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Drown – Des écouteurs tactiles révolutionnaires

Même si j'utilise parfois des micro-casques, j'ai souvent du mal à les porter sur de longues périodes de temps, ayant mal aux oreilles ou sur le dessus du crâne. Du coup, je préfère utiliser des écouteurs, qui donnent en plus l'occasion de ne porter que sur une seule oreille, et d'ainsi ne pas se couper du monde extérieur. Ayant eu l'opportunité de recevoir les nouveaux écouteurs de chez Drown via leur service de presse, j'ai accepté avec grand plaisir, une bonne occasion de remplacer  les miens qui venaient de rendre l'âme. Ainsi, je les utilise depuis un peu plus d'une semaine maintenant, et il est temps de faire le point, pour voir si les promesses sont tenues !

Les écouteurs sont livrés dans un coffret carré noir et vert s'ouvrant avec une fermeture magnétique, ayant donc l'avantage d'être réutilisable. En plus de différentes documentations, se trouvent à l'intérieur les écouteurs avec sur le câble une mini-télécommande, une rallonge jack 3.5 mm de 2 mètres quarante, un micro détachable, et quatre sceaux acoustiques en silicone souple. Une petite housse est également fournie pour ranger l'ensemble, micro y compris, plus pratique pour le transport que la boite carrée.

Au début, j'ai été assez perplexe devant la quantité de choix pour les sceaux d'oreilles, en quatre tailles aux formes étranges, qui ne rentrent pas dans mes oreilles, enfin en tout cas pas comme les écouteurs normaux que j'ai toujours utilisés. Cela m'oblige donc à lire la documentation, un comble pour un produit normalement si simple, moi qui ai la mauvaise habitude de ne jamais lire les instructions ! Drown a créé une fiche récapitulative de prise en main à l'intérieur du couvercle de la boite, avec des dessins aussi explicites que possible sur un papier, ce qui ne m'a cependant pas suffi. Heureusement, un QR Code emmène vers le site officiel qui aide à beaucoup mieux comprendre comment choisir la bonne taille, ajuster le sceau choisi sur l'écouteur et le positionner dans chaque oreille. Contrairement aux modèles classiques qui s'insèrent un peu dans tous les sens, généralement avec le câble vers le bas, ces écouteurs là se mettent avec le câble vers le haut, obligeant ensuite à faire un mouvement de rotation de quelques degrés vers l'arrière pour "verrouiller" l'écouteur en place. Le câble, qui est semi-rigide, se positionne ensuite derrière l'oreille pour ne plus gêner, et peut être ensuite à l'envie redirigé à l'avant ou dans le dos. Chaque oreille est spécifique, rendant l'écouteur droit inutilisable à gauche. À l'usage, une fois le mouvement intégré, cela se révèle relativement facile à positionner même si j'ai toujours plus de mal à le positionner à gauche, alors qu'à droite ça va tout seul. Grâce à cette rotation, force est de constater que l'écouteur tient beaucoup mieux qu'un écouteur classique, ce qui vaut tout de même la peine de s'embêter à bien le mettre. Même en penchant la tête sur le côté, il ne tombe pas, ce qui pourra aussi en faire d'excellents écouteurs pour les sportifs. Par contre, il  est plus gros (45 mm de longueur sur 30 mm de largeur, et 18 mm de profondeur), ainsi que plus lourd (20 grammes). L'inconfort vient donc plus vite qu'avec un écouteur classique, même s'il m'a fallu des sessions de plusieurs heures de jeu avant de ressentir le besoin de m'en débarrasser (et, encore une fois, cela me gêne plus à gauche qu'à droite).

Pour reprendre les caractéristiques mises en avant sur la boite, Drown promet précision, immersion et connection. Cela est possible grâce à la technologie tactile, qui active les trois méthodes de transmission du son. La première passe à travers le sceau, dont la forme est conçue pour délivrer le son directement au canal auditif. La seconde passe par les vibrations acoustiques appliquées sur le pavillon de l'oreille. Enfin, les écouteurs assurent la conduite du son là où la peau entourant l'os temporal est la plus fine. Tout est expliqué ici sur le site officiel si vous voulez voir de beaux schémas et mieux comprendre la technologie. Le résultat est un son à 360° qui ne subit pas d'altération, étant transmis par réflexion ou réfraction. Les joueurs apprécieront en plus l'amélioration de la capacité à localiser les objets et les adversaires en jeu, le son rendu étant plus proche que jamais de la réalité.

