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SoulWorker – Un MMORPG de plus chez Gameforge

Gameforge propose depuis fin février SoulWorker, un nouveau MMORPG en bêta ouverte, développé par Lion Games. Forcément, j'y suis allée faire un petit tour. Difficile de résister à l'appel d'un nouveau MMO, d'autant plus que celui-ci se pare de l'étiquette "MMO Anime d'action". Je ne m'attends pas à un truc formidable, mais je suis toujours curieuse de tester !

On commence par créer son avatar. Déjà là, c'est un peu mal barré parce qu'on part d'un personnage existant. Pour le coup, on se croirait davantage dans un RPG. Le chara-design est plutôt agréable au premier coup d’œil. Chaque personnage a droit à une mini cinématique pour l'introduire. Je choisis Lily Bloommerchen qui me donne l'impression de sortir de Soul Eater. J'ai hésité avec Stella Unibell. Son côté Barde possédée me plaisait, mais son apparence un peu moins.

C'est léger, mais on dispose de quelques options pour personnaliser "sa" Lily. On peut changer sa voix, un peu sa coiffure, modifier la couleur de ses yeux, de sa peau et enfin choisir sa tenue.

Dans ce monde, un gigantesque portail, le Grand Vide, déverse son flot de créatures affreuses. Mais il ne crache pas que ça. Parfois un enfant en ressort mais pas indemne. Il est doté d'un pouvoir qui lui confère le titre de SoulProdige. C'est le cas de Lilly Bloommerchen, qui, après avoir disparu pendant 15 ans, sort du Grand Vide. Le Corps Stellaire, un groupe luttant contre le fléau apporté par le Grand Vide, récupère Lily. Commence pour elle une nouvelle vie : découvrir l'étendue de ses pouvoirs et s'en servir pour sauver l'humanité.

Nous aussi on a besoin de savoir comment tout ça fonctionne et le début du jeu commence avec l'incontournable tutoriel. On apprend les commandes de base puis le reste au fil de la première heure de jeu, où Lily est soumise à un petit test de la part du Corps Stellaire afin d'évaluer ses capacités et le maniement de sa faux.

De prime abord, le gameplay se veut simple : le clic gauche pour l'attaque de base et enchaîner les combos, le clic droit pour une attaque spéciale. Nous avons aussi d'autres compétences attribuées aux touches 1 à 6. Enfin la touche 7 active la compétence Nova, un pouvoir ultime qui devient disponible lorsque la jauge de SoulNova est complète.
Le Nova de Lily, Nadir, dure 30 secondes et lui octroie Dégâts critiques +150%, Vitesse +20% et l'activation du super blindage. Votre Nova s'utilise donc à bon escient.

Puis on se rend compte que c'est plus complexe qu'on aurait pu le penser. L’esquive joue un rôle majeur ici. Foncer dans le tas ne fonctionnera pas toujours (*pleure*) et faire attention aux attaques de vos adversaire sera important. Le problème, enfin MON problème, c'est que la touche attribuée à l'esquive est Shift. Je ne trouve pas ça très intuitif de bouger avec ZQSD et de devoir appuyer sur Shift pour esquiver. C'est un coup à se choper une crampe à l'annulaire. J'aurai plutôt imaginé devoir appuyer deux fois sur la touche directionnelle, ou à la limite sur ALT. J'ai changé le raccourci pour une des touches de ma souris.

En plus de vos compétences et de la Nova, vous avez des "Akashas". Ce sont des compétences passives ou actives un peu particulières. Elles s'obtiennent à l'aide de cartes obtenues ou fabriquées en réunissant des matériaux. Un PNJ Aethari vous aidera ensuite à fabriquer votre Akasha, pas gratuitement, évidemment...

 

Deux épisodes bouclés plus tard, la difficulté de SoulWorker s'avère plus haute qu'on aurait pu imaginer. Je suis morte plus souvent que dans d'autres MMORPGs testés.
J'ai parlé d'épisode, et le mot n'est pas choisi au hasard. On ne se sent pas du tout dans un MMO, puisque tout est très cloisonné ici. Un lieu regroupe tous les PNJs et quêtes, et différentes sorties vous emmènent dans votre "couloir" de quête. Le système est presque identique à ce que j'avais pu voir au lancement de Skyforge. Ceux qui aiment pouvoir avancer librement ne trouveront pas leur bonheur dans SoulWorker. Par contre, le système se prête tout à fait aux sessions de jeux courtes. Vous avez 20mn devant vous ? Vous aurez le temps de faire 2 ou 3 quêtes. À voir maintenant comment cela évolue en montant de niveau.

En parlant du contenu justement, rien de révolutionnaire : une quête principale (couleur jaune) et des quêtes secondaires (en bleu). On dispose aussi de quêtes quotidiennes. La petite pointe d'originalité réside dans les Quêtes Mystères : elles apparaissent aléatoirement dans votre zone de quête. En accomplissant votre objectif, vous aurez peut-être une récompense. Vous consommez du "Zèle" quand vous entrez dans une zone. On se croirait sur un jeu pour mobiles avec cette fameuse jauge d'endurance/énergie. Je ne me suis pas retrouvée à court pour l'instant.

