The Lion’s Song – Épisodes 2 et 3
En septembre 2016, j’avais testé l’épisode 1 de The Lion’s Long, un jeu alliant aventure narrative et interactive, pour reprendre mes propres mots. Dans l’épisode 1, nous suivions Wilma où nous pouvions effectuer des choix comme dans un Visual Novel et interagir avec le décor à la manière d’un point & click. Il en résultait un jeu réussi avec une ambiance et une histoire prenante.
L’épisode 2 est sorti fin 2016, puis récemment le 3. C’est donc l’occasion de rattraper mon retard et de partir à la découverte d’Anthology et Derivation.
Épisode 2 : Anthology
Nous commençons cet épisode 2 à Vienne, dans une soirée mondaine. On y fait la connaissance des Markert, le grand-père, un célèbre alpiniste, est accompagné de son petit-fils, Franz, un peintre dont le talent a impressionné l’hôte de la soirée.
Très vite, on apprend que Franz réalise des portraits en essayant de capter son modèle tout entier. Je vois alors les choses différemment, comme Franz. Il découvre les couches de personnalité qui composent les personnes et c’est ce qui l’inspire dans sa peinture.
Je note aussi un clin d’œil au premier épisode : une des toiles de l’artiste représente Wilma.
Je retrouve le petit défaut du premier épisode, à savoir cette police trop pixelisée. Le choix de sa couleur est parfois discutable, notamment lors de la toute première scène : un vert fluo agressif pour l’un des personnages.
L’ambiance sonore est toujours soignée. Après la soirée mondaine, je me retrouve sur une vue de Vienne où la ville semble plus vivante que jamais. On entend le bruit de fond des grandes rues, un cheval qui hennit... Si deux bâtiments sont mis en évidence, d’autres sont à découvrir en vous promenant, vous permettant de débloquer un succès.
Je décide de me rendre à l’atelier de Franz afin de commencer à peindre et d’observer l’artiste dans son antre. Les choix de conversations sont nombreux, donnant libre cours au talent de Franz, à son envie de peindre, à cette obsession de découvrir chaque couche de personnalité de son modèle. On le sent fébrile, nerveux, presque terrifié à l'idée de ne pas y parvenir.
Je ne vais pas tout vous dévoiler et en rester là pour cet épisode 2. Nous retrouvons cette quête de l’artiste, qui concerne sa propre personnalité mais aussi son art. Comme pour le premier, il m’aura fallu une heure pour le compléter. La fin de l’épisode donne quelques statistiques, permettant de voir si d’autres joueurs ont fait les mêmes choix que vous. Si vous voulez voir les miens, ouvrez la balise ci-dessous.
Cet épisode 2 est aussi agréable à jouer que le premier, toujours assez fort niveau émotion et l’ampleur des choix promet une belle rejouabilité. N’oublions pas que chaque épisode influence les autres.
Épisode 3 : Derivation
On quitte l’art pour rencontrer Emma Recniczek, une mathématicienne. L’histoire débute dans un café où la jeune femme veut à tout prix se rendre à la réunion du Radius, un club de mathématiciens. D’emblée, on sent qu’on n’est pas vraiment la bienvenue.
Emma pense aux mathématiques même pendant son travail à la bibliothèque. Elle aimerait tant partager ses théories et avancer dessus, mais on ne considère pas sa parole comme elle est une femme. En sortant un soir de la bibliothèque, l’idée lui vient de se faire passer pour un homme. Emma va alors devenir Emil et tenter de se faire accepter par le Radius.
Si cette solution semblait être une bonne idée, le chemin a parcourir reste semé d’embûches.
Cette fois, pas question de composer ou de peindre, il va falloir aider Emma à venir à bout de sa théorie. J’apprécie moins le gameplay qui nous fait manipuler cette fois des courbes et des représentations mathématiques. C’est vraiment une question de goûts et je ne doute pas que d’autres apprécieront, de même que le sujet leur parlera bien plus qu’à moi.
Le lien entre les autres épisodes du jeu est bel et bien présent. J’ai par exemple croisé Franz de l’épisode 2 dans une scène que j’avais jouée dans l’épisode Anthology ! Il est très intéressant de voir la scène sous un autre angle et de voir l’impact qu’elle peut avoir sur Emma/Emil, mais aussi sur Franz. J’ai encore plus envie de retourner explorer les autres épisodes maintenant.
Le décor étant le même, on retrouve la bande sonore de l’épisode 2. La qualité est donc toujours au rendez-vous, mais j’aurai aimé alors un petit plus pour différencier davantage Derivation d’Anthology.
Malgré ces petits reproches, Derivation reste un bon épisode avec un personnage très attachant, que j’ai eu envie de voir réussir, évoluer, ne pas abandonner. Les émotions restent fortes et le déroulement de l’histoire est aussi bien maîtrisé que dans les épisodes précédents.
On termine sur les statistiques de l’épisode. J’ai l’impression qu’il m’a fallu plus de temps pour le terminer.
Il me tarde de découvrir l'épisode 4 ! Grâce au Season Pass, vous pouvez acquérir l'intégral pour 9,99. Sinon, l'épisode 1 est gratuit, une bonne occasion pour tester et voir si l'ambiance vous plait avant d'éventuellement investir.