Côté technique, Drown utilise un haut-parleur dynamique en graphène de haute-qualité de 14.8mm, avec une impédance de 32 ohms et une réponse en fréquence de 10 Hz à 22 kHz. Il brasse plus d'air que tout autre écouteur du marché, créant plus de vibrations et des basses plus profondes. Ensuite, tout repose sur le sceau, ce qui explique pourquoi il a cette forme aussi spécifique, et pourquoi il y a autant de tailles : mieux le sceau est ajusté à l'oreille, meilleur est le rendu, et plus faible tout bruit extérieur.

Je n'ai pas une très bonne oreille, mais même moi je suis capable de sentir la différence qui est de taille. La marque a préparé une bande-son de démonstration, avec des sons très reconnaissables (boite d'allumette, abeilles et basses) qui "tournent" et le résultat est sans comparaison avec des écouteurs classiques (que j'ai repris pour comparer). Avec les Drown, j'avais réellement l'impression que des insectes me tournaient autour. Et quand j'ai testé Fuser, le nouveau jeu de rythme d'Harmonix, le rendu était incroyable, bien meilleur que sur beaucoup de casques que j'ai pu tester récemment, offrant une profondeur de son et une perception spatiale inédite.

Chose à ne pas négliger, l'oreille gauche peut accueillir un micro uni-directionnel très léger et discret, avec une sensitivité de malgré tout -47 (+/- 3 dB.) et une réponse de fréquence de 100 Hz à 15 kHz. La qualité est impressionnante, avec une suppression totale du bruit ambiant, et pourra même suffire aux streamers occasionnels.

Le seul bémol que j'ai sur ce produit concerne la mini-télécommande, attachée  au câble de l'oreille de gauche, beaucoup trop proche de l'écouteur. Faisant généralement passer le câble dans mon cou, elle aboutit au niveau de mon omoplate et est inutilisable. Même en mettant le câble vers l'avant, elle est trop haute, en plus d'être vraiment petite. Elle est à mon humble avis inutile, à tel point que je ne l'ai remarquée que quand je me demandais ce qui me gênait dans le dos, un jour où elle s'était coincée dans le col de mon pull. Mais certains pourront apprécier de pouvoir directement monter/descendre le volume sonore, ainsi que le couper, notamment s'ils utilisent les écouteurs sur autre chose qu'un ordinateur. Si je voulais vraiment être pointilleuse, le câble est aussi un peu trop long, et il aurait été bien d'avoir aussi du choix ici, comme pour les sceaux d'oreilles, et d'ainsi prendre un câble un peu plus court, avec ou sans télécommande.

Pour conclure, les écouteurs Drown sont une excellente surprise, et sans hésiter les meilleurs écouteurs que j'ai jamais eu l'occasion de tester. Certes, la forme étrange des sceaux d'oreille rend la mise en place peu évidente, même avec quelque entraînement. Disons qu'il ne faut pas avoir un appel urgent, amenant à parfois répondre en tenant l'écouteur à la main sur le début de l'appel. Mais le résultat est au rendez-vous et vaut bien les trente secondes de perdues à chaque installation (vérifier la bonne oreille, placer l'oreille, effectuer la rotation, vérifier que le sceau est en place, tordre le câble derrière l'oreille, puis répéter l'opération sur l'autre oreille). La possibilité de brancher, ou non, le micro en fait un appareil très adapté pour tous les joueurs. Le seul frein à son achat est son prix qui est à la hauteur d'un micro-casque haut de gamme : comme ils sont envoyés du Royaume-Uni pour l'Europe, s'y ajoutent des taxes et des frais de port, amenant le total à £169.80 quand j'écrivais cet article, soit presque 170€. Un produit de luxe, donc, qui ne sera pas accessible à la majorité des joueurs. Et c'est un grand dommage car toutes les oreilles mériteraient de pouvoir s'offrir ce son. Il ne reste plus qu'à espérer que la marque rencontre du succès avec cette première version de son produit, lui permettant de faire des versions ultérieures peut-être plus accessibles, et directement distribuées en France. 



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