Downward Spiral: Horus Station – Première virée dans l’espace
Nous vous présentions il y a quelques semaines maintenant Downward Spiral: Horus Station accompagné d'une interview, un jeu d'exploration dans une station spatiale mystérieuse dont la grande nouveauté résidait notamment en ses contrôles innovants avec le support optionnel de la réalité virtuelle. Pour prouver leurs dires, les développeurs de chez 3rd Eye Studios proposent aujourd'hui le premier niveau sur PC de ce jeu qui devrait sortir également sur PlayStation 4, avec le support PlayStation VR, Oculus Touch, HTC Vive et Windows Mixed Reality.
La démo ne propose de jouer qu'en solo suivant deux modes de difficultés : exploration et standard. Dans le premier, cela désactive les ennemis, ce qui permet de profiter sereinement du vide spatial, l'option que j'ai choisie pour débuter. La version finale proposera un mode multijoueur, ainsi que deux autres difficultés intermédiaires : mitigé (entre exploration et standard) et oppressif.
Le mouvement est au centre du tutoriel présenté en lettres jaunes dès le lancement, la prise en main n'est pas évidente car le personnage flotte en apesanteur sans bouger jusqu'à réussir à créer une impulsion. Que ce soit avec le clic de la souris ou avec la touche W, notre main s'accroche aux prises, ou même aux sols et plafonds, et le personnage part vers là où il se tourne, son regard dirigé grâce à la souris.
L'intérieur de la station est reproduit avec un grand soin porté au réalisme du décor qui offre de beaux aperçus par les baies vitrées, sur une musique parfaitement adaptée. Dommage seulement que les intérieurs soient un peu vides : cela manque de vie globalement, il n'y a personne, ni traces de sang ni salissures qui prouveraient que des gens habitaient ici, travaillaient ici, dormaient ici. Quelques objets personnels comme une tasse et une balle de basket qui volettent rattrapent ce point, sans pour autant vraiment habiter tous ces grands espaces.
Pourtant, d'après les corps morts à l'extérieur, cette base se trouvait autrefois habitée par un bon nombre de personnes. Désolée, l'ami !
L'objectif est assez flou au début, il y a des portes à déverrouiller et des boutons à appuyer, du coup j'avance dans un couloir unique sans trop chercher à comprendre, puis en me faufilant à travers des conduits bien propres tout en apprenant comment faire. Je tâtonne jusqu'à ce qu'un peu plus loin, le mouvement se simplifie grâce à un pistolet à ventouse qui projette un filin droit devant et permet de se propulser. Cela facilite vraiment bien le déplacement qui reste toujours délicat, notamment dans les cas où il faut être précis pour interagir avec le décor.
Lorsque les choses deviennent plus alambiquées avec plusieurs couloirs et des sas de partout, des informations sont données sur les écrans de la station qui guident vers les manœuvres à effectuer et les problèmes à régler : batterie manquante, carte mémoire absente, porte automatique désactivée...
La démo est assez courte, il m'a fallu une trentaine de minutes environ pour arriver à la fin et partir vers une autre partie de la station, le hub d'Ingénierie, après une traversée du vide spatial assez flippante où je ne me trouvais plus attachée à rien, juste à flotter vers ma destination sans rien d'autre que l'impulsion initiale pour m'emporter.
J'ai enchaîné par un second test avec les ennemis en mode standard et j'avoue que l'exploration a perdu de son charme : le danger de se trouver face à des ennemis derrière chaque porte annihile la beauté des lieux, surtout que la mort est rapide et le ciblage peu précis. Du coup, je n'ai joué qu'une petite dizaine de minutes dans ce mode qui a au moins le mérite d'exister pour les joueurs avides de sensations fortes.
Je désirais tester ce jeu avant tout pour prendre en main le système de déplacement que le studio mettait autant en avant dans ses communiqués de presse et j'avoue que j'ai été conquise. Cela n'est pas évident à prendre en main, c'est un fait, j'ai bien galéré sur les premiers mètres pour réussir à me rendre où je désirais. Comme si demain je me retrouvais réellement lâchée en apesanteur, je me suis fracassée contre le plafond, tournoyant sur moi-même sans réussir à me stabiliser. Puis j'ai pris le coup de main, aidée par le pistolet à ventouse, et j'ai commencé à vraiment prendre plaisir avec le réalisme proposé.
Au-delà, il est encore trop tôt pour pouvoir statuer sur le jeu et notamment répondre à la question cruciale qui touche tous les jeux d'exploration/aventure : est-ce que la durée de vie sera suffisante pour proposer un divertissement suffisant ? La réponse viendra, mais il faudra pour cela attendre la sortie prévue pour ce printemps sans date exacte.