No Place Like Home – C’est le bazar !
Dans un futur plus ou moins lointain, la Terre est devenue une vaste poubelle et les habitants fuient vers Mars. Tous ? Non ! Un village peuplé d'irréductibles optimistes tente de survivre au milieu des déchets.
No Place Like Home se joue soit en mode aventure (avec des quêtes et des objectifs), soit en mode créatif (dans lequel tout est débloqué dès le début). J'ai pour ma part opté pour le premier choix qui, d'expérience, donne souvent une meilleure impression du jeu global, les fonctionnalités étant débloquées les unes après les autres, avec l'occasion d'apprendre à les utiliser.
Le tutoriel est assez atypique, présenté sous la forme d'un long couloir coincé entre des montagnes, agrémenté de panneaux d'informations et d'éléments de jeu pour expérimenter. Ce serait long et rébarbatif de tout vous expliquer sur le même concept d'enfilade, je vais donc directement sauter à la partie amusante : quand j'arrive à la vieille ferme de mon papi. Sa disparition est la raison de mon retour, et je vais devoir mener ma petite enquête auprès des voisins, à débuter par un poulet qui parle très bien le français.
La propriété est dans un sale état, des déchets ont tout envahi, y compris la maison. Mon objectif premier consiste à nettoyer, armée d'un aspirateur et d'une foreuse ! Sous les détritus se trouvent des machines, que je commence à utiliser. La première est une recycleuse, de quoi obtenir des matériaux de construction, qui servent à créer d'autres machines et à fabriquer des objets mignons pour décorer la maison. J'ai aussi un stérilisateur, la nourriture en bocal étant devenue la monnaie locale. Comme il faut bien mettre quelque chose dedans, l'espace maintenant dégagé de la ferme devient l'endroit parfait où aménager des champs, des carrés de terre à placer librement.
J'y place des graines, au début de pommes de terre. Par la suite, j'apporte un peu plus de variété (citrouilles, fraise, salade...), et même des fleurs avec un autre type de champs ! Ce lopin de terre doit être arrosé régulièrement pour s'assurer de la bonne pousse du potager. Heureusement, une rivière coule au fond de la propriété et son eau semble assez pure pour mes plantes.
Des créatures aiment à se cacher au milieu des déchets. Les robots sont pour la plupart méchants, ils attaquent et doivent être détruits à coup de foreuse. Enfin, certains sont gentils et peuvent même être apprivoisés. Les animaux, eux, sont tous gentils. Les premiers que je croise sont des poulets. Une patate et la volaille devient amicale et accepte de rejoindre le nouveau poulailler installé à côté des champs. Chaque jour, si ses besoins sont comblés, chaque poulet donne un œuf (qui se met aussi en bocal !). Un peu après, ce sont des lamas qui viennent occuper l'écurie que je répare derrière la maison de papi. Très serviables, ces bestioles colorées récupèrent des ressources. Dans une autre zone, je me lie d'amitié avec un chien (après avoir, bien sûr, appris à construire une niche). Plus loin, ce sont des cochons, des vaches, des canards et même des renards et des sangliers. Tous les animaux domestiques rejoignent la cour de ma fermette et, eux aussi, ils ont le droit d'être mignons, avec de superbes couvre-chefs !
Si j'ai titré cet article "C'est le bazar ! ", c'était pour évoquer tous ces tas de déchets, mais aussi le côté un peu décousu du jeu. La progression est assurée grâce aux objets trouvés en explorant les différentes zones, les animaux déjà évoqués, mais aussi des recettes spéciales ou des ressources spécifiques, parfois la récompense d'un mini puzzle. Les recettes principales sont, quant à elles, à acheter auprès des villageois, éparpillés un peu partout, sur un principe classique d'échange de denrées et de bons services (concrètement, des quêtes). Même si on peut voir depuis l'atelier, installé devant la ferme de papi, quel PNJ débloque quoi, il faut ensuite le trouver (ou se rappeler où il se trouve) et lui rendre visite pour savoir ce qu'il demande en échange de la recette. Inutile de vous dire que j'ai fait pas mal d'allers-retours, ne serait-ce que pour débloquer ma cuisine. J'ai rencontré aussi des objectifs de quête peu clairs, et certaines journées, à part attendre que le bon légume finisse de pousser, je n'ai pas grand chose d'autre à faire. Pour finir sur les points négatifs, quelques petits bugs non bloquants, un déplacement un peu laborieux, et surtout un problème de ciblage, notamment pour arroser les champs. J'ai vidé mon réservoir pour rien un paquet de fois car il faut être exactement dans le bon angle pour que l'eau tombe où il faut, et le jet ne correspond pas toujours à ce qui est affiché à l'écran.
Cela n'en fait pas non plus un mauvais jeu, loin de là. No Place Like Home est même plutôt addictif, à devoir s'occuper de ses animaux et de ses plantes, tout en allant explorer les alentours. Fonctionnant par journée, je me suis surprise plusieurs fois à repousser l'heure d'arrêter avec le classique "allez, juste encore une journée". Les graphismes sont agréables, très colorés, avec beaucoup d'humour distillé à travers les info-bulles des objets et les dialogues. L'univers est charmant, enfin, un peu sale, mais c'est malheureusement peut-être le futur vers lequel nous nous dirigeons. Vu le prix, et surtout les mises à jour prévues (avec notamment la pêche au second trimestre), un jeu plaisant avec un fort potentiel que je vous recommande malgré ses défauts, surtout si vous êtes amateurs du genre. Et les joueurs ne s'y sont d'ailleurs pas trompés, avec des notes "très positives" sur Steam :