Vandals – Le street art à l’honneur
Vandals est un jeu développé par le studio français Cosmografik, que j’avais découvert à l’occasion du test de leur premier jeu Type:Rider, et édité par Arte. Après l’écriture, ils s’intéressent dans ce nouveau titre à une autre forme de création artistique, le street art. J’ai pour ma part testé le jeu dans sa version iOS sur iPhone 8.
Nous incarnons un graffeur qui part à la découverte des murs de cinq grandes villes (Paris, New York, Berlin, Sao Paulo et Tokyo), chacune à une époque différente, pour y déposer ses dessins. Sous la forme d’un puzzle au tour par tour, nous dirigeons le personnage au doigt à travers des rues au tracé défini, de point en point. Les graphismes sont sombres, avec beaucoup de bleus et de rouges et de larges zones d’ombres. La musique colle bien à l’ambiance urbaine du titre, sans être obligatoire si vous n’avez pas l’opportunité (ou l’envie) de l’activer (je pense surtout ici aux versions sur mobile).
L’objectif est d’arriver au point de sortie, après avoir graffé son œuvre, le tout sans se faire avoir par les policiers et les chiens qui rodent. Les zones de détection des ennemis sont clairement indiquées en rouge.
Pour les éviter, notre personnage a deux actions à sa disposition : siffler, ce qui attire l’attention des PNJs à proximité (même derrière un mur) ou jeter une bouteille (sur un point dans une zone d’effet autour du personnage). Autant le premier est disponible sans limitation, autant le second demande au contraire d’être récupéré à chaque niveau et n’est pas réutilisable.
Le décor est également là pour aider, avec des raccourcis que les PNJs n’empruntent pas comme des échelles, des bouches d’égout ou tout simplement une fissure dans un mur ou une barrière. Certains passages devront être ouverts en récupérant des pinces dans le niveau ou il sera également possible d’utiliser des éléments du décor pour attirer l’attention des PNJ.
Sans être obligatoire, une étoile est là pour les meilleurs joueurs qui tenteront le défi d’y arriver. Avec un certain nombre d’étoiles, des niveaux supplémentaires optionnels se débloquent, rien donc qui bloquerait la progression si l’on n’arrive pas à les récupérer.
Avec un système basé sur le « die & retry », attendez-vous à refaire chaque niveau un bon nombre de fois à partir de la fin de Paris, la première zone. Les hostiles réagissent fort heureusement toujours de la même façon à un stimulus et, même si parfois ce ne sont pas toujours les réactions attendues, le nombre infini d’essais permet à terme de trouver le bon enchaînement des actions qui empêchera notre personnage d’aboutir dans une cellule.
La phase de création du graffiti est la vraie bonne surprise du titre, avec un système de dessin libre basé sur l’environnement qui, une fois l’œuvre terminée, la calque sur le mur en jeu. Une bonne chose : elle est conservée même en cas d’échec. En recommençant le niveau, il n’y a donc plus qu’à la revalider, ce qui évite de devoir la redessiner 15 fois par niveau. Une fois le niveau terminé, un modèle d’export est proposé pour partager l’image carrée en 1280 px avec ses amis sur les médias sociaux.
Dans la lignée de Hitman Go, Vandals vous occupera un bon moment avec ses 60 niveaux à la difficulté incrémentale, d’autant plus si vous visez toutes les étoiles. Par contre, une certaine lassitude peut vite s’installer à force de recommencer, encore et encore, le même niveau. Si vous n’avez pas la patience et/ou la volonté de bien faire, alors vous risquez de gâcher votre plaisir et de passer à côté de ce titre à la conception soignée qui offre un bel hommage aux artistes de rue à travers des lieux variés et des époques différentes.
Le jeu est disponible sur plateformes mobiles, mais également sur PC/Mac :