ECHO, l’adaptation à son paroxysme
Dans un jeu, nous avons l'habitude de nous adapter à la difficulté d'une AI pas forcément à la hauteur, ou parfois un peu trop violente pour nous. Mais que se passe t'il quand cette dernière s'adapte à nous, apprend et ne devient au final qu'un reflet de nous- même?
Graphisme & ambiance
Ici, nous avons le droit à un jeu à l'ambiance toute particulière. Un palais infini où vous perdrez vos repères, où vous aurez l'impression de passer par les mêmes couloirs un nombre incroyable de fois. Le tout, avec un soin particulier apporté aux effets de lumière et aux textures qui rendent relativement bien les choses.
Ce jeu n'a rien à envier aux autres tant son ambiance à la fois épurée dans le design et pourtant si pleine de détails vous donne envie d'en voir toujours plus. Ajoutons à tout cela une bande-son magistrale et un doublage de qualité qui émerveillera le joueur.
ECHO est plus qu'agréable visuellement et offre aux joueurs de quoi se faire plaisir. Les seuls petits bémols resteront les moments où j'ai traversé la carte... ce qui m'a complètement frustré et cassé dans mon immersion, ainsi que le risque que les joueurs trouvent les décors un peu redondants tant ils n’évoluent pas vraiment dans le style tout au long de la partie.
Gameplay
Avant toute chose, il est bon de préciser que c'est de l'infiltration. Toutes vos actions auront des conséquences particulières... mais nous y reviendrons plus tard. Avec une interface épurée et ergonomique, vous aurez rapidement les choses en mains. Les actions et ressources à votre disposition seront également clairement affichées.
Echos
Cependant, vous serez votre plus grand ennemi... car vos ennemis, en tant qu'écho de vous-même, évolueront et apprendront toutes les choses que vous aurez utilisées lors de votre cycle (un cycle jour et nuit existe, mais on y reviendra plus tard). Toute action exécutée aura et sera donc utilisée contre vous lors du prochain reboot des clones d'En.
Cycles et compétences
Chaque cycle est composé d'une partie jour, et d'une partie black-out. Lorsque les lumières sont allumées, les clones auront appris toutes les actions effectuées lors de votre précédente phase de jour et n’hésiteront pas à s'en servir... dans une certaine limite. Certaines actions demandant une certaine forme d'approche, l'IA aura du mal à vous surprendre et vous laissera une bonne marche de manœuvre pour vous échapper, ou vous en sortir sans trop de dégâts. Cependant, des compétences tel que le tir seront particulièrement efficaces... car le nombre de vos clones risque de peser lourd dans la balance lorsque ces derniers feront feu sur vous.
Je pense qu'il sera donc judicieux de tirer parti des phases de black-out pour vous permettre des actions dont les conséquences seront de moindre portée.
Ressources
Vous disposerez de deux types de ressources : l’énergie stockée dans votre combinaison, qui se rechargera lentement, mais sûrement pour la première cellule, mais les suivantes devront absorber l’énergie contenue dans des gyroscopes disséminés un peu partout et qui ne se rechargeront qu'à chaque début de cycle. La seconde se trouve être l’endurance qui s’épuisera lors de vos courses effrénées ou lorsque vous pousserez vos clones.
Histoire
L'histoire vous met aux commandes d'En, une industrieuse (membre d'une religion) qui recherche un mystérieux mécanisme dans le palais infini pour faire revenir à la vie Foster, un de vos amis. Vous serez secondé par une IA , assez évoluée et visiblement douée de conscience et d'émotion, qui porte le doux nom de London.
Seulement, vu que rien ne se passe comme prévu... vous devrez parcourir le palais contre des échos de vous-même qui seront de plus en plus proches de vous au niveau de la forme, de l'apparence, des compétences et des actions. Bonne chance...
Résumé
Pour faire simple, vous avez dans ECHO un jeu qui vous offre un spectacle haut en couleur, avec une difficulté qui, si l'on joue sans tirer parti des faiblesses du jeu, en fera hurler plus d'un. Le tout, dans une ambiance particulièrement réussie. Je n'irai pas jusqu’à dire que ce jeu révolutionne son genre, mais je dirai qu'il devrait faire partie de toute jeu-vidéothèque pour amateur du genre, malgré un départ un poil longuet.
Allez, vu que je suis joueur, une petite image bonus :