Deadbeat Heroes – Pif, paf, poum !
Deadbeat Heroes est un nouveau jeu de combat édité par Square Enix Collective, leur label spécialisé dans les jeux indépendants et qui remplit avec ce jeu l'une de ses missions : soutenir les plus grands talents de l'industrie pour leur donner l'occasion d'utiliser toute leur créativité. A la tête du studio anglais Deadbeat Productions: Adam Langridge et Imkan Hayati, deux anciens développeurs de chez Lionhead et Rockstar.
Au lancement du jeu, l'influence cartoon frappe immédiatement dans l'esthétique de l'interface et sa musique funky (signée Pitstop Productions). Sur de grands panneaux dominant mon QG, je passe rapidement en revue les options (audio, vidéo et streaming direct sans nécessité de s'appuyer sur un logiciel externe), découvrant qu'ici la souris me sera inutile. Je passe donc à la manette, bien plus pratique que le clavier. Ne trouvant pas l'option pour passer le jeu en français (et Steam me confirme que le titre n'est qu'en anglais), je me lance sans transition dans l'action !
Histoire
Nous nous trouvons à Londres en 1970, une époque bénie pour les méchants qui, débarrassés des super-héros des années 60, s'en donnent à coeur joie en toute impunité. Personne ne semble prêt à s'opposer à ces nouveaux génies du crime... sauf Captain Justice, un héros de la seconde guerre mondiale, trop vieux pour aller lui-même sur le terrain mais bien décidé à former une nouvelle génération de héros pour s'opposer aux méchants. Comme il n'y a plus de vrais super-héros, il s'est mis en tête de recruter des gens normaux et de les armer grâce à une super-technologie créée par son amie de toujours, Aubrey Primrose. Le premier de ces nouveaux super-héros est le personnage que nous découvrons dans le tutoriel, Felix Movewright, un comptable prêt à changer le monde !
Après une brève introduction et un discours inspirant, Captain Justice invite Felix à aller s'entraîner dans la chambre dédiée à l'arrière de la super-base secrète. Un bref tutoriel explique les bases du mouvement et du combat.
Gameplay
Le mouvement est la clé de la réussite. Le personnage saute avec A et effectue un double saut en maintenant A appuyé dans un second temps. Grâce à B, il effectue une esquive qui peut être combinée avec le saut pour être effectuée en l'air et aller plus loin. En utilisant les murs, l'esquive permet de sauter de l'un à l'autre. Grâce à X, le personnage attaque, ce qui se combine également avec l'esquive et le saut pour porter des attaques sous tous les angles.
La vie du personnage est affichée dans le cercle à ses pieds en rouge. La seconde moitié correspond à l'énergie accumulée en récoltant les globes bleus à terre qui chargent une attaque spéciale destructrice du gant, la super-arme créée par Aubrey. L'animation de cette attaque est exagérée, avec une animation affichant une gigantesque onomatopée (ce qui me rappelle fichtrement une certaine série Batman et Robin qui affichait en gros les "bang" encaissés !).
L'attaque spéciale change en fonction de l'amélioration équipée dans le QG des super-héros mais également des ennemis rencontrés, elle va en effet voler les pouvoirs des super-vilains et ainsi donner le pouvoir temporaire de devenir invisible, d'utiliser un rayon glaçant ou encore de lancer une fusée. Tout en finesse !
Des combos et diverses autres attaques viennent compléter cet arsenal pour survivre face aux ordres de sbires ricanants ayant eux aussi des capacités spéciales.
L'intégralité du jeu est prévue pour être jouée de préférence en duo même si les joueurs solo pourront tout à fait partir sécuriser le quartier sans acolyte.
Chapitres
Le jeu est organisé par chapitres, pour un total de 35 niveaux répartis à travers Londres, de ses rues à son métro. Pour chaque chapitre, il est nécessaire de terminer chacun des niveaux avec un score minimum pour agacer le boss afin qu'il se montre. Tuer le boss est la seule façon de clore le chapitre et de sauvegarder pour passer à la suite.
Et la mort est punitive car, si tous les super-héros tombent, que ça soit lors du combat contre le boss ou même dans les niveaux, il faut recommencer l'ensemble des niveaux du chapitre. Retour à zéro ! Un côté punitif qui personnellement ne me plait pas vraiment, j'aurais préféré que cela soit une option désactivable, histoire de pouvoir découvrir le jeu sans prise de tête.
De ce que j'ai pu en voir, les niveaux sont assez variés et les méchants ont un bel arsenal. Il y a même des victimes innocentes à sauver !
Conclusion
Honnêtement, je n'attendais pas forcément grand chose de ce jeu lorsque j'ai reçu la clé, craignant de me retrouver avec un nouveau clone dans le style de brawler dont Steam est actuellement submergé par tous les studios indépendants. Et j'ai été agréablement surprise ! Le personnage est très réactif, proposant un gameplay explosif dans une aventure décalée où une véritable recherche a été faite du côté des graphismes et de l'environnement musical pour nous embarquer vers une autre époque. Dans une certaine mesure, cela me fait d'ailleurs penser à Cuphead que je testais récemment, le parti pris est en tout cas similaire même si l'époque n'est pas la même.
Si vous aimez les jeux d'action et faire jouer vos poings, d'autant plus si vous avez un ami à côté de vous avec qui partager votre aventure, Deadbeat Heroes est définitivement à envisager. Prenez juste en compte qu'une bonne dose de patience est requise pour supporter la mort définitive. Il serait dommage de briser une amitié pour une mort idiote qui vous fera refaire les trois derniers niveaux que vous n'avez pas su gérer avec votre pote !
Le jeu est disponible sur Xbox One et Steam au même prix de 14,99€.