Death Road to Canada – Apocalypse zombie version canadienne
Death Road To Canada est un action-rpg développé et édité par Rocketcat Games, sorti le 22 juillet 2016 sur PC et le 8 mai 2018 sur PlayStation 4, Nintendo Switch et Xbox One.
Histoire
Vous êtes une personne vivant au Canada. Le pays vient de se faire envahir par des hordes de zombies, et vous décidez de prendre la route en voiture afin de tenter d’atteindre une zone censée être sûre afin d’échapper à une mort certaine.
Bon ok, l’histoire n’est pas transcendante, mais cette dernière n’est clairement pas utile au vu du type de jeu, si ce n’est pour donner une raison d’écraser du zombie ! Ne vous attendez donc pas à un scénario plein de rebondissements, avec des secrets à découvrir, des mystères, etc. Je répète: ce n’est pas ce que l’on demande au jeu.
Jeu et gameplay
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est important de savoir qu’absolument TOUT est généré de manière aléatoire. Que ça soit les personnages, les zones, les événements, etc. Et surtout, tout cela est généré de manière extrêmement bien faite et crédible. Par exemple, vous n’aurez pas 3 fois à la suite un évent vous offrant la possibilité de changer de voiture.
Vous commencez donc l’aventure avec 2 personnages : votre personnage principal et son « faire-valoir ». Les deux sont générés de manière aléatoire. Vous pouvez en générer aléatoirement autant que vous voulez, jusqu’à tomber sur un qui vous intéresse. Les personnages possèdent deux caractéristiques qui influenceront toute la partie : le trait et le perk. Le trait correspond au caractère et à la personnalité. Il y en a de nombreux, tel que la paranoïa, la peur, la témérité, etc. Le perk correspond à une compétence ou caractéristique que peut avoir le personnage, comme le fait d’être un « grand costaud », être rapide, savoir bien viser ... Un grand costaud donnera des coups physiques beaucoup plus forts, tandis qu’une personne sachant bien visé pourra tuer à coup sûr un zombie avec une arme à feu ou de jet et ainsi de suite.
Si, lors d’une précédente partie, un personnage vous a plu, vous pouvez le sauvegarder et le récupérer à chaque nouvelle partie. Une fois les deux personnages créés, lancez la partie et amusez-vous !
Une fois en jeu, vous pourrez gérer vos personnages. En débutant, vous n'en aurez que 2, mais au fur et à mesure de votre aventure, il sera possible d’avoir de nouveaux compagnons avec vous. Le côté gestion, bien qu’assez important, est très rapide et facile à prendre en main. Vous avez à gérer l’équipement (armes, munitions, grenades, divers objets types soins, etc.), le rôle du personnage ; le leader (celui que vous contrôlez), ceux qui vous suivront en mission, et ceux qui resteront en arrière.
L’un des points forts du jeu consiste dans les choix moraux. Durant toute l’aventure, vous aurez à prendre des décisions qui influenceront votre voyage, mais aussi le moral et l’attitude de vos compagnons. Par exemple, si vous croisez un bâtiment avec un gros « Help » accroché à une fenêtre, vous pourrez choisir de vous arrêter pour aller aider le survivant ou bien de continuer votre route. Certains de vos compagnons seront contents, ou pas contents, suivant votre choix. Cela change d’un personnage à l’autre. Il se peut que dans votre équipe, les deux points de vue soient « présents » et donc, certains approuveront votre choix et d’autres non. Si l’approbation d’un de vos compagnons baisse trop, il pourra décider de quitter votre groupe, en embarquant avec lui tout ce qu’il avait.
D’autres choix peuvent être plus difficiles, par exemple, deux personnages peuvent ne pas s’entendre et il vous faudra choisir lequel vous voulez conserver. Et là, c’est encore plus difficile, car chaque personnage a une « spécialité ». Vous pouvez, par exemple, avoir un personnage spécialisé dans la réparation de votre véhicule et un autre qui est médecin. Si vous renvoyez le médecin, il vous sera très difficile d’être soigné (Thanks Caption Obvious!) et d’autres compagnons pourront vous en vouloir. Si vous vous séparez de votre mécanicien, votre voiture ne pourra plus être réparée et vous risquez de vous retrouver à pied et donc, vos chances de survivre baisseront drastiquement, en plus de risquer également de voir des compagnons vous quitter pour tenter leur chance de leur côté.
Maintenant, passons au cœur du jeu : votre fuite ! Comme dans tout jeu de ce genre, il vous faudra survivre. Et pour ça, il faudra donc ramasser de très nombreux objets et équipements tout au long de votre périple. Les deux ressources les plus importantes sont l’essence et la nourriture. Sans l’essence, votre voiture tombera en panne (logique !) et vous vous retrouverez à pied. Ce qui rallongera énormément votre voyage, en plus d’être beaucoup plus vulnérable aux attaques des zombies, à la fatigue, à la faim, etc. (sans parler de la baisse du moral de vos compagnons). La nourriture quant à elle, inutile d’expliquer, je pense ! 😀 A savoir que la nourriture peut également servir de monnaie d’échange lorsque vous tombez sur des camps de PNJ.
