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Solas and the White Winter – L’hiver est là

Solas and the White Winter est un jeu développé, édité par le petit studio indépendant Savepoint Studios, composé de 3 personnes et sorti le 13 avril 2018 sur PC.

Histoire

Solas, un jeune garçon vivant dans un ancien et mystérieux royaume celtique, doit braver l’hiver pour rejoindre des temples afin d’en briser les sceaux pour réparer les erreurs de sa famille.

Le jeu, bien qu’ayant une histoire, a une narration assez particulière. Cette dernière se dévoile uniquement via des sortes de « peintures » fixes nous montrant des bribes de l’histoire de Solas et sa famille, sans texte ni dialogue. Cela fait que l’histoire n’est pas toujours très facile à comprendre sur le coup.

Même si l’histoire est intéressante, elle sert principalement d’excuse pour partir à l’aventure et devoir résoudre des énigmes, plutôt que de suivre un scénario.

Jeu et gameplay

Le jeu se découpe en deux parties. La première : explorer le monde enneigé à la recherche des temples, la seconde : résoudre les énigmes de ces temples.

La partie exploration est plaisante, mais j’avoue qu’elle n’est pas des plus palpitantes. On passe de nombreuses minutes à marcher sans savoir si c’est le bon chemin ni sans avoir (pratiquement) aucune interaction avec le monde. Ce dernier est d’ailleurs comme « mort », on ne croise malheureusement pas de faune, et la flore se compose presque exclusivement de 2-3 arbres par-ci par-là. Même si cela est assez logique, étant donné que l’on est perdu en montagne, en plein hiver et en pleine tempête de neige, j'aurais bien aimé croisé de temps à autre un petit animal par ci, par là.

Le mode exploration n’offre donc quasiment aucune difficulté, il n’y a que deux choses auxquelles faire attention : la première, ce sont les éventuelles chutes de neiges qui peuvent tuer le personnage.

La seconde, c’est le froid. Et c’est là qu’un petit souci du jeu se fait sentir.

En effet, le problème est qu’il n’y a absolument aucune explication dans le jeu. J’ai été surpris quand, d’un coup, sans raison ni avertissement, mon personnage est mort. Après quelques tests et analyses, j’ai finalement compris que mon personnage était soumis à un système de « chaleur corporelle ». Si je reste trop longtemps dans la neige sans me réchauffer, le personnage meurt. Malheureusement, il n’y a aucun moyen de connaître son degré de chaleur corporel et, lorsque l’écran commence à geler, il est déjà pratiquement trop tard (sauf si l’on est très proche d’un feu de camp).

Les nombreux feux de camp que l’on croise justement et que l’on peut allumer servent donc à se réchauffer. Au départ, je pensais qu'ils ne servaient que de points de passage et de réapparition, étant donné qu’une sauvegarde s’effectue à chaque fois et que lorsque l’on meurt, on réapparaît ici.

Après réflexion, il est vrai que dès le début du jeu, notre personnage sort du lit et doit se réchauffer devant le feu de cheminée. Cela était-il un tutoriel pour le système de chaleur corporelle ? Si tel est le cas, c’est à la fois brillant comme idée, collant parfaitement à l’ambiance et l’univers du jeu, mais à la fois moyen comme méthode de tutoriel.

Toutefois, malgré ce petit souci, il est plaisant de se balader. Au final, le fait qu’il n’y ait pas d’ennemis ou de choses à combattre est agréable, cela permet de se balader paisiblement et tranquillement (et ça détend entre deux sessions de massacre sur le dernier God Of War !) Même si côté faune et flore, il n’y a quasiment rien, on croise régulièrement de petites sculptures, des structures d’offrande, des camps et quelques ruines (colonnes, etc.).

Le point fort (et principal) du jeu, ce sont bien évidemment les temples et les énigmes.

Au nombre de quatre, les temples sont donc des zones dans lesquelles il faudra résoudre plusieurs énigmes pour atteindre la fin et désactiver le sceau. Les énigmes sont à l’image du reste du jeu : aucune aide ni aucune indication sur le fonctionnement, rien. Et là, c’est vraiment excellent par contre !

Les énigmes ne sont pas non plus des plus difficiles et complexes, ce sont principalement des puzzles dans lesquels il faut « tracer » un chemin, ou bien activer/allumer des éléments dans un ordre précis. Le fait de bien observer les alentours permet souvent de trouver un petit indice pour réaliser les énigmes avec, par exemple, des indications cachées sur un bout de mur indiquant l’ordre des éléments.

 

Graphismes, son et optimisation

Du côté des graphismes, le jeu propose une direction artistique particulière. Mais au bon sens du terme. Le jeu est vraiment beau dans son genre. Petit bémol toutefois pour le voile grisâtre qui sert à  « simuler » une faible visibilité à cause de la tempête, omniprésente en extérieur et parfois trop « violente », notamment aux entrées de grottes, ce qui gâche parfois de possibles très beaux panoramas.

En ce qui concerne les sons, et surtout la musique, j’ai vraiment été enchanté. La musique est totalement « magique » et envoûtante, collant à merveille à l’ambiance, tout en étant relaxante et calme. Son enregistrement pourrait même figurer dans une compilation de musiques relaxantes ! Les bruitages sont également très bien réalisés, comme le bruit du vent, celui des éléments activés, etc.

Et pour finir, du côté de l’optimisation, il n’y a rien à redire. Le jeu n’a aucun souci, aucun ralentissement, aucun plantage, ni saccade, rien, nada ! Si seulement tous les jeux pouvaient être pareils!

 

Conclusion

Solas and the White Winter est un bon petit jeu. Il est toutefois assez court, comptez environ 1 h 30-2 h pour le boucler, et il n’offre, hélas, aucune rejouabilité.

Le jeu s’adresse surtout aux joueurs qui cherche à se détendre et un peu à  rêvasser. En fait, il pourrait être considéré comme un « simulateur de marche » à l’image d’un The Vanishing of Ethan Carter, Journey ou encore Firewatch.

Si vous aimez ce genre de jeu et que vous avez 2 petites heures devant vous, n’hésitez pas !



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