Publicité

Bee Simulator – Bzz l’abeille

Un jeu atypique est sorti le 14 novembre, Bee Simulator, offrant l'opportunité de découvrir le monde à travers les yeux d'une abeille. Le titre créé en collaboration entre Bigben et Varsav Studio est disponible sur PC, Xbox One, PS4 et Nintendo Switch, je l'ai pour ma part découvert sur ordinateur, via le lanceur Epic Games.

Au lancement, trois profils sont proposés, avec pour chacun l'opportunité de lancer l'histoire en mode facile ou difficile. Au-delà, ils sont strictement identiques sur le contenu même. La configuration du profil passe par le choix d'un prénom, ayant un pseudo proposé par défaut en cas de panne d'inspiration.

Immédiatement, notre jeune abeille est prise en charge par une marraine qui la guide dans les premiers pas d'une abeille butineuse. Ses conseils servent de tutoriel, expliquant comment se déplacer, butiner, reconnaître les meilleures fleurs, piquer...

La prise en main est relativement simple, l'abeille vole dans les quatre directions, monte et descend. Elle répond également au contrôle de la souris en totale liberté à 360°. Par contre, je regrette la non prise en charge par défaut du clavier AZERTY. Mon fils de 8 ans a voulu jouer et il s'est trouvé bloqué en deux minutes car son abeille ne reconnaissait pas la touche A... Le style de joueur auquel s'adresse ce jeu ne saura pas forcément réassigner des raccourcis ou changer son clavier en QWERTY. Bien entendu, ce problème ne touche pas les versions sur console ou lorsqu'on utilise une manette (d'ailleurs, j'ai trouvé une fois n'est pas coutume, la manette plus agréable).

Pour récolter le pollen, nul besoin de s'arrêter sur les fleurs, il suffit de passer dans un cercle qui entoure les pétales, un peu sur le modèle de l'excellent Flower. Une fois la jauge de miel remplie, il suffit de retourner à la ruche et de se poser sur un rayon pour que le miel soit automatiquement déposé, donnant en échange des points de connaissances.

En récoltant, mais également en grignotant les aliments sucrés abandonnés par les abeilles, l'abeille accumule de l'énergie, une jauge bleue consommée par le boost de vitesse spécial appelé le Rapido. Par contre, pour que cela fonctionne lors de la collecte, il faut que les fleurs soient du même type ! En effet, en passant en vision d'abeille (1 sur le clavier), le monde se révèle en tons de bleus, sans vision périphérique, et les fleurs sont stylisées en cinq couleurs :

  • blanche : fleur ordinaire
  • verte : fleur spéciale
  • jaune : fleur rare
  • rouge : fleur mythique
  • violette : fleur légendaire

Plus la fleur est de bonne qualité, plus elle donne de pollen. Sans nul doute choisies afin qu'elles ressortent en vision d'abeille, ces couleurs peuvent être trompeuses pour les joueurs habitués aux niveaux de rareté classiques (gris, blanc, vert, bleu, violet, jaune/orange)... ce qui est mon cas (mais comme le jeu tient énormément par la main, la couleur de la qualité recherchée est fort heureusement toujours indiquée).

L'histoire principale se termine en deux heures environ, grand maximum, avec un déroulement très linéaire. La trame est mignonne, sans être exceptionnelle, s'adressant très clairement à un jeune public, l'héroïne ayant une voix d'enfant et réagissant avec étonnement au monde autour d'elle. Un discours résolument engagé donne une note écologique évidente, venant notamment du partenariat réalisé avec la fondation Good Planet de Yann Arthus Bertrand. D'ailleurs, dans le cadre de cette collaboration, 1€ est reversé à la fondation pour chaque jeu vendu.

Une fois cela fait, le vol libre se débloque, offrant l'accès total à la carte et aux différents lieux visités à travers la quête principale : un parc public, un zoo, une fête forraine, un lac... Ce n'est pas gigantesque, mais plutôt bien reconstitué avec des effets jour/nuit et une météo changeante (soleil, pluie, nuages...).

Des humains vont et viennent dans ces lieux, la plupart réagissant à la présence de l'abeille en tentant de la chasser de la main, mais pas tous. Les graphismes de la nature sont plutôt bien faits, malgré un effet de flou parfois un peu dérangeant. Par contre, les humains sont rigides dans leurs mouvements, ce qui nuit à l'immersion, d'autant plus qu'ils ont un comportement très répétitif et prévisible. Ils parlent dans un charabia incompréhensible, seuls les animaux sont capables d’interagir avec l'abeille. Elle cause ainsi à des mouches, des guêpes, des écureuils...

La musique est en accord avec le jeu, légère, avec beaucoup de bruits d'ambiance de sons naturels. Elle a été réalisé par Mikołaj Stroiński, compositeur pour The Witcher 3 et The Vanishing of Ethan Carter.

 

Quelques quêtes secondaires sont à retrouver à travers le monde, ainsi que des défis qui reprennent des mécanismes de l'histoire principale, identifiés par de grands faisceaux lumineux, et récompensant une nouvelle fois de points de connaissance. Ces activités peuvent être réalisées en parallèle de la quête principale, ou une fois en vol libre :

  • les courses en bleu demandent de passer à travers des cercles verts en allant le plus vite possible. Le Rapido est utilisable, bien sûr, même si récolter des fleurs pour le recharger tout en ne ratant aucun cercle vert n'est pas évident. Du coup, il y a des boosts temporaires (en jaune) et des courants d'air, à ne pas confondre avec les malus (en rouge) et les vents arrières.
  • la danse en rose reprend le moyen de communication des abeilles qui utilisent entre elles la danse pour s'indiquer des destinations (il y aurait même deux danses différentes, suivant si la destination est à moins de 100 mètres, ou à plus). Il faut reproduire le mouvement d'une abeille avec une destination à mémoriser parmi quatre (haut, bas, droite et gauche), puis deux destinations, puis trois destinations...
  • le combat est en rouge, basé sur des QTE à accomplir. En mode facile, cela se limite au clic gauche ou au clic droit à effectuer pendant un laps de temps assez réduit demandant de bons réflexes.
  • en orange, il faut trouver la brute, généralement un jeune enfant qui détruit des fleurs, puis la piquer pour la faire arrêter.
  • en vert, le défi demande de récolter le maximum de pollen possible, dans un temps imparti.

Les points de connaissance récoltés se dépensent en éléments cosmétiques : des statues d'animaux qui sont à contempler dans la salle des trophées de la ruche, des modèles 3D, des apparences...

Il y a enfin un glossaire qui référencie les découvertes effectuées au fur et à mesure de l'aventure, avec des faits réels sur les abeilles et les espèces rencontrées.

Mode de jeu à part n'ayant pas de lien direct avec la progression solo (on ne gagne pas de points de connaissance et il n'y a aucun choix du profil utilisé), la coopération locale partage l'écran pour deux à quatre joueurs, avec notamment dans  cet objectif de coopérer, ou de s'affronter, sur les défis (qui ne sont du coup plus en QTE, mais davantage en temps réel).

S'adressant principalement aux familles avec des enfants, Bee Simulator risque de lasser les joueurs plus matures par son ton enfantin et sa quête linéaire. Mais le message reste intéressant, alertant sur le problème des pollinisateurs, touchés par les changements climatiques et la négligence des humains. Étant exactement dans le coeur de cible, j'ai pour ma part passé un excellent moment, ayant même appris quelques faits que j'ignorais sur ces insectes primordiaux au bon équilibre de notre nature. Il est à noter que malgré l'existence d'un mode co-op, le contenu reste malgré tout relativement limité, j'ai fait le tour en quelques heures seulement, ce qui en fait un jeu un peu trop cher (mais c'est pour une bonne cause !) : 39,99€.



Découvrez nos derniers aperçus :




Jeux du moment

>> Liste complète <<