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ManEater – Sauvez un requin, mangez un humain ! Âme sensible s’abstenir.

Toujours jouer le gentil monsieur qui sauve une ville, un pays, le monde ou simplement X ou Y personne... c'est intéressant, mais suivre les codes de conduites du vaillant héros peut parfois être un peu contraignant et frustrant. Jouer le vilain est-il aussi grisant qu'on peut le penser, et le méchant est-il méchant ? Réponse  dans cet aperçu de ManEater testé sur PS4 Pro.

 

Les âmes sensibles et les plus jeunes devraient s’abstenir...

 

Histoire

Vous êtes une requineau qui vient juste de perdre sa maman, assassinée par un chasseur de requin du nom de Pête l'écailleux, pendant une émission documentaire appelée : Man Eater. Ce dernier vous a marqué, juste avant que vous ne lui laissiez une blessure en guise de remerciement. Votre but dans la vie ? Appliquer la loi du talion : œil pour œil, dent pour dent... et un requin en possède beaucoup !

Mon avis : difficile de faire une histoire un peu plus compliquée sans tomber dans un cliché SF complètement barré. Pour le coup, ça fait le taff sans aucun souci, mais n'ira pas vraiment plus loin, tant cela reste prévisible. Si une suite arrive... j’espère qu'on pourra se promener dans des tornades ou des typhons pour ravager des villes !

 

Graphismes & ambiance

Le jeu en monde ouvert possède des graphismes dignes de ce nom, avec ses fonds marins vraiment sublimes et ses plages, zones résidentielles et autres décors bien fichus. On prend un réel plaisir à parcourir ce monde de long en large, explorer les moindres cavités et égouts puants qui constituent les bas-fonds de ces zones. Sanglant à souhait, le jeu nécessite de ne pas être impressionnable tant on fait des carnages ici et là. Seul, un problème de rafraîchissement apparaît assez souvent lors des batailles les plus poussées ou dans les zones les plus détaillées. Même si cela est pardonnable, la récurrence de ce phénomène devient très frustrant. Un patch de performance réalisé il y a quelques jours n'a amoindri qu'à peine le souci.

Au niveau de la bande-son, la musique survoltée quand on lance une capacité contraste parfaitement avec les moments de calme de l'exploration des eaux du port-Clovis. Les bruitages des crocs sur la chair et les capacités sont bien représentés et sont vraiment bons.

 

Gameplay

Le jeu possède un gameplay rapidement assimilable et très simple à prendre en main de prime abord, mais déploie nombre de subtilités qui iront avec votre style de jeu. Vous commencerez avec votre petite requineau level 1, qui devra évoluer et grandir pour faire face aux différentes missions qui vous attendent.

Au début, vous serez dans le bayou, une zone marécageuse remplie d’alligators farouches de niveau 5, capables de vous faire assez mal si vous ne faites pas attention. Bon, soyons clair, une fois le pattern appris, vous pourrez les vaincre avec un peu de temps sans aucun souci. L’évolution se fera en dévorant les proies qui s'offrent à vous, et en trouvant des caisses de nutriments et autres objets qui vous donneront ce qu'il faut pour remplir votre barre d’expérience. Plus vous monterez de niveau, plus vous pourrez grandir et changer de statut : bébé, adolescent, adulte, ancien et méga. Chaque phase vous donnera des caractéristiques évoluées et de la masse corporelle, ce qui sera assez rapide au final. Même si une étape est bloquée par la progression de l'histoire, vous serez méga bien avant d'avoir fini le jeu.

Les missions n'en sont pas vraiment. Vous aurez simplement des objectifs à atteindre pour passer à la zone suivante - 50% de la carte actuelle - en faisant les missions de contrôle de la population, en trouvant des caisses, points de repère, plaques d'immatriculation, cibles à détruire, etc... tout est bon pour avancer. Une fois vos missions de contrôle effectuées, vous aurez un prédateur suprême à dévorer avant d'aller voir Pête l'écailleux (le fil rouge de l'histoire) et de pouvoir passer à la carte suivante. Cependant, il vaudra mieux finir à 100% une carte afin de grandir au mieux...

Le système de combat est très simple : vous pourrez mordre, esquiver, et au bout d'un moment, donner des coups de queue (attaque caudale). Avec les améliorations que vous aurez par la suite, tout cela s’étoffera, mais on y reviendra plus tard. Globalement, vous aurez le choix entre plusieurs styles de jeu en fonction des pièces d'équipements que vous débloquerez. Le set osseux est par exemple basé sur la défense et la destruction de bateau, le set de l'ombre est porté sur l'attaque alors que le set bioélectrique se tient entre les deux.

Vous aurez également le droit à des améliorations vous fournissant des aptitudes supplémentaires passives tel qu'un type de nutriments mieux digéré (plus d'exp) ou bien une vitesse de nage accrue, plus de vie, etc... mais le plus important reste le sonar. Ce dernier, que vous obtiendrez au début du jeu, vous permettra de sonder la zone pour y découvrir vos proies, ennemis et objets dans la zone d'effet. Vous pourrez améliorer chaque aptitude jusqu'au palier 5 en échange de nutriment, mais le sonar est bien à monter en priorité tant il est vital.

De nombreux chasseurs de requins surveillent vos zones de chasse avec leur bateaux. En dévorant des humains, vous gagnerez de la menace qui les fera venir vous chercher querelle : à vous de les éradiquer ! Chaque bateau que vous coulez montera votre jauge d'infamie, ce qui, en augmentant, appellera un boss de vague. Chaque boss de vague vous donnera une amélioration ou une pièce d'équipement une fois son bateau coulé, ou sa personne croquée. Au total, vous combattrez 10 boss, dont la difficulté augmentera de vague en vague avec toujours plus d'amélioration dans leurs techniques de chasse. Bon, j'avoue que la pêche à la dynamite... je connaissais pas vraiment...

Pour ma part, j'ai réussi à finir le jeu à 100% (avec trophée platine) en une petite douzaine d'heures. Malheureusement, la rejouabilité de ce jeu est assez faible tant le remplissage des zones est simplement de la collecte d'objets en faisant des acrobaties, en dévorant des humains, etc. Rien qui mérite que l'on recommence depuis le début.

 

Résumé

Comme je l'ai dit, le jeu se platine sans aucun souci ni difficulté en une petite douzaine d'heures. Si l'on enlève les soucis de performance qui frustrent énormément lors d'actions nerveuses et qui restent réellement le plus gros point noir du jeu, ce dernier possède des qualités certaines et un gameplay suffisamment abouti pour prendre du bon temps. Mais, le jeu, assez facile au final une fois que l'on comprend les paterns des ennemis (rapidement assimilables sans souci), manque clairement d'un vrai défi à relever. Il reste l'histoire qui, bien qu'elle ne soit pas "folichonne", marche bien pour ce jeu et lui donne de la substance. Est-ce que ce jeu est intéressant? oui, mais pour un public averti et ne craignant pas de voir des mares de sang et autres sauvageries faites par les créatures de Dame Nature.

Disponible sur le PlayStation Store, sur le Microsoft Store et sur l'Epic Games Store.



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