Samurai Warriors 5 – Sashimis non inclus
Si la série des Musou peut se vanter d'avoir une des plus conséquentes longévité du jeu vidéo, c'est en grosse partie grâce à sa capacité à proposer un défouloir complètement décomplexé combiné à une volonté de proposer toujours mieux au fil des épisodes et à une capacité à se diversifier en offrant des spin-offs aux caractéristiques propres et différentes par rapport à la série principale, lorgnant tantôt du côté d'animés (One Piece, Hokuto No Ken, Gundam), tantôt du côté d'autres jeux (Dragon Quest, Zelda).
Parmi ces spin-offs, le penchant Samurai est probablement celui qui a eu le plus ses racines ancrées dans le concept de base, et pour cause, puisque nous sommes sur la même thématique de réunification d'un pays que dans le jeu original.
Cependant, cela ne veut pas dire que le Samurai n'a pas pris sa propre voie, et c'est ce que nous allons voir dans le test de Samurai Warriors 5.
Loin de la folie - pour ne pas dire débâcle - de Dynasty Warriors 9 et son monde ouvert, Samurai Warriors 5 a décidé de faire quelques pas en arrière et proposer une expérience plus intime et plus scénarisée. Cela se traduit par un mode histoire, appelé Musou, qui se place du point de vue de certains personnages centraux de l'unification du Japon, et non plus sur une perspective d'évènements dans lesquels on jette des personnages. Sur le papier on pourrait croire que cela ne change rien mais, concrètement, le joueur, s'il perd en nombre de participants jouables, gagne en intensité narrative. Cela ne veut pas dire non plus que le roster de personnages jouables est chétif, puisqu'il reste tout de même composé d'une quarantaine de têtes historiques japonaises jouables, chacune ayant son type d'arme de prédilection, mais toutes pouvant manier chaque genre d'arme et en déployer son potentiel en abattant des adversaires avec elles.
Et c'est un peu là la prouesse de cet opus : apporter de la flexibilité en proposant personnages, armes, histoire et permettre au joueur d'imbriquer ces éléments et bien d'autres de la manière dont il le souhaite.
Alors attention, on a toujours affaire à du Musou pure souche avec ses hordes d'ennemis à humilier par paquets de 100, ses attaques spectaculaires, son action non stop et sa caméra toujours aussi folle et lourde à gérer.
Je veux dire par là que depuis les débuts de la série, depuis l'ère Playstation 2, la caméra a toujours été un souci. Certes, elle a été grandement améliorée, mais on est encore une fois ici devant une injouabilité due à une illisibilité de l'action très agaçante dès lors que l'on se retrouve près d'une paroi verticale. Ça fait 24 ans, les mecs. Il faudrait peut-être voir à régler ce problème une bonne fois pour toutes, vous ne pensez pas ?
Puisque je parle de souci technique, évoquons ce bug qui lance une boucle de demandes de sauvegardes qui ne cesse qu'une fois qu'on refuse en sélectionnant "non", rendant par là même l'impossibilité de sauvegarder ensuite quoi que ce soit... Et que si on a le malheur de faire après, peu importe le nombre de missions intermédiaire, une sauvegarde manuelle, le jeu efface la présence de votre ou vos sauvegardes... Heureusement, un reboot du jeu permet de régler le problème et, normalement, les sauvegardes effectuées juste avant le déclenchement de cette boucle sont toujours là, en tout cas si vous avez été chanceux comme moi, mais c'est bien relou comme machin lorsque cela arrive (2 fois durant la phase gameplay de ce test).
C'est dommage que ces 2 points entachent un peu le tableau car ce Samurai Warriors 5 est vraiment très agréable à jouer avec une surenchère de combos, techniques, ultimes qui se combinent d'une fluidité exemplaire, laissant place à un fun on ne peut plus pur pour peu que l'on soit fan du genre Beat Them All.
D'autant plus que le jeu ne se contente pas du mode histoire, mais propose un développement de votre domaine, un peu à la manière mais en moins poussée des opus Empire. Dans ce mode nommé Citadelle, vous aurez le loisir de glaner ressources, or, mais encore booster votre amitié avec un partenaire avec lequel vous pourrez switcher d'une simple pression sur une touche afin de gérer plusieurs points en simultané dans des missions dédiées. D'ailleurs, c'est une fonctionnalité qui sera greffée dans le mode Musou après avoir un peu progressé dans l'histoire. Et ce n'est pas le seul point d'ailleurs, puisque le jeu se plaît à encourager de cette manière à passer d'un mode à l'autre pour greffer de nouvelles fonctionnalités et options. Une progressivité ingénieuse pour que les joueurs explorent tout ce que le jeu a à proposer.
D'ailleurs, une fois n'est pas coutume, on a droit au retour du mode 2 joueurs en écran splitté en local ou chacun chez soi en online.
- Xbox One (version testée)
- PlayStation 4
- Steam
- Nintendo Switch