Healer’s Quest – Un petit bijou de RPG
Il y a des jeux qui n'ont besoin que de quelques minutes pour conquérir votre cœur. Healer's Quest en fait partie, et même avant que vous ne commenciez à jouer, vous serez déjà charmé.
Dans un RPG lambda, on incarne un héros et son groupe qui sont de valeureux aventuriers, prêts à sacrifier leur vie, à tendre la main à toute âme dans le besoin et à sauver le monde, peu importe ce que ça leur coûtera.
Dans Healer's Quest, faites table rase ! Vous incarnez uniquement le soigneur qui doit maintenir en vie une belle brochette d'idiots. Nous allons suivre les tribulations de cette équipe de bras cassés.
On commence par le petit tour habituel dans les options avant de configurer une nouvelle partie. Les options sont bien pensées et permettent de mieux personnaliser son experience : choix de la langue, descriptif des sorts, indication de votre objectif sur la carte (pratique pour éviter de tourner en rond).
D'entrée de jeu, le ton est donné :
La création de votre soigneur se fait aux petits oignons, le choix vous permettra de bien personnaliser votre personnage. Mention spéciale pour les boobs, sujet ô combien sensible lors de la création d'un avatar féminin. C'est le premier jeu où je ris de bon cœur en créant mon personnage. Ça promet pour la suite.
Il reste encore un petit détail à peaufiner : votre Karma et le Pouvoir de Karma. Votre Karma influencera le caractère de votre personnage et ses dialogues. J'imagine déjà le potentiel de rejouabilité, histoire de découvrir les autres dialogues. Évidement, j'opte pour le côté obscur.
A peine partie pour l'aventure, mon adorable personnage ronchonne déjà. Je le sentais bien Healer's Quest, et à chaque minute qui s'écoule, je l'aime un peu plus.
Le début du jeu fait office de tutoriel. Notre personnage qui se rêvait en machine à distribuer des baffes devra endosser le rôle de soigneuse, puisque sa baguette trouvée n'est bonne qu'à ça.
Le premier sort que l'on obtient est "heal". Il suffit de se placer sur sa cible et d'effectuer un clic gauche, que l'on peut maintenir enfoncé pour soigner en continu. Attention : le mana n'est pas illimité, mais ce n'est pas le seul paramètre à prendre en compte. La baguette dispose d'une jauge de surchauffe : plus elle se remplit, moins votre soin sera efficace.
On aurait pu s'attendre à un gameplay simpliste, mais il n'en n'est rien. (D'ailleurs soigner n'est pas un boulot simple à la base.) Certains de vos compagnons ont une barre de vie un peu différente. Celle de Grumpy par exemple : si sa vie est à moins de 40%, il active l'effet Rage du Berserker. Vous aurez donc le choix de le laisser sous la barre des 40% pour qu'il tape comme une brute... En essayant qu'il ne meurt pas. C'est un barbare en papier.
Vous pourrez équiper 4 sorts en tout, mais vous en posséderez bien d'autres. C'est à vous de choisir lesquels vous voudrez pouvoir utiliser avant de débuter le combat. Avant que celui-ci ne démarre, un écran vous proposera de combattre et d'aller dans votre inventaire ou encore dans votre livre de sorts. Vous pourrez aussi essayer de corrompre vos adversaires.
Vos sorts ont chacun un arbre d'amélioration qui demandera des étoiles pour augmenter leur efficacité, leur ajouter des effets, réduire leur coût en mana, etc... Vous pourrez aussi leur débloquer une seconde fonction. Par exemple pour Shield si je débloque son "Actif", le sort sera différent si je le lance avec le clic droit.
L'équipement n'est pas négligé non plus. Votre soigneur ne pourra équiper que des bracelets, tandis que vos compagnons pourront changer d'arme, mais auront un anneau en guise d'accessoire.
Autre particularité : l'or, c'est chacun pour sa gueule ! Pas de pot commun, vos compagnons ont chacun leur bourse de pièces. Quand il y a des achats à faire, chacun paie ce qu'il achète. Vous verrez d'ailleurs qui gagne quoi dans l'écran apparaissant après un combat.
Sur la seconde image ci-dessus, on peut voir deux membres du groupe qui ont trépassé. À côté de leur portrait, il y a une jauge d'humeur. Quand un personnage meurt, il est forcément mécontent. Si la jauge est remplie, alors, au prochain combat, il boudera pendant 10 secondes. Et il le montre bien, puisqu'il ne fera strictement rien pendant ce temps.
D'autres petits surprises de ce genre vous attendent...
Visuellement le style original ne fait qu'accentuer le côté pépite de Healer's Quest. Ce style dessin, un peu pastel, presque poétique, tranche avec l'ambiance humoristique. Les brèves animations des portraits des personnage subliment un peu plus le jeu. Les menus sont bien ordonnés, agréables à l'oeil et parfaitement lisibles.. Bon, un défaut là-dedans ?
Le seul défaut que j'ai pour le moment trouver à Healer's Quest, c'est son ambiance sonore. Les bruits sont sommaires et répétitifs, la musique bien qu'agréable finit par lasser puisqu'elle tourne en boucle.
Mais en dehors de ça, c'est que du bonheur. Je n'ai pas envie de trop vous en dévoiler, mais Healer's Quest est vraiment incontournable pour ceux qui ont une culture MMORPG. Vous allez beaucoup rire, bien souvent vous identifier à votre groupe, à leur répartie, à leur périple. Vos propres souvenirs risquent de remonter à la surface.
Allez, craquez, voilà un jeu qui mérite amplement sa place sur votre PC.