Bien sûr, ce ne sont pas les deux seules choses à ramasser. Les objets de soins seront très importants, de même que les différentes munitions (pistolet, fusil d’assaut, fusil à pompe, etc.), mais aussi ce qui peut être utilisé comme arme de corps à corps, car ces dernières se cassent au bout d’un moment. Tout cela est, bien évidemment, assez rare. Il vous faudra donc peser le pour et le contre à chaque possible arrêt. Risquer d’aller explorer un lieu pour récupérer des ressources, quitte à devoir en dépenser d’autres pour atteindre le lieu et tuer les zombies, ou bien continuer votre route en espérant aller plus loin et/ou tomber sur un lieu moins peuplé en ennemi, mais qui peut offrir moins de ressources !
Et c’est là que l’on entre dans le vif du sujet : les zombies et les combats. Je vais être clair dès le début : les zombies sont très nombreux et les combats plus complexes qu’il n’y paraît. En effet, le jeu a tout naturellement introduit la notion de bruit pour attirer les zombies. L’usage des armes à feu est donc à vos risques et périls. Mais à côté de ça, les armes au corps à corps se cassent rapidement, en plus de voir vos personnages se fatiguer et s’essouffler à trop les utiliser, rendant vos coups aussi faibles que ceux d’une palourde sous décontractant musculaire. De plus, les zombies peuvent vous suivre de partout, n’espérez pas pouvoir entrer dans un bâtiment ou une pièce et espérer que les zombies vous « oublient » et partent. Au contraire, ils vous suivront et pourront même carrément bloquer la porte s’ils sont trop nombreux.
Si le personnage que vous contrôlez meurt, vous prendrez automatiquement le contrôle d’un de vos compagnons (si vous en avez et qu’ils ne sont pas morts eux aussi !). Bien évidemment, tout ce que le personnage mort avait sur lui doit être allé récupérer « à l’ancienne ». L’inventaire magique qui transfère les objets d’un perso mort à un perso vivant n’existe pas ici. Quand votre personnage meurt, tous ses objets se répandent sur le sol et il vous faudra braver les zombies qui l’ont dévoré si vous souhaitez les récupérer, ou bien fuir comme un lâche !
Le jeu est donc assez difficile. Durant ma première partie, dès mon premier arrêt « récupération », j’ai avancé en mode décontracté jusqu’à ouvrir une porte et tomber sur une dizaine de zombies qui se sont jetés sur moi. Manque de bol, j’ignorais que le bruit des armes à feu attirait les zombies, j’ai donc tiré et j’ai vu débarquer tous les zombies de l’extérieur du bâtiment, me bloquant l’unique sortie. Mes 2 compagnons ont rapidement été dévorés, et j’ai fini par me faire dévorer à mon tour, en plein milieu du supermarché. La difficulté vient non seulement du très grand nombre de zombies dans les lieux, mais aussi du faible nombre de munitions, des armes qui se détériorent rapidement et de la fatigue de vos personnages. L’approche « calme » est donc vivement recommandée ! Toutefois, il se peut que certaines fois vous n’ayez pas le choix, notamment lorsque vous tombez sur une horde. Dans ce genre de cas, il vous faudra survivre plus ou moins longtemps avant d’avoir la possibilité de vous échapper. C’est d’autant plus difficile que parfois, les hordes peuvent attaquer la nuit, et là, vous ne verrez quasiment rien !
Le jeu en lui-même est également généré de manière aléatoire, comme je l'ai déjà dit, et vous n’aurez donc jamais deux fois la même partie, ni les mêmes zones, ni les mêmes événements (ni dans le même ordre si vous tombez sur des événements similaires). Ce qui permet de renouveler constamment l’expérience sans jamais avoir la sensation de déjà vu. Et, le pompon, si vous avez des amis qui aiment ce genre de jeu, vous pouvez vous faire dévorer entre amis en jouant en multijoueur ! 😀 D’ailleurs, Death road to canada est un jeu qui se lance rapidement, se joue très vite et facilement. Vous n’aurez pas à passer 10-20 minutes à configurer votre personnage, la partie, etc. Si c’est une nouvelle partie, vous la lancez, générez 2 personnages et hop, vous êtes immédiatement dans le bain et ça, que vous jouiez seul ou en multi.
Conclusion
Death Road to Canada est un excellent « petit » jeu, offrant de surcroît une durée de vie pour ainsi dire illimitée. En mode multijoueur, c’est du fun du début jusqu’à la fin. Le seul petit reproche que je lui ferais, c’est au sujet du mode multijoueur justement, disponible uniquement en local. Il est dommage que, si vos amis ou vous-même ne pouvez pas vous déplacer et que ayez tout de même envie de jouer, ça ne soit pas possible via un éventuel mode multijoueur en ligne.