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The Deer God – Oh dear… why ?

The Deer God est un jeu développé par Crescent Moon Games, Cinopt Studios et édité par BlowFish Studios. Initialement sorti sur PC le 27 février 2015, c'est aujourd'hui la monture Nintendo Switch sortie le 21 décembre 2017 qui nous intéresse.

 

Histoire

Suite à la mort d'un chasseur tentant d'abattre l'une de ses proies, celui-ci se retrouve face au puissant dieu des cerfs. Afin de lui faire prendre conscience du mal qu'il a pu faire, celui-ci décide de réincarner notre homme dans la peau de son gibier favori. Vous l'aurez sans doute compris: vous jouez un chasseur réincarné en cerf qui devra tenter de survivre dans son nouvel environnement.

 

Gameplay

The Deer God est un jeu de plateforme/aventure à génération procédurale. En effet, le niveau dans lequel votre cerf évolue est généré aléatoirement de manière continue.

Votre cerf possède cinq formes d’évolution, qui influenceront sa condition physique. Il est à noter qu’il vous faudra vous nourrir régulièrement, pour ne pas laisser votre barre de faim arrivée à 0, sous peine de vous voir perdre des points de vie. Afin de nourrir votre cervidé, vous trouverez régulièrement, sur votre chemin, toutes sortes de plantes ou fruits, qui vous permettront de vous remplir l’estomac. Enfin, la dernière barre de votre interface vous servira à utiliser les différents pouvoirs que vous accumulerez dans le jeu.

Au fur et à mesure de votre périple, vous rencontrerez des PNJ vous proposant de les aider. Ces quêtes sont un passage obligatoire si vous souhaitez progresser dans l’aventure. Le jeu étant généré de façon procédurale en continu, vous retomberez inlassablement sur le même PNJ tant que vous n’aurez pas rempli votre mission. Et c’est bien là l’un des plus gros problèmes de ce jeu, les quêtes n’ont rien de passionnant et sont même plutôt ennuyantes. On se retrouve à avancer tout droit, en boucle, et en espérant tomber sur un PNJ qui nous donnera un semblant « d’histoire », généralement peu intéressante... bref, on s’ennuie.

L’un des autres gros points noirs du jeu est sans nul doute son level design peu inspiré. Du fait de la génération procédurale, on se retrouve souvent à refaire les mêmes passages, encore et toujours, à quelques légères différences près.

 

Graphisme

Sous l’appellation "3D Pixel Art" que la description du jeu avance, il ne se cache ni plus ni moins que des sprites 2D que l'on aurait étirés dans le sens de la profondeur. En soi, si l’effet reste sympathique, il n’y a là rien de révolutionnaire: cela n’est ni beau, ni particulièrement laid. En revanche, les effets de lumière apportés sur certaines scènes, rendent le tout plutôt joli à regarder.
Quant aux environnements,  ils sont malheureusement trop proches les uns des autres, cela étant à nouveau dû à la génération procédurale qui vous ressert, à n’en plus finir, les mêmes phases de plate forme.

Enfin, il vous est possible de choisir dans les options du jeu, un mode de graphisme dit « avancé », qui aura pour but d’appliquer un effet de flou sur l’arrière-plan. Complètement inutile, et plutôt laid, cela dénature même le côté pixel art qui donnait pourtant son charme à ce titre.

 

Son

Côté son, les musiques, sans être totalement ratées, ne sont pas spécialement marquantes et sont pour le moins oubliables. Le plus négatif de cette partie est sans aucun doute l’absence de thèmes forts appuyant l'action se déroulant à l'écran. Par conséquent, il n’est pas rare de se retrouver en plein duel contre un boss sur fond de musique douce !

 

Bug

Je n'ai pas pour habitude de noter les bugs que je peux rencontrer lorsque je joue à ce type de jeu. L'erreur est humaine après tout, et je suis plutôt indulgent lorsqu'il s'agit de ce type de studio indépendant. Cependant, en ce qui concerne les bugs, The Deer God en est rempli, et cela nuit gravement au titre.

Parmi ces bugs on peut notamment retrouver :

  • Problème de collision nous faisant traverser le décor
  • Génération procédurale qui cesse de fonctionner, faisant faire face à un trou béant
  • Freeze suite à l'utilisation d'un pouvoir.
  • Ennemi présent sur une plate forme minuscule, nous obligeant à perdre des points de vie si l'on souhaite avancer.
  • Éléments de décors à l'avant-plan nous empêchant de voir la scène correctement

Par ailleurs, le plus gros bug qu'il m'ait été donné de rencontrer est survenu suite à l'arrêt de la génération du niveau. Ne pouvant pas continuer ma route, j'ai donc décidé de quitter le jeu pour recharger ma sauvegarde. Malheureusement pour moi, cela m'a été impossible, car celle-ci s'est retrouvée corrompue ! J'ai eu beau désinstaller et réinstaller le jeu, cela ne m'a pas permis de la récupérer. Pire, le jeu restait bloqué sur l'écran de chargement pré-écran titre. Il m'a fallu supprimer ma sauvegarde pour que le jeu veuille bien redémarrer, et me permette à nouveau d'accéder à l'écran titre. Malheureusement pour moi ma progression s'en est retrouvée perdue… Ce qui est fou c’est que ces mêmes bugs étaient déjà présents sur la version Steam sortie en 2015 ! On peut donc se rendre compte qu'aucune attention particulière n'a été accordée à ce portage Switch.

 

Conclusion

The Deer God aurait pu être une belle expérience, tant le concept de réincarnation aurait pu être intéressant, s'il avait été mieux exploité. Malheureusement, le jeu reste plat et la multitude de bugs ne viennent en rien arranger les choses. Le jeu donne vraiment l'impression de ne jamais avoir passé la phase Alpha de son développement, et l'on a plus l'impression de se retrouver face à un accès anticipé. Bref, vous l'aurez compris, le jeu est extrêmement moyen et déçoit beaucoup. Si, malgré tout, l'envie vous prend de tenter l'expérience, sachez que le jeu est également disponible sur PC, PS4, PS Vita, Xbox One et Smartphone.



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