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Defiance 2050 – Le retour du MMO shooter

En 2013, Trion lançait un projet révolutionnaire qui reliait une série télévisée publiée sur SyFy, à un jeu vidéo, tous les deux nommés Defiance. De grandes annonces avaient été faites à cette occasion, à grand renfort de spots publicitaires et d'événements de presse, avec la volonté que le jeu influe sur la série, autant que la série influe sur le jeu. Le jeu sort le 2 avril, le pilote de la série est disponible le 15, un timing parfait ! Malheureusement, la réalisation n'a, par la suite, jamais été à la hauteur des promesses, les deux produits se contentent de partager le même univers mais cela ne va pas beaucoup plus loin. Les années passent, la série s'arrête en août 2015 après trois saisons et les plus pessimistes enterraient déjà le jeu. Il est vrai que les deux années suivantes ont été assez dures et le jeu restait discret, il continuait à fédérer une base de joueurs fidèles qui assurait sans doute le roulement du titre pendant que Trion travaillait en coulisses...

À la gamescom 2017 en août, l'éditeur nous avait déjà parlé de cette refonte dans le secret de l'espace Business, puis l'annonce est tombée en début d'année : Defiance 2050 ! Quelques phases de bêta plus tard, un accès anticipé, et voilà le lancement effectif en date du 10 juillet 2018, soit plus de cinq ans après la sortie initiale. Grâce à un code fourni par Trion qui m'a débloqué le pack de classes ultime, j'ai ainsi pu partir à l'aventure dans le "nouveau" Défiance.

 

Histoire

Défiance 2050 se déroule donc en 2046 sur une Terre ravagée par une catastrophe à l’échelle planétaire, et plus spécifiquement dans la Baie de San Francisco qui a subi plus de trois décennies de guerres et de terraformation. Dans ce chaos, des survivants humains et extraterrestres contraints de cohabiter forment un groupe hétéroclite qui essaie tant bien que mal de reconstruire une société nouvelle.

En marge, il y a les peu appréciés pillarches, des mercenaires qui s'aventurent dans les décombres avec l'espoir de récupérer de la précieuse technologie votane. Dans ce groupe dont notre personnage fait partie, on rencontre les deux héros de la série, peu avant qu'ils ne partent pour Défiance : Nolan et Irisa, sa fille adoptive d’origine irathienne.

 

Premiers pas

Après une courte cinématique d'introduction, la création du personnage s'enclenche. Par défaut, ce sont trois races disponibles (dont une se débloque contre de l'argent réel) pour quatre classes, via une interface qui ne semble pas avoir beaucoup changé depuis 2013. Les modèles sont basiques et les visages pas très jolis il faut bien l'avouer.

La personnalisation du personnage au-delà des trois archétypes de base se fait par une dizaine de paramètres pour chaque catégorie, avec les yeux, les couleurs et les coupes de cheveux, les tatouages, les marques... Ne vous attendez donc pas à passer des heures pour configurer chaque petit détail de votre nouvel avatar, l'outil va à l'essentiel.

Une fois mon nom de Pillarche choisi, j'atterris dans la Baie de San Francisco... enfin, je me crashe plutôt. Je fais connaissance avec EGO, une IA bio-intégrée qui m'apporte des améliorations très utiles, des sortes de pouvoirs magiques qui augmentent les capacités de mon personnage. Elle me donne ma première mission que j'accepte volontiers et je démarre ma nouvelle aventure...

 

Gameplay

Shooter avant tout, Défiance 2050 propose des combats dynamiques aux armes à feu de six styles différents : pistolets, fusils d'assaut, pistolets-mitrailleurs, mitrailleuses légères, fusils et fusils de précision. Pour les bourrins, il y a aussi les lance-roquettes, les grenades et de grosses armes qui peuvent être temporairement utilisées pour faire le ménage.

Prévu pour être joué sur console, cela se ressent surtout du côté de l'interface, qui, tout comme le jeu, n'en restent pas moins agréables et faciles à prendre en main au clavier/souris (je n'ai joué que comme ça, je préfère viser à la souris). Il n'y a donc pas de longue liste de compétences, un clic gauche l'arme tire, et elle zoome au clic droit. Les grenades se lancent avec G, et l'astuce pour survivre consiste à rester en mouvement et à jouer avec la couverture du décor pour au besoin s'accroupir derrière lui (C).

