SWTOR – Préparatifs, retour, guerre, espoir et trahison
Toutes les dates de cet article font référence au calendrier en vigueur dans TOR. Le point 0, par décision du Sénat de la République, est le Traité de Coruscant.
Pour l’Empire Sith, la guerre actuelle est une vengeance pour ce qui s’est passé lors de la Grande Guerre de l’Hyperespace, en - 1347 av. TC. C’est une théorie officielle défendue par le pouvoir. Mais aussi pour partie de propagande. Pendant un millier d’années, l’Empire s’est tenu le plus loin possible de la République. Aucune confrontation directe ou indirecte. Les Sith restaient dans l’ombre, et laissaient se développer une branche plus offensive loin d’eux et ne reconnaissant pas l’Empereur. En - 347 av. TC, la guerre contre Exar Kun secoue la République. Ce n’est qu’alors que les prémices de la guerre actuelle ont commencé à germer.
Quel rôle la guerre de -347 a-t-elle joué dans la décision de l’Empereur de revenir affronter la République ? Est-ce parce les fantômes des anciens chefs des Sith ont couronné le leader de la branche rivale comme leur successeur ? Serait-ce des survivants en fuite qui auraient débarqué sur les territoires impériaux et auraient informé de la situation, les coordonnées de la République en mémoire ? (cette dernière théorie aurait au moins l’avantage d’expliquer la présence des sabres laser à double lame dans l’Empire, l’arme ayant été créé par Exar Kun) Il y a forcément un lien, sinon pourquoi les impériaux seraient-ils alors entrés en contact avec les derniers alliés d’Exar Kun ?…
Dans le plus grand secret, des envoyés de l’Empereur se sont approchés des chefs mandaloriens et les ont manipulés. Ils voulaient se servir d’eux pour tester les forces militaires de la République. Mais ils le faisaient en petit nombre et sans vraiment de lien avec base. Les informations collectées ne remontèrent jamais. En - 311 av. TC commence la Guerre des Mandaloriens. Percevant une menace obscure derrière les ennemis directs, mais incapables de l’identifier, le Conseil Jedi refusa d’intervenir. Seule une poignée de chevaliers menés par celui qui prit le nom de Revan intervint. Ils battirent les mandaloriens. Avec son apprenti Malak, ils remontèrent la piste des Sith jusqu’à Dromund Kaas et l’Empereur. Capturés et torturés, ils furent convertis au Côté Obscur et renvoyés dans la République pour reprendre le même rôle que les mandaloriens à partir de - 303 av TC. Ils réussirent à briser leur nouveau conditionnement en s’effaçant partiellement la mémoire. Une nouvelle fois, aucune information ne revint à l’Empereur. Revan fut même ramené du côté Lumineux et repartit affronter les forces impériales.
Devant tous ces échecs, l’Empereur doit se résoudre à changer de stratégie. Les renseignements seront maintenant récoltés par des infiltrés beaucoup moins susceptibles d’être contrés ou retournés. Sans affrontement direct, moins de chance de les repérer. Et ils pourront aussi effectuer quelques autres taches. Même les rangs des Jedi auraient accueillis des taupes.
L’action la plus évidente de ces infiltrés concerne les mandaloriens. Après avoir été littéralement détruits par l’armée commandée par Revan, ce dernier a finalement aidé l’un d’entre eux à reprendre le pouvoir officiel sur les clans. Si Canderous Ordo est officiellement reconnu dans la longue suite des chefs mandaloriens, Mandalore le Sauveur ne sera pas connu comme le grand réunificateur qu’il espérait être. Sa politique pro-républicaine rencontra beaucoup trop d’opposition. En trois cent ans, ils n’ont pas réussi à redevenir une force capable de peser dans les conflits galactiques.
Mais si l’Empire est entré de plein pied dans les préparatifs de guerre, ils doivent avancer très prudemment. Les erreurs de l’Empereur leur ont coûté une grosse partie de l’élément de surprise. Le fils de Revan a fait une carrière politique. La République sait qu’elle a un ennemi et de qui il s’agit. Ses instances dirigeantes aussi se préparent pour un conflit inévitable.
- 28 av. TC, une flotte impériale attaque la station spatiale républicaine en orbite de Korriban. Voici le tout premier affrontement entre les deux grandes superpuissances galactiques. Victoire des Sith, qui ne laissent s’échapper qu’un vaisseau comprenant l’apprentie jedi Satele Shan, le commando Jace Malcolm et le capitaine contrebandier Nico Okarr.
Pendant les dix années qui suivent, l’Empire enchaine les victoires dans la Bordure extérieure. La République et les Jedi opposent une féroce résistance, mais ils n’ont pas suffisamment de bases sur lesquelles se replier pour des contre-attaques rapides. Notons toutefois que lors de la Grande Guerre de l’Hyperespace, Naga Sadow avait atteint Coruscant. Les troupes d’Exar Kun s’y étaient permis un raid aussi. Tant que le Noyau n’est pas menacé, la République ne donne pas son maximum. L’Empire a trainé aux périphéries. Mais ils ont gagné cette manche là.
- 18 av TC, l’Empire se dirige alors vers la Bordure Médiane, et plus particulièrement sur Bothawui. Ils s’attendaient à un adversaire découragé par ses derniers revers. Mais commence alors l’une des pires batailles de toute la guerre. Sous le commandement du maître Jedi Belth Allusis, les troupes de la République se battirent jusqu’au dernier. Leur acte de courage fut retransmis dans toute la République et donna un nouvel élan au recrutement. La bataille de Bothawui fut une défaite militaire mais un nouveau départ pour une relance des forces militaires. L’Empire n’avait pas d’équivalent. Il devint alors inéluctable que les Sith n’avaient pas les ressources suffisantes pour remporter cette guerre.
Mais l’Empire avait encore un autre élément dans sa manche. Les services secrets avaient aidés un gladiateur mandalorien à s’emparer des symboles du pouvoir de son peuple. Une marionnette idéale, dont il était temps de tirer les fils. Mandalore le Petit rappela les clans à la guerre. La République voyait s’ouvrir un nouveau front. Et des adversaires qui ne réfléchissaient pas en individus de l’extérieur venus conquérir. Eux savaient que les décisions de la République se faisaient sur Coruscant. Pour réellement la menacer, il fallait s’en prendre au Noyau.
Il fallut plusieurs années pour que les clans mandaloriens se réunissent correctement, mais en - 8 av TC, ils s’installent sur le grand canal commercial de la Voie Hydienne, instaurant un blocus des ressources nécessaires à Coruscant. La tête de la République est paralysée. Cela durera près d’un an avant qu’une coalition de pirates et de contrebandiers, menée par la mirialan Hylo Visz, ne tente de le percer. Avertie par leur Service d’Information Stratégique, la République envoie une flotte leur porter assistance. Pris entre ces deux forces, les mandaloriens doivent renoncer à leur blocus.
Par la suite, Mandalore le Petit sera détrôné et remplacé. Son successeur aura à gérer une guerre civile avec des partisans de la philosophie de Mandalore le Sauveur. Il se retire du conflit en cours, mais assurera sa suprématie et reste un certain allié pour l’Empire. De toute façon, les clans mandaloriens avaient déjà bien remplis leur rôle.
Coruscant paralysé par ce blocus mandalorien, la flotte de la République se retrouvait séparée de son commandement supérieur. Un handicap très dérangeant, qui permet à l’Empire de reprendre sa marche en avant. Dark Malgus se permet même plusieurs raids dans le Noyau.
Mais sur Aldérande, il se heurte à une contre-attaque extraordinaire. C’est peut-être la plus grande victoire de la République dans cette guerre. Menée par l’escadrille du Chaos de Jace Malcolm et la jedi Satele Shan, elle réussit à repousser Malgus et ses hommes hors du Noyau.
Les deux armées sont toujours face à face dans la bordure médiane. L’Empire n’a plus qu’un pied dans le Noyau et Balmora lui est contestée. L’armée de la République connait un nouveau regain et ils n’ont plus de carte secrète comme les mandaloriens à abattre. Le Conseil Noir est presque réduit de moitié. L’Empereur choisit de temporiser. Il fait envoyer des demandes pour négocier une paix.
Après vingt-huit ans de conflit, la République comprend suffisamment de mouvements pacifistes pour au moins envisager d’écouter les envoyés de l’Empire. La rencontre aura lieu sur Aldérande, haut lieu militaire de la guerre. Des Jjedi sont même envoyés veiller à ce qu’aucun piège ne s’en prenne à la délégation sénatoriale. Ils sont menés par les maîtres Dar’Nala et Satele Shan.
Mais le piège n’est pas là. Mis en place par le Grand Moff Kilran et dirigé par Dark Angral, l’armée de l’Empire se lance dans un dernier raid sur Coruscant. Dark Angral a même tué en personne le Chancelier Suprême Berooken. La destruction du temple Jedi par les commandos de Dark Malgus a même été filmée et diffusée en direct via de très nombreux canaux…
Tout ceci n’avait pour but que de permettre à Dark Baras, négociateur en chef de l’Empire, de revoir les termes du traité en sa faveur. Avec Coruscant pris en otage, il pouvait se permettre de faire des demandes inacceptables avec le rapport de forces en cours. L’Empire n’a pas les moyens de tenir Coruscant bien longtemps, mais c’est suffisant pour causer des dégâts irréparables que ne souhaitent pas la délégation républicaine.
Bien que signé sur Aldérande, ce traité de paix sera nommé Traité de Coruscant à cause de cette pression exercée sur la planète capitale de la République. L’Empire en ressort vainqueur du conflit, alors que son adversaire doit subir la contestation engendrée par certaines lignes du traité. Plusieurs planètes, dont Aldérande, vont même jusqu’à quitter le giron de la République.
Toutefois, toute personne disposant d’un peu de jugeote et de prévoyance sait que ce traité signé n’est qu’un répit. La guerre reprendra bientôt, dès que l’une des deux superpuissances galactiques jugera être suffisamment prête pour tout relancer.
Nous sommes en 10 ap TC, et tout semble sur le point d’exploser de nouveau…