Valnir Rok – Un survival de Vikings
En 2017, lors de notre dernier jour de la gamescom, je tombais un peu par hasard sur le stand de Valnir Rok dans la zone publique du salon. Très vite, je convenais d'un rendez-vous quelques heures plus tard avec l'un des développeurs. Il me présenta alors le jeu, m'offrant même l'opportunité de capturer ma séance de gameplay. Vous pouvez retrouver mon article réalisé suite à cet entretien ici. J'étais sortie de ce test plutôt convaincue et impatiente de rejouer au calme, à la maison. Grâce à une clé donnée par le studio, voilà chose faite, et donc l'occasion de refaire un article après une dizaine d'heures passées en jeu et treize niveaux montés.
Création de la partie
Lors du lancement du jeu, il n'existe aucune option pour héberger sa propre partie et jouer en solo. La seule solution consiste à rejoindre un serveur, parmi un large choix de serveurs officiels ou non. J'opte pour Charles, un serveur JcE français n'ayant aucune envie de croiser le fer avec d'autres joueurs. Au final, la population étant inexistante, je n'ai croisé personne en jeu, personne pour m'embêter !
La création de personnage est dans les standards actuels du secteur, avec des jauges pour personnaliser chaque partie du corps, de la grosseur des muscles à la longueur des bras. Malgré mes tentatives de corriger les choses, mon avatar n'en reste pas moins moche. En plus, elle a un drôle de regard... Enfin, le jeu est en vue à la troisième personne donc je ne vois la plupart du temps que sa queue de cheval rousse, ce qui me convient parfaitement.
Premiers pas (et première mort)
Une fois en jeu, sans surprise, je débarque à moitié nue sur une plage où mon bateau a fait naufrage : ma survie tient du miracle comme me l'explique un PNJ qui me donne quelques quêtes en guise de tutoriel. Cette île inspirée des mythes vikings est peuplées d'animaux sauvages dont... des loups bien sûr. Une plage sans aucun équipement et des loups sanguinaires : tous les codes du jeu de survie sont bien respectés.
Il ne me faut pas longtemps avant d'en croiser un et de mourir dans d'atroces souffrances sous ses crocs acérés. Je choisis mon lieu de réapparition à quelques centaines de mètres du lieu de ma mort, je reviens rapidement à l'endroit de mon trépas et passe discrètement derrière le loup pour récupérer mes effets personnels et continuer mon aventure. Les loups sont heureusement rares et, surtout, les créatures agressives ont tendance à très vite lâcher les poursuites, ce qui permet de survivre en fuyant lâchement dès que les choses tournent mal.
Je m'éloigne de la plage afin de découvrir le monde, ou en tout cas un petit bout car je ne me suis au final assez peu éloignée du sud-est où je suis arrivée. Il y a quelques quêtes, même si rapidement je me trouve bloquée, n'ayant pas le niveau pour continuer. Les constantes (vie, nourriture et eau) sont assez simples à maintenir à un bon niveau, il y a énormément de choses à boire et à manger dans ce monde, et les denrées ne périssent pas.
Les graphismes sont corrects sans être transcendants, il y a quelques jeux de lumière plutôt sympathiques, même si les contrastes sont un peu exagérés et rendent l'ensemble peu réaliste. Les constructions sont dans un style médiéval classique, avec beaucoup de colombages et de toits de chaume. J'ai l'impression que la plupart des maisons où habitent les PNJs ont été construites avec les mêmes éléments que dans l'artisanat des joueurs, ce qui est plutôt prometteur pour les villages des joueurs.
Le jour et la nuit passent, avec également des effets météo et de la pluie. Par contre, la végétation est peu réaliste, avec une herbe omniprésente qui n'a aucune épaisseur.
Artisanat et construction
Des éléments interactifs se ramassent : des plantes, des buissons, des rochers (pierre, métal ou argile), et des arbres bien sûr. Ils ne sont pas mis en valeur, que ce soit par une couleur ou un liseré, mais ils sont toujours similaires, ce qui rend l'identification facile avec l'habitude. Un simple passage à proximité avec la touche F, et cela se ramasse. Pour les rochers ou les arbres, il faut par contre rester un moment et spammer le bouton gauche de la souris une fois le ramassage initié.
Toutes ces ressources se combinent pour créer des objets depuis l'interface d'artisanat. Par défaut, aucune recette n'est découverte, ce qui oblige à faire des tests pour trouver ce qui fonctionne dans une sorte de mini-jeu de combinaisons qui se résout facilement avec un peu de bon sens (et un Wiki).
Comme toujours, je me suis employée à créer une maison. J'avais le choix entre le bois et le colombage, j'ai choisi le second, dans une jolie combe en contrebas d'une petite ville, entourée d'une haute palissade pour éviter que les loups ne m'embêtent.
À l'intérieur, une table avec ses chaises, une cheminée pour les soirées froides (pour faire cuire la nourriture), un fourneau (pour faire fondre le métal), et bien sûr quelques meubles pour agrémenter le tout (lit, armoire, coffre...). Il m'a fallu pour tout cela énormément de bois (et de baguettes), d'argile et de fibres végétales (traitées en roseau ou en ficelle).
L'outil de placement des éléments est similaire à tout ce que l'on trouve sur les jeux du secteur, avec un hologramme qui représente l'objet avant d'être placé. Par contre, même problème également, des éléments invisibles empêchent parfois un placement sans que la cause n'en soit clairement identifiée.
Progression
Toute action effectuée en jeu, que ce soit le combat ou l'artisanat, donne des points d'expérience, qui font progresser à travers des niveaux, chacun allouant un point de capacité à investir dans un arbre suivant cinq branches : charpentier, travailleur du cuir, forgeron, constructeur, dieu et tailleur. Le premier niveau ne coûte qu'un seul point, puis 3, 6 et enfin 12, ce qui permet de rapidement être en mesure de tout faire, mais il faudra énormément progresser pour devenir maître dans un domaine.
Les trois arbres des dieux (Yggjur, Tjosull et Kerska) donnent des avantages au personnage, augmentant ses caractéristiques de base et son efficacité. Bien sûr, ce sont les mêmes points que ceux à investir dans l'artisanat donc il faut faire un choix : combattant ou artisan ?
Conclusion
Valnir Rok est un jeu de survie qui n'offre malheureusement pas une grande originalité par rapport aux autres jeux du secteur, que ce soit par son système d'artisanat, sa progression ou ses graphismes. La touche nordique n'est pas suffisante, et les quêtes sont trop anecdotiques pour être réellement remarquables. Mais ne vous détrompez pas, cela reste au demeurant un bon jeu de survie/exploration, j'ai passé un excellent moment dans cet univers à tester son système d'artisanat et de construction très robuste, et je vais sans hésiter continuer à suivre son développement, d'autant plus que le titre est encore en accès anticipé et que ses développeurs travaillent activement à ajouter du nouveau contenu : le dernier patch déployé le 11 décembre améliore ainsi le combat. Mais trop souvent j'ai eu l'impression de me trouver dans un autre univers et de refaire des choses déjà vécues/vues.
Amateurs du genre, je vous laisse seuls juges. À vous de voir si ces arguments vont donneront envie d'essayer et de tenter une nouvelle aventure, ou si vous préférerez rester sur votre jeu habituel, que ce soit Conan Exiles, ARK: Survival Evolved ou Rust :