En gagnant des niveaux d'EGO, le personnage progresse dans sa classe active, choisie au démarrage (les deux ne coïncident donc pas forcément, j'avais commencé comme Assaut, je suis donc 20 d'EGO et 19 de Médecin de combat). Les autres classes se débloquent, soit en jouant (contre des distinctions de factions), soit en les achetant contre de l'argent réel dans un pack (comme celui que j'ai obtenu). Des points de classe sont à répartir dans diverses compétences qui augmentent l'efficacité et surtout débloquent les très utiles pouvoirs d'EGO.

La force de frappe du personnage dépend de son équipement, résumé à ses armes et à ses deux accessoires (grenade et bouclier). Un embryon d'artisanat existe avec le démantèlement des armes dont on ne se sert pas, pour en extraire des pièces, qui améliorent celles utilisées. Il y a également une gestion de mods, des éléments très rares qui se trouvent parfois en butin, mais s'achètent plus sûrement auprès des marchands (ou contre de l'argent réel). Enfin, si vous avez trouvé une super arme mais que ces bonus ne vous plaisent pas, vous pouvez les relancer pour un certain coût.

 

La moyenne des objets équipés définit le pouvoir, qui est à comparer avec le pouvoir des monstres en face car il n'y a pas de zones ou de niveaux clairement indiqués lorsqu'on voyage. Ainsi, s'il y a une tête de mort qui s'affiche sur la barre de vie des ennemis, cela indique qu'il vaudrait mieux faire demi-tour et retourner en arrière pour accomplir des missions complémentaires.

 

Contenu

En complément des missions principales qui doivent régler tous les problèmes de la Nouvelle Frontière, de nombreuses autres activités sont disponibles sur la carte, à commencer par les missions parallèles qui se déroulent sur le même concept : un objectif et plusieurs étapes avec des ennemis  à tuer, des gens à protéger ou des "choses" à activer.

 

Des événements de zone se déclenchent, certains de petite ampleur localisés autour d'un objectif (comme éradiquer un nid de messorans, abattre une cible prioritaire ou protéger des personnes), et d'autres qui concernent toute la population de la région comme les Retombées d'arche, d'énormes combats qui nécessitent l'implication de tous les joueurs à proximité. À la fin, un classement résume les performances de chacun, avec une quantité d'XP accordée en fonction.

 

Un système de matchmaking est en place pour permettre aux joueurs solo de trouver des coéquipiers, ou à défaut il y a toujours l'opportunité de passer par le chat. À accomplir en groupe, il y a du contenu JcE en coopération, avec les cartes et les arènes qui demandent des groupes de 4 joueurs.

 

Existe également du JcJ compétitif pour les joueurs qui aiment s'entre-tuer avec des matchs compétitifs (en équipes de 8 à 16 joueurs) et des Guerres de l'ombre (dans un vaste monde ouvert).

Enfin, des défis sont dispatchés à travers le monde. Non répertoriés sur la carte, ils demandent donc d'être découverts directement par l'exploration.

Pour conclure, les poursuites plairont aux joueurs à la recherche d'accomplissement avec des centaines d'exploits qui demandent de terminer des missions, mais également d'explorer les tréfonds du monde tourmenté de Défiance. Et le jeu ne s'arrête pas une fois EGO 50, car c'est alors seulement que se débloquent les contrats !

 

Vous l'aurez compris, Défiance ne vous laissera pas vous ennuyer.

 

Déplacement

De nombreux véhicules sont disponibles, du quad au buggy jusqu'à la voiture fermée plus classique. Très rapides, tous les véhicules sont équipés d'un boost pour aller encore plus vite. La conduite n'est pas toujours très évidente, surtout que l'arrêt n'est pas immédiat et il est courant de se retrouver dans le décor. Heureusement, il n'y a pas de dégâts de chute donc plus de peur que de mal.

Tout véhicule est en mesure d'infliger des dégâts, ce qui est un bon moyen de nettoyer le terrain avant de descendre. Attention cependant, si la santé descend trop bas, il explose et inflige des dégâts à tout le monde, conducteur compris.

Pour les plus longues distances, le système de téléportation depuis la carte évite les trajets inutiles.

 

Free-to-play et boutique

Les incitations sont assez nombreuses, cela donne envie de dépenser son argent, d'autant plus qu'au milieu des menus de l'inventaire et des classes, il y a ce panneau des bonus, où il est directement possible de s'acheter des améliorations temporaires d'XP, de Scrip (la monnaie en jeu), de réputation et de compétences.

J'imagine également que pour les joueurs n'ayant pas de packs, se trouver limité à une seule classe doit être frustrant. Sinon, tout le reste est rassemblé dans l'onglet spécifique de Boutique où, en plus des éléments utiles comme les améliorations et les mods d'armes, se trouvent tout un tas de jolis objets cosmétiques, des véhicules aux tenues en passant par les casques...

