Disgaea 6 : Defiance of Destiny – Un zombie qui a du chien !

Il y a un certain temps, Disgaea 6 sortait sur Nintendo Switch, aujourd'hui, je vous propose une petite review de ce jeu, suite d'une licence qui a su séduire de très nombreux joueurs. Alors, ce jeu c'est l'enfer ou d'enfer ?

Graphismes & ambiance

Autant le dire tout de suite... ça rame sec par moments. On passe, pour cet épisode, sur de la 3D et tout ce que ça implique en terme de performance. La limitation des personnages et des modèles est donc de rigueur, même si, visuellement, on sent que la licence reste dans son style personnel.  Que ce soit au niveau des décors, des persos, de l'animation, cela reste simple mais efficace la plupart du temps. Le monde est d'ailleurs certes intéressant, dommage que les cartes soient beaucoup trop limitées en taille car cela provoque une impression de claustrophobie.

Côté musique, c'est un petit dilemme. Autant les musiques ne sont pas mauvaises, autant elles ne sont pas non plus exceptionnelles. On sent que des efforts ont été faits, mais on n'a pas non plus de musique épique et qui restera en tête, ou de morceaux qui vont transcender le tout. Du classique sans surprise qui fait le boulot, mais sans plus.

Histoire

Vous incarnez principalement Zed, un zombie de base qui explique à l'assemblée comment il a déglingué le destructor-divin. Vous serez secondé par un chien qui était autrefois un mage puissant, et quelques acolytes oubliables. Pour cela, il faudra revenir au commencement de votre périple en expliquant depuis le début comment vous êtes passé d'un zombie de base à la machine de guerre inarrêtable que vous êtes devenu.

Même si l'histoire n'est pas extraordinaire, elle reste agréable et on retrouve toujours cette patte d'humour et de décalage assumé qui fait le succès de la série. On prend plaisir à suivre Zed et ses interactions avec des personnages parfois aussi ridicules que loufoques.

Gameplay

Le jeu nous propose de faire des tutos optionnels pour nous apprendre les bases en nous plaçant directement avec un Zed au summum de sa puissance et pulvérisant chaque ennemi avec une facilité déconcertante. Mais rapidement, nous retrouvons le cheminement normal et son perso beaucoup plus faible, et l'apprentissage des mécaniques intéressantes.

Dans un espèce d'hub, nous retrouvons tous les services qui vont nous servir à faire de notre personnage un champion : assemblée infernale, hôpital, buvette, vortex des missions, etc... qui nous seront d'une utilité primordiale. Assez vite, nous apprendrons à créer des acolytes pour nous aider. C'est ainsi que je me suis retrouvé avec une armée de prinny inutile, pour pouvoir les balancer sur les ennemis et les voir exploser. Que du bonheur en perspective.

Mais là où le plaisir s'arrête, c'est avec la fonctionnalité, certes optionnelle, de combat automatique qui fera le boulot de manière presque toujours efficace, bien trop même dans les modes les plus avancés comme le monde des objets. En plus de cela, vous pourrez augmenter la vitesse, ce qui vous permettra d'enchainer les niveaux rapidement pour avoir objets/exp en masse sans rien avoir à faire. Mais commençons par le début !

Système de combat

Les combats se feront au tour par tour, chaque personnage pourra se déplacer, effectuer une action (attaquer, défendre, lancer, action spéciale), et devra le faire en prenant en compte le système de combo implanté dans le jeu. Lorsque vous attaquez, vous bénéficierez de l'aide de vos alliés contre votre ennemi qui leur infligera également des dégâts... une manière simple et efficace de faire mal rapidement à un ennemi.

Mais vous devrez également faire attention aux couleurs du sol. Car des dalles vous donneront des bonus/malus en fonction de leur couleur. Bien qu'il soit possible de les changer, cela représente une vision tactique assez intéressante et prenante, car vos choix vont influencer la partie. Et à la fin d'un combat, vous aurez des objets, de l'exp qui sera répartie entre vos personnages et une portion à la buvette, mais nous en reparlons plus tard. Cela vous permettra d'équiper vos personnages et de leur faire gagner des niveaux bienvenus.

Ultra réincarnation, buvette et karma.

Vous pourrez à l'assemblée infernale créer vos compagnons, mais également utiliser l'ultra-réincarnation qui remettra votre personnage niveau 1, mais en lui augmentant ses stats de base de manière significative et en vous donnant la possibilité d'acquérir des passifs assez puissants contre du karma. Celui-ci s'obtient principalement avec les missions personnelles et en bonne quantité. Vous vous ferez ainsi plaisir assez rapidement en transformant Zed en combattant aguerri.

C'est d'ailleurs tout le principe du jeu, monter en niveau, se réincarner encore et encore, monter à nouveau avec des stats évoluées, et tabasser tout ce que l'on croise. A tel point qu'au bout d'un moment, les ennemis ne seront plus vraiment autre chose qu'une distraction rapide et sans intérêt.

La buvette qui récupèrera l'exp des combats vous permettra également d'augmenter le niveau de vos unités, entre autres possibilités tout aussi utiles comme augmenter une classe, etc... Il vous appartiendra très sûrement de faire ce que vous voulez de vos personnages et de créer l'équipe qui vous plaira. Mais soyons clair, passé un point dans le jeu, la difficulté ne sera plus vraiment au rendez-vous.

Résumé

Cet opus de Disgaea est peut être celui de la série que j'ai le moins apprécié. Les changements apportés offrent certes quelques fonctionnalités qui peuvent séduire les nouveaux joueurs, mais risquent d'en frustrer plus d'un avec ce côté "auto" et cette facilité déconcertante. De plus, la réalisation un peu molle, l'histoire sympa mais sans plus, et le gameplay bien qu'efficace, ne viendront pas sauver les meubles tant que ça. Il ne reste qu'à voir ce que vous recherchez dans un jeu... Notons qu'il est possible d'activer des options spéciales qui vous donneront des facilités ou des challenges assez ardus.

Vous pourrez le trouver sur le Nintendo E-Shop.