PGW 2018 – Tropico 6 – Interview avec Johannes Pfeifer
Johannes Pfeifer, Senior Content Designer chez Limbic Entertainment, a profité de la Paris Games Week pour nous présenter Tropico 6, actuellement en bêta avant une sortie prévue en janvier 2019 sur PC (courant de l’été pour les consoles). Tropico 6 est un jeu de construction de ville, un city-builder, dans lequel nous incarnons le dictateur d’une petite république bananière, El Presidente. L’objectif est double : rester au pouvoir et faire suffisamment d’argent. Ce nouvel opus vient sur un tout nouveau moteur de jeu, totalement refondu de zéro grâce aux commentaires de la communauté pour un véritable retour aux sources.
Sur une partie déjà bien avancée, Johannes débute notre entretien par la présentation de la nouveauté majeure de cet opus : la personnalisation du palais grâce à différents modules comme un bunker, un jardin, un héliport... qui changent totalement l’apparence du centre du pouvoir. L’objectif est de permettre de devenir le dirigeant que l’on désire et de le faire transparaître à travers son palais, que l’on soit un président éclairé... ou un despote sans pitié. Le palais peut être déplacé en cours de partie sans aucun problème.
C’est l’une des raisons qui explique la disparition du système de dynastie, qui de toute façon n’était pas très populaire : El Presidente est la star du jeu. Grâce à ça, le studio a pu focaliser son travail sur l’illustre dirigeant de la République et offrir plus de personnalisation.
Ensuite, nous abordons une seconde grosse nouveauté : les citoyens sont entièrement simulés, avec une gestion poussée des besoins. Lorsqu’une industrie n’a plus de travailleurs, parce qu’il dort, voyage ou manifeste, alors l’usine s’arrête, ce qui fait qu’elle ne produit plus, ce qui entraîne de potentiels dérèglements de l’économie. Avec des centaines de ressources possibles, et de nombreux prérequis s’enchaînant, suivre devient vite difficile. Heureusement, des fenêtres d’interface renseignent sur les flux, les endroits de production et les éventuels manques, avec des tableaux, des résumés et des calques qui se superposent sur le monde avec des zones colorées.
Penultimo, le gentil assistant, est de retour et nous propose de partir faire un raid pour récupérer des ressources. Pourquoi pas... même si cela impactera forcément notre réputation avec les autres dirigeants. Enfin, qu’importe, une des nouvelles fonctionnalités consiste à envoyer des agents voler des merveilles et des monuments à travers le monde et, forcément, l’Union Européenne n’a que moyennement apprécié l’idée que la Tour Eiffel soit désormais sur l’île d’El Presidente ! Mais comprenez, les Parisiens, cela attire des touristes, et les touristes dépensent sans compter, alors qu’importe (enfin... tant que cela reste dans la limite du raisonnable). Cette fonctionnalité de raid n’a malheureusement pas autant d’impact sur les parties des joueurs de la bêta qu’ils espéraient, mais ils étudient actuellement les retours pour voir s’ils effectuent des modifications en ce sens.
La République évolue à travers différents âges technologiques jusqu’aux temps modernes, et s’étend sur plusieurs îles, ce qui oblige à gérer les transports que cela soit le réseau routier (les ponts se créent automatiquement lorsqu’une route est tirée sur l’eau, tout comme les tunnels sous les montagnes, bien que le coût augmente), le transport maritime (avec des docks et des ports), et même le trafic aérien (les touristes notamment ne viendront que si les îles sont bien desservies par les airs).
Bourrée de clin d’œils, la chocolaterie par exemple propose le fameux ticket d’or... ou dans la pharmacie, histoire de faire baisser les coûts de production, pourquoi ne pas proposer de puissants placebos qui ne nécessitent du coup que du sucre, le tout pour un prix de vente bien entendu similaire au vrai médicament ? Les recherches personnalisent la façon dont les bâtiments produisent, et donc la façon dont on joue, mais ne débloquent plus de bâtiments qui eux sont automatiquement accessibles au fur et à mesure des âges.
Le discours électoral revient, une fonctionnalité que les joueurs aimaient des précédents opus, mais qui avait disparu dans le 5. Bien sûr, El Presidente peut toujours truquer les élections, ou même ne pas en organiser du tout, il est libre également de faire des promesses, et de ne pas les tenir, il faudra juste éviter que ce discours ne soit pas trop long, car les citoyens viennent écouter le discours, et du coup arrêtent de produire pendant ce temps.
Une quinzaine de missions seront proposées dans le jeu final (seules 2 sont actuellement disponibles sur la bêta, une troisième devrait arriver courant novembre), proposant des objectifs et des environnements variés. Présentées comme des histoires du passé, deux seront un peu différentes des autres, la première qui servira de tutoriel, et la dernière qui sera une conclusion épique.
Vous pouvez précommander le jeu dès maintenant sur Steam :