Publicité

Lost in Random – Aventure au royaume d’Aléa

Début septembre, j'avais eu l'occasion de découvrir les premières heures de Lost in Random, le nouveau jeu d'aventure narrative du studio Zoink, publié sous le Label EA Originals. Je vous invite à lire mon article publié à cette occasion, car je vais enchainer directement avec mes impressions sur la suite de mon aventure (avec un code obtenu dans le cadre du programme EA Game Changers).

Ma partie n'ayant pas été conservée, j'ai donc repris à zéro mais cela ne m'a pas dérangée, car une petite heure maximum m'a suffi pour retrouver l'endroit où j'en étais, connaissant le chemin et zappant les cinématiques. Je reprends donc mon aventure sur la fin d'Unibourg, la déchetterie de ce monde où vivent les déshérités, le royaume d'origine de l'héroïne (Paire). Le second lieu visité est Doubleville, où la dualité est au centre de tout, un royaume changeant, sans cesse prêt à basculer d'un côté ou de l'autre.

Les personnages rencontrés sont bipolaires, contents sur une ligne de dialogue, mécontents sur la suivante. Plus loin, je rencontre même un homme avec deux visages qui me demande un service. Comment faire pour choisir quand chacun demande de rapporter quelque chose qui nuira à l'autre ? Ou encore que penser de cette rencontre surréelle avec le Maire de Doubleville, qui possède son alter ego dans la ville supérieure, double maléfique qui tente de copier la ville de son rival, et de construire une deuxième lune faite de bric et de broc ? Un monde loufoque et génial, qui se réinvente à chaque rencontre, que je vous laisserai découvrir par vous-même dans ses autres royaumes. Il serait tellement dommage de vous gâcher la surprise.

Nous sommes bien sûr loin d'un monde ouvert, l'histoire reste relativement guidée, avec des points de passage. Le même fantôme réapparait de manière régulière pour indiquer à Paire le chemin à suivre. Rien n'oblige cependant à suivre la quête principale les yeux fermés, bien au contraire. Quelques quêtes secondaires invitent à flâner. Les zones sont de tailles raisonnables avec toujours de petits mystères ou des tranches de vie amusantes à découvrir. L'exploration est aussi l'occasion de récupérer des pièces, contenues dans ces jattes découvertes à Unibourg, qu'il faut frapper avec sa fronde, mais aussi dans d'autres lieux secrets, comme ces trappes qui nécessitent l'intervention de Décisse à Doubleville.

Cette monnaie est d'autant plus importante qu'elle peut être dépensée auprès d'un vendeur de cartes, de quoi gagner de nouveaux pouvoirs temporaires lors des combats. Pour mémoire, les combats s'accomplissent en deux phases. La première est en temps réel : les monstres arrivent et attaquent Paire. Ils portent sur eux des cristaux, à détruire, avant d'en récupérer les débris avec Décisse (en l'envoyant ou en passant à côté quand il est sur le dos de Paire). Une fois suffisamment de cristaux récupérés, Décisse roule, le jeu se met en pause et la seconde phase débute avec la possibilité de jouer certaines des cartes qui ont été tirées, le nombre dépendant du jet de dé effectué par Décisse.

J'apprécie vraiment l'un des pouvoirs de carte que j'ai achetés, et qui me permet d'infliger des dégâts aux ennemis en détruisant leurs cristaux. D'une pierre, deux coups ! Bien sûr, cela ne dure qu'un temps limité, mais c'est très efficace. Les combats gagnent en intensité avec le premier jeu de plateau, dans lequel il ne suffit pas seulement de battre les adversaires, mais aussi d'accomplir un mini-jeu parallèle. Le premier, par exemple, consiste à faire avancer son pion d'une dizaine de cases, la vitesse à laquelle il avance dépendant du nombre de points donnés par Décisse à chaque fois qu'il est lancé (donc un ou deux seulement car il n'a pas ses autres points encore à ce moment de la partie). Ici, plutôt que de tuer les ennemis, l'objectif principal consiste à accumuler le plus de cristaux possible et le plus vite possible, pour lancer Décisse.

Les combats, d'ailleurs, se corsent et demandent une bonne coordination des cartes pour optimiser ses chances. Une fois que la collection dépasse les quinze cartes, il faut choisir lesquelles seront utilisées en combat. Heureusement, si cela ne vous intéresse pas, et que vous préférez privilégier l'aspect narratif, vous pouvez à tout moment choisir de passer en mode histoire, et ainsi de faire de ces rencontres une simple formalité. J'avoue que c'est ce que j'ai fait, car les combats, bien que reposant sur un gameplay innovant, deviennent à la longue un peu redondants et j'ai préféré, pour ma part, ne pas rajouter d'embûches sur la route de Paire.

Quand je réfléchis aux points négatifs il y a donc certes les combats un peu ennuyants après la première heure de jeu (mais qui s'évitent en changeant de mode de jeu). Je peine à en trouver d'autres. Si je devais vraiment en noter un, ce serait la caméra, à l'angle de vue trop souvent limité, qui ne laisse pas autant de contrôle que les magnifiques environnements le mériteraient. J'ai aussi eu à plusieurs reprises quelques soucis, toujours avec ma caméra qui est passée derrière le décor, notamment lors des combats. Comme il faut kite les ennemis, avant de cibler leurs cristaux pour les récupérer, cela amène souvent à longer les murs. Et la caméra a du mal à prendre la distance nécessaire pour ajuster son tir.

Mais cela est réellement mineur. J'ai été conquise par l'ambiance générale de Lost in Random dès le début, et cela n'a pas changé jusqu'à la fin, autant dans sa réalisation artistique que musicale, avec cette patte digne de Tim Burton. L'histoire est attachante, grâce à la personnalité de Paire et de son fidèle ami Décisse, mais aussi de cette foultitude de personnages secondaires qui les croisent, menaçants ou amis, récurrents ou simples observateurs lointains. Un petit bijou que je vous conseille sans hésiter !



Découvrez nos derniers aperçus :




Jeux du moment

>> Liste complète <<