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Gamescom 2017 – The Almost Gone

The Almost Gone est un petit jeu créé par 3 développeurs passionnés depuis environ 1 an et demi (7 mois à temps plein). Financés grâce à des subventions du gouvernement, et notamment grâce aux fonds néerlandais pour la littérature, ils sont aujourd'hui à la recherche d’un éditeur même si dans tous les cas le jeu devrait sortir d’ici une grosse année sur PC et Mac. Les mobiles et consoles sont potentiellement envisagés dans un second temps même si ce ne sera pas une priorité.

L’histoire, écrite par un auteur belge assez connu (Joost Vandecasteele), nous place dans un endroit très spécial, la seconde chambre, là où toutes les personnes décédées la même minute se retrouvent avant d’aller au-delà, un moment de passage entre la vie et la mort. Autour de sujets graves comme la mort, le suicide, la vie, le jeu a comme point de vue principal celui d'une jeune fille. Sa perception va changer au fur et à mesure qu’elle comprend où elle est, mais également que nous, joueurs, en apprenons plus sur sa vie. Arrivant finalement jusqu'à la grande question finale qui restera entre les mains du joueur : est-ce que la mort n’est pas une meilleure solution étant donné certaines vies ?

Point-and-click, la progression s’effectue à travers des puzzles et des énigmes, sur le principe classique d’interagir avec des objets dans le décor. Des lettres à ouvrir, des tiroirs à fouiller, des journaux intimes à lire... Il y aura également des interactions possibles avec d'autres personnes présentes dans cette seconde chambre même si c'est malgré tout un endroit assez vide, je n'ai pour le moment pas croisé grand monde.

Comme on peut s'y attendre étant donné l'origine littéraire du titre, il y a beaucoup de choses à lire, nous embarquant dans une histoire aussi riche que poignante. Entre espoir et déprime, il est difficile de choisir, mais cela ne laisse pas indifférent.

Les graphismes sont atypiques, créant de petites chambres en carrés qui s'enchaînent, le tout dans des ambiances pastel du plus bel effet. Et c'est là la réelle spécificité de ce titre par rapport aux concurrents : chaque scène ou tableau se compose exclusivement d'un seul carré qu'il est possible de faire tourner à 360° (en quatre crans de 90°). La rotation est primordiale, et fait partie intégrante du gameplay car certains objets importants sont masqués suivant un certain angle de vue. Au fur et à mesure de ces petits espaces de vie, l'histoire avance en cliquant sur l'une des flèches sur le côté du carré, indicateur de l'existence d'une connexion qui emmène vers un autre carré... et ainsi de suite. Sans surprise, j'ai très vite été assez perdue, ce qui n'a en rien entaché mon plaisir de la découverte. L'ensemble est très pur, très poétique, d'une grande simplicité dans le détail pour supporter une histoire poignante. Un jeu que je découvrirai avec plaisir lors de sa sortie prévue courant 2018 et que je ne me lasse déjà pas de parcourir dans la démo que les développeurs m'ont fournie.



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