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Gamescom 2022 – The Great War : Western Front

Ma première matinée de la gamescom s'est terminée avec un jeu de stratégie en temps réel, créé par les spécialistes du genre : Petroglyph (dans le cadre du label de jeu Frontier Foundry). C'est d'ailleurs l'évocation du nom du studio, et du regretté Ends of Nation, qui m'a donné envie d'en découvrir davantage à propos de ce titre. Avant de passer aux choses sérieuses, voici la bande-annonce qui a été dévoilée à l'occasion du salon :

Le titre nous emmène durant la première guerre mondiale. La période s'étend de 1914 à 1919, la guerre pouvant s'étendre une année supplémentaire suivant les choix effectués par les joueurs. Cette période a été choisie par Petroglyph suite à la proposition de Frontier, car la période leur paraissait intéressante et peu exploitée.  Pour la bataille présentée lors de la démo, nous nous trouvons sur le front ouest, en mai 1916, une bataille authentique issue de notre histoire. Le studio a travaillé en collaboration avec un musée de la WWI, afin de garantir la crédibilité des éléments : uniformes, armes, théâtre d'opération, stratégie... Au-delà de l'aspect visuel, le studio a tenu à récupérer ou à recréer tous les sons originaux des armes afin de garantir une immersion totale. Des images d'archives sont également intégrées durant les cinématiques.

Le joueur est aux commandes des Nations alliées ou des Puissances centrales, avec un rôle qui est double : prévoir les opérations en tant que commandant du théâtre d'opération et agir sur le terrain au plus près de l'action. La carte de l'Europe est le lieu des décisions globales, sur un système au tour par tour, permettant de bouger ses troupes. En réaction, des événements se déclenchent, avec des choix qui ont un impact direct sur le futur de la guerre (à plus ou moins long terme) et des récompenses spécifiques. Certains événements sont actifs et demandent de prendre des points de contrôle.

Avant de démarrer une bataille, une longue phase de préparation est à prévoir. Chaque champ de bataille est persistant, signifiant que si une bataille s'est déjà tenue sur place, les conséquences sont visibles, comme les tranchées, avec un terrain qui peu à peu se détériore. Différents éléments sont à placer : les tranchées, les batteries d'artillerie, les véhicules de soutien (tanks)... Le positionnement de chaque élément est primordial et doit être adapté aux objectifs, afin de supporter les troupes. Bien sûr, l'orientation des tranchées se planifie en fonction de l'angle de tir de l'artillerie, ennemie ou amie.

Une fois les hostilités ouvertes, le contrôle est total. Les troupes progressent à travers les tranchées. L'artillerie assure leur couverture. Sans oublier l'aviation qui bombarde les positions ennemies. Lors du combat, l'ennemi a déployé un ballon, dont il a fallu s'occuper aussi vite que possible. La musique, créée par le compositeur et directeur audio Frank Klepacki, et interprétée par un orchestre symphonique, s'adapte au rythme du combat. Les notes gagnent en intensité au fur et à mesure que les troupes progressent. La victoire en poche, un tableau liste nos pertes. Peu de temps pour pleurer les morts, il faut déjà amener des renforts pour assurer notre prise de contrôle de la zone et planifier le prochain coup.

Et je parle de victoire... Ce mot doit être pondéré, car l'issue d'un combat va au-delà d'un simple perdre/gagner. Une jauge présente le niveau de réussite. Ici, nous nous en sortons bien, une grande victoire (et une grande défaite en face). Chaque bataille a des conséquences sur le long terme, tant au niveau du nombre d'hommes perdus que des sommes investies. Sans oublier les récompenses adaptées au niveau de réussite. Il est tout à fait possible de gagner un bataille avec tellement de morts que l'impact est si important sur sa nation, qu'il entraîne la perte de la guerre. Il faut savoir être patient. Planifier. Conserver ses forces. Peu à peu, des territoires sont gagnés. D'autres perdus. Mais c'est le long terme qui compte. Car réussir à faire bouger la ligne de front va demander beaucoup d'efforts.

De nouvelles technologies viennent changer le cours de la guerre, avec différents choix stratégiques, entre des solutions qui apportent des avantages sur le court terme, et d'autres sur le long terme. À chaque commandant de réfléchir à sa façon d'appréhender la guerre, et peut-être de trouver d'autres façons de résoudre l'un des conflits les plus déterminants de l'histoire moderne.

Les graphismes sont corrects, surtout pour un jeu du genre. J'ai été assez bluffée par le niveau de détail des unités une fois le zoom poussé au maximum. D'ailleurs, même si je conclus par là, c'est l'une des premières questions que j'ai posée aux développeurs lors de la courte interview que j'ai réalisée après la présentation : est-ce que la lecture du champ de bataille n'est pas trop complexe ? Au maximum, il est possible d'avoir 30 compagnies dans chaque camp, chacune pouvant compter jusqu'à 75 hommes (pour les unités). Ils m'ont assuré que non. La carte présentée est celle de 1916, soit deux années après le début du conflit. Les premiers théâtres d'opération offrent bien moins d'unités à gérer, et le joueur a le temps de progresser et de s'habituer.

Je n'ai pas pu jouer, et donc n'ai pas pu me rendre compte par moi-même de la jouabilité. Le développeur connait son jeu sur les bouts des doigts et même là, cela ne paraissait pas si simple que ça. Je me pose aussi des questions sur le rythme, car ce style de jeu peut être très lent. Parfois trop. Et le niveau d'authenticité voulu par Petroglyph pourrait engendrer une certaine lourdeur. Mais j'ai toute confiance en l'expérience du studio, qui devrait réussir à trouver le bon équilibre entre réalisme et divertissement. Il faudra attendre 2023 pour découvrir le titre qui sortira sur Steam et l'Epic Games Store. Vous pouvez aussi vous rendre sur le site officiel, playthegreatwar.com, pour plus de détails !



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