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The Unholy Society – Surnaturel & Funky

The Unholy Society est un point-and-click décrit par son studio, Cat-astrophe Games, comme "funky", sorti le 25 février sur Steam.

Nous incarnons Bonaventura Horowitz, ou Bon pour les intimes. Ce héros atypique, sarcastique et loin d'être irréprochable, toujours la clope au bec, a un métier très spécial : il est exorciste sous l'autorité du Vatican, dans un monde qui a, semblerait-il, plus de soucis surnaturels que le nôtre. Par exemple, il ne semble pas si rare qu'un animal parle, et j'ai notamment pu avoir une discussion avec des chats et un chien ! L'histoire débute alors que Bon se trouve dans une chambre d'hôtel en charmante compagnie et qu'il est réveillé à 3 heures du matin par la sonnerie de son téléphone portable. La situation devient encore plus agaçante quand il découvre qui l'appelle : sa sœur avec laquelle il n'a pas vraiment de contacts réguliers. Il l'envoie paître par SMS et ce n'est que le matin, après que sa petite-amie se soit révélée être un démon et que le Saint-Père l'ait sermonné pour ne pas avoir suivi le protocole, qu'il apprend pourquoi sa sœur cherchait tant à le joindre : elle va se marier ! Pour la suite de l'aventure, je vous laisserai la découvrir par vous-même mais, comme vous vous en doutez, cela va impliquer des démons en tout genre.

Les graphismes sont fort crus, avec un style rétro affirmé et une musique ajoutant à l'effet "rock", dans un ensemble très inspiré de l'esthétique des années 80-90 et des comics. Il n'y a rien de propre, de droit, de beau dans cet univers. Les environnements sont sales et mal rangés. Les personnages sont déglingués, autant dans leur tête que dans leur attitude, amenant à des dialogues et à des situations pleines d'humour et et de sarcasme.

La plupart du temps, le jeu reprend les standards du point-and-click, avec des écrans de jeu en défilement horizontal dans des décors en 2D et une animation plane. Le personnage marche relativement vite  et monte sur un skateboard dès qu'il doit se déplacer, bien loin de la lenteur de beaucoup de jeux du genre. Des éléments peuvent être ramassés, stockés dans un inventaire affiché en bas à droite de l'écran. De cet endroit, les objets peuvent être observés. Le téléphone peut également être utilisé. Une fois aussi, j'ai pu combiner des lunettes de soleil avec une perruque pour créer un déguisement, mais cela s'est fait immédiatement en cliquant simplement sur l'un des deux objets.

Que ce soit lorsqu'il y a des choix de dialogue ou d'action à effectuer sur son téléphone ou encore lorsqu'il faut sélectionner l'objet à utiliser, The Unholy Society affiche ces possibilités via des bulles qui entourent le personnage, avec un maximum de 3. Cela donne un côté dynamique à l'ensemble qui se marie parfaitement avec le style des graphismes. J'ai beaucoup aimé notamment comment était représentée l'utilisation du téléphone avec les applications et les médias sociaux : une fonctionnalité amusante et bien développée qui n'est pourtant utilisée qu'une seule fois dans le scénario.

Les phases d'exploration sont interrompues par des phases d'exorcisme avant lesquelles il faut au maximum choisir 3 sorts parmi une liste toujours grandissante. Ensuite, une fois le combat débuté, il faut utiliser un crucifix avec un cercle en son centre, pour réussir à trouver des sceaux magiques affichés en vert dans la scène. Bien sûr, ces sceaux ne s'affichent que quand le rond passe au-dessus, obligeant à balayer tout l'écran aussi vite que possible, car les phases d'action sont minutées. Si la bonne combinaison de sceaux est trouvée, une attaque se déclenche, infligeant des dégâts à l'ennemi mais aussi à Bon, en plus ou moins grosse quantité suivant le type. Heureusement, il a une petite attaque qui soigne et différents objets pour se protéger, se soigner... Contrairement à ce qu'il paraît, le combat est moins simple qu'il n'y paraît. Il faut néanmoins vraiment faire attention à sa barre de vie, qui peut très vite descendre par l'action combinée de ces sorts et des sorts de l'ennemi. J'avais choisi la difficulté des combats en simple, et j'avoue que je n'ai pas du tout trouvé ça simple !

Je suis même morte une fois, mais heureusement le jeu n'est pas du tout punitif et m'a permis de refaire le combat  là où j'avais échoué directement et sans aucun malus.

À part le fait de n'être disponible qu'en anglais pour les non-bilingues, le seul gros défaut du jeu est sa durée de vie. Seule la partie 1 est pour le moment proposée, l'histoire s'arrêtant un peu au moment où les choses deviennent réellement plus complexes après environ deux heures de jeu. Servant plus de prologue qu'autre chose, le jeu actuel vous mettra en appétit pour peu que vous aimiez les histoires surnaturelles à la mise en scène atypique. Pour quand la suite ?

Le jeu est disponible sur Nintendo Switch et PC :



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