L'histoire se suit avec un enthousiasme inégal, la faute à des dialogues bancals. On sent que la traduction n'est pas le point fort du jeu et c'est bien dommage car il y a une volonté de rendre les protagonistes intéressants. Mon personnage, Lilly, a un caractère bien trempé et des répliques qui fusent, les PNJs ont une personnalité propre rentrant dans les cases d'un anime lambda (l'intello mélancolique, le militaire autoritaire, etc). Bref, tous les codes du genre sont là, mais gâchés par ces phrases mal construites.
C'est vraiment dommage parce que l'univers est bien fichu ! C'est visuellement simple, il n'y a pas beaucoup de détails, mais c'est loin d'être moche. Le tout est relevé par une ambiance sonore travaillée, autant au niveau de la musique que des bruits. Les voix en VO sont un vrai plus. Je ne me lasse pas du rire complètement dément de Lily.

L'artisanat se fait à l'aide d'un PNJ. Chaque personnage dispose de son propre équipement. La bonne nouvelle c'est qu'on a des filtres pour afficher uniquement ce que l'on peut équiper. Ici aussi c'est du vu et revu : il faut un objet blanc pour faire du vert, et avec ce vert on peut faire du bleu. En plus, ça coûte des Dzinahs (la monnaie du jeu). En fait, tout coûte un bras dans ce jeu : la confection, les Akashas, les consommables. J'espère qu'à plus haut niveau ça s'équilibre un peu.

À coté du NPC pour la confection se trouve l'Amplimaître qui, lui, peut consolider votre équipement. Vous y laissez un rein aussi, et cerise sur la gâteau : ça peut foirer. Quelle surprise, on trouve dans la boutique du jeu un objet permettant de réussir ses consolidations à 100%. Je ne vais pas reprocher à SoulWorker de vouloir être rentable, mais ça frôle un peu trop le Pay 2 Win à mon goût ce genre de gadget.

Terminons par un tour de l'interface et des menus. Elle demeure relativement claire avec les informations basiques : état du personnage, carte, quêtes (où il y a d'ailleurs 2 onglets, bien pratique !), raccourcis des compétences, menu. Ce dernier est bien pensé et affiche les catégories principales. Le reste est regroupé dans "Menu du jeu". Des informations supplémentaires apparaissent ponctuellement. Par exemple une icone apparaîtra à côté de la carte, signifiant qu'un article de l'Aide pourrait nous être utile. En dessous du chat sont aussi indiquées les récompenses à récupérer lorsqu'on débloque un succès. Bref, je trouve le tout plutôt agréable et simple d'utilisation.
Cependant, quelques petits choses sont moins géniales, comme le SMH (le courrier) qui est inutilement compliqué. Vous avez plusieurs boites dans votre boite.

Le menu "Blindage", comprenez équipements, n'est pas trop mal pensé. Il est divisé en trois onglets :

  • Blindage : c'est l'équipement habituel qui vous apporte vos bonus.
  • Mode : c'est l'équipement fashion, mais pas que. Comme vous pouvez le voir sur la seconde capture d'écran ci-dessous, il a deux types d'équipement "mode". Celui équipé et celui visible. L'équipement dans la colonne visible sera celui que l'on peut voir (SANS DEC') sur votre personnage. L'équipement de la colonne "équipé" peut être amélioré à l'aide de broches, et sera visible uniquement s'il n'y a aucune pièce dans l'emplacement "visible" correspondant.
    Par exemple ici, Lily a une jupe équipée mais qui n'est pas visible, car un pantalon est placé dans la case "Visible".
  • Apparence : on personnalise ici Lily : type et couleur de cheveux, couleur des yeux, teint. Ça par contre, c'est un bon plan pour faire chauffer la boutique en jeu sans se prendre l'étiquette "jeu P2W" dans la tronche.

Parlons-en de la boutique justement. L’accueil met en avant les promotions, les nouveautés et les articles populaires. Dans "Tous les articles" on retrouve les rubriques classiques. Il y a beaucoup d'objets cosmétiques évidemment, mais comme les tenues Mode peuvent avoir des emplacement de broche, je me demande si on n'a pas encore un petit truc un peu malsain pour creuser le fossé entre joueurs qui dépensent et ceux qui n’achèteront rien. On a aussi des boosts d'XP, des consommables pour regagner du Zèle, pour ressusciter dans un Secteur plutôt qu'en ville et devoir tout recommencer... Ça reste des objets qui améliorent la progression, répondant à la demande de ceux qui ne sont pas patients.

La monnaie de la boutique est appelée SoulCash. Pour 4,99€ vous obtiendrez 500 SoulCash. Pour 9.99, 1250. Bref, plus vous mettrez d'Euros, plus le bonus de SoulCash sera important. La boutique a revu le prix de certains objets en ventes récemment, ces derniers étant assez.. farfelus pour rester polie.
Prenons quelques exemples d'objets communs :

  • 55 SoulCash : un objet de résurrection.
  • 135 SoulCash : une Chronique Akasha aléatoire. On sait tous ce que le mot aléatoire implique de nos jours.
  • Entre 990 et 2950 SoulCash : un costume. Le shopping peut donc faire assez mal au porte-monnaie !

En quelques mots, SoulWorker aurait pu être un RPG agréable, mais est un MMORPG passable. Une traduction bancale gâche l’expérience et la boutique reste trop chère dans son ensemble. Côté bon points, son univers et son look lui confèrent un plus, ainsi que sa volonté de vouloir faire jouer en groupe. La difficulté des missions tend à nous indiquer de duoter, au moins tout ça rendrait l’expérience plus agréable, plutôt que de rester seul dans son coin.
J'aurai mieux apprécié SoulWorker dans une forme RPG offline avec possibilité de coop. On aurait facilement pu imaginer des DLC sous forme d'épisode comme un anime pour poursuivre l'aventure. Dommage !



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