Tunic – Et ça ne fait pas que des heureux !
Tout le monde a entendu parler de Tunic désormais. Ce jeu si mignon avec son gameplay de prime abord simple mais qui se révèle riche et surprenant. Si la plupart des joueurs chantent ses louanges, je reste bien plus mitigée sur mon expérience.
Tout a commencé il y a quelques mois lorsque les premières images sont sorties ainsi que les invitations à tester accompagnées d'un bref résumé. Je fonds immédiatement pour ce jeu aux graphismes colorés avec son adorable renard en héros. J'ai tout de suite eu envie de l'essayer, histoire de sortir un peu de mes (MMO)RPGs habituels et de jouer à autre chose.
Notre renard tout mimi se réveille sur une île sans aucune arme. On va vite trouver un bâton dans un coffre qu'il faudra équiper. Et là, première surprise. L'interface du jeu est dans une langue inconnue. Je pense tout d'abord à un oubli de traduction (le jeu n'était pas encore sorti à ce moment) mais je me rends compte qu'il s'agit d'un élément du jeu : il dispose de sa propre langue qui est partiellement traduite.
Si, pour certains éléments, ce n'est pas gênant et ça a même son charme, pour d'autres c'est carrément frustrant comme les poteaux indicateurs ou divers objets que l'on trouve :
J'aurais à ce moment préféré que le concept soit poussé jusqu'au bout : on pourrait trouver par exemple un livre de traduction et ensuite, libre à soi de traduire chaque symbole avec un bon vieux crayon et du papier. Là, j'ai juste l'impression qu'on a cherché à ajouter un truc compliqué pour faire genre" il y a du lore et faut se creuser les méninges", mais qu'en fait la traduction d'un jeu c'est du temps et de l'argent. Du coup plan B : on invente une langue et on traduit le minimum. Faut quand même que le joueur sache contrôler son personnage, hein !
Vous pouvez voir ci-dessus les pages que l'on ramasse dans le jeu. On ne débarque pas avec le tutoriel et des instructions dans la poche, il faut les trouver. Si certaines pages sont faciles à acquérir, d'autres seront bien compliquées et c'est ce qui fait le sel de cette aventure : explorer ce monde pour en découvrir tous les secrets. L'une des pages d'ailleurs vous explique brièvement quels sont vos objectifs, mais c'est tout : à vous de découvrir où c'est et ce qui vous attend sur place.
Et ce n'est pas ce concept qui me dérange, fouiller tous les recoins d'un jeu n'est pas un souci. Mais son gameplay n'est pas pour moi : il faut beaucoup esquiver, attaquer au bon moment. On a peu de vie et se tromper coûte cher. Quand on meurt, il faut aller retrouver son cadavre pour y récupérer l'argent. Et je suis morte plus d'une fois..
J'ai donc suivi les instructions et me suis rendue dans la forêt de l'Est. J'ai récupéré une épée ce qui rend le combat déjà plus agréable. Et je suis arrivée jusqu'au premier boss : le capitaine de la garde qui m'a infligé suffisamment de raclée pour ne plus retoucher au jeu pendant presque un mois. Et ça, quand on est censé le tester, c'est particulièrement embêtant... J'avais dis pour rire lors de mes débuts sur le jeu « J'ai l'impression que Zelda et Dark Souls ont fusionné pour donner Tunic. » Au final cette blague se retrouve dans beaucoup de tests.
Et puis le week-end dernier je vois que Tunic a encore eu droit à une mise à jour. Je me dis : allez, autant le lancer encore une fois avant de finir mon mini test, avec 10 lignes c'était mal parti ! Je retourne vers le capitaine de la garde que je parviens cette fois à défaire au bout de quelques essais. Cette victoire me donne du baume au cœur, j'ai aussi l'impression que le jeu a peaufiné un peu le gameplay, rendant le manque de précision un peu moins punitif. Cependant les notes de mise à jour du jeu demeurent très vagues pour éviter tout spoiler, alors il est difficile de savoir si mon impression est justifiée ou non.
Je me dirige donc vers l'Ouest puisque la suite de l'aventure semble se passer de ce côté d'après le manuel. Là encore il me faut plusieurs morts pour appréhender les mécanismes de combats et faire face à quelques surprises. (Coucou la tourelle qui te pète les dents). Bon, clairement Tunic n'est pas fait pour moi !
Mais il n'est pas étonnant qu'un large nombre de joueurs ayant essayé Tunic soit tombé sous son charme. Si je n'y ai pas succombé cela ne m'empêche pas de reconnaitre la qualité du titre. J'ai d'ailleurs finalement bien du mal à le laisser tomber, car d'un côté il possède ce je ne sais quoi qui fait qu'un jeu sort du lot. De l'autr,e j'ai déjà de nombreux jeux à faire...
Pour finir, voici quelques éléments en vrac :
- les points de sauvegarde vous redonnent de la vie et vos potions de soin mais font aussi réapparaitre tous les ennemis.
- je n'ai vraiment pas prêté attention à la musique. Si les bruitages sont bien fichus, la musique me semble complètement transparente.
- le gameplay vous incitera à utiliser une manette, au clavier c'est un peu plus rébarbatif.
Voilà voilà... Tunic a clairement su se faire une place dans le cœur de nombreux joueurs. Il a failli avoir le mien aussi, mais désormais je n'apprécie plus de mourir autant dans un jeu. Cependant je comprends totalement qu'il a su conquérir son public. Impossible d'ignorer ses qualités malgré sa difficulté !