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Detroit: Become Human – Les Déviants sont aussi sur PC

Je n'avais pas eu l'occasion de jouer comme il se doit à Detroit: Become Human lors de la sortie du jeu d'action-aventure de Quantic Dream sur PlayStation 4 le 25 mai 2018. Alors, quand il est ressorti sur PC le 12 décembre, je n'ai pas hésité à me relancer dans l'aventure.

Nous sommes en 2038, dans la ville de Detroit, qui se retrouve de nouveau être l'une des villes les plus florissantes des États-Unis grâce à l'avènement des androïdes. Ces derniers sont créés par CyberLife, une société devenue toute puissante à la faveur des bénéfices exceptionnels réalisés par la vente de ses petits protégés. Qu'ils soient ouvriers, vendeurs ou au service de particuliers, les androïdes remplacent peu à peu les humains. Dans des milliers de foyers à travers le pays, ils accomplissent les tâches ménagères, réalisant de petits travaux d'intérieur, s'occupant des enfants ou faisant les courses... Ils sont en plus vendus à un prix tout à fait accessible par rapport aux services rendus : le premier prix, l'AX 400, ne se vend que 899$ ! Réputés très fiables, les androïdes sont censés être incapables de blesser un humain et ne peuvent aller à l'encontre d'un ordre donné par un humain. Mais, pour une raison inconnue, certains réussissent à briser ce verrouillage : ils deviennent des Déviants et se mettent alors à penser par eux-mêmes... Ce qui occasionne de nombreux soucis, car les androïdes sont considérés comme des choses, victimes de discrimination et de ségrégation, des esclaves soumis à la bonne volonté de leurs maîtres pas toujours gentils.

Dans le jeu, nous incarnons trois androïdes ayant chacun des environnements très différents. Connor est un prototype créé par CyberLife pour intervenir sur le terrain lorsque des androïdes sont impliqués dans des actes violents en collaboration avec les forces de l'ordre humaines. Même s'il est dévoué à sa société, son logiciel plus évolué l'amène à pouvoir faire preuve d'une plus grande capacité de réflexion et d'empathie que les autres androïdes. Le bon côté est que cela l'amène à ne pas basculer aussi facilement dans la déviance malgré les épreuves qu'il traverse. Kara appartient à l'un des modèles les plus courants (AX 400). Elle retourne dans son foyer après un "accident" qui l'a amenée à avoir sa mémoire réinitialisée et à passer plus de deux semaines au service après-vente. Elle redécouvre son quotidien qui ne se révèle pas très glorieux, étant au service d'un père violent qui élève seul sa fille dans les quartiers pauvres de la ville. Enfin, Markus profite d'une vie aisée dans les beaux quartiers de la ville, auprès d'un peintre riche et célèbre qui le considère comme son fils. Le vieil homme le pousse à penser par lui-même, le faisant profiter de la culture humaine.

Je ne vous en révélerai pas plus sur la destinée de ces trois androïdes. Déjà, il serait dommage de vous gâcher la surprise. Mais surtout, l'aventure que j'ai vécue ne sera pas forcément celle que vivra un autre joueur. En effet, chaque chapitre cache une arborescence de possibilités avec de graves conséquences ce qui change totalement le cours de l'histoire, d'autant plus en sachant qu'il y a plus d'une trentaine de chapitres. Cela peut aller d'une amitié endommagée, à une information ratée qui limitera les options de dialogues, en passant par un objet non récupéré qui changera les opportunités d'action ou même la mort d'un des protagonistes.

Les cinématiques alternent avec les phases de dialogue et les phases d'action. Les dialogues se présentent sous la forme d'une liste de choix, parfois avec un délai de réponse imposé, chacun pouvant avoir un impact sur la suite de l'aventure, que ce soit en modifiant le niveau de relation avec un tiers, ou en déclenchant un événement précis (ou en l'empêchant). Les phases d'action se règlent elles sous la forme de QTE (Quick Time Event), qui demandent de suivre une série de touches affichées à l'écran, le plus vite possible et dans le bon ordre. Il y a deux niveaux de difficulté (à choisir à la création de la partie, mais pouvant être changé en cours). Dans la plus basse, le challenge n'est pas particulièrement important, même si les choses peuvent rapidement dégénérer amenant à devoir constamment rester en alerte.

Il y a également des phases d'enquête, amenant à explorer une scène pour rassembler le maximum d'indices pour rétablir les événements. Grâce aux informations, l'androïde recompose les événements, qui se rejouent à l'écran, avec un principe d'avance/rapide qui débloque de nouveaux indices et ainsi de suite. Il peut également analyser une scène avant de passer à l'action, permettant ainsi de simuler toutes les possibilités avant de choisir la meilleure issue.

Portage oblige, la question se pose immédiatement sur la jouabilité. Le contrôle à la souris et au clavier est tout à fait intuitif, je n'ai rencontré aucun problème, que ce soit lors des phases d'exploration, d'enquête ou d'action. Bien entendu, pour les joueurs qui préfèrent rester au plus proche de la version originale sur console, cette version PC supporte l'utilisation d'une manette. Par contre, je reste plus mitigée sur le paramétrage des options graphiques. Pendant plus de deux minutes, le jeu a scanné mon système pour le faire automatiquement. Tout ça pour me retrouver avec des options configurées au plus bas, avec une taille d'écran incorrecte alors que je possède une RTX capable de le faire tourner dans sa plus haute configuration. Logique !

Une fois les bons paramètres choisis manuellement, le jeu se révèle d'une beauté exceptionnelle, avec des vues sur une ville de Detroit aussi belle que déprimante sous une pluie constante. Chaque prise de vue est réalisée avec la même perfection que porterait un réalisateur à un long métrage, avec un choix des couleurs, une photographie et une mise en musique magistrales. Grâce à l'incroyable travail des acteurs, les émotions des androïdes sont d'une humanité étonnante, donnant à la trame narrative une dimension tragique exceptionnelle.

Il vous faudra au minimum une quinzaine d'heures pour terminer le jeu une première fois. Mais chaque chapitre peut ensuite être rejoué, pour explorer toutes les ramifications, offrant ainsi au minimum le double de temps de jeu aux joueurs cherchant à démêler le fil du destin de Markus, Connor et Kara.

Magnifique et poignant, Detroit: Become Human se déguste comme une excellente série à la réalisation sans faille, jusqu'au générique de fin et la conclusion avec l'androïde du menu. Une aventure que vous pouvez dès maintenant découvrir sur PS4 et PC :



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