 

 

Conclusion

Avis d'Onidra

Je n'avais qu'assez peu joué au jeu original et, en quelques jours (j'ai débuté lors de l'accès anticipé), je suis déjà allée bien plus loin que jamais avec une cote d'EGO de 21. Le jeu conserve certains de ses défauts originaux, notamment l'interface que je trouve assez vieillotte bien qu'elle me paraisse plus facile d'utilisation, la création du personnage ou la conduite du véhicule. Mais les changements apportés sont bienvenus, le jeu est vraiment plus beau, les classes apportent de la lisibilité au système de progression qui autrefois rendait vraiment difficile le choix des talents, et l'amélioration des armes facilite la prise en main. Globalement, on progresse plus aisément, on voit que son personnage s'améliore, et on comprend également comment faire mieux. Par conséquent, j'ai passé un excellent moment à abattre des foultitudes de messorans énervés. Quelques soucis de serveur ont légèrement impacté mon expérience, mais je n'en ai pas autant souffert que les autres, ayant l'opportunité de jouer à des heures creuses. Si vous aimez l'action d'un bon jeu de tir, tentez l'aventure, de tout façon, vous ne risquez pas grand chose !

 

Avis de Juliaan

Je me souviens parfaitement de la sortie de Défiance à l'époque. L'idée d'un univers cross-media m'avait bien emballé et dans l'équipe de Game-Guide depuis peu, j'avais eu l'occasion de lancer un tout nouveau site (à l'époque où nous proposions encore un site par jeu). Le soufflé était très vite retombé, l'univers du jeu étant plutôt bien fichu, mais le contenu restant assez plat et sans réelle originalité. Néanmoins des mises à jour régulières ont permis à Défiance de se construire un contenu digne de ce nom, malheureusement un peu trop tardivement pour faire (re)venir les joueurs.

Ainsi, proposer une refonte du jeu est plutôt une bonne idée plutôt que de proposer une simple mise à jour. Il est vrai que Defiance 2050 conserve certains de ses vieux défauts, mais on voit que les développeurs ont fait des efforts pour au moins les atténuer. Le système de classes notamment, qui était assez confus, et devient maintenant beaucoup plus clair (même si du coup l'incitation à la boutique est plus présente pour acheter une nouvelle classe). En ayant joué au précédent, on voit également quelques petits changements dans la progression de la quête histoire, qui traîne un peu moins en longueur. Un changement bienvenu pour les vétérans, qui n'auraient pas forcément envie de tout refaire.

Pour faire bref, même si l'on peut débattre sur le fait qu'il s'agisse plus d'une mise à jour que d'une refonte totale, Trion a eu une bonne idée de relancer Defiance de cette façon pour refaire parler un peu de lui, le jeu ayant été, à mon sens, un peu sous-estimé à sa sortie. Si l'on occulte les gros soucis de lag (qui devraient être réglés rapidement, espérons-le), le plaisir de retrouver cet univers est bien là, et même s'il ne s'agit pas du jeu de l'année, soyons honnêtes, il a toutes les qualités pour faire passer de bons moments. Et puis, après tout, il est F2P, ça ne coûte donc rien d'essayer !

 

Avis d'Azashar

À la sortie de Defiance « V1 », j’avais adoré l’idée de cross média avec la série. Le fait que des évènements en jeu apparaissaient en rapport à l’épisode de la semaine était vraiment une excellente idée et permettait de réunir 2 passions : les MMO et les séries ! Après la fin de la diffusion de la première saison, la motivation avait baissé, mais Defiance est le genre de MMO sur lequel on peut jouer une petite heure par-ci, une petite heure par-là sans soucis et s’amuser sans s’investir à fond, ce qui permet d’y jouer régulièrement à « petites » doses entre deux gros jeux (MMO ou non).

À l’annonce de Defiance 2050, j’étais content à l’idée de revenir parcourir les terres de Defiance. Toutefois, Defiance 2050 ne propose pas d’énormes bouleversements. À la manière de ce que l’on a pu voir sur The Secred World et sa « ressortie », ce sont principalement les compétences et la gestion du personnage qui a évolué, mais le reste du jeu est semblable. Le nouveau système de classe réduit drastiquement la liberté dans la création de build, mais permet d’un autre côté d’avoir un système plus clair, facile à prendre en main, et permettant de définir facilement l’orientation que l’on veut donner à son personnage (Tank, Heal, DD bourrin, furtif, etc.).

Ma conclusion rejoint celle de Juliaan. Même si pour ma part je vois cela plutôt comme une grosse mise à jour qu’une réelle refonte, cela est une bonne idée d’en faire un « nouveau » jeu, permettant de relancer un peu le MMO en attirant de nouveaux joueurs et en faisant revenir les anciens comme moi. Même si devoir recommencer un personnage à zéro peut sembler frustrant, il n’en est rien au final, cela est un plaisir de refaire l’histoire, les quêtes, etc. Le jeu a toutefois quelques très gros soucis de lag (qui peuvent être réglés avec un VPN), chose qu'étrangement la « V1 » (qui est toujours en ligne) ne subit pas.

Au final, Defiance 2050 est, comme son prédécesseur, un bon petit MMO sur lequel l’on peut passer de très nombreuses heures et s’ amuser de manière sporadique, sans s’ investir à fond, mais pouvant tenir sur le long terme. De plus, le jeu est en F2P et la boutique est vraiment optionnelle. Si cette dernière prend le même chemin que la boutique de la V1, ça sera principalement du cosmétique (véhicules, apparences, costumes, etc.) et quelques petites options de comptes sans que ça ne rende le jeu P2W (augmentation d’inventaire, renommage du personnage, etc.).

 

Avis de Kathlyn

Contrairement à Juliaan et Azashar, je n'avais pas joué à la première version de Defiance. C'est donc avec le regard d'une joueuse qui découvre cet univers que je pose mes valises sur Defiance 2050. Et ça va d'ailleurs être un petit souci.
La création de personnage est sommaire, mais suffisante. Il y a quand même de quoi personnaliser son avatar. Premier bémol : il n'y a pas que les humains que l'on peut jouer et il n'y a aucune explication sur les autres espèces. Un peu de lore aurait été bienvenue.

Une fois en jeu, la première cinématique nous met directement dans l'ambiance, mais montre ce qui sera l'un des défauts du MMORPG : des graphismes vieillissants. Defiance donne l'impression de n'avoir pas loin de 10 ans. Les décors ne sont pas vilains non plus, mais très répétitifs à la longue. L'animation manque de fluidité, le gameplay de richesse. Quand on a l'habitude de jouer à The Division, ça fait pâle figure. Je ne suis pas du genre à m'attarder sur le visuel pourtant, mais ici j'ai quand même un peu de mal.

Le fait d’atterrir pour la première fois dans cet univers est quelque peu déroutant,  même si je salue la qualité des doublages et des dialogues, on se sent projeté dans quelque chose qui est en cours de route, comme si on avait loupé un épisode. D'ailleurs, en parlant d'épisode, il aurait été bon d'avoir accès à la série, ou au moins de la mettre en avant sur le launcher afin de présenter cette composante cross-média. Là encore, si le joueur vétéran se sentira bien à sa place, le novice lui aura le sentiment d'un scénario un peu décousu.

Quelques mots sur l'UI : en jeu elle est bien intégrée, aucun défaut de ce côté. Mais les menus c'est autre chose : aucune explication sur les stats est gênante. Pas de raccourci clavier pour confirmer,équiper, etc, tout se fait à la souris. Les raccourcis pour le menu ne me semblent pas super logiques : P pour boutique (Pourquoi pas B ou S comme Shop ?), U pour Clan, O pour Ami, L pour Personnage... J'ai l'impression d'avoir roulé ma tête sur le clavier pour assigner des touches au hasard.
Les différentes options dans le menu Paramètres se font à coup de "Activer" "Désactiver", contre-intuitif au possible : est-ce que Activer affiché signifie que c'est activé ou que je dois l'activer ? Changer le "Activer" en "Activé" par exemple, aurait déjà pu améliorer la compréhension. Pareil pour les graphismes, aucune aide pour paramétrer.

Globalement, Defiance 2050 ne me laisse pas une super impression. Mais il y a quand même du positif : ça reste amusant à jouer, ce n'est pas exigeant en termes de temps et  de configuration, rendant le jeu accessible à un peu plus grand nombre de joueurs. Il y a de quoi faire entre l'histoire principale, les missions parallèles, les défis, les événements ponctuels "Retombée d'Arche". Demeurent  aussi les personnages, attachants, et leur doublage d'une qualité exemplaire. À vous de vous forger votre propre avis !

Defiance 2050 est disponible sur PC (via Glyph), Xbox One et PlayStation 4 en free-to-play. Aucun abonnement n'est nécessaire, sauf pour les joueurs sur Xbox One qui auront besoin d'un abonnement Xbox Live Gold.

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