien de temps. Chaque ennemi tué rapporte des mânes. Une monnaie qui se trouve aussi parfois sur des corps inanimés ou dans des caches. Elle sert à tout : acheter de l'équipement, améliorer l'actuel, débloquer des passifs et augmenter des compétences.

La plupart de ces actions s'effectue depuis une vestale, une statue qui sert de point de réapparition. C'est aussi l'endroit où stocker ses mânes volatiles, qui disparaissent à la mort (sauf si l'option est cochée dans le menu pour l'éviter). Une sauvegarde n'est pas sans conséquences: tous les ennemis de la zone réapparaissent. Cela n'est pas pour aider mon sens de l'orientation catastrophique. J'ai d'habitude tendance à me dire que, si une zone grouille de méchants, cela signifie que je ne suis pas encore passée par là. Inutile de vous dire que j'ai pas mal erré, malgré la très utile boussole qui m'indique mon prochain objectif de quête. Surtout que les zones jouent avec des portes à déverrouiller, qui ramènent souvent au niveau de la vestale.

Pour en revenir à la progression du personnage, donc,  rien n'empêche de partir sur la spécialisation d'une danseuse, puis de mettre des points en robustesse comme à une garde du corps pour augmenter sa vie. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait, histoire de gagner en survie. Les différents accessoires sont très utiles, à ne surtout pas gâcher par une fausse manip'. Ils sont plutôt rares sur les ennemis, et pas donnés à la vestale. Mon préféré : la grenade pétrifiante. C'est simple,  certains ennemis en possèdent, je n'ai toujours pas trouvé comment ne pas y laisser toute ma santé sans les étourdir.

Heureusement, je peux aussi compter sur mon fusil, histoire de rester à distance des soucis. L'arme n'est cependant pas toujours disponible, car elle fonctionne grâce à des munitions. Ce qui veut dire qu'il faut soit en récupérer, soit en acheter. Mais en acheter, tout comme les grenades, cela signifie gâcher des mânes qui pourraient être utilisées pour des bonus pérennes. Mais, parfois, il n'est pas possible de faire autrement. L'avantage est surtout dû à l'effet élémentaire qui se surajoute : glace, feu ou électricité. Les deux derniers font mal, avec soit des dégâts supplémentaires sur la durée, soit une électrocution à chaque coup. Mais moi j'utilise le gel, qui bloque mon ennemi sur place après trois coups réussis.

Maintenant que j'ai parlé du gameplay, intéressons-nous un peu à l'ambiance, sonore et visuelle. Car, après tout, ce sont les graphismes qui m'ont interpellée en premier. Il n'y a pas à dire, c'est beau. Même très beau. J'ai apprécié chaque environnement visité, avec une belle diversité des décors. Rien qu'au début, les jardins du château n'ont rien à voir avec les quais parisiens de de la seconde zone. La musique sait se faire discrète, voire souvent absente, pour mieux revenir aux moments clés. Les bruits ambiants réalistes aident à s'immerger dans l'univers gothique de la capitale française à feu et à sang. Une note spéciale pour la bande originale, en anglais, qui joue à mêler des mots de français. Certains acteurs ont un accent qui ne laisse aucun doute sur leurs origines. Ensuite, il est presque dommage qu'une version française intégrale ne soit pas proposée. Nous sommes à Paris, non ?

Vous l'aurez compris, Steelrising est une excellente surprise. Après un bref aperçu à la gamescom, j'ai apprécié chaque instant passé dans ce Paris uchronique. À noter que j'ai cependant abusé du mode assistance qui adapte la difficulté (mais désactive certains succès). J'ai craqué vers la fin de la seconde zone, après avoir récupéré l'anneau épiscopal si vous avez joué. Je n'avais jusque là coché que l'option pour garder mes mânes à ma mort. Mais j'ai continué l'aventure avec la réduction des dégâts, la vitesse de recharge de l'endurance et le refroidissement au maximum. Forcément, les combats sont devenus très triviaux. À chacun de faire ses choix ! Et c'est ça aussi la force de Steelrising, qui en fait certainement l'un des souls-like les plus accessibles du moment.

Le jeu est disponible sur toutes les plateformes récentes : PlayStation, Xbox, PC (ou chez notre partenaire Gamesplanet). Enfin, un dernier mot sur les bugs. Même si beaucoup se plaignent de l'optimisation PC sur Steam, je n'ai pas rencontré de soucis particuliers, mais vous pourriez vouloir être vigilant.



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