Gamescom 2019 – Curse of the Sea Rats
À l'occasion de la gamescom, Sergio Garcia du studio espagnol Petoons est venu présenter son nouveau titre, Curse of the Sea Rats, sur lequel le studio travaille depuis 6 mois environ (3 à temps complet). Un studio qui a récemment bien grandi, passant de 5 personnes à presque 20, avec un objectif de 25 d'ici la fin de l'année 2020.
Le jeu de rôle, que Garcia décrit comme un "ratoidvania", nous emmène en 1777 découvrir les aventures d'un groupe de pirates transformés en rats par une méchante sorcière alors qu'ils se trouvaient dans un bateau voguant vers l'Angleterre pour y être jugés. Quand le bateau s'échoue sur les côtes de l'Irlande et que la même sorcière enlève le fils de l'amiral, il n'en faut pas plus pour que le père inquiet offre une opportunité à l'un des pirates : le Capitaine Douglas sera gracié de ses délits s'il retrouve le fils de l'amiral. L'histoire nous propose donc d'incarner quatre de ces pirates devenus rats, avec l'objectif de retrouver le fils perdu, mais également de trouver une solution pour contrer le sort lancé. Onze scénarios sont prévus, dévoilant une trame non-linéaire à découvrir en solo, ou en multijoueur local pour jusqu'à 4 joueurs. Chaque personnage possède des capacités et des armes spécifiques, à améliorer pour gagner en puissance et s'adapter au style de jeu.
Mêlant habilement les graphismes 2D réalisés à la main à des animations entièrement en 3D, le jeu présente une patte graphique agréable, qui plaira aux plus jeunes. La cible est pourtant assez vaste, le développement scénaristique se basant sur des sujets matures avec un grand sens de l'humour. De même, les développeurs prévoient un large panel de difficultés pour toucher autant les joueurs occasionnels que les plus hardcore, y compris les adeptes de speedrun.
J'ai eu l'opportunité de tester le jeu sur Nintendo Switch, dans une version pré-alpha prévue à l'attention de potentiels éditeurs et la copie proposée est tout à fait convaincante. Les contrôles sont efficaces et vont à l'essentiel attendu pour un jeu de plateforme/exploration. Le personnage sait ainsi sauter, faire un bond en avant, frapper à l'épée et lancer de petites boules de feu (mais a priori il n'a qu'un nombre limité de charges). J'ai sans souci réussi à esquiver la plupart des petits monstres, ou à en faire mon affaire, mais le boss final (un gros crabe méchant) m'a donné plus de fil à retordre. Bien entendu, Garcia s'en est excusé, me rappelant que le jeu est encore à une phase très précoce de son développement, et donc que tout l'équilibrage reste à faire.
Dans l'idéal, le studio Petoons aimerait sortir le jeu au second trimestre 2021, sur le maximum de plateformes possibles. Mais cela dépendra bien entendu de l'éditeur qu'il trouvera. Je ne peux à titre personnel que souhaiter bonne chance aux petits rats, car ce jeu mérite de trouver ses